24 septembre 2016 6 24 /09 /septembre /2016 12:32

 

 

Un classique du site, le cycle western pointe le bout de ses colts ce week-end sur B.O BD avec de la nouveauté, du grand classique et de l’original, en selle companeros !

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : L’ETOILE DU DESERT TOME 3.

 


C'est de qui : Desberg, Marini et Labiano.

 

 

La Couv':

Panorama du Western   /  L'Etoile du Désert 3  Vs.  Take A Hard Ride

Déjà croisés sur B.O BD? Oui

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Vingt ans après…ce n’est pas de la suite des Trois Mousquetaires dont nous allons faire la chronique aujourd’hui mais de celle de l’Etoile du désert, western historique (au sens figuré) de Marini et Desberg sorti il y à …vingt ans donc, oui, et dont un inattendu (quoi que) troisième tome sort aujourd’hui.

 

Nous voilà en pleine conquête de l’Ouest par les colons et autres desperados sans foi ni loi, dont les victimes sont bien entendu les natifs, une jeune fille blanche est sauvée par un guerrier indien d’un sort peu enviable et recueillie par des colons de passages. On va suivre en parallèle la destinée de la rescapée, devenue une belle jeune femme énigmatique, d’une guerrière indienne farouche nommée... Etoile du Désert, et de ses premiers émois, qu’ils soient amoureux ou guerriers, et enfin de Garth, le cow-boy du début, sans foi ni loi qui cherche une improbable rédemption à coups de revolver.

 

 

 

 

Si Desberg est toujours au scénario, Marini y participe mais ne fait que superviser la partie dessin, laissée à Hugues Labiano, dont  le style graphique se rapproche plus de celui d’un Malès ou d’un Kordey que de l’artiste italien, sans pour autant que cela ne gène en quoi que ce soit pour apprécier ce western solide, aux tenants classiques mais forts bien menés.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? TAKE A HARD RIDE

 

 

C'est de Qui ? J. Goldsmith

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu chez nous ? Oh oui !

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Au crépuscule de la mode western relancée par la vague des westerns spaghettis, sort en 1975 (grand millésime par ailleurs), cette coproduction italo-américaine au cul entre deux chaises (excusez l’expression !), long métrage particulier s’il en est battant le chaud et le froid sur un genre surexploité à l’époque.

 

L’une des (plus) grosses erreurs de Marghetti, le réalisateur (qui, pour l’exportation avait opté pour la pseudonyme de Anthony Dawson !), fut de charcuter la B.O composée par Jerry Goldsmith pour n’en garder qu’une partie et la compléter par des chutes de scores d’autres films sortis quelques années précédentes.

 

Cela étant, les années et la renommée du compositeur aidant, les bandes de l’intégralité du travail de Goldsmith ont pu être proposées au public. Et c’est tant mieux car c’est une B.O des plus honnêtes, riche en thèmes dédiés à l’action et au suspense, dont le choix de mélanger un piccolo soliste (en lieu et place des guitares et autres harmonicas traditionnellement employés sur ce genre de prod’ même s’ils sont bien là) avec des effets électroniques (relativement discrets cela dit) et un orchestre considérable en renfort est payant.

 

Goldsmith à un tournant artistique de sa carrière livre une partition  originale, avec des clins d’œil appuyés au maestro en la matière, (Ennio Morricone pour les cancres du fond !) mais qui porte en elle autant des gimmicks passés de son compositeur que de ses expérimentations à venir.

 

 

 

-----------------

 

 

 

Une chronique de Fab

Repost0
23 septembre 2016 5 23 /09 /septembre /2016 15:18

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 


C'est quoi : LOUVE. LA REINE DES ALFES NOIRS.

 


C'est de qui : Yann & Surzhenko

 

 

La Couv':

Les chiens ne font pas des louves  /  Louve La reine des alfes noirs  Vs.  Fable The Journey

 

Déjà lus sur B.O BD ? Oui, les deux.

 

 

C’est édité par ? Le Lombard

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Les caractères antagonistes de la mère et la fille font des étincelles chez les Aegirsson, et l’absence de leur héros de mari/père n’est clairement pas vécue de la même manière. Ainsi si la blonde Aaricia s’est résignée à attendre l’hypothétique retour du héros, la brune Louve, préado en pleine rébellion, ne supporte plus cette interminable attente et fugue.

 

Son périple sera de courte durée puisqu’elle va devoir voler au secours du peuple nain, asservi par les alfes noirs qui fomentent le noir dessein de trancher les racines d’Yggdrasil et provoquer ainsi Ragnarök et autres joyeusetés.

De retours inattendus en épreuves héroïques, notre jeune guerrière à la double personnalité aura fort à faire !

 

Avec cet avant-dernier tome de la série dérivée de Thorgal (si l’on en croit la frise en fin d’album) Yann, fidèle à sa ligne directrice, continue de faire intervenir des figures plus ou moins marquantes de la séri en préparant ce qui semble s’annoncer comme de sacrées retrouvailles de la petite famille…à suivre.

 

 

 

 

LA MUSIQUE   

 

 

 

C'est Quoi ? FABLE. THE JOURNEY

 

 

C'est de Qui ? R. Shaw

 

 

La couv'

 

 

Déjà entendu par ici? Oui.

