LA BD:
C'est quoi : MICHIGAN SUR LA ROUTE D’UNE WAR BRIDE.
C'est de qui : J. Frey et L. Varela
La Couv':
Ca donne Quoi ? Un jeune couple de français s’envole pour les Etats Unis où ils vont retrouver Odette, une octogénaire qui, à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, comme pas mal de ses congénères, décidé d’épouser un soldat américain et de le suivre Outre Atlantique.
Le récit s’articule sur des flash backs sur la nouvelle vie d’Odette et des passages dans le présent sur le regard de français sur l’American way of life.
On découvre (c’est en tout cas mon cas) dans cet album, tiré de faits réels, le destin assez surprenant de ces jeunes femmes qui firent le choix de partir aux States pour épouser un GI. Ce qui frappe surtout c’est ce « formatage » qu’ont subies les françaises afin de plaire à leurs futurs époux, épreuve aussi extrême que surréaliste à mon goût (autres temps, autres mœurs n’est ce pas).
Ce qui m’a d’abord amené à Michigan c’est la partie graphique tant j’étais curieux de voir Lucas Varela à l’œuvre sur un sujet « classique ». En effet, les précédents albums du dessinateur italien étaient tous pour le moins décalés.
Dans un style semi réaliste un peu plus sage où seuls les visages sont parfois un rien caricaturaux (dans le bon sens du terme) il s’en tire très bien, apportant un décalage intéressant au propos du scénario.
Un album original et instructif.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? MY WEEK WITH MARYLIN
C'est de Qui ? Desplat et Pope
La couv'
Déjà entendu par ici? Oui, les deux (et même ensemble sans le savoir)
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Si Conrad Pope est communément ce que l’on pourrait appeler un homme de l’ombre, ses apports à de nombreuses B.O, et non des moindres est unanimement salué.
Toute la hype autour de ce biopic partiel de Marylin, où Michelle Williams est plutôt convaincante, a permis, un temps au moins, de changer la donne en mettant le compositeur sous les projecteurs.
Si le thème principal, plutôt mélancolique avec des passages d’accords majeurs/mineurs, est signé par Alexandre Desplat, le reste de la B.O est de Pope (recommandé à la prod par Desplat lui-même). Tout en incluant des rappels au thème en question, Pope explore deux pistes intéressantes. La première, en relation avec l’époque et les chansons originales entendues dans le long métrage, tire vers le jazz de la fin des 50’s et ses instruments traditionnels (cuivres en tête).
L’autre, aussi intelligente qu’opposée, évoque les principaux protagonistes via des thèmes dédiés, le plus intéressant restant celui pour le personnage de Marylin et sa dualité évoquant celle de l’actrice.
Un cocktail gagnant, quoique parfois un brin convenu sur certaines pistes, à la variété et aux couleurs très en adéquation avec Michigan.
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Une chronique de Fab