7 mars 2016 1 07 /03 /mars /2016 09:00

 

 

 

LA BD:

 


C'est quoi : L’HOMME QUI NE DISAIT JAMAIS NON

 


C'est de qui : O. Balez & D. Tronchet

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui pour Tronchet

 

 

C’est édité chez qui ? Futuropolis

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Après ses témoignages bédéphiliques sud américains (déjà chez Futuro ou Casterman), Tronchet semble être passé à autre chose et revient en simple scénariste avec une comédie multi-genres où une hôtesse de l’air aventureuse prend sous son aile passager d’avion devenu complètement amnésique. Au fil de l’intrigue, notre enquêtrice motivée (il faut préciser que la demoiselle veut devenir « profileuse ») va tomber de Charybde en Scylla avec son « sujet » qui, de situation amoureuse compliquée en suspicion de meurtre, lui réserve bien des surprises.

Un scénario fun, qui n’est pas sans faire penser à certaines comédies policières du grand écran (le titre est déjà un joli clin d'oeil à Hitchcock), dans un style graphique coloré et cartoony sympathique (bonne initiative d’avoir laissé les crayons à Balez). Humour psychologie et suspense font bon ménage même si l’ensemble reste assez léger pour être prenant sans être prise de tête, on se serait peut être passé du passage à Quito (rayez ce que j’ai dit en introduction de cette chronique) mais ne boudons pas notre plaisir, le mélange des genres fonctionnant pas mal du tout sur ce one-shot.

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? JO

 

 

C'est de Qui ? Raymond Lefevre

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu dans le coin?  Non

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Être de la génération X quand on est né en France c’est, entre autre, avoir eu droit à des dizaines de rediffusions des films avec Louis De Funès des années durant ! Ainsi j’ai du voir une bonne dizaine de fois Jo, comédie policière en huis clos assez fine (et entretien depuis une fascination pour les kiosques de jardin, ce qui connaissent le film comprendront).

Comme il avait singé la musique du Pont de la Rivière Kwai pour le Gendarme à St Tropez (autre chef d’œuvre impérissable avec De Funès matraqué sur les chaines nationales à une époque, les deux artistes collaboreront sur une petite dizaine de films en tout)), Lefèvre, pianiste émérite jazzman, compositeur, arrangeur pour le petit écran et j’en passe, adresse un clin d’œil appuyé aux thèmes des polars américains des années 60 avec la B.O de Jo.

Cuivres tonitruants à la John Barry, lignes de basse et de guitare groovy et cordes virevoltantes, l’hommage est « bondesque » en diable et d’autant plus décalé sur une comédie policière française…ou un one shot de BD comme cet Homme qui ne disait Jamais Non.

Pour l’anecdote musicale, Alexandre Astier, en fan inconditionnel de De Funès, a repris le thème de Jo dans son sixième livre de Kaamelott.

 

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Une chronique de Fab

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22 janvier 2016 5 22 /01 /janvier /2016 16:28

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi : MARTIN EDEN.

 

 

C'est de qui ? Aude Samana et Denis Lapière

 

 

La Couv':

 

 

Déjà lu sur B.O BD? Oui, sur L’Ombre de la gloire.

 

 

C’est édité chez qui ? Futuropolis.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? J'aime à croire que ce sont nos lectures de jeunesse qui forgent une partie de notre caractère, de notre personnalité. J'ai grandi en alternant le cynisme virtuose d'Oscar Wilde, la justesse tendre de Maupassant et les récits d'aventures de gens comme Joseph Conrad ou Jack London. Si des histoires comme Croc Blanc ou Construire un Feu font partie de mes livres de chevet, je dois avouer que je n'avais jamais lu Martin Eden, récit  semi autobiographique où London met en scène un jeune homme de basse extraction qui décide de prendre sa revanche sur la vie en se sortant, par ses écrits, de sa condition. Il connaîtra galères et désillusions, sentimentales et professionnelles, avant d'arriver à un succès bien trop tardif. Le duo qui nous avait donné A L'Ombre de la Gloire,une bien jolie biographie de boxeur, déjà chez Futuro, s'est emparé du roman et en livre une version très inspirée où le désespoir et la tragédie transpirent à chacune des pages superbement peintes. Une œuvre qui rend hommage à son auteur, figure essentielle de la littérature de genre.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

C'est Quoi ? UOMINI E LUPI

 

 

C'est de Qui? Mario Nascimbene

 

 

La couv' 

 

 

Déjà croisé par ici? Très souvent.

