18 février 2016 4 18 /02 /février /2016 09:49

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : PORNHOLLYWOOD

 


C'est de qui : Simsolo et Hé

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisé sur le site? Le scénariste oui, sur un fort bon album (déjà chez Glénat)

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Donner un titre comme Pornhollywood à une série qui n'en n'est pas -du porno- peut sembler risqué, ne serait-ce que d'un point de vue commercial. Néanmoins c'est un titre adéquat puisque ce premier tome nous présente Jim Jewsky, réalisateur maudit du Hollywood des années 30 qui, pour survivre, s'est recyclé dans le porno clandestin qui met en scène des sosies de stars. Mais à nager en eaux troubles, parfois on rencontre de dangereux poissons, et Baldoni, puissant mafieux qui recrut Jim pour monter une affaire de chantage, est de ceux là. Un fatal engrenage se met alors en place et les cadavres s'amoncellent autour de notre malchanceux réalisateur. Si je ne suis pas fan du style graphique, un peu trop classique et un brin statique parfois pour moi, le scenario est plutôt bien troussé, l'album ne souffre d'aucun temps morts et l'hommage hollywoodien, entre clins d'oeils et caméos de célébrités, fonctionne bien.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

C'est Quoi ? DIAL M FOR MURDER

 

 

C'est de Qui ? D. Tiomkin

 

 

La couv' 

 

 

Déjà croisé chez nous? Oui.

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Troisième et dernière collaboration entre Tiomkin et Hitchcock, le Crime était presque parfait permet au compositeur de broder sur ses thèmes de prédilection, les clins d’oeils au classique en tête. Ainsi le thème principal est une valse à peine déguisé, tandis que la piste où le mari et le tueur qu’il a engagé vérifient leurs montres est un hommage à Moussorgsky des plus inattendus. L’angoisse et le suspense ne sont pourtant pas laissés de coté comme le prouve l’extrait ci-dessus, où l’on retrouve des gimmicks chers à Tiomkin, ceux qui parcourent sa filmographie, de High Noon aux Canons de Navarone. Une B.O très diversifiée, typique de l’Age d’Or Hollywoodien et en tout point parfaite pour ce Pornhollywwod, vous l’aurez compris !

 

 

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Une chronique par Fab

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30 janvier 2016 6 30 /01 /janvier /2016 11:00

 

Reprise ce week-end du cycle ouvert l'an passé sur les BD dédiées de près ou de loin à la peinture.

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 


C'est quoi : LES GRANDS PEINTRES. VAN GOGH.

 


C'est de qui : Michel Durand

 

 

La Couv':

 

 

Déjà lu chez nous? Oui, pour son surprenant Ambre Gris.

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Il y a un moment que l’on ne s’est pas intéressé à la collection des Grands peintres chez Glénat, et ce malgré des débuts prometteurs. Les choses vont changer vu comme la nouvelle fournée commence fort. On y retrouve Van Gogh, l’un des peintres les plus iconiques de sa génération, sur la fin de sa vie (choix qui avait été fait pour l’album sur Goya également), installé à Auvers où son désir de  communauté artistique capote, où sa relation avec Gauguin est des plus orageuses et où enfin il apprend qu’il a peut-être un fils… celui de son frère. Michel Durand, auteur à part s’il en est, a clairement été inspiré par son sujet, plutôt que de s’appesantir sur la peinture de l’artiste il analyse sa personnalité hors norme et livre un superbe album dans son style graphique si particulier, qui ne plaira peut être pas à tout le monde du fait de sa sauvagerie parfois et du choix de la colo, mais comme le dit Van Gogh dans l’album aux « suiveurs », « moi je peins avec ma b… ».

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? CAMILLE CLAUDEL

 

 

C'est de Qui ? Gabriel Yared

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu par ici? Certes

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? De la relation tumultueuse entre les deux sculpteurs (qui, on s’en souvient, finira bien mal pour le personnage joué par Adjani) Nuytten a tiré un fort beau long métrage, porté par ses deux interprètes principaux tout comme par la musique de Gabriel Yared. Passant du romantisme travaillé à la tragédie profonde, le compositeur laisse littéralement ses cordes s’envoler sur des thèmes où la mélodie sait aussi bien se faire lyrique et passionnée que grave et mélancolique. On sent une influence certaine de Mahler sur cette B.O qui en devient quasi symphonique. Camille Claudel aura été, de son propre aveu, et malgré un processus créatif éprouvant, une très belle expérience pour Yared, qui lui rapportera d’ailleurs une Victoire de la Musique (il perdra par contre le César au profit du Grand Bleu de Serra). Un contrepoint intéressant à la copie originale de Michel Durand. (Les plus observateurs d'entre vous auront noté qu'un des albums de la collection des Grands Peintres de chez Glénat avait été accompagné de la B.O d'un film dont Isabelle Adjani tenait déjà le premier rôle...^^)

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Une chronique signée Fab

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26 janvier 2016 2 26 /01 /janvier /2016 07:49

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi : SILAS COREY. LE TESTAMENT ZARKOFF 2.

