19 octobre 2017 4 19 /10 /octobre /2017 09:09

 

Suite et fin de notre mini cycle sur la BD Historique avec une autre nouveauté, voyageons dans le temps et l'espace pour nous retrouver, en bonne compagnie, à Waterloo!

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LA FACE CACHEE DE WATERLOO

 

 

C'est de qui ? A. Arinouchkine

 

 

La Couv':

 

Histoire et BD  /  La Face Cachée de Waterloo  Vs.  War and Peace

 

Déjà lu chez nous? Non

 

 

 

C’est édité chez qui ? Guymic

 

 

 

Une planche:

 

 

Histoire et BD  /  La Face Cachée de Waterloo  Vs.  War and Peace

 

Ca donne Quoi ? Eté 1815, Napoléon est balloté entre ses multiples ennemis en Europe ; s’il a essuyé une défait face aux anglais, l’avancée contre les Prussiens est manifeste. Fort de sa victoire, l’Empereur engage ses troupes dans une chasse à l’homme qui va se régler en Belgique.

 

Si ce premier tome s’intitule La Victoire de l’Empereur c’est qu’il se termine sur un moment de la première journée où les forces françaises semblent tenir la victoire et ce malgré de sévères pertes dans les bois devant Hougoumont et ensuite lors du premier affrontement de face.

 

Après presque 6 ans sans nouvelle, Andreï Arinouchkine revient à la BD ; s’il délaisse la fantasy pour le genre historique, il n’ y met néanmoins pas moins de sang, de violence, de sueurs et de larmes. Sa vision de l’une des plus célèbres défaite de Napoléon, dans son style ultra réaliste (certes parfois un brin figé au niveau de certaines mimiques de soldats) aux couleurs directes à couper le souffle (quelles aquarelles !) donnent à ce premier volet (sur deux) des allures de reconstitution cinématographique fastueuse.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :WAR AND PEACE

 

 

C'est de qui ? Nino Rota

 

 

La Couv':

 

Histoire et BD  /  La Face Cachée de Waterloo  Vs.  War and Peace

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? A la manière des grands classiques des décennies précédentes (les Rosza, Steiner et autres Korngold), l’italien Nino Rota ressuscitait dans cette adaptation de King Vidor du roman fleuve de Tolstoï, à grands coups de fanfares et  en grande pompe les scores aux dorures musicales du Hollywood de l’âge d’or.

 

Orchestre fourni, arrangements luxueux, mélodies qui convoquent aussi bien les thématiques  guerrières et grandiloquentes de l’histoire que sa dimension dramatique, la partition de Rota est une réussite à quasiment tous les niveaux.

Le talent de compositeur qui lui vaudra la reconnaissance du gotha quelques années plus tard avec The Godfather est déjà ici bien présent.

 

Si l’on zappera des passages un peu trop pompeux ou mélo pour notre BD napoléonienne du jour on appréciera sans réserves la plupart des autres pistes de la B.O tant elle restitue la lyrisme épique de l’époque et de l’histoire évoquées.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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18 octobre 2017 3 18 /10 /octobre /2017 13:03

 

 

Rompons donc avec nos habitudes et passons d'un extrême à l'autre, avec un mini cylce BD historiques qui débute ce mercredi, dédié aux adultes, avertis qui plus est, puisqu'il est quastion aujourd'hui d'une BD X!

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

 

 

C'est quoi : INGUINIS. L’ESCLAVE DU PANTHEON.

 

 

C'est de qui ? Even & Guenet

 

 

La Couv':

 

Histoire et BD (X pour le coup en plus!)  / Inguinis  Vs.  Hannibal

 

Déjà lus sur B.O BD? Oui pour le dessinateur.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Tabou

 

 

 

Une planche:

 

Histoire et BD (X pour le coup en plus!)  / Inguinis  Vs.  Hannibal

 

 

 

Ca donne Quoi ? Intrigues au sein de la Rome Antique alors qu’une jeune et douée sculptrice ( ah oui et belle ce qui ne gâche rien !) qui vient de récupérer les contrats de son défunt père découvre que ce dernier aurait été assassiné et que l’affaire remonte en haut lieu !

