LA BD:
C'est quoi : LA NINA BRONCA
C'est de qui ? Brecht & Nihoul
La Couv':
Déjà lus sur B.O BD? Oui pour le dessinateur.
Une Planche :
Ca donne Quoi ? Rescapé de la Grande Guerre, Moroni Fenn se voit, à cause de son penchant pour la bouteille, envoyé par son église mormone dans une colonie qu’il est supposé défendre de nombreux dangers.
Le destin va en décider autrement et placer sur la route de notre anti-héros une fillette indienne enlevée, un vieux solitaire fondu du bocal, une charmante tenancière de cantina et une bande d’apaches irréductibles.
Louons sans retenue l’originalité de ce western qui aligne un héros mormon alcolo, une époque peu utilisée dans le genre (les années 20), qui alterne le drame, le suspense et un humour noir léger mais bien présent et toute une galerie de seconds rôles bien écrits et consistants.
Coté graphismes, si j’aime beaucoup les paysages, l’ambiance et le rendu de la colo de Brecht, je suis un peu moins fan de ses visages que j’aurais préféré un brin plus réalistes peut être, mais sans pour autant que cela ne gâche quoi que ce soit à ce premier tome très réussi.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? 100 000 DOLLARS FOR RINGO
C'est de Qui ? B. Nicolai
La couv'
Déjà entendu sur le site? Oui
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Passé l’incontournable générique chanté très en vogue à l’époque, on reconnaîtra à Bruno Nicolai, contemporain et néanmoins souvent considéré comme suiveur d’Ennio Morricone (probablement car il sera chef d’orchestre de pas mal de ses compositions), d’avoir su, sur un projet pourtant noyé dans la masse des productions similaires foisonnantes du western spaghetti, aussi bien s’éloigner des canons de son imposant comparse que de proposer une musique de qualité.
On note ici surtout les cuivres très à la fête, galopant comme des mustangs dans la prairie (hum !), qui peuplent des morceaux de bravoure rares dans le genre.
L’absence de guitare et d’harmonica, les cordes qui savent se faire oublier malgré quelques passages un rien mélo, tout fait de 100 000 Dollars For Ringo (titre d’autant plus surréaliste que personne ne s’appelle clairement Ringo dans le film, mais passons) une B.O atypique et intéressante que les amateurs du genre, et les lecteurs de la Nina Bronca, apprécieront à sa juste valeur.
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Une Chronique de Fab