 

 

On peut écouter ?   

 

 

 

Ça donne quoi? : Compositeur de quelques uns des chapitres de cette saga vidéo ludique déclinée sur Xbox et ordinateurs, Shaw s’est semble t-il bien amusé avec ce Journey puisqu’il n’a pas hésité à utiliser les modes myxolydiens pour l’atmosphère sombre de certains passages et une grande variété de percussions et autres instruments traditionnels du monde entier pour le coté folklorique du jeu.

 

Contrairement aux précédents épisodes, ce Fable est plus axé action et la bande son s’en ressent, si les plages ambiantes sont toujours là (toujours aussi travaillées et mélodiques), on a droit également à un peu plus de pistes typiquement fantasy qui ne sont pas sans faire penser à quelques longs métrages du genre, que ce soit au niveau de l’écriture ou de la production.

 

Au final une fois encore nous voilà en présence d’une B.O de jeu vidéo qui n’a pas grand-chose à envier à celles de cinéma et est un véritable atout pour ce nouveau tome de Louve.

 

 

 

-----------------------

 

 

 

Une chronique de Fab

Repost0
23 septembre 2016 5 23 /09 /septembre /2016 10:05

 

 

 

 

 

LA BD:

 


C'est quoi : MONSTER CLUB 2. DECAPODES ET VIEILLES LANTERNES.

 


C'est de qui : Masbou & Faw

 

 

La Couv':

La deuxième règle du Monster Club...  /  Monster Club 2  Vs.  The Body Snatcher

Déjà croisé sur le site? Le scénariste oui.

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Trois ans après un tome 1 très sympa, voici la suite des aventures de nos intrépides aventuriers chasseurs de bestioles chimériques et autre curiosités.

 

Exit Leprévost, le dessinateur du précédent, parti vers des cieux plus cléments, remplacé par Faw qui, s’il s’en sort plutôt pas trop mal, a parfois du mal à faire oublier son prédécesseur. Niveau scénar’ on retrouve nos deux clubs de Cryptozoologues toujours aussi prompts à se lancer à la chasse aux créatures fantastiques ; qui vont explorer les fonds marins sur la trace d’un calamar géant.

 

Hommage à Jules Verne et son Capitaine Némo assumé, avec toujours un certain humour, cette nouvelle aventure est néanmoins un peu en deçà de la précédente et ce malgré un rythme bien mené et une narration en parallèle originale.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? THE BODY SNATCHER

 

 

C'est de Qui ? Roy Webb

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu dans le coin? Yep

 

 

On peut écouter? Avec une palanquée de musiques de films à son actif, (il lui est arrivé d’en livrer jusqu’à 20 certaines années !) Roy Webb s’est clairement illustré dans tous les genres ou presque. C’est bien simple, si vous tombez sur une série B datant des décennies 40 ou 50 il y a de fortes chances que la B.O soit signée de lui.

 

Pour cette adaptation de Stevenson avec les mythiques Bala Lugosi et Boris Karloff, dirigés par Robert Wise (sacré trio tout de même !), il fait ce qu’il sait faire de mieux : de la musique toute dédiée aux images qui sait se faire la plus discrète possible tout en étant juste indispensable à l’ambiance du film.

 

Entre inspiration harmonique qui semble provenir directement des impressionnistes, contrepoints surprenants dans le registre et couches complexes aux harmonies recherchées très avant gardiste en regard de ce qui pouvait se faire à l’époque, le travail de Webb est probablement aussi remarquable que sous-estimé et mérite d’être écoutés seul pour être apprécié à sa juste valeur.

 

Seuls, ou avec un album comme ce Monster Club second du nom  à qui il fait beaucoup de bien et dont il rattrape un peu la relative déconvenue.

 

 

---------------------------

 

 

Une chronique de Fab

Repost0
22 septembre 2016 4 22 /09 /septembre /2016 16:11

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 


C'est quoi : BLACKFURY

 


C'est de qui : S. Goddard & Henscher

 

 

La Couv':

 Le futur du Super Héros ?  /  BlackFury  Vs.  I Robot

Déjà croisé sur le site? Oui pour Henscher

 

 

C’est édité chez ? Ankama

 

 

Une planche:

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Ne vous fiez pas (entièrement du moins) à la couverture de ce premier tome de Blackfury, vous n’êtes pas en présence d’une énième BD de super-héros lambda.

 

Si le personnage qui donne son titre à l’album est effectivement un être doté de pouvoirs surhumains, il évolue dans un univers futuriste, sur une autre planète, dans une réalité parallèle. Khatarsis, la planète aux huit continents, est dominée d’une main de fer par la presciente impératrice Meisha, secondée plus ou moins contre leur volonté par une assemblée de dirigeants aussi corrompus que peu fiables.

 

Blackfury, aidé par sa dulcinée Sky, oeuvrent pour une organisation supposée lutter contre les méfaits de l’empire, mais, en coulisses, le bal des alliances et des traitrises bat son plein et nos deux héros se retrouvent être les pions non consentants d’un jeu d’échec dangereux.