 

Inguinis nouvelle série de Katia Even est un peu le chainon manquant entre le (déjà) classique grand publique Murena de Dufaux et Delaby et le très osé mais néanmoins recherché historiquement Messalina de Mitton.

 

La période historique traitée est, donc, propice à mélanger scénario classique de thriller et érotisme plus que débridé (sans tomber dans la vulgarité cela dit) et Inguinis prouve que l’un et l’autre peuvent très bien cohabiter.

 

Nicolas Guenet, que l’on avait découvert chez nous sur de la fantasy musclée, démontre ici une nouvelle facette de son talent et son graphisme réaliste parfois un rien outré (on pense même à Corben sur quelques cases !) se prête très bien au genre.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

 

C'est Quoi ? HANNIBAL

 

 

C'est de Qui ?  C. Rusticelli

 

 

La couv' 

 

 

Histoire et BD (X pour le coup en plus!)  / Inguinis  Vs.  Hannibal

 

Déjà entendu sur B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Dans cette période riche en séries B à Z de genre où le western et le péplum rivalisaient niveau production à la chaine en Italie, Hannibal, avec Victor Mature dans le rôle titre et rien moins que Terence Hill et Bud Spencer en seconds couteaux (et pour la première fois ensemble à l’écran !), ne se démarque guère du reste de ses semblables si ce n’est par sa musique.

 

Il faut préciser que ce n’est pas Cinecitta qui finance mais bel et bien la Warner et que donc l’enveloppe est tout de même plus conséquente.

 

Carlo Rusticelli, moins prolixe mais, du coup, plus sélectif que ses compatriotes de l’époque, prend soin de composer une B.O assez grandiose, où il fait revivre le lustre de la décennie précédente de l’autre coté de l’Atlantique.

 

Si on a évidemment droit à pas mal de thèmes pour cuivres, le principal en tête, les autres corps d’instruments ne sont pas en reste et l’écriture ne manque clairement pas de richesse.

 

Peut être un peu trop « grand spectacle » pour ce premier tome d’Inguinis, il appuie le coté BD historique en atténuant un brin la partie X.

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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17 octobre 2017 2 17 /10 /octobre /2017 08:53

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

 

 

C'est quoi : TARZAN SEIGNEUR DES SIGNES ;

 

 

C'est de qui ? L.L De Mars

 

 

La Couv':

 

Tarzan sur Mars  /  Tarzan Seigneur des Signes  Vs.  Fantasmagories

 

 

 

Déjà lu sur B.O BD? Non

 

 

 

C’est édité chez qui ? Rackham

 

 

 

Une planche:

 

 

Tarzan sur Mars  /  Tarzan Seigneur des Signes  Vs.  Fantasmagories

 

 

Ca donne Quoi ? Dés le titre le ton est donné ; l’icône du héros sauvage par excellence n’est plus le seigneur des primates mais celui des marques et indications diverses, celle de la bande dessinée puisque, au sein des centaines de représentations que le héros de E.R. Burroughs a connues, c’est sur celles du 9° Art que L.L de Mars a arrêté son choix.

 

Ainsi, reprenant le personnage aux origines, l’auteur nous donne sa vision du mythe. Mais attention, foin de narration lambda et autre resucée d’une histoire devenue universelle, nous avons droit ici à une sorte de making-off d’un album en devenir, où les multiples incarnations de Tarzan s’entrechoquent, doublé d’une réflexion touffue autant qu’iconoclaste.

 

Pages de gauche le récit en images, sans bulles ni phylactères, parfois laissées à l’étape de story-board, avec force collages et montages, crayonnés, gommés, scotch et autres traces de correcteur.

