7 septembre 2016 3 07 /09 /septembre /2016 12:26

 

 

Renouons avec nos habitudes et les spéciales "Jeunesse" du mercredi:

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : HASIB ET LA REINE DES SERPENTS 2

 


C'est de qui :  David B

 

 

La Couv':

Le Roi dans sa Vallée  /  Hasib et la reine des serpents 2  Vs.  Valley Of Kings

Déjà croisé sur le site? Oui

 

 

C’est édité chez ? Gallimard

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Alors que paraît cette chronique, David B. vient à nouveau d’être consacré par (une partie de) la profession en recevant le grand prix au Festival BD de Sollies. Reconnaissance tout à fait justifiée si l’on  considère ne serait-ce que l’influence que l’auteur a eu sur pas mal de ses contemporains ou le succès de ses ouvrages.

 

Son adaptation d’un conte des Mille et Une Nuits, dont la seconde et dernière partie vient de sortir chez Gallimard, prouve, si c’était encore nécessaire, que David B. est passé maître dans l’art de la narration graphique et que c’est vraiment dans le domaines des contes et légendes fantastiques que son talent trouve matière à s’exprimer.

 

Dessin baroque et coloré inspiré des illustrations d’époque, récits imbriqués astucieusement rendus, audace de la mise en page et planche digne des grands anciens, Gustave Doré en tête, Hasib et la Reine Des Serpents retrouve, sous les crayons virtuoses de son auteur, toute la dimension onirique du texte d’origine et l’on se met à espérer que ce conte n’est que le premier d’une longue série, voire à rêver d’une version complète des Mille et Une Nuit illustrée par David B.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? VALLEY OF THE KINGS

 

 

C'est de Qui ? M. Rozsa

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu sur B.O BD?  Oui fort souvent.

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Si cette Vallée des Rois est plus un ancêtre des Indiana Jones et autres films d‘aventures exotiques à grand spectacle qui fleuriront dans les décennies suivantes, sa musique, signée par l’incontournable Miklos Rozsa, est d’une finesse notable pour une production de ce genre.

 

Le compositeur n’hésites pas en effet à marier son style immédiatement reconnaissable à ses origines d’Europe de l’Est aux instruments et mélodies orientales issues du folklore égyptien. Alternant entre les modes mineurs pour le coté mystérieux et typique du scénario et quelque chose de plus grandiose pour les scènes d’action, Rozsa tisse un ensemble chamarré que seuls quelques uns de ses petits gimmicks habituels (que l’on retrouvent dans quasiment tous ses scores) viennent empêcher d’être le fleuron d’un genre que des gens comme Maurice Jarre ou Jerry Goldsmith pousseront ensuite dans ses derniers retranchements.

 

Si parfois un brin grandiloquente, la B.O de Valley Of The Kings s’est en général bien défendue à la lecture de ce tome 2 d’Hasib.

 

 

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Une chronique de Fab

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2 septembre 2016 5 02 /09 /septembre /2016 13:29

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : TEBORI 2

 


C'est de qui : Robledo & Toledano

 

 

Une Couv':

Tatouage sanglant  /  Tebori tome 2  Vs.  Son Of A Gun

Déjà croisé sur le site? Oui sur le tome précédent.

 

 

C'est édité chez qui? Dargaud.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Yoshi a pris la succession de son maître, suite à une blessure infligée à ce dernier par un Yakuza, et navigue en eaux troubles depuis, surtout qu’il est sous le charme d’Otsuya, réputée être une « collectionneuse », qui veut se faire tatouer par tous les maîtres encore en activité. Alors que, grace à Yoshi, elle accède à son vœu, elle disparait temporairement de la circulation, laissant notre jeune homme assez désemparé.

 

Les règlements de comptes entre gangs, le mystère surnaturel qui les entoure et le retour inopiné de la jeune femme  qui travaille en fait pour interpol, vont rendre la vie de Yoshi des plus dangereuse.

 

Tebori est une trilogie étonnante à plus d’un titre. De par son mix réussi entre traditions ancestrales, polar musclé et récit fantastique, mais aussi via ses graphismes hybrides semi réalistes qui parleront à pas mal de lecteurs quelle que soit leur prédilection,  la série réussit à se démarquer de la production ambiante avec talent.

 

Et que dire de cette couv' que ne dénoterait pas dans les meilleurs génériques de James Bond!

