17 octobre 2019 4 17 /10 /octobre /2019 09:14

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  DRACULA

 

 

C'est de qui ? G. Bess

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisés sur le site? Non

 

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Personne n'est parfait, ainsi, en 8 ans de chroniques musicales je viens de réaliser que pas une fois nous n'avons croisé le grand Georges Bess, et je vais même vous dire mieux (enfin, pire plutôt), hormis une histoire jeunesse parue dans le journal de Mickey il y a plus de 30 ans et, peut être, le premier tome de Juan Solo, je n'ai même rien lu de lui.

 

Je réalise avec son excellente adaptation de Dracula que c'était probablement une erreur, aujourd'hui réparée.

 

Si le roman de Bram Stoker a connu déjà maintes versions en BD, dont certaines chroniquées chez nous, rares sont celles qui sont à la fois si fidèles et si personnelles. Bess opte pour un noir et blanc expressif et réaliste, dans un style réaliste à la fois old school et hors du temps qui retranscrit à merveille toute l'horreur gothique, la sensualité et la tragédie du matériau d'origine. Sa mise en page et ses choix graphiques et narratifs sont impeccables, sa ré-écriture du style épistolaire du roman est fournie sans jamais être trop chargée et, à quelques infimes exceptions près, tout est là !

 

 

Allez, si je devais émettre une seule réserve sur ce magnifique travail c'est le choix, à certains moments de proposer un fond de page style décor abstrait photoshoppé qui jure quelque peu avec la beauté du trait de l'artiste.

 

L'histoire me direz-vous ? Si vous avez la chance de la découvrir, je ne vais pas trop vous la spoiler, je vous dirais juste que c'est celle d'un comte vampire de Transylvanie qui fait l'acquisition de propriétés dans le Londres Victorien, afin de propager le mal dans la capitale britannique, et du groupe d'hommes et femmes valeureux qui va lui tenir tête (oui, je sais, j'ai synthétisé au maximum!).

 

Et, du coup, je rajouterai que vous avez encore plus de chance de découvrir Dracula conté par Georges Bess !

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

C'est quoi :PARTITA

 

 

C'est de qui ? K. Penderecki

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu dans le coin?

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Ce sont les similitudes de certaines mélodies, d'arrangements et autres atmosphères avec son contemporain Wojciech Kilar qui m'ont fait au départ m'intéresser à l’œuvre de Penderecki, en marge de celles, que nous évoquions il y a fort peu, utilisées au cinéma et pas toujours représentatives de l'étendue du talent du compositeur.

 

Celle qui nous intéresse présentement n'est, je vous l'accorde, pas d'une approche facile, et s'adresse à l'auditeur averti, amateur, ou, plus simplement, à celui qui va faire confiance au conseil du maître des lieux !

 

Violoncelles d'outre tombe, carillon frénétiques, basse et guitare électrique, cymbales malmenées, cuivres torturés... si les dissonances, et autre notes asynchrones ne rendaient pas déjà la pièce assez étrange comme cela, l'instrumentation panachée de Penderecki finit de faire de cette Partita une œuvre qui met mal à l'aise et a probablement été une source d'inspiration pour la génération de compositeurs de musiques de films actuelle, celle de la branche des Jed Kurzel, des Johann Johannsson et autres Hildur Guonadottir (comme il l' a été pour celle des films d'horreur des années 70 et 80).

 

Gageons que si ils avaient existé à l'époque Penderecki auraient utilisé lui aussi les sons de drones chers aux cœurs des artistes ci dessus.

 

Toujours est-il que la noirceur et le sentiment de malaise contant de cet opus fait un contrepoint idéal à la version inpirée de Georges Bess du roman mythique de Bram Stoker !

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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10 octobre 2019 4 10 /10 /octobre /2019 13:08

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? BEAUTE NOIRE ET LE GROUPE PROSPERO

 

 

C'est de qui ? Simsolo, Balez & Nicloux

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour Simsolo et Balez

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Le groupe Prospero a fort à faire en cette fin de XIX° siècle, alors que l’antisémitisme galopant est en train de se répandre telle une peste à travers l’Europe voir même au delà de la méditerranée.

 

Et leurs ennemis, les agents du groupe Teufel, ramassis de racistes assassins prêts à tout pour arriver à leurs fins, n’épargnent pas leur peine pour entretenir la haine.

 

Simsolo avait déjà prouvé, sur l’excellent Docteur Radar, qu’il était plus qu’à l’aise avec le suspense feuilletonnant comme il s’en faisait beaucoup au début du siècle dernier. Avec Beauté Noire il transforme l’essai en plaçant son intrigue dans un climat historico-politique aussi riche que tendu avec toute une galerie de personnages bien campés (quoique parfois un peu nombreux).

 

Balez, responsable de la partie graphique du premier tome, assez loin de ce sur quoi on l’avait croisé chez nous, est rejoint sur le second par Philipe Nicloux.

Les styles des deux artistes, si moins frappants que celui de Bézian sur le Docteur Radar cité ci dessus, n’en restent pas moins fort originaux avec ce mélange de cartoony et de semi réalisme coloré à la fois old school et surprenant.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : LE VICOMTE REGLE SES COMPTES.

 

 

C'est de qui ? Garaventz

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Autre création de l'auteur d'OSS 117, le Vicomte n'aura pas le succès de son illustre prédécesseur et ne fera qu'une brève apparition peu concluante sur grand écran.

 

Georges Garaventz connu au départ pour les tubes écrits pour les artistes en vogue à l'époque (Aznavour, Johnny, Eddy), se lance dans la musique de film sans être trop regardant sur les réalisateurs pour qui il écrit puisqu’il passe sans sourciller de Verneuil à ...Max Pécas.

 

Ici son sens de la mélodie catchy associé à un jazz groovy très sixties fait des miracles, une sorte de Lalo Schifrin débridé qui allie noirceur et légèreté avec classe.

 

Si certains thèmes sont peut être un peu trop fun pour le Groupe Prospero, le reste de la galette est plutôt raccord.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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3 octobre 2019 4 03 /10 /octobre /2019 06:50
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  UN AIR DE GRAVITE

 

 

C'est de qui ? Philipppe Foerster

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Philipppe Foerster a beau être moins présent depuis ses prolifiques strips qu'on s'arrachait dans le Fluide Glacial mensuel, il nous gâte régulièrement par des recueils du même jus.

 

Si on peut regretter l'abandon de l'élégante bichromie utilisée dans Le Confesseur Sauvage, le noir et blanc original revient tout comme l'originalité avec ce fil rouge ténu entre philosophes d'outre-tombe et leur vocabulaire improvisé et fort perché.

 

Ce nouvel album se compose 3 histoires dont la principale peut être reliée à son œuvre précédente,  Foerster continue d' y être inventif avec cet univers horrifique quotidien dont les règles n'appartiennent qu'à lui et qui nous surprennent sans cesse. Il se permet même par de splendides esquisses de pleine page de nous affoler les mirettes.

 

 

Si un air de gravité n'est peut-être pas la meilleure porte d'entrée pour apprécier ce précieux univers, il est indispensable pour les amateurs du genre humour noir. La conclusion est même particulièrement glaçante en soulevant quelques idées sur notre prédestination.

 

 

 

 

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Une Chronique de Jet

 

 

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2 octobre 2019 3 02 /10 /octobre /2019 08:49
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  BERGERES GUERRIERES 3

 

 

C'est de qui ? Fléchais & Garnier

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui sur les précédents.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? A peine sortis de l’épreuve subie pour défaire la bête qui menaçait le village, nos intrépides amis sont déjà prêts à repartir.

Il faut dire que les tâches sombres qui s’étendent sur le corps de Molly et Liam sont des plus préoccupantes. C’est donc toute une expédition qui va traverser le continent en direction des Terres Mortes.

Mais dans les tréfonds du Tombeau des Dieux se sont de bien plus grands dangers qui les attendent !

 

Bergères Guerrières confirme avec ce troisième volet, qui annonce une quête haute en couleur, qu’elle conjugue les atouts d’une série jeunesse attachante à ceux des classiques de la fantasy remis au goût du jour.

Cette bonne impression est agréablement appuyée par le style graphique d’Amélie Fléchais qui, lui aussi, emprunte à différents genres pour un résultat des plus convainquant.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :VIKING DESTINY

 

 

C'est de qui ? T. Morrison

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Dans la lignée de séries à succès comme Vikings et The Last Kingdom, d’obscurs réalisateurs se sont lancés dans la brèche du genre en pensant surfer sur la popularité des dites séries.

Cependant quelques beaux paysages et un équipement adéquat ne font pas un bon film loin de là, et ce Viking Destiny en est une preuve parmi quelques autres.

 

La B.O a été confiée à Tom E Morrison, compositeur de seconde zone qui, à quelques exceptions près, n’a œuvré que sur d’obscurs films dont il est également producteur (on ne se moque pas au fond !) et dont le long métrage du jour fait d’ailleurs partie.

N’attendez pas une folle originalité à l’écoute du score, Morisson s’appuyant sur ce que le genre a de plus lambda, mais on appréciera néanmoins la construction dramatique de certaines pistes avec des montées en puissance des cuivres et des percussions qui, cependant hélas, versent trop souvent dans le too much, à grand coup de choeurs excités.

 

Pourtant avec ce troisième volet de Bergères Guerrières la partition de Viking Destiny ajoute une dimension grand spectacle prenante, surtout sur la seconde moitié de l’album.

 

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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30 septembre 2019 1 30 /09 /septembre /2019 09:00
 

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  JOHN TANNER 1

 

 

C'est de qui ? Pavlovic & Perrissin

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le scénariste.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? A la fin du XVIII° siècle, en Amérique, un jeune garçon est enlevé à sa famille par des indiens qui veulent remplacer le fils perdu de la femme du chef.

John Tanner, c’est son nom, va vivre dès ce moment une enfance et une adolescence  difficile au sein d’un peuple qui n’est pas le sien et dont la plupart des membres ne l’acceptent pas, jusqu’à être racheté par une autre indienne qui va l’emmener dans ses périples.

 

Un beau récit initiatique, dans la lignée de certains classiques du genre comme Jéremiah Johnson ou Le Dernier des Mohicans, tiré d’une histoire vraie que Christian Perrissin - qui s'y connait en biographies en BD -  rend attachante en appuyant sur son coté dramatique sans pour autant tomber dans le pathos.

 

Il peut compter sur le trait réaliste très old school de Boro Pavolovic qui fait partie de cette génération de dessinateurs slaves qui, depuis quelques années, emmenés par des gens comme Roman Surzhenko, percent en France pour notre plus grand plaisir.

 

Son dessin est par ailleurs fort bien mis en valeur par le travail d’Alexandre Boucq, coloriste original et talentueux qui a le mérite de garder sa personnalité dans une époque souvent formatée par le style digikore.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :UN HOMME NOMME CHEVAL

 

 

C'est de qui ? L. Rosenman

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Une poignée de fois oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? La musique de Rosenman s’est imposée d’elle-même pour la lecture de ce premier volet de John Tanner ne serait-ce que par l’utilisation intensive et intelligente de chants indiens et d’instruments rythmiques et percussifs aux sonorités très tribales.

 

Le scénario du film évoque lui aussi le parcours initiatique d’un blanc qui embrasse la culture indienne, avec des passages de rites durs, moments forts dramatiquement, que Rosenman rend à merveille dans sa partition.

 

Innovante, voire audacieuse à une époque où les codes de la musique western aux States étaient encore très balisés dictés par ceux de la décennie précédente, la musique de A Man Called Horse est une réussite indiscutable dans sa forme comme sur le fond, apportant une vraie richesse aux images du film (et, le cas échéant, à l’album BD du jour) et ouvrant aux scores à venir des perspectives rafraichissantes.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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