4 février 2017 6 04 /02 /février /2017 08:46

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : SCALP

 


C'est de qui : H. Micol

 

 

La Couv':

 

Panorama du Western  /  Scalp  Vs.  SnowTown

 

Déjà croisé sur le site? Oui Il y a peu même!

 

 

C’est édité chez qui ? Futuropolis

 

 

Une planche:

 

Panorama du Western  /  Scalp  Vs.  SnowTown

 

Ca donne Quoi ? Qu’il est loin le temps de cette course poursuite de dingue en total freestyle, ou cette satire acerbe et osée d’une certaine société française…

 

Le Micol 2017, toujours là où on l’attend pas et jamais à court d’inspiration a jeté son dévolu sur les milles vies de John Glanton, hors la loi, soldat, mercenaire, chef de bande sanguinaire et despotique, chasseur de scalps et tueurs d’indiens, qui finira d’ailleurs massacré par ces derniers.

 

Il en fait une fresque graphique hors normes à base de grandes cases en noir et blanc, tableaux glauques et gores, parfois scabreux dignes d’un Gustave Doré sous acides, à la démesure de la sauvagerie du personnage.

Visiblement hanté par son projet (et, quelque part dans la lignée de Terre de Feu, sa série inachevée), Hugues Micol passe un nouveau cap dans sa maîtrise et son approche du médium et nous assène avec Scalp la première claque graphique et narrative de l’année.

 

Panorama du Western  /  Scalp  Vs.  SnowTown

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? SNOWTOWN

 

 

C'est de Qui ? J. Kurzel

 

La couv'

 

Panorama du Western  /  Scalp  Vs.  SnowTown

 

Déjà entendu sur B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter?

 

Ca donne Quoi ? Pour leur première collaboration, les frangins Kurzel testaient déjà une formule amenée à se pérenniser pour le meilleur, à savoir des sujets de longs métrages sombres et une B.O conceptuelle, élément majeur du film.

 

SnowTown a pour sujet une série de meurtres en Australie dans les années 90, Jed Kurzel (le Monsieur Musique de la fratrie), écrit un score aux éléments qui deviendront sa marque de fabrique (et trouveront leur apogée dans l’inspiré Macbeth).

 

Nappes de mauvaises augures à base de notes répétées quasi hypnotiques, jouées par des cordes inhabituelles (Guitare, mandoline, etc…) rehaussées d’effets de feedback électro, ses pistes sont plus proches parfois de l’atmosphère sonore type underscoring que de la B.O à proprement parler tout en étant redoutable d’efficacité.

 

Une ambiance aussi conceptuelle que l’album avec lequel elle a été écoutée et dont elle a renforcé l’aspect décalé et puissant.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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13 octobre 2016 4 13 /10 /octobre /2016 15:55

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : NOTRE AMERIQUE

 


C'est de qui : Kris & Mael

 

La Couv':

C'est loin l'Amérique?  /  Notre Amérique  Vs.  Casualties Of War

Déjà croisé sur le site? Oui, ensemble même.

 

 

 

 

C’est édité chez qui ? Futuropolis

 

 

 

 

 

Une planche:

 

 

C'est loin l'Amérique?  /  Notre Amérique  Vs.  Casualties Of War

 Ca donne Quoi ? Au lendemain de l’Armistice de 1918, le destin de deux jeunes hommes opposés en apparence, Julien le français et Max l’Alsacien, vont se rejoindre et s’embarquer (au sens propre) pour porter main forte à la révolution Russe… Si de révolution il vont bien entendre parler, c’est cependant de l’autre coté de l’Atlantique que les vents –et la passion armée d’une belle mexicaine- vont emporter nos héros.

 

Quatre ans après Notre Mère La Guerre, qui restera comme une de mes séries préférées, tout genre confondus, Kris et Mael collaborent à nouveau pour un récit qui fleure bon la grande aventure à l’ancienne, avec personnages forts, action et rebondissements bien dosés et un background riche, le tout sans se départir de l’esprit littéraire, voire poétique, qui a fait la réussite magistrale de leur précédent opus.

 

Coté graphisme, le trait si particulier de Mael fait encore mouche, et ses choix de teintes selon les scènes et ambiances est assez impressionnant.

Notre Amérique a, en substance, tous les atouts pour devenir un futur classique.

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

C'est Quoi CASUALTIES OF WAR

 

 

C'est de Qui ? E. Morricone

 

 

La couv'

 

 

 

C'est loin l'Amérique?  /  Notre Amérique  Vs.  Casualties Of War

Déjà entedu sur B.O BD? Oui

 

 

 

On peut écouter ?

 

 

  

 

Ca donne Quoi ? Après une paire d’années en mode automatique, l’un des maestro incontesté de la musique de cinéma revient sérieusement aux affaires sur un film qui hélas, comme la plupart de ceux de son réalisateur, ne passera pas l’épreuve du temps ce qui n’est heureusement pas le cas (contrairement également à celles du reste de la filmographie de De Palma) de la B.O, toujours aussi marquante.

 

A mi chemin de ses réalisations pour  le mythique Il était une fois en Amérique et le non moins excellent Mission (quoique dans un tout autre genre) Morricone amplifie le coté psychologique du scénario d’Outrages, sans mettre en avant un style trop martial ou une quelconque influence marquée asiatique, l’originalité du score résidant dans  la flûte de Pan soliste qui vient parfois s’inviter, avec autant de surprise que d’efficacité au sein de l’orchestre.

 

Parfois un peu trop mélo, cette B.O n’a pas la force d’évocation des deux citées ci-dessus mais n’en reste pas moins aussi riche mélodiquement que thématiquement.

 

 

 

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Une chronique de Fab

 

 

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30 septembre 2016 5 30 /09 /septembre /2016 09:48

 

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : WINTER ROAD

 


C'est de qui : J. Lemire

 

 

La Couv':

L'Hiver est bien rude dans l'Ontario  /  Winter Road  Vs.  Rampart

Déjà lu chez nous? Oui.

 

 

C’est édité chez qui ? Futuropolis

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Derek est un gars à qui la vie n’a pas fait de cadeau : un père brutal et alcoolique, une mère morte dans un accident de voiture et une éventuelle carrière dans le hockey brisée par un de ces accès de fureur dont il est l’objet et qui a laissé un joueur adverse sur le carreau.

 

Quand la sœur de notre écorché vif se re-pointe dans leur bled perdu de l’Amérique profonde, en cloque et camée jusqu’aux yeux, Derek se dit qu’il va peut être faire quelque chose de bien de son existence pathétique.

 

Mais il va falloir compter avec l’ex-petit ami de la sœur, qui est loin d’être le gendre idéal !

 

Si le style graphique de Lemire est peut être un brin plus mainstream (et encore !) que de par le passé, le bonhomme ne voit toujours pas la vie en rose, et c’est un euphémisme ! Si the end est relativement happy, le chemin de croix des protagonistes pour y arriver est d’une noirceur rare.

 

Avec un découpage très travaillé qui fait la part belle aux inserts et aux plans de coupe,  l’auteur croque ses loosers magnifiques avec tact du point de vue du fond comme de la forme et son pavé de plus de 270 pages se lit d’une traite comme on regarde un de ces films américains indépendants qui vous déprime mais que vous ne pouvez pas lâcher tant vous voulez savoir ce qu’il arrive à ces chiens perdus sans colliers.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? RAMPART

 

 

C'est de Qui ? D. Hinchliffe

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu dans le coin? Oui

 

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne quoi ? Le compositeur et multi-instrumentiste des peu joyeux Tindersticks, reconverti depuis quelques années avec une certaine réussite (à défaut d’une grande originalité) dans la musique de films, est derrière le pupitre de cette descente aux enfers d’un flic, ex du Vietnam, violent et aux méthodes extrêmes, campé par un Woody Harrelson tout en mâchoire.

 

La violence et le ton tragique du scénario font que Hinchliffe a du mettre un peu de stress dans son cocktail habituel et c’est pour le mieux.  De son propre aveu, ses guitares –très présentes-  suivent la paranoïa constante du personnage principal, avec des effets de réverb’ et de distos difficilement contenus créant un sentiment de tension et de suspens toujours prêt à éclater d’un effet des plus efficace.

 

De la musique sombre et sans concessions tout à fait à l’image du dernier opus de Jeff Lemire…le tout n’étant pas conseillé un jour de grosse déprime !

 

 

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Une chronique de Fab

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19 septembre 2016 1 19 /09 /septembre /2016 06:52

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : MORT AUX VACHES

 


C'est de qui : Ducoudray & Ravard

 

 

La Couv':

22 les v'la!  /  Mort Aux Vaches Vs. Mannix

Déjà croisé sur le site? Ouaip

 

 

C’est édité chez qui ? Futuropolis

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Je me faisais la remarque, en lisant la dernière création en date de ted Naifeh, le bonhomme derrière Polly and the Pirates, Courtney Crumrin ou encore Princess Ugg, que certains scénaristes sont bons dans un domaine mais semblent destinés à le décliner à toutes les sauces.

 

Aurélien Ducoudray ne fait clairement pas partie de cette catégorie, lui il est capable avec le même talent de réinventer la légende de  la Bête du Gévaudan,  d’imaginer l’épopée de trois robots responsables d’un bébé ou de raconter une histoire d’amour interraciale dans l’Amérique des 60’s (et encore, n’est-ce pas, je n’évoque que certains des titres que j’ai lus et chroniqués ici).

 

Alors quand il rend hommage aux comédies de casse/de gangsters d’Après-Guerre y a plus qu’à s’asseoir bien tranquillement avec le casque sur les oreilles et à déguster.

 

Ferrant, vieux briscard du braquage, monte un coup avec son amant et deux acolytes : un gros baraqué pas bien malin et une allumeuse grande gueule de première. Si à la banque tout va comme sur des roulettes, la planque chez le tonton et son fils, éleveurs bas du front dans la France profonde, y avait probablement mieux comme idée.

 

 

 

Entre les prises de bec de l’équipe, les vieilles rancœurs familiales, un réseau de marieuses de l’Est, la police locale et la crise de la vache folle, la situation va rapidement partie à vau-l’eau, pour notre plus grand plaisir de lecteur !

 

Ah, oui, j’oubliais, Ducoudray, en plus, sait fort bien s’entourer coté dessinateurs, Mort Aux Vaches bénéficie du trait cartoony caricatural d’un Ravard qui a énormément évolué depuis Hamlet 77 (titre que l’on a chroniqué chez nous …deux fois ! Si, si !). Dans un noir et blanc tranché très en phase avec l’ambiance du scénario, il donne une vraie personnalité au récit.   

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi? MANNIX

 

 

C'est de Qui ? Lalo Schifrin

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu sur le site? Pas mal oui.

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Si vous avez moins de 30 ans il y a de fortes chances que la série Mannix ne vous dise rien, cela étant avec presque 200 épisodes au compteur, elle a permis à Lalo Schifrin de se faire la main et de développer ce qui deviendra sa marque de fabrique : mélange sur vitaminé de jazz funky axé 60’s, d’influences sud-américaines bien placées et de suspense tendu de temps à autre.

 

Les cuivres sont bien évidement à la fête- bien secondés par le piano - et la galette alterne entre pistes d’ambiance cool et thèmes aux mélodies catchy au possible dans une véritable fanfare groovy noire mais fun qui se marie bien avec cet hommage cocasse aux comédies d’antan!

 

 

 

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Une chronique de Fab

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13 septembre 2016 2 13 /09 /septembre /2016 12:49

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : LA DECONFITURE. 1

 


C'est de qui : Rabaté

 

 

La Couv':

La Petite Vadrouille  /  La Déconfiture  Vs.  Concerto Per Archi

Déjà croisé sur le site? Oui

 

 

C’est édité chez ? Futuropolis

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si l’on excepte Crève Saucisse, récréation agréable dont il n’assurait que la partie scénario, je n’avais plus croisé Rabaté depuis l’excellent Ibicus . C’est donc avec un grand plaisir que je l’ai retrouvé sur ce récit à l’humour noir doux-amer qui nous fait suivre un soldat en juin 40, séparé de son unité, et qui va se retrouver confronté à l’exode massif des français, alors que l’ennemi envahit inexorablement le pays.

 

Au tragique de la situation Rabaté oppose un cynisme à base de dialogues ciselés qui ne sont pas sans faire parfois penser à du Céline ou du Audiard, de rencontres parfois ubuesques, de situations saugrenues et j’en passe.

 

Le tout est dessiné dans un noir et blanc soigné, nous sommes certes loin du style proche de la peinture d’Ibicus, mais nous n’avons rien perdu en force expressive que ce soit sur l’expression des visages, devenue plus réaliste,  le travail sur les matières et les ombres portées ou encore les grands espaces vides bien placés. Bref, des retrouvailles qui font bien plaisir !

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? CONCERTO PER ARCHI

 

 

C'est de Qui ? N. Rota

 

 

La couv' 

 

 

Déjà croisé dans le coin?  Oui

 

 

On peut écouter? En live même !

 

 

Ca donne Quoi ? Parallèlement à une carrière cinématographique florissante, aux réalisations prestigieuses, Nino Rota a composé une quantité non négligeable d’œuvres classiques, dont une douzaine de concertos.

 

Cette pièce pour cordes, écrite entre 1964 et 1965, si elle a toute les caractéristiques d’une œuvre orchestrale, n’en reste pas moins très évocative et certains passages, comme le second mouvement, Scherzo, Allegretto comodo, ne sont évidement pas sans faire penser à des passages de B.O du maestro, même si on est plus proche de la nostalgie de Rocco et ses frères que de l’exubérance d’un 8 ½ .

 

Rota joue sur les changements de rythmiques et d’atmosphères, n’hésite pas à créer une certaine ambigüité par l’utilisation des chromatismes tout au long du morceau, et le fait que l’ensemble ne soit joué que par des cordes rend la chose d’autant plus intéressante d’un point de vue mélodique et harmonique.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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