 

Tarzan sur Mars  /  Tarzan Seigneur des Signes  Vs.  Fantasmagories

 

Pages de droite, et c’est là que le livre prend vraiment sa signification (quoique), des suites de trois cases carrées en petit format, là aussi à divers étapes de finalisation et dans divers styles graphiques, portant des indications de récit intriquées plus ou moins arbitrairement à des réflexions sur le médium, sur l’utilité d’une énième variation, sur la portée philosophique et symbolique du texte et du personnage…

 

Tarzan Seigneur des Signes est une œuvre clairement expérimentale, qui pourra perdre son lecteur si celui ci n’est pas prêt à s’affranchir des codes de la BD traditionnelle, mais qui porte en elle un intérêt certain, sur le fond comme sur la forme.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? FANTASMAGORIES

 

 

C'est de Qui ?  C. Sauvage

 

 

La couv' 

 

 

Tarzan sur Mars  /  Tarzan Seigneur des Signes  Vs.  Fantasmagories

 

 

 

Déjà entendu chez nous? Pas sur.

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Camille Sauvage, clarinettiste formé au jazz qui composera pas mal pour le cinéma bis dans les années 50 à 70 (période à laquelle il s’essaye même aux musiques de films X !) revisite ici dans des versions électroniques quelque peu hallucinées des thèmes classiques du cinéma de genre.

 

Du vibraphone, une section de cuivres, quelques claquements de doigts et autres basses psychédéliques vrombissantes, Fantasmagories, comme son titre l’indique sonne extraordinaire autant qu’irréel, surréaliste autant que groovy.

 

Si de prime abord les deux œuvres proposées ensemble aujourd’hui semblent fort éloignées, c’est l’esprit conceptuel, décalé et purement artistique commun qui les rapproche et en font deux compagnons de route qui s’entendent comme larrons en foire !

 

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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16 octobre 2017 1 16 /10 /octobre /2017 16:05

 

 

 

 

LA BD

 

 

 

 

C'est Quoi ? LA SAGA DE GRIMR

 

 

C'est de Qui ?  J. Moreau

 

 

La couv'

 

(Anti) Héros  /  La Saga de Grimr  Vs.  Beowulf

 

Déjà croisé dans le coin ? Oui

 

 

C’est édité par? Delcourt

 

 

Une planche :

 

(Anti) Héros  /  La Saga de Grimr  Vs.  Beowulf

 

Ca donne Quoi ? A toute saga il faut un héros…et pourtant Grimr, islandais rouquin et bourru qui a vu sa famille et son village se faire ensevelir par un volcan, qui s’est retrouvé capturé par des marchands d’esclaves avant de devenir la «chose » d’un fourbe escroc, ne connaîtra finalement le bonheur et n’aura l’occasion d’être héroïque que de fugaces instants dans une existence autrement marquée du sceau de la tragédie.

 

Sa force herculéenne et son aspect effrayant provoque la peur ou le rejet de ceux qu’ils croisent, à quelques rares exceptions près : un scalde en fin de vie, une paysanne amoureuse…c’est cette dernière qui causera d’ailleurs sa perte.

 

La Saga de Grimr, l’album de Jérémie Moreau, est à l’image de son personnage principal, violente, sauvage, indomptable, pleine de bruit et de fureur…l’artiste réalise là une BD originale, dont les très beaux dessins en couleurs directes servent au mieux un scénario des plus tragique, loin du glamour et de l’épique des traditionnelles versions d’autres…sagas !

 

 

 

 

LA B.O:

 

 

 

 

C'est quoi : BEOWULF

 

 

C'est de qui ? A. Silvestri

 

 

La Couv':

 

(Anti) Héros  /  La Saga de Grimr  Vs.  Beowulf

 

Déjà entendu sur B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si Silvestri a fait de fort intéressantes choses dans le registre durant la première moitié des années 2000, la suite s’est avérée mitigée en termes de réussite.

Retrouvant Zemeckis sur ce film hybride où de véritables acteurs ont prêtés leurs traits à ce qui deviendra des héros d’animation il ressort les ficelles qui ont fait le succès de choses comme Le Retour de la Momie ou Tomb Raider plutôt que d’aller creuser dans des choses plus pertinentes comme Prédator par exemple.

 

Avec un thème principal, suite de neuf notes envoyées aux cuivres, qui revient sempiternellement tout au long de la B.O parfois accompagné de chœurs qui aboient plus qu’ils ne chantent,  on est en droit de se demander si Silvestri a vraiment été inspiré par cette nouvelle version de la légende.

