28 septembre 2016 3 28 /09 /septembre /2016 14:43

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : UN BRUIT ETRANGE ET BEAU

 


C'est de qui : Zep

 

 

La Couv':

Silence en musique  /   Un Bruit Etrange Et Beau  Vs.  The Light Between Oceans

Déjà lus sur B.O BD ? Oui.

 

 

C’est édité par ? Rue de Sèvres

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Comme je le disais sur le précédent (et seul) album de Zep chroniqué chez nous, je ne connaissais jusqu’à l’an dernier de l’auteur de Titeuf que le nom et n’était pas particulièrement concerné par sa production. Cela a bien changé avec Esmera, conte coquin superbement mis en image par Vince et qui m’a démontré que le scénariste avait aussi des choses à raconter au public adulte.

 

C’est donc avec curiosité que j’ai ouvert Un bruit étrange et beau…mais également avec un dilemme : était-il bien logique de proposer une bande son à un album ayant pour personnage principal un homme ayant fait vœu de silence ?

 

Bien entendu, je vous taquine, puisque vous vous doutez que ce n’est pas - que – le sujet de ce portrait d’êtres humains arrivés à des carrefours de leurs existences et qui vont faire des choix parfois en contradiction avec leurs principes.

 

William, enfermé volontaire dans un couvent de Chartreux depuis un quart de siècle se voit obligé de renouer avec le monde extérieur pour assister aux dernières volontés de sa tante via la lecture de son testament.

 

 

Face au passé qui ressurgit et suite à la rencontre d’une jeune femme atteinte d’une maladie mortelle, notre saint homme va vivre plus  intensément en quelques jours qu’en 25 ans.

 

Que ce soit dans son graphisme au réalisme aussi poétique que sensuel, ses choix de colo subtils ou son scénario touchant, Zep livre un album original qui, hormis un ou deux passages un brin trop romantiques pour être vraiment crédibles, m’a autant surpris que conquis par ses thématiques et la façon de les aborder.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE   

 

 

 

C'est Quoi ? THE LIGHT BETWEEN OCEANS

 

 

C'est de Qui ? A. Desplat

 

 

La couv'

 

 

Déjà entendu par ici? Oui.

 

 

On peut écouter ?  

 

 

 

Ça donne quoi? : Bon, je dois avouer que j’ai fait fort sur ce coup là, en allant chercher la B.O (toute récente par ailleurs) de ce drame romantico-larmoyant où un couple en mal d’enfant trouve un bébé dans une barque à la dérive avant de rencontrer la mère de l’enfant quelques années plus tard.

 

Desplat qui, s’il sait quasiment tout faire, a tout de même eu son lot de films calibrés pour faire pleurer les salles obscures, écrit un score construit autour du thème atonal du personnage principal féminin, joué au piano, qui est d’ailleurs l’élément prédominant de toute la partition.

Comme souvent chez le composuiteur on trouve néanmoins plusieurs thématiques mélodiques et les cordes et les vents si souvent légers et discrets, n’en sont pas moins bien présents et joue sur la corde sensible de l’émotion à fleur de peau.

 

Evidement, au vu du pitch du long métrage, la B .O recèle son lot de pistes dramatiques voire tragiques et l’ensemble, si clairement pas apte à vous tirer le moindre sourire, se révèle plutôt en phase avec le one-shot de Zep même si c’est un brin too much parfois.

 

 

 

 

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26 septembre 2016 1 26 /09 /septembre /2016 16:24

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : MAGGY GARRISON. JE VOULAIS PAS QUE CA FINISSE COMME CA.

 


C'est de qui : Trondheim & Oiry

 

 

La Couv':

Dernier tour de piste pour Miss Maggy?  /  Maggy Garrison  Vs.  Harry in Your Pocket

Déjà lus sur B.O BD? Oui

 

 

C’est édité chez ? Dupuis

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Loin des clichés des héroïnes sexy et rentre dedans, la Maggy Garrison de Trondheim et Oiry est une sorte de Daria adulte, qui, entre son mec, malfrat baltringue plein de plans bidons, et son « patron », détective privé à la petite semaine, a heureusement pour elle son sens de la répartie cinglant et sa débrouillardise pour garder la tête hors de l’eau.

 

Mais ne vous fiez pas à son allure bonhomme, c’est le genre de fille qui n’hésite pas à planquer un flingue dans le bac à légume, à faire passer une flic ripou au travers de son pare-brise ou à planquer une dent en or dans la bouche d’un macchabé.

 

C’est à ce genre de situations surréalistes et plutôt fun qu’elle est confrontée dans ce troisième album (le dernier semble-t-il), toujours dans cette ambiance grisâtre réaliste bienvenue ; pour être allé à Londres une paire de fois, j’apprécie particulièrement la façon dont Oiry dépeint la capitale britannique, loin du glamour que l’on peut voir parfois.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? HARRY IN YOUR POCKET

 

 

C'est de Qui ? Lalo Schifrin

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu sur le site?  Pas mal de fois même.