 

 

Nous sommes donc clairement dans un univers de SF aussi maîtrisé qu’original, à l’univers graphique résolument actuel à la croisée des chemins entre le manga, le franco-belge et le comics avec des réminiscences de vieilles séries animées cultes.

 

Stéphane Goddard, touche à tout doué, vient au 9° Art avec un premier album (écrit avec l’aide d’Henscher au scénario) des plus prometteur !

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

C'est Quoi? I ROBOT

 

 

C'est de Qui ? M. Beltrami

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu sur B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Trop librement adapté de textes d’Asimov, et bizarrement réalisé sans grand enthousiasme par un Alex Proyas impersonnel (probablement étouffé par la star du film et, vu l’argent en jeu –le placement de produits dans le film est tout bonnement hallucinant- par la prod’) I Robot reste un film, dans la lignée de Minority Report, de SF au suspense soutenu, où tout va très vite et où les scènes d’action prennent bien souvent le pas sur le reste.

 

C’est sans trop de surprises que Marco Beltrami, habitué aux scores d’épouvante et d’action, met tout son cœur à balancer la sauce sur les courses poursuites et autres poursuites tout court, à grands coup de rythmiques marteau piqueur et de cuivres explosifs, si le thème principal et celui des I.A sont plutôt sombres, l’ensemble souffre assez cruellement d’un manque d’inventivité manifeste et fait regretter le limogeage de Trevor Jones, initialement en charge de la musique de Proyas.

 

 Le travail de Beltrami n’aide évidemment pas à alléger le scénario mais se révélant assez adapté à l’univers du premier volet de Blackfury.

 

 

 

-----------------------

 

 

Une chronique de Fab

Repost0
19 septembre 2016 1 19 /09 /septembre /2016 16:02

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : SAINT BARTHELEMY. SAUVETERRE.

 


C'est de qui : Stalner & Boisserie

 

 

La Couv':

La religion ensanglantée  /  Saint Barthélémy  Vs.  Borgia

Déjà croisé chez nous ? Oui pour l'un comme pour l'autre

 

 

C’est édité par ? Les Arènes

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Raconter la grande Histoire en utilisant une  « petite » est un procédé parfois payant s’il est bien pensé. C’est le cas de cette nouvelle série qui prend pour fond le massacre de triste renommée qui, en août 1572 vit Paris être mis à feu et à sang par les catholiques et qui mènera à la mort de près de 2500 protestants.

 

On y suit la destinée du jeune Elie, de son domaine de Sauveterre, attaqué par des soldats, à la cour d’Henri de Navarre. Les dix années qui séparent ces deux époques, le jeune homme les passe à guerroyer dans d’incessants conflits religieux qui aboutissent au rapprochement des deux religions.

 

Rapprochement bien éphémère hélas et l’album se conclut sur la sinistre nuit de la Saint Barthélémy, en attendant ses conséquences dans le suivant.

 

Scénariste chevronné dans bien des domaines, Boisserie aborde son sujet avec métier et ménage son intrigue sans sacrifier au souci de reconstitution historique, les protagonistes sont tous là, de La Médicis à De Guise en passant par Coligny et Margot. On pense bien entendu –notamment dans le passage où notre héros est conduit dans Paris par une jeune femme-  au film de Chéreau à qui l’album tient la dragée haute, mais également aux échos que cette période de notre Histoire trouve encore aujourd’hui.

 

Coté graphisme Stalner assure sa partie avec talent, que ce soit dans les décors pointus ou sur les expressions des personnages on sent qu’il prend plaisir à travailler sur le genre.

 

 

 

 

LA MUSIQUE  

 

 

 

C'est Quoi ? BORGIA

 

 

C'est de Qui ? C. Morin

 

 

La couv'

 

 

Déjà vu chez nous ? Bizarrement il semblerait que non.

 

 

On peut écouter ?   

 

 

Ça donne quoi? : Crée par Tom « Oz » Fontana, cette série internationale sur la famille  sanglante (plus réussie à mon goût que l’autre, celle avec Jeremy Irons) a plus d’un atout dans la manche, et son compositeur n’est pas le moindre.

 

Cyril Morin a été choisi parmi plusieurs de ses confrères grace à sa capacité à mélanger musiques d’époque et orchestration moderne, le compositeur a effectué pas mal de recherches et s’est inspiré autant des rushes de tournage que des personnages de la série (n’hésitant pas à utiliser la guitare par exemple pour le thème de Rodrigo Borgia, d’origine espagnole).

 

L’ensemble, interprété par un orchestre symphonique sonne aussi majestueux que sombre, très actuel, la présence de mélodies ou d’instrumentation historique restant finalement fort en deça.

On  rapprochera d’ailleurs plus cette B.O de celles de films d’action historique récents dont Hollywood a le secret voire même de jeux vidéos comme Assassin Creed.

 

La multitude de pistes et d’évolution de thèmes fait de la musique de Borgia un vivier d’inspiration pour la lecture de Saint Barthélémy.

 

 

 

---------------------------

 

 

Une chronique de Fab

Repost0

Présentation

  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
  • Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
  • Contact

Rechercher

Tags