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Avec une portée quasi documentaire, ce film de 1957 qui se déroule en Italie et retrace un fait divers sur une chasse au loup traditionnelle qui tourne mal (avec notre Yves Montand national, tout jeune et tout beau, égaré de l’autre coté des Alpes), permet à Mario Nascimbene, de s’adonner aux expérimentations qu’il affectionne. En effet, deux ans plus tôt l’italien est le premier de ses pairs à qui Hollywood a ouvert ses portes, pour le sublime Comtesse aux Pieds Nus, et si entre temps il n’a composé qu’une autre B.O là bas, il a tout de même du se plier plus ou moins aux codes de la Mecque du 7° Art. De retour dans la contrée de Cinecitta, Hommes et Loups lui donne donc l’occasion d’écrire un score symphonique clairement dramatique où il inclut des passages tirés de mélodies populaires jouées ici à l’harmonica ou à la guitare. Il a également tenté de recréer les pas des loups dans la neige  et une atmosphère primale et percussive avec beaucoup de réussite et d’inventivité. Au final, un score original et inspiré que n’aurait pas renié Jack London lui-même.

 

 

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Une chronique par Fab

 

 

Pour ceux qui seraient passé à coté:

 

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7 janvier 2016 4 07 /01 /janvier /2016 10:32

 

 

LA BD :


C'est quoi : LE PONT


C'est de qui : Christian Durieux

 

La Couv':

Déjà croisé sur le site ?  Oui

 

 

C’est édité chez qui ? Futuropolis

 

Une planche:

Ca donne Quoi ? Situé dans un univers alternatif à la charnière du XIXème et du XXème siècle, plongé dans un hiver perpétuel, Le Pont suit les pas de Salpatrès, un savant exilé de sa patrie. Ce dernier est à la recherche d’un mystérieux trou noir, vers lequel convergeraient inexorablement les forces telluriques de la planète, mais également la destinée de ses habitants. Secouru par un capitaine de navire en mission d'exploration, le jeune homme est conduit jusqu’à une cité lacustre prise dans les glaces où sa rencontre avec Léda, la troublante épouse du gouverneur, va élever sa quête vers une dimension hautement allégorique. En s’appuyant à la fois sur les éléments constitutifs de l’aventure scientifique à la Jules Verne, du récit fantastique et de la fable, Durieux plonge le lecteur dans une ambiance d’« étrange familiarité », sans avoir besoin de recourir à de multiples explications. Allusif donc (un reproche qui a pu être adressé à l’auteur, mais que ce dernier semble parfaitement assumer), mélancolique et doté d’une grande force poétique, Le Pont n’est pas sans rappeler certaines œuvres du grand Andréas avec qui (tiens, tiens…) Durieux avait justement collaboré sur la trilogie Mobilis. Une BD un brin exigeante pour débuter l’année 2016, mais qui offre une belle réflexion sur l’amour et le sens de la vie humaine (envisagé ici sous un angle des plus concrets). Deux éléments aussi énigmatiques et insaisissables qu’un paysage qui disparait sous la neige…

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

C'est Quoi ? MAN WITH A MOVIE CAMERA

 

C'est de Qui ?  Biosphere

 

La Couv':

Déjà entendu sur BOBD ? Non

On peut écouter ?

 

Ca donne quoi ? Sorti en 1929, le chef d’œuvre documentaire de Dziga Vertov a eu droit à pas moins de cinq bandes-son, dont une de Pierre Henry (au milieu des années 90), la plus célèbre restant, à ce jour, celle du Cinematic Orchestra (2000). Composée quatre ans plus tôt, la musique de Biosphere - aka. Geir Jenssen - musicien d’électronique ambient d’origine norvégienne, à qui l'on doit aussi la BO d’Insomnia (le film de Skoldbjaerg, pas son remake réalisé par Christopher Nolan), déploie une atmosphère froide comme la banquise sur laquelle planerait un épais et inquiétant brouillard. Cette nappe sonore opaque, d'où s'élèvent parfois quelques craquements organiques et l'écho de mélodies d'un autre âge, s'accorde au final assez mal avec l'esthétique très urbaine du Vertov (surtout lorsqu'on a goûté au sublime accompagnement du Cinematic Orchestra !). En revanche, elle apporte un surcroît de mystère à la lecture de la BD de Durieux, dont elle renforce l'atmosphère intemporelle (mais aussi d'un temps pôlaire) qui en émane. 

 

 

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Une chronique signée Lio

 

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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