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Dans la plus pure tradition de ses grands succès où le jazz groovy côtoie un suspense au cordeau, de Bullit à la série des Dirty Harry, la B.O de ce film de 73 brille par sa variété autant que par sa qualité.

 

Au milieu de pistes essentiellement dédiées à une ambiance lounge, Schifrin place un brûlot funky, un thème sur vitaminé qui ne démériterait pas dans un film de Van Peebles ou encore un peu de romance sexy.

 

En 1 grosse heure et plus de 30 morceaux on a largement de quoi piocher pour bien accompagner notre troisième Maggy Garrison, sans problèmes.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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26 septembre 2016 1 26 /09 /septembre /2016 07:01

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : ASPIC DETECTIVES DE L’ETRANGE. WHODUNNIT A L’OPERA

 


C'est de qui : Gloris & Despujol

 

 

La Couv':

Les Fantomes de l'Opéra   /   Aspic. Whodunnit à l'opéra  Vs.  That Darn Cat

Déjà croisé sur le site? Oui pour le scénariste

 

 

C’est édité chez qui ? Soleil

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Voici enfin le retour de notre duo d’enquêteurs sur le paranormal…enfin duo c’est vite dit vu que Flora, après sa désagréable rencontre avec le vampire n’est plus que l’ombre d’elle-même et n’a plus goût à rien, au grand dam d’Hugo. La visite inopinée de son père venu lui annoncer sans cérémonie la mort de sa mère lui fait comme un électrochoc et la remet sur le chemin du surnaturel.

 

Ca tombe bien, il s’avère que suite à une série de crimes en son  sein,  l’Opéra de Paris a bien besoin de l’intervention de l’agence Aspic. Et c’est parti pour les interrogatoires et autres recherches d’indices dans une ambiance en huis clos aussi stressante qu’amusante.

 

Si Gloris assure toujours avec brio sa partie scénario, ménageant ses effets et maintenant le bon ton humoristique et fantastique de la série, la partie dessin a été confiée à Despujol. Si d’une manière générale il sait rester dans les traces de son prédécesseur, on perd un peu en détail du trait, surtout sur les plans les plus larges et j’ai trouvé que Flora était moins marquante que dans les précédents opus, mais rien qui n'empêche vraiment la transition de se passer sans soucis.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi? THAT DARN CAT

 

 

C'est de Qui ? Robert Brunner

 

 

La couv' 

 

 

Déjà croisé dans le coin? Pas sur

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Dans ma prime jeunesse j’étais, comme probablement une foultitude de gamins, féru de longs métrages Disney, qu’ils soient en animation ou en « live ».

 

L’Espion Aux pattes de Velours estt probablement l’un de ceux dont nous avons le plus usé la VHS, comédie animalière dont le studio aux Grandes Oreilles avait le secret, le film, comme c’était la norme à l’épqoue chez Disney, avait de plus une bande originale dans l’air de son temps fort soignée.

 

Mélange de jazz cool et de surf grand public composé par l’un des piliers de la maison qui, en quasiment deux décennies écrira plus d’une vingtaine de B.O pour les films en prises réelles, la musique de cette Madeleine de Proust (probablement inregardable aujourd’hui cela dit), à quelques anicroches anachroniques près, s’est révélée aussi fun que la nouvelle enquête de l’agence aspic.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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25 septembre 2016 7 25 /09 /septembre /2016 08:09

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : GERONIMO, MEMOIRES D’UN RESISTANT APACHE

 


C'est de qui : Lugrin & Xavier

 

 

La Couv':

Panorama du Western   /  Geronimo  Vs.    Departum

Déjà croisés sur B.O BD? Non

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Longtemps nous n'avons eu des amérindiens en général, et de leurs figures marquantes en particulier, que des images d'Epinal faussées via le prisme d'un cinéma hollywoodien sélectif et mégalo, peu enclin à reconnaître l'infamie faite aux peuples natifs du continent américain.

 

Pourtant quand j'étais gamin et que je regardais les westerns de John Ford ou Henry Hattaway, j'ai toujours eu plus d'empathie  pour les "Peaux-Rouges" que pour les tuniques bleues. Il était évident que l'album du jour allait me faire de l'œil.


Ce copieux ouvrage partisan (mais peut il en être autrement quand on évoque le personnage d'un résistant armé?) remet en perspective la vie de Geronimo, guerrier puis chef Apache qui s'est illustré dans la lutte contre l'invasion de l'armée U.S. 


En partant de la biographie rédigée par S.M Barret d'après ses entretiens avec Geronimo, les deux auteurs de l'album retrace le parcours tragique qui mènera ce dernier de sa vie paisible des plaines sauvages à la misère noire des réserves avec, en point d'orgues, les guerres indiennes et la traque de sa troupe.

 

 

 


A un dessin en noir et blanc semi réaliste les auteurs, qui sont allés sur place rencontrer les descendants du chef indien et assister aux cérémonies rituelles, ont choisi d'ajouter nombre de photos de leur cru et de documents qui appuient le côté reportage de l'album.