 

Jouant la carte de l’action burnée aux gros sabots avec peu de place pour le suspense ou une véritable tension, le compositeur livre une partition lambda où l’héroïsme exalté est partout, quitte à rapidement usé son auditoire…

Que nenni , si l’auditoire lit en même temps la Saga de Grimr la pilule passe bien mieux et toute la folie et la frénésie du titre de Moreau n’en n’est que décuplée !

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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14 octobre 2017 6 14 /10 /octobre /2017 12:28

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi : CES JOURS QUI DISPARAISSENT.

 

 

C'est de qui ? T. Le boucher

 

 

La Couv':

 

Sans lendemain  /  Ces jours qui disparaissent  Vs.  Seven Sisters

 

Déjà croisés sur B.O BD? Non

 

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

 

Une planche:

 

 

Sans lendemain  /  Ces jours qui disparaissent  Vs.  Seven Sisters

 

Ca donne Quoi ? Lubin est un bohème ; un jeune acrobate de cirque doué, qui mène une relation assez libre avec Gabrielle, sa petite amie, sans trop se soucier du lendemain…jusqu’au jour où le lendemain en question n’arrive pas.

 

C’est le surlendemain que notre blond héros se « réveille », sans aucun souvenir de la veille, et pour cause il va vite réaliser qu’un jour sur deux il ne « vit » pas mais qu’un alter égo prend sa place, une autre personnalité.

 

Alors qu’il cherche à comprendre ce mystère et tente tant bien que mal de vivre avec, un dialogue à distance avec son autre moi s’installe ; mais bien vite les deux Lubin s’éloignent, et leurs jours d’apparition deviennent inégaux.

 

Démarrant sur une ambiance d’histoire fantastique, le scénario de ces Jours qui disparaissent vire subrepticement vers quelque chose de beaucoup plus pernicieux car bien plus réaliste, jusqu’à ce que l’on bascule complètement dans un récit psychologique poussé, doublé d’une intéressante réflexion sur la personnalité, les traumatismes et le rapport  à soi même et aux autres.

 

Que le postulat de base soit crédible ou pas au final peu importe puisque le fond sert la forme au point qu’on ne lâche pas l’album avant de l’avoir terminé, plus pour partager avec autant de frustration que de compassion la destinée du héros que pour découvrir une conclusion que l’on redoute au fur et à mesure.

 

Avec un style graphique dans la lignée des Vives et Merwan et une colo parfois étrange mais bien choisie, Thimotée Le Boucher réalise là son album de la maturité (déjà !) qui devrait lui ouvrir quelques portes intéressantes !

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? SEVEN SISTERS

 

 

C'est de Qui ?  C. Wibe

 

 

La couv' 

 

Sans lendemain  /  Ces jours qui disparaissent  Vs.  Seven Sisters

 

Déjà entendu chez nous?

 

 

On peut écouter?

 

 

 

Ca donne Quoi ? On se dit quand même que, quand on a à sa disposition un orchestre de plus de 80 instruments, un piano préparé (instrument choyé par entre autre John Cage), diverses percussions et même quelques guitares, c’est dommage de noyer tout ça derrière une prod électro lambda au possible et des synthés nouvelle génération froids à en mourir.

 

Pourtant il semblerait que ce n’ait pas dérangé plus que ça le compositeur norvégien responsable de la musique de Seven Sisters puisque sur le film de son compatriote il nous propose une B.O calibrée à mort qu’un Hans Zimmer aurait pu pondre un jour de petite forme (c’est dire !).

 

Après, la poignée de pistes mélancoliques du début de galette (les scènes d’apprentissage des sœurs entre autre) colle bien à l’ambiance du début de notre BD du jour, et la suite du score, qui passe dans la catégorie « armes lourdes », enfonce le clou du climat sous tension et de l’inexorable drame qui se noue au fil des pages ; donc ça s’est bien goupillé mais ce n’est clairement pas la genre de travaux que l’on affectionne dans ses pages habituellement.

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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