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? SON OF A GUN

 

 

C'est de Qui ? J . Kurzel

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu dans le coin? Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si Jed Kurzel nous avait agréablement surpris l’an passé avec le score qu’il a composé pour le Macbeth de son frère, longue litanie entêtante et hantée, dominée par le violoncelle, force est hélas de  reconnaitre qu’il n’avait pas fait preuve d’autant d’originalité pour la B.O de ce polar avec Ewan McGregor.

 

Quasi entièrement électronique, tout en underscoring à quelques rares exceptions près, sa partition fait la part belle aux nappes d’ambiances mélancoliques ou froides, avec, heureusement, de ci de là quelques pointes d’action et de suspense bienvenues.

 

Jouant sur les répétitions de thèmes avec une poignée de variantes minimes, Kurzel se rapproche parfois du bourdonnement musical poussant presque le vice jusqu’au bruitisme conceptuel (mais sans grande imagination).

 

Soyons juste, si pas inintéressant, Son Of A Gun n’est pas le meilleur compagnon musical pour cette suite rythmée de Tebori et l’on essaiera sans fautes de trouver quelque chose de plus adéquat pour le suivant (et dernier).

 

 

 

 

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Une chronique de Fab

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1 septembre 2016 4 01 /09 /septembre /2016 12:54

 

 

On arrive au terme de notre grande saga avec une chronique qui aurait du être publiée plus tôt mais le mal est réparé (et, techniquement, c'est encore l'été de toute façon)

 

 

LA BD :

 

 

 

C'est quoi ?  LA GESTE DES CHEVALIERS DRAGONS - 2e groupe : 4 - 9 - 1 - 3

 

 

C'est de qui ? Ange  & Briones (4) – Ruizgé (9) – Varanda (1) - Guinebaud (3)

 

 

Une couv’ :

La Saga de l'été : La chronique perdue…

C'est édité chez qui ? Soleil

 

 

Déjà vu chez nous? Quelques un(e)s.

 

 

Une Planche :  

 

 

 

 

Ça donne quoi? : Le tome 4, Brisken est un épisode clé de la série auquel des allusions seront faites plusieurs fois dans d'autres albums. Tout commence à Messara qui n'est plus le bourg principal d'un petit royaume mais une grande et belle ville capitale d'un grand empire.

L'ordre de Narak a été envoyé tuer un dragon, mais il a échoué et un grand nombre de créatures du Veill menace la ville. L'empereur fait appel à l'ordre pour tenir la passe de Brisken en attendant que son armée revienne d'une mission. 400 partiront : chevaliers, écuyères, novices… 15 seulement survivront grâce à l'arrivée de l'ordre d'Ishtar. Mais les dés étaient pipés dès le début : l'empereur avait fait tuer les chevaliers de Narak, orienter les créatures et empêcher les oiseaux messagers, les kaäs, de transmettre les appels au secours. Pourquoi? Par peur de la puissance de l'ordre.

Malgré ce drame, la matriarche lui dit: "Notre ordre ne se mêle pas de politique" et laisse l'empereur à sa folie… et peut-être à ses remords.

 

C'est l'album rêvé pour les amateurs de grandes batailles rangées et de combats désespérés. Briones a mis beaucoup de force dans ces dessins… et aussi beaucoup de muscles selon les personnages! Le chevalier Alia est la narratrice de ce récit violent et poignant (elle note les faits dans un registre). Même si ce ne sont que des personnages dessinés, il est difficile de ne pas avoir de compassion pour elles et de colère contre l'empereur et ses vils calculs politiques. J'aurais tellement aimé que la matriarche lui tranche le cou!

 

 

 

Une dizaine d'année plus tard, le tome 9,  Aveugles est racontée sur fond de comptine récitée par la petite novice Mara. 3 chevaliers dragons se réveillent enfermés dans une sorte de prison souterraine, mains attachés, quand un groupe de créatures du Veill les attaquent. Elles arrivent à les tuer à mains nus. Oris d'Ishtar, Loÿs de Messara et Mathild de Narak s'étaient endormies la veille dans leurs ordres.

Que s'est-il passé? Est-ce un complot de l'empereur pour affaiblir l'ordre? Parallèlement, on découvre les travaux scientifiques que le prêtre Hassan effectue dont certains sur le Veill pour tenter d'y trouver un remède. Les prêtres d'Aman auraient-ils enlevé les chevaliers pour les étudier comme des cobayes?