Si l'on pourra peut être leur reprocher l'usage de dialogues parfois aussi anachroniques que déplacés dans la bouche d'Apaches (l'un d'eux évoque tout de même les "Bisounours"!), force est de reconnaître que le but est atteint: la réhabilitation du personnage de Geronimo, loin d'un quelconque glamour et sans idéalisation.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

C'est Quoi ? DEPARTUM

 

 

C'est de Qui ? Lisa Gerrard & De Francisci

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu chez nous ? Oui pour Gerrard, il y a peu.

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? L’ex Dead Can Dance, après une paire de bandes originales en collaboration avec le compositeur américain De Francisci dont l’habité Tears Of Gaza, remet le couvert avec lui (façon de parler hein, en tout bien, tout honneur) pour un album plus traditionnels (comprendre pas une B.O de films) qui ravira les fans de l’ancien groupe de Gerrard.

 

La voix a muri, les ambiances sont toujours éthérées, plus cinématographiques forcément sur des pistes parfois fort courtes mais hypnotiques. Au sein des claviers  et des diverses percussions, viennent s’immiscer ici une guitare acoustique, là un dulcimer asiatique tandis que les cordes classiques viennent faire quelques apparitions remarquées.

 

Une musique aux influences et origines peut être un peu éloignées de celles de Géronimo mais qui ont bien appuyé le coté tragique et mélancolique de cette bio.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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24 septembre 2016 6 24 /09 /septembre /2016 12:32

 

 

Un classique du site, le cycle western pointe le bout de ses colts ce week-end sur B.O BD avec de la nouveauté, du grand classique et de l’original, en selle companeros !

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : L’ETOILE DU DESERT TOME 3.

 


C'est de qui : Desberg, Marini et Labiano.

 

 

La Couv':

Panorama du Western   /  L'Etoile du Désert 3  Vs.  Take A Hard Ride

Déjà croisés sur B.O BD? Oui

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Vingt ans après…ce n’est pas de la suite des Trois Mousquetaires dont nous allons faire la chronique aujourd’hui mais de celle de l’Etoile du désert, western historique (au sens figuré) de Marini et Desberg sorti il y à …vingt ans donc, oui, et dont un inattendu (quoi que) troisième tome sort aujourd’hui.

 

Nous voilà en pleine conquête de l’Ouest par les colons et autres desperados sans foi ni loi, dont les victimes sont bien entendu les natifs, une jeune fille blanche est sauvée par un guerrier indien d’un sort peu enviable et recueillie par des colons de passages. On va suivre en parallèle la destinée de la rescapée, devenue une belle jeune femme énigmatique, d’une guerrière indienne farouche nommée... Etoile du Désert, et de ses premiers émois, qu’ils soient amoureux ou guerriers, et enfin de Garth, le cow-boy du début, sans foi ni loi qui cherche une improbable rédemption à coups de revolver.

 

 

 

 

Si Desberg est toujours au scénario, Marini y participe mais ne fait que superviser la partie dessin, laissée à Hugues Labiano, dont  le style graphique se rapproche plus de celui d’un Malès ou d’un Kordey que de l’artiste italien, sans pour autant que cela ne gène en quoi que ce soit pour apprécier ce western solide, aux tenants classiques mais forts bien menés.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? TAKE A HARD RIDE

 

 

C'est de Qui ? J. Goldsmith

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu chez nous ? Oh oui !

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Au crépuscule de la mode western relancée par la vague des westerns spaghettis, sort en 1975 (grand millésime par ailleurs), cette coproduction italo-américaine au cul entre deux chaises (excusez l’expression !), long métrage particulier s’il en est battant le chaud et le froid sur un genre surexploité à l’époque.

 

L’une des (plus) grosses erreurs de Marghetti, le réalisateur (qui, pour l’exportation avait opté pour la pseudonyme de Anthony Dawson !), fut de charcuter la B.O composée par Jerry Goldsmith pour n’en garder qu’une partie et la compléter par des chutes de scores d’autres films sortis quelques années précédentes.

 

Cela étant, les années et la renommée du compositeur aidant, les bandes de l’intégralité du travail de Goldsmith ont pu être proposées au public. Et c’est tant mieux car c’est une B.O des plus honnêtes, riche en thèmes dédiés à l’action et au suspense, dont le choix de mélanger un piccolo soliste (en lieu et place des guitares et autres harmonicas traditionnellement employés sur ce genre de prod’ même s’ils sont bien là) avec des effets électroniques (relativement discrets cela dit) et un orchestre considérable en renfort est payant.

 

Goldsmith à un tournant artistique de sa carrière livre une partition  originale, avec des clins d’œil appuyés au maestro en la matière, (Ennio Morricone pour les cancres du fond !) mais qui porte en elle autant des gimmicks passés de son compositeur que de ses expérimentations à venir.

 

 

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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