 

 

C'est de qui ? Nury et Alary

 

 

La Couv':

 

 

Déjà lu chez nous? Oui, sur plein de choses, le tome précédent entre autre.

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Silas tente d’exfiltrer Nina Zichler d’une ville alemande déchirée par la défaite et les diverses factions qui tentent d’en tirer parti. Une chose est sure, personne ne veut qu’ils s’en sortent vivants, mais c’est placer peu de foi en un homme comme Silas Corey, sorte de mélange entre un Sherlock Holmes et un James Bond d’un autre temps. Sens du découpage, parti pris narratifs, choix graphiques payants, Alary joue sur du velours avec le scénario de son compère, qui lui permet de donner le meilleur de lui-même. Ce dernier écrit un polar politique uchronique parfait, digne des meilleurs récits du genre, sans une réplique de trop (ce qui est rare chez lui soyons honnête)  et aux protagonistes que les zones d’ombres rendent encore plus passionnants. A chaque nouveau tome, la série Silas Corey gagne en qualité et se place comme l’une des meilleures réalisations de son scénariste, ce qui n’est pas peu dire quand on regarde le CV du monsieur. Je sais que je me suis emballé -à raison- pour pas mal de choses déjà ce mois-ci mais, une fois encore j'espère que d’autres aventures de Silas sont prévues dans l’avenir.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

C'est Quoi ? CLOAK AND DAGGER

 

 

C'est de Qui? Max Steiner

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu chez nous? Souvent.

 

 

On peut écouter? Vous pouvez même regarder le film en entier.

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si l’action de Cloak And Dagger  se déroule durant la Seconde Guerre Mondiale, son scénario partage beaucoup de points communs avec ce nouveau Silas Corey : traque dans une ville occupée, groupes extrémistes prêts à tout, suspense omniprésent, éléments de thriller et d’espionnage, bref un cocktail chargé de tension pour lequel Steiner écrit une partition au cordeau, certes respectant quelques canons du genre mais d’une efficacité manifeste. Si, à la vision du film, on peut regretter les jeunes années de Fritz Lang qui livre somme toute un film de genre assez lambda, on ne peut pas ne pas remarquer sa B.O qui se démarque du lot par sa richesse mélodique et ses thèmes qui font mouche. Cette même année Steiner écrit deux autres scores de thriller, dont le célèbre Grand Sommeil et on sent la maîtrise sans failles du compositeur.

 

 

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Une chronique signée Fab

 

 

 

Pour ceux qui n’auraient pas encore répondu au petit questionnaire B.O BD:

 

 

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24 janvier 2016 7 24 /01 /janvier /2016 16:52

 

 

J.C & Lio terminent donc notre cycle thématique du week-end, qui, outre un attrait non-démenti d'un lectorat nombreux, aura prouvé que la BD X recèle tout (et n'importe quoi) mais ne se limite clairement pas à un sous-genre réservé aux obsédés de la chose (encore que...)

 

 

 

LA BD :

 

 

 

C'est quoi : MARIE-GABRIELLE DE SAINT-EUTROPE

 

 

C'est de qui ? Georges Pichard

 

 

La Couv':

 

 

Déjà lu sur B.O BD ? Non

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Une planche :

 

Ca donne quoi ? S’il est un auteur français « classique » qui risque de sombrer dans l’oubli en ces temps de « politiquement correct » c’est bien Georges Pichard (1920-2003). Après un début de carrière dans la publicité et l’illustration, il arrive tardivement dans le monde de la bande dessinée. Ancien élève des Arts Appliqués, il donnera pendant des années des cours de bd et de graphisme, on retrouve parmi ses élèves Gotlieb ou Annie Goetzinger. C’est sa rencontre avec Wolinski, les deux sont amateurs de belles femmes, qui produira ses premières séries : Paulette (1971-1984), Blanche Epiphanie (1972-1986)… Qualifié très rapidement d’auteur de bandes dessinées pour adultes, son travail est influencé par le feuilleton populaire à rebondissement dont il respecte les codes, mais modifie ironiquement la vision, ses héroïnes tout en forme (on ne peut s’empêcher de penser à Mayol) traversent avec une (fausse) candeur des aventures pleines de rebondissements. A partir de 1977, il devient son propre scénariste pour son œuvre la plus élaborée, "Marie-Gabrielle de Saint-Eutrope", directement influencée par les manuels catholiques de la fin du XIXème, destinés à l’éducation des jeunes filles. Il avouera tardivement, dans une interview, le poids d’une éducation catholique moralisatrice. Ce chef-d’œuvre (encore censuré dans certains pays) de Georges Pichard, réédité en intégrale en octobre 2009, ne se résume pas au dirty comic se lisant à une main. Dans cette œuvre, car c’en est une, tout respire la gravité et la profondeur, l’érotisme et la violence, le moralisme et la liberté, la faute et le châtiment. Ce véritable roman graphique constitue une œuvre inimitable qui rappelle par sa densité les grands romans du XIXème siècle, et par son audace, les grands libertins, de Sade à Bataille. S’attaquant aux fondements moraux de notre société, présents en chacun de nous plus ou moins consciemment que nous soyons religieux ou laïcs, l’excitation provoquée par l’érotisme violent de Pichard induit un malaise à la lecture autant qu’une admiration pour le maître. Un dernier point sur sa technique à base de pointillés qui atteint ici des sommets.

 

 

 

 

LA MUSIQUE :

 

 

 

 

C'est Quoi ? FAIS-MOI MAL, JOHNNY !..

 

 

C'est de Qui ? Boris Vian & Magali Noel

 

 

La couv' :

 

 

Déjà croisé par ici ? Non

 

 

On peut écouter ? Yes, sir !

 

 

 

 

 

Ca donne quoi ? La tentation était trop grande de ne pas placer le premier morceau de "rock français sado-masochiste" en regard des cruelles mésaventures de la plantureuse Josépha. En composant ce morceau pour l’actrice Magali Noël (ainsi qu’"Alhambra Rock", "Strip Rock" et "Rock des petits cailloux" à déguster sans modération, avec du camembert à la petite cuiller), Boris Vian - qui ne croyait qu’au jazz – voulait surtout privilégier le côté comique, voire grotesque, du rock, plutôt que son aspect érotique. Et pourtant… L’écrivain-parolier a créé malgré tout un ovni musical qui s’inscrit bien dans la tradition française de la chanson paillarde, mais habité par un pur esprit rock SM, grâce la gouaille dominatrice de son interprète, qui n’a rien perdu de son mordant 60 ans plus tard, et à des paroles sacrément déjantées. Les autorités ne s’y tromperont pas, qui interdiront la diffusion de "Fais-moi mal, Johnny" sur les ondes radios, en raison de… paroles jugées trop choquantes et obligeront Magali Noël à la chanter sur scène en remplaçant, ou supprimant, les passages trop osés avec le résultat suivant : "La moitié de la salle commence à me siffler, à m’envoyer des papiers et même des tessons de bouteilles. C’était affreux, mais l’autre moitié m’applaudissait ! Je me suis brusquement rendue compte que j’étais devant des gens déchaînés et j’avais les jambes qui commençaient à trembler" (in France Soir). Ca c’est de la chanson qui fait « bing » !

 

 

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Une chronique de JC et Lio

 

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17 janvier 2016 7 17 /01 /janvier /2016 17:58

 

 

 

LA BD:

 

 



C'est quoi : POLAR. CAME FROM THE COLD

 


C'est de qui : V. Santos

 


La Couv':

 

 

 

Déja croisé sur B.O BD ? Je ne pense pas.

 

C'est édité chez qui? Glénat Comics

 

 

 

Une planche:

 

 

 

 

Ca donne Quoi   Santos, après maintes collaborations dans son pays d'origine-l'Espagne- chez nous ou encore aux States, sort avec ce Polar, son, je cite la bio U.S du bouquin, "projet le plus personnel à ce jour". Et bien j'ose espérer que ce n'est pas le cas vu comme on est à la limite du plagiât, ne serait-ce que graphique! En effet, ouvrant une page au hasard, on serait en droit de penser que l'on tient enfin dans les mains ce nouveau Sin City que Miller ne nous pondra probablement plus. Cadrages, encrages, poses, exagération des traits,...c'en est confondant. Ajoutez a ça que le scenar -un tueur retraité est pourchassé par d'anciens commanditaires, il se révèle être bien plus difficile à éliminer que ces derniers le pensaient- est également assez dans l'esprit de certains épisodes de la série culte de ce bon vieux Franky, et on se demanderait presque comment il se fait que ce dernier ne porte pas plainte. Bon, cela étant, pour les aficionados, c'est plutôt pas mal fait, et ça se lit bien, donc l'un dans l'autre on boude pas son plaisir (surtout que les protagonistes féminines de Polar n'ont pas grand chose à envier aux filles de la Vieille Ville)

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 


C'est Quoi ? THE JACKAL

 


C'est de Qui  Carter Burwell

 


La couv' 

 

http://img827.imageshack.us/img827/7127/9nmz.jpg

 
Déjà croisé dans le coin? Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

 
 

 

 

Ca donne Quoi : Burwell, on l'a souvent répété ici, est un compositeur au style parfois trop discret, voire même minimaliste, et, quand son travail est remixé aux antipodes par un autre, cela donne un résultat assez déroutant. Après trois collaborations avec le réal Michael Caton Jones, les deux hommes se retrouvent pour ce qui va être la dernière. Burwell, à la base, n'est pas emballé par l'idée d'un remake et les faiblesses du scénario puis du film lui même vont lui donner raison. Ses compositions, empreintes de suspense et de tension mais relativement sobres, vont d'abord être ré écrites pour coller au rythme bancal du film. Peu satisfait, le studio les fait arrangé avec des dub de guitare électrique et autres effets électroniques qui ne seront pas du tout du goût du compositeur, qui pensera même un temps faire enlever son nom du générique. Au final on se retrouve avec un score daté, pas inintéressant dans le genre (ou en accompagnement de Polar pour le coup), mais qui n'est clairement pas représentatif de son auteur. A noter que les pistes originales peuvent être écoutées sur le site de ce dernier.

 

 

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Une chronique de Fab

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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