 

Aucun dragon dans ce tome où intrigues entre ordre et empire dominent ainsi que quelques découvertes sur le grand pouvoir des prêtres d'Aman. Complots et trahisons en tous genres comme Hassan trahie par sa concubine, espionne (ombre) de Narak, ou la folie de la matriarche prête à tuer les meilleurs chevaliers pour justifier de l'assassinat de l'empereur pour venger le massacre de Brisken (ce n'est pas la même que celle du tome 4).

 

Un scénario passionnant, peut-être un peu trop foisonnant pour un seul album, caractérise cette histoire élégamment illustrée par Ruizgé dans un style renaissance pour les tenues des nobles donnant un effet un peu étrange face au côté médiéval de l'ordre.

 

 

 

Encore un type bien qui se fait détruire… pas physiquement mais moralement. Tous ses travaux ont été détruits par les ombres de l'ordre qui croyaient trouver les chevaliers enlevées. Il a tout à recommencer difficilement puisqu'il a perdu l'appui financier qu'il espérait.

 

Voici la comptine en entier :

 Il était une fois un vieil homme tout seul, habillé de noir et de démons, il était le seul à voir clair.

Il était un homme amoureux, et son amour lui avait crevé les yeux, rendant son intelligence aveugle sans qu'il ait mal, et sans qu'il le sache.

Il était des princesses enfermées, closes dans une prison de pierre, et elles avaient beau lever les yeux, les rochers aveuglaient leurs paupières.

Et puis, partout et toujours, Il y a ceux qui courent et qui sautent et ceux qui dansent en riant.

Il était une très vieille femme confite dans ses rêves de vengeance et la haine lui avait cousu les yeux d'amertume et de toiles d'insectes.

Il était une femme qui croyait qu'elle était jeune et libre. Mais ses chaînes étaient invisibles sous son long manteau de nuit.

Il était une femme qui croyait être jeune et belle et puissante. Mais ses chaînes étaient invisibles sous son manteau d'or et d'argent

Et puis partout et toujours,  il y a ceux que jamais rien n'arrêtera, ceux qui recommenceront encore, ceux qui recommenceront toujours et ceux qui dansent en riant.

 

Les strophes sont un peu inégales, mais le lecteur y retrouve parfaitement les divers personnages intervenant dans cet album.

 

 

 

Voici où se situe chronologiquement le tome 1,  Jaïna, tome fondateur de la série. Dès cette histoire, Ange montre l'hostilité des hommes vis-à-vis de ces filles habillées en hommes, maniant l'épiée et chevauchant seules.

 

Le lecteur devine que la vie ne doit pas toujours être facile pour les femmes du commun qui ont droit à fort peu de choses sans autorisation de leur mari ou leur père…

 

Jaïna, accompagnée de son écuyère Ellys, arrive dans une ville où sa sœur Dara est déjà passé plus tôt. Si Dara n'est pas revenue, c'est sans doute que le dragon l'a tuée. Les dirigeants de la ville, dont des prêtres d'Aman, accueillent Jaïna plutôt fraichement et s'inquiètent qu'elle soit seule.

Mais elle ne tient pas compte de leurs remarques et part pour la zone où est le dragon avec Ellys. Après avoir échappé à une attaque de paysans affamés devenus violents sous l'effet du Veill, leurs provisions et leurs chevaux sont dévorés par une meute de créatures. Elles trouvent refuge au fort de Meln où le prince Jahn d'Espard et ses hommes combattent les créatures.

Apparemment, ils ne sont pas touchés par le Veill. Mais Jahn a tué Dara pour prendre sa peau de vierge et approcher du dragon pour que ce soit un "vrai" chevalier qui le tue…

Et il a forcé Ellys à faire l'amour, donc le dragon la sent. Jaïna est tuée, mais Ellys, dans un sursaut fabuleux, arrive à le tuer.

 

 

 

 

Ange a posé les bases scénaristiques de son univers avec ce tome : la résistance des vierges au Veill, les effets délétères de ce dernier sur les corps ou sur les esprits, l'inimitié (ou même la haine) des hommes déchus de leur rôle de protecteur de la civilisation et même le choix dangereux de laisser le dragon en vie plus longtemps pour profiter des pierres précieuses créées par le Veill.

 

Varanda a posé les bases graphiques pour tous les dessinateurs à venir. En particulier, ce qu'est la tenue de combat contre les dragons, je n'ose écrire armure vu le peu de surface corporelle couverte.

 

C'est un truc qui m'a toujours surprise dans la fantasy : les hommes sont couverts de la tête aux pieds avec des armures, sauf les barbares, et les femmes sont à moitié nues. Personnellement, je pense que les 2 tenues sont mauvaises : un souffle enflammé sur une armure en fait une super cocotte-minute et sur une peau nue cela donne de la viande trop cuite! Mais je reconnais qu'une tenue légère en poids (une armure en métal pèse de 15 à 20 kilos) permet de garder de la mobilité et d'esquiver plus facilement flammes et coups de griffes… Mais il est vrai que les dragons de la série ne crachent pas toujours du feu.

 

Varanda a aussi créé un paysage d'une beauté à couper le souffle en double page 2 et 3 avec cette ville entourée d'une cascade d'eau… imaginez une ville allant du pied des chutes du Niagara jusqu'à dépasser le fleuve dans la partie haute.

 

À noter aussi que ce tome commence par une visite de 3 jeunes filles dans une salle décorée de gravures présentant les exploits des chevaliers dragons avec une vieille chevalier… Cela ressemble au début du tome 14.

 

 

 

C'est sans doute à peu près à la même période que se déroulent les évènements du tome 3 , Le pays de non-vie. Tout commence par le regroupement de vielles femmes à la peau grise et tatouée qui se groupent à proximité d'un dragon et explosent.

Ce sont les sœurs de la vengeance qui pratiquent un rituel destructeur quand les chevaliers dragons ont échoué dans leur combat face au dragon. Rituel terrible parce que tout ce qui vivait encore dans une zone liée à la force du dragon, y compris les plantes, est éradiqué pour de nombreuses années, peut-être pour toujours!

 

Mais le Veill a généré des modifications des roches allant jusqu'à la création de pierres précieuses pour lutter contre les fièvres ou autre chose. Ces trésors attirent des "chasseurs de Veill" qui récoltent et vendent ces pierres. Le métier est dangereux car il faut bien doser le moment d'intervention : trop tôt et le Veill subsiste car le dragon est en vie, trop tard et des chasseurs plus hardis ont déjà tout ratissé.

 

Ce tome commence avec une partie d'une famille qui explore la zone "nettoyée" par les sœurs de la vengeance la récolte est maigre : quelques pierres de faible valeur et une épée de chevalier dragon. Pendant ce temps, le chevalier Mara rejoint un village soumis au Veill ou à la peste.

C'est la peste, une bonne nouvelle en comparaison du Veill, mais Mara découvre un peu par hasard qu'un dragon doit vivre dans une zone éloignée et non habitée. Elle va s'y rendre après avoir rendu visite à la famille de sa sœur où un 2e enfant ne va pas tarder à naître.

Une tempête sur le fleuve proche va projeter la famille de chercheurs au beau milieu du Veill généré par ce dragon. Ils y laisseront tous la vie sauf une petite fille que Mara va prendre sous sa protection après avoir tué le dragon.

 

 

 

Ange a augmenté l'univers de la série avec ces gens prêts à risquer leurs vies pour chercher d'hypothétiques trésors qu'ils devront ensuite marchander âprement.

Avec Mara adulte (voir tome 9), il nous montre aussi une autre facette des vierges guerrières : renoncer à une vie de famille avec des enfants ayant grandi dans son ventre n'est pas toujours facile à assumer. 

 

Dans d'autres tomes, on découvrira que certaines ne vont pas au bout de leur formation ou renoncent après quelques combats. C'est un personnage très humain et donc plutôt attachant. Terme plus difficile à utiliser pour la famille de chasseurs où la concorde ne règne pas vraiment.

 

Guinebaud a illustré de façon très expressive les doutes et chagrins de Mara et la violence des autres personnages. Ses scènes désertiques sont splendides, en particulier les scènes nocturnes. Dans sa préparation au combat, il sublime Mara en lui faisant utiliser la terre pour se dessiner des marques sur le visage. Elle va apparaître comme une créature mythique devant la petite fille apeurée.

 

 

 

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Une chronique de Gen

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29 août 2016 1 29 /08 /août /2016 15:38

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 


C'est quoi : DETECTIVES. JOHN EATON.

 


C'est de qui :  Hanna & Mara

 

 

La Couv':

Elémentaire mon cher Eaton!  /  Détectives. John Eaton   Vs.  High Anxiety

Déjà lus sur le site? Oui et non.

 

 

C’est édité chez ? Delcourt

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Avec cet avant-dernier tome de Détectives c’est l’alter-égo du Docteur Watson de Conan Doyle que l’on retrouve aux prises avec la machiavélique Elizabeth Pumcake, enfermée à Beltran, asile à peine déguisé.

Un dangereux jeu de séduction s’installe entre nos deux protagonistes qui va vite dégénérer et être à l’origine d’une série de cadavres alors que l’ombre de Jack L’éventreur plane sur Londres.

 

Etrangement, du fait de ma culture personnelle, ce très bon tome de la série concept m’a pas mal fait penser, outre au célèbre détective, à Batman et l’Asile D’Arkham, dans un audacieux mais payant mélange de genre.

 

Les personnages aux traits saillants disneyen de Mara et son style semi réaliste détaillé sont un bel atout au scénario multi-référencé de Hanna qui multiplie les clins d’oeils (Madame Hudson devient Madame River, Baker Street se transforme en Grocer Street…) ; les doubles pages sont bluffantes et apportent un beau cachet à l’ensemble.

Détectives, en approchant de sa conclusion, se bonifie à chaque album.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? HIGH ANXIETY

 

 

C'est de Qui ? J. Morris

 

 

La couv' 

 

 

Déjà croisé chez nous?  Oui, il y a encore peu d’ailleurs.

 

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? John Morris a débuté sa carrière pour le grand écran avec Mel Brooks avec qui il a déjà collaboré sur une poignée de films avant de mettre en musique ce pastiche avoué aux films d’Alfred Hitchcock où l’on retrouve une bonne vingtaine de clins d’oeils aux longs métrages du maître du suspense.

 

Restant dans l’esprit parodique affiché, Morris singe les gimmicks des grands compositeurs qui se sont frottés à Hitchcock, de Bernard Herrmann à Franz Waxman en passant par Dimitri Tiomkin.

 

C’est donc en fait à un bel hommage à une certaine conception de la B.O de l’Age d’Or Hollywoodien (et pas que) auquel on a droit ici, tous cuivres et cordes dehors, auquel les pointes d’humour musical subtiles que Morris place de ci de là n’enlèvent rien, bien au contraire.

Humour classe, suspense et romance, trois ingrédients communs à nos deux média du jour !

 

 

 

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Une chronique de Fab

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28 août 2016 7 28 /08 /août /2016 17:16

 

 

 

On conclue notre cycle western du week-end avec un récit tiré d'une histoire vraie, une page d'Histoire peu connue que le 9° Art remet en lumière.

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 


C'est quoi : CHURUBUSCO

 


C'est de qui :  A. Ferraris

 

 

La Couv':

Panorama du Western  /  Chuburusco  Vs.  Tepepa

Déjà croisé sur le site? Non

 

 

C’est édité chez ? Rackham.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Etonnante anecdote que cette histoire de soldats européens enrôlés dans l’armée américaine pendant le conflit qui opposait les Etats Unis au Mexique qui, las des abus de pouvoir des officiers et soldats U.S désertent pour rejoindre la cause de l’ennemi qu’il trouve – à raison- plus juste (et qui partage les mêmes croyances religieuses).

 

Si les rebelles étaient essentiellement irlandais, c’est un soldat italien qu’a choisi Ferraris comme héros. Son album a la force d’un Alamo débarrassé des paillettes hollywoodiennes et prend aux tripes tout épris de justice qui se retrouvera dans ses soldats révoltés contre l’injustice des puissants.

 

Coté graphisme le choix du noir et blanc réalisé au crayon gras donne un aspect old school tout à fait adapté au sujet qui lui prête un côté intemporel bienvenu.

 

Une œuvre forte en mémoire d’une page d’Histoire qui la méritait bien !

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? TEPEPA

 

 

C'est de Qui ? E. Morricone

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu sur B.O BD?  Of Course !

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si le scénario de cet obscur western zapatiste de 69 venu d’Italie n’est pas nouveau (un révolutionnaire est sauvé in-extremis par  un anglais qui veut se venger de lui, les thématiques abordées sont plus intéressantes ; lutte des classes, intérêt personnel face au général, lutte contre l’oppression et j’en passe.

 

Morricone, dont c’est décidément le week-end sur B.O BD, s’il propose une B.O assez classique sur l’ensemble, y introduit quelques éléments aussi originaux que bienvenus, il mêle des sons comme des coups de feu ou du vent à ses thèmes ou encore fait jouer ses guitares en opposant mélodies et rythmiques.

 

Au vu de la proximité des deux sujets, les deux œuvres méritaient d’être rapprochées, le résultat n’a pas déçu, loin de là, amplifiant même le coté dramatique de Churubusco.

 

 

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Une chronique de Fab

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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