21 février 2018 3 21 /02 /février /2018 12:51

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LA BOITE A MUSIQUE. BIENVENUE A PANDORIENT

 

 

C'est de qui ? Carbone & Gijé

 

 

La Couv':

 

Jeunesse en Boîte (à musique)  /  La Boîte à Musique Vs. Princess Kaguya

 

 

Déjà croisés dans le coin? Non

 

 

 

C’est édité chez qui ? Dupuis

 

 

 

Une planche:

 

 

Jeunesse en Boîte (à musique)  /  La Boîte à Musique Vs. Princess Kaguya

 

 

Ca donne Quoi ? Quand le papa de Nola lui offre pour son anniversaire la boite à musique de sa défunte maman, la petite fille est loin de se douter que l’objet est un passage vers un autre monde.

Pandorient est un endroit féérique où vivent de drôles de créatures mais également des humains, et deux d’entre eux, Andréa et Igor, ont besoin de Nola car leur maman est malade.

 

Notre héroïne découvre donc ce nouveau monde et va porter secours du mieux qu’elle peut à ses nouveaux amis.

 

Si le récit est assez classique ce premier tome de la Boite à musique est bien narré et accroche le jeune lecteur immédiatement, les personnages sont attachants et le bestiaire original.

Pour les parents des jeunes lecteurs en question, c’est du coté des graphismes que la magie opère ; Gijé (clin d’œil hardi !) a un coup de pinceau (numérique,) qui navigue entre l’illustration jeunesse traditionnelle et le meilleur de l’animation japonaise (Gijé a d’ailleurs fait ses armes dans le domaine du dessin animé et ça se sent !), le tout fort bien rehaussé par un choix de coloration impeccable.

 

Gageons que si le succès est au rendez-vous- et vu la teneur de ce premier album il n’y a pas de raison que ce ne soit pas le cas- nous retrouverons vite Nola et Pandorient.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : LE CONTE DE LA PRINCESSE KAGUYA

 

 

C'est de qui ? Joe Hisaishi

 

 

La Couv':

 

Jeunesse en Boîte (à musique)  /  La Boîte à Musique Vs. Princess Kaguya

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si Hisaishi est probablement le compositeur le plus emblématique des studios Gibhli, celui dont la patte artistique est intimement liée à l’image, aux images même du géant du dessin animé nippon, la B.O de cette adaptation d’un conte ancien devait être au départ écrite par Schinichiro Ikebe, le collaborateur, entre autre, de Kurosawa.

Hisaishi, pour sa première partition pour Isao Takahata reste dans une certaine zone de confort, privilégiant les ambiances féériques, mélodramatiques voire bucoliques, panachant sa musique de quelques passages chantés touchants.

 

Si le piano est l’élément principal de la B.O, auquel il donne une couleur plutôt calme voire méditative parfois, il est agréablement  complété de certains instruments traditionnels japonais et même ponctué de passages plus grandioses

 

 

 

 

---------------

 

 

 

Une Chronique de Fab


 

 

 

Repost0
20 février 2018 2 20 /02 /février /2018 14:08

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  BLIND DOG RHAPSODY

 

 

C'est de qui ? Hanna & Redec

 

 

La Couv':

 

La Chronique sans musique de Jet: Au royaume des aveugles...  /  Blind Dog Rhapsody.

 

Déjà croisé dans le coin? Le scénariste oui.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt.

 

 

 

Une planche:

 

La Chronique sans musique de Jet: Au royaume des aveugles...  /  Blind Dog Rhapsody.

 

 

Ca donne Quoi ? Conçu comme une parodie sur les Shonen et lorgnant sur Samurai Champloo, l'anime culte de Watanabe, Blind Dog Rhapsody a peut être eu les yeux plus gros que le ventre. Sous la plume du touche à tout Hanna et le pinceau du prometteur Redec (qu'on retrouvera sur le 5ème tome de Bad Ass du même scénariste), cette série imparfaite mais attachante navigue constamment entre la réjouissance et la déception.

Les tribulations d'un Samurai-Ninja (biffer la mention inutile) aveugle et guidé par l'esprit de son maître décédé mais présent en permanence ne sont motivées que par la Vengeance avec un grand V en mode déconne totale.

 

Ce drôle de duo va rapidement rencontrer une serveuse rousse qui va les accompagner et dont le seul attribut est d'ordre mammaire pour offrir le fan service que le lecteur est en droit d'attendre dans un tel récit.

 

Les gags tombent souvent à plat et les dessins au demeurant agréables dans un style franco-manga classique ne sont pas toujours mis en valeur : absence de décors et colorisation informatique sans nuances.

 

Et pourtant le récit reste diablement divertissant avec quelques bons gags faisant mouche et des scènes d'action rythmées. Il est simplement dommage d'avoir un constant sentiment de chaud et de froid (notamment par un second tome bien faiblard) mais Blind Dog Rhapsody retombe curieusement bien sur ses pattes par un final haut en couleurs et révélations.

 

 

 

 

---------------

 

 

 

Une Chronique de jet

Repost0
19 février 2018 1 19 /02 /février /2018 15:22

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LES 3° ŒIL. LE SOMMEIL EMPOISONNE.

 

 

C'est de qui ? Tronchet et Baron Brumaire

 

 

La Couv':

 

Ouvrir l'Oeil et le bon (le 3° par exemple!)  /  Le 3° Oeil  Vs.  Atomic Blonde

 

Déjà croisé dans le coin? Oui pour Tronchet

 

 

 

C’est édité chez qui ? Casterman

 

 

 

Une planche:

 

 

Ouvrir l'Oeil et le bon (le 3° par exemple!)  /  Le 3° Oeil  Vs.  Atomic Blonde

 

 

Ca donne Quoi ? Entre 2001 et 2007 Didier Tronchet avait écrit 5 tomes d’une série axée jeunesse intitulée Violine qui narrait les exploits d’une petite fille aux yeux violets ayant la faculté de lire dans les pensées des gens à travers leur regard.

 

Après une pause de quelques années et un sixième tome édité quelque peu en catimini, Violine a grandi et on la retrouve aujourd’hui chez Casterman pour de nouvelles aventures.

La voici ado, ouvertement rebelle et qui utilise son don pas vraiment à bon escient puisqu’elle s’en sert pour faire chanter ses petits camarades de classe et tout ceux qui la contrarient.

 

Mais voilà que le destin (et ses parents qui aimeraient bien la canaliