11 avril 2023 2 11 /04 /avril /2023 09:13

 

LA BD:





 

C'est quoi ? DONJON MONSTERS. UN HÉRITAGE TROMPEUR.



 

C'est de qui ? Gatignol, Sfar et Trondheim



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, tous.



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ?Les albums Donjon Monsters s’intéressent à des personnages en particulier de l’univers de la série mère (enfin des autres séries toutes confondues devrait-on dire).

Ce mois d’avril en voit paraître deux simultanément dont celui ci qui met en avant Papsukal, un croisement entre un chat et un canard, accessoirement  fils d’Herbert et, un peu moins accessoirement possédé par l’esprit d’un sorcier qui veut contrôler son corps.

 

Notre malheureux héros va chercher l’aide d’une ancienne sorcière qui a fait vœu de ne plus poser un pied au sol et qui déteste Pilozzi (le sorcier).

Mais pour vaincre ce dernier elle n’hésite pas à s’attaquer au coeur même du problème: le corps de Papsukal.



 

Bon, penser que l’on peut lire -et apprécier à sa juste valeur- ce 17éme tome de la série Monsters sans être un aficionado/connaisseur du background du reste des séries de Sfar et Trondheim, est une erreur.

 

Si les péripéties qui tombent sur le coin du bec du personnage principal sont parfois fun, le scénario est alourdi par un récitatif trop présent (mais qui tente de pallier à l’éventuelle méconnaissance du “lore” citée plus haut) et l’on a un peu de mal à s’attacher à un anti-héros dont on ne sait finalement pas grand chose.

 

Reste (et ce n’est pas rien cela dit) que c’est un plaisir de retrouver Bertrand Gatignol après l’excellent tétralogie des Ogres Dieux, de voir que l’artiste a su se glisser dans le cahier des charges visuel de Donjon sans pour autant perdre ce qui fait le sel et l’originalité de son trait.

 

Il apporte à cet Héritage Trompeur une ambiance gothique fantasy solide qui aide à apprécier la lecture de l’album. 







 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :MASTERS OF THE UNIVERSE



 

C'est de qui ? B. Conti



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Pas sur.



 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Tout frais sorti de son rôle de grand méchant russe opposé à Rocky dans le 4° film de la saga, Dolph Lundgren écope du rôle de He-Man dans l’adaptation des Maîtres de l’Univers sur grand écran.

 

Film plutôt raté (en même temps tirer un scénario d’une ligne de jouets paraissait risqué sur le papier, mais déjà à l’époque rien n'arrêtait Hollywood!) le long métrage bénéficiera cependant d’une B.O signée Bill Conti qui lorgne honteusement vers celles de Conan de Poledouris, leur empruntant des orchestrations ambitieuses, un esprit aventureux et épique affirmé et des choix rythmiques et symphoniques virevoltants.

 

Peu de moment de répit dans la partition de Conti mais, au vu de la teneur du scénario du 17° donjon monsters force ce n’est pas très dérangeant bien au contraire.





 

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25 novembre 2020 3 25 /11 /novembre /2020 10:30
 

 

Retrouvez en fin de chronique l'interview "Musique et BD" du dessinateur, Bertrand Gatignol.

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? LES OGRES DIEUX. PREMIERE NEE.

 

 

C'est de qui ? Hubert & Gatignol

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Soleil

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, sur les précédents.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? A la fin du précédent opus, on quittait Petit, seul au milieu de la terrible forêt des Oloks, on opère dans ce quatrième tome un retour en arrière pour évoquer l’existence tumultueuse de sa mère, Bragante, première née du Fondateur, terrible souverain au look de Raspoutine, également père d’une poignée de garçons aussi bêtes que méchants qui donneront bien du fil à retordre à notre héroïne.

 

Femme de tête, lettrée et maline, elle aura hélas beaucoup de peine à tenter de renverser un pouvoir patriarcal et brutal qui finira par causer sa perte.

 

 

Si, à l’époque de la sortie du premier tome de cette magnifique série, Bertrand Gatignol m’expliquait, lors d’une rencontre-dédicace à Aix en Provence que l’univers des Ogres Dieux était si riche qu’Hubert et lui pouvaient proposer de nombreux albums en fonction du succès rencontré.

La disparition tragique du scénariste plus tôt cette année (qui aura vraiment été pourrie) met probablement un terme à ce qui va rester, à mon sens, comme l’un des fleurons de la BD Franco-Belge tous genres et époques confondus.

 

 

Entre la finesse des dialogues, la psychologie des personnages, les thématiques abordées (la place de la femme, la vanité, l’accès à la culture…), les scénarios dignes héritiers des meilleurs contes et légendes classiques et, last but not least, le trait hybride diablement expressif de Gatignol, à la croisée des chemins de l’animation, du manga et de l’illustration, les Ogres Dieux est une réussite totale, un mariage du fond et de la forme rare, un plaisir sans fin de lecture.

 

Peut être, qui sait, Bertrand Gatignol, seul ou accompagné d’un scénariste qui développerait les idées prévues par le talentueux et regretté Hubert, nous donnerons encore à lire les destins hors du commun de leur saga pleine de bruit et de fureur, mais même si ce n’est pas le cas, et si l’on se sent un peu orphelins à la fin de ce Première Née, on le referme en se disant qu’on a été témoin de la création d’un chef d’œuvre !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : DIANE DE POITIERS

 

 

C'est de qui ? J. Ibert

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Compositeur touche à tout aux multiples talents, qui a œuvré dans quasiment toutes les formes de la musique classique et s’est frotté, avec réussite, au monde du cinéma, Jacques Ibert fonctionnait, de son propre aveu, beaucoup aux émotions.

 

Ainsi quand Isa Rubinstein lui commande un ballet ayant pour thème Diane de Poitiers, il conjugue la musique traditionnelle en France au XVI° siècle  et la panache de folklore Russe et Inca (nations représentées par des rinces dans la pièce).

 

Musicien curieux, amoureux du mélange des tessitures, il complète ses sections de cuivres et de vents par des instruments moins classiques, du glockenspiel (sorte de xylophone double) à la harpe en passant par le hautbois d’amour, le vibraphone ou encore tout un assortiment de percussions.

 

Le résultat est très vivant, passant de la mélancolie langoureuse à un héroïsme joyeux qui inspirera probablement les compositeurs de cinéma d’aventure des décennies suivantes.

Une superbe pièce assez eu connue et d’une richesse rare, tout comme cet ultime ( ?) volet des Ogres Dieux !

 

 

 

 

 

 

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Bonjour Bertrand et merci d’avoir accepté de te prêter au jeu du questionnaire croisé B.O/BD.

 

 

Commençons par un classique :

 

 

Tes Cinq Cd de chevet ?

 

En ce moment et pendant la production de Première Né

Parachutes de Coldplay

Kiwanuka de Kiwanuka

Persona de Bertrand Belin

Let it be Naked des Beatles

Le Requiem de Mozart

 

 

 

 

Et tes Albums de Bd ?

 

Le Discours de la Panthère

Kingdom

Golden Kamui

Slam Dunk

Yawara

 

 

 

Les influences et les goûts :

 

Une musique de film qui t’a marqué, que tu affectionnes particulièrement (indépendamment du film) ?

 

Akira

 

 

 

 

Qui sont tes maîtres à penser en BD, ceux qui t’ont donné envie d’en faire, quelles sont tes influences ?

 

Katsuhiro Otomo

Akira Toriyama

Osamu Tezuka

Tom et Janry

Lambil et Cauvin

 

 

Ton travail :

 

Ecoutes tu de la musique quand tu dessines, et plutôt quoi ?

 

Je fais une play liste par album sur Deezer il y a un peu de tout dedans. Celle du Grand Homme était vraiment bien mais je l’ai effacé par mégarde. Quand je dis de tout c’est vraiment de tout:)

 

 

 

Ce sur quoi tu travaille actuellement, tes prochains projets (si tu as la liberté de les évoquer bien sur) ?

 

Sur du design en animation et sur un album où je serais aussi au scénario.

 

 

Et si…

 

…en lieu et place de la Bande Dessinée tu avais fait de la musique tu aurais été qui, tu aurais joué quoi ?

 

Mozart ou Schubert :)

 

 

Encore un grand merci pour tes réponses, et au plaisir de te retrouver dans les pages de Bandes Originales Pour Bandes Dessinées !

 

 

 

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Une chronique et une interview de Fab

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29 novembre 2018 4 29 /11 /novembre /2018 17:37

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LES OGRES DIEUX. LE GRAND HOMME.

 

 

C'est de qui ? Hubert & Gatignol

 

 

La Couv':

 

Petit par la taille, grand(s) par le talent  /  Le Grand Homme  Vs.  Horn

 

Déjà croisés sur le site? Oui sur les deux excellents premiers tomes.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Soleil.

 

 

 

Une planche:

 

Petit par la taille, grand(s) par le talent  /  Le Grand Homme  Vs.  Horn

 

Ca donne Quoi ? LE chef d’œuvre de la (pourtant richissime !) collection Métamorphoses est de retour avec un troisième volet qui se démarque assez sensiblement des précédents sans pour autant perdre de sa force graphique ni de sa richesse narrative.

Exit la grandeur et décadence du palais des Ogres Dieux pour un environnement plus classique –quoique fouillé- et une intrigue qui, dans la continuité du premier tome, s’intéresse aux humains qui vivent en marge de leurs (ex) oppresseurs.

 

Petit, après avoir été plus ou moins malgré lui, responsable de la destruction du palais de son terrible père a réussi à survivre en protégeant Sala, sa compagne, jusqu’à ce que des hommes du Chambellan lui tendent une embuscade.

 

Notre héros ne doit sa survie qu’à l’intervention de Lours, un guerrier humain légendaire, chef de la résistance, au passé sombre qui voit en Petit le sauveur de leur terre.

Les troupes du Chambellan vont se lancer à la poursuite de nos renégats jusqu’à les obliger à se retrancher dans une forêt ancestrale maléfique dont personne ne ressortira indemne.

Petit par la taille, grand(s) par le talent  /  Le Grand Homme  Vs.  Horn

 

Hubert enrichit son univers avec cette suite, même si on est ici dans du scénario de course poursuite qui tranche avec les grands destins évoqués dans les tomes précédents. L’ensemble laisse à nouveau entrevoir des possibilités enivrantes (des suites ! plein de suites !) avec, une fois encore, l’alternance de BD et de textes narratifs.

 

Quant à Bertrand Gatignol, dont le style fait le grand écart –impeccablement réussi- entre le manga et Gustave Doré, il varie encore l’approche graphique, avec bonheur, et livre une copie remarquable dont toute la fin, dans cette forêt primitive et oppressante, est d’une efficacité mortelle.

 

Bon, et bien on pensait avoir lu un peu plus tôt le meilleur album de 2018, il semblerait qu’on avait vendu la peau de Lours un peu vite !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :HORN

 

 

C'est de qui ? A. Wintory

 

 

La Couv':

 

Petit par la taille, grand(s) par le talent  /  Le Grand Homme  Vs.  Horn

 

Déjà entendu chez B.O BD? Une poignée de fois oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Proposant un univers fantasy aussi riche que vaste, le jeu vidéo Horn, conçu pour mobiles et tablettes, alterne des phases de jeu et des passages de narration en images fixes où de mini animations à l’ancienne viennent s’incruster.

 

Si le jeu a vieilli (5 ans dans le monde vidéo ludique c’est une éternité !), sa bande originale garde toute sa fraîcheur et son originalité.

 

Wintory, qui fera ensuite des merveilles sur les deux volets de The Banner Saga, reconnaît qu'après avoir eu une certaine liberté sur ses précédents projets, la B.O de Horn s'est avérée plus contraignante.

A l'écoute de son travail on ne peut que féliciter le compositeur, notamment pour l'utilisation d'un ocarina, d'une flûte irlandaise ou encore de la viole de gambe en complément de l'ensemble symphonique d'Hollywood.

 

Une B.O variée aux accents épiques et qui ne manque pas de mélancolie, un très bon score pour ce nouveau Ogres Dieux !

 

 

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Une Chronique de Fab

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25 juin 2016 6 25 /06 /juin /2016 09:35

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : DEMI- SANG

 


C'est de qui : Hubert & Gatignol

 

 

La Couv':

Demi Sang et Totale réussite  /  Demi-Sang  Vs  Barry Lyndon

Déjà lus chez nous? Oui

 

 

C’est édité chez qui ? Soleil

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Vous vous souvenez probablement de Petit, un album entre contes traditionnels et fantasy, qui m’avait littéralement enchanté lors de sa sortie, fin 2014. Tenant – avec un peu de retard- la promesse qu’il avait faite l’année d’après, Gatignol, son dessinateur, a enfin terminé le second tome de la série Demi-Sang.

 

Ce n’est pas une suite du précédent puisque cet album nous raconte la destinée de Yori, un humain batârd non reconnu par son noble de père, qui va se hisser parmi les grands de ce monde, au propre comme au figuré car c’est en entrant au service des Ogres qu’il connaîtra richesse et succès (et, évidemment, plus dure sera la chute).

 

Si vous avez lu Petit, vous reconnaitrez le héros de ce nouvel album puisqu’on l’y croisait déjà, et la vision de certains faits communs du point de vue des humains est des plus intéressantes.

 

 

 

 

 

La narration mélange à nouveau BD traditionnelle et pages de textes (pour les flashbacks et autres descriptions de personnages) et le dessin, en noir et blanc, est toujours aussi fin et racé, empruntant à l’animation voire même parfois aux mangas pour illustrer cette ambiance gothico-médievale de fort belle manière.

 

Avec un univers aussi riche, et avec des albums dont le fond n’a d’égale que la forme (comme souvent dans a collection Métamorphoses), gageons que, si la réussite commerciale rejoint la critique, la série des Ogres-Dieux n’a pas fini de nous émerveiller en faisant la richesse d’un genre pourtant déjà bien exploité en BD.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? BARRY LYNDON

 

 

C'est de Qui ?   Divers

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu chez B.O BD ? Oui.

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Les similitudes entre les deux univers, celui du film et celui du second tome des Ogres-Dieux, étaient trop évidentes pour ne pas être rapprochées.

 

Vous vous doutez de l’osmose obtenue, la « B.O » du plus beau film de Kubrick (ce qui n’est pas peu dire vous en conviendrez) étant une sélection sans fautes impressionnante de pièces du répertoire classique, de la solennelle et majestueuse Sarabande de Haendel aux cordes imposantes, à la beauté triste du Trio pour piano e Mi mineur de Schubert chaque morceau trouve sa place dans les mésaventures de notre parvenu, même les plus légers Piper Maggot’s Gig ou British Grenadiers, quoiqu’un brin décalés ont fait leur petit effet.

 

Un week-end qui ne pouvait pas mieux commencer n'est-ce pas?!

 

 

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Une Chronique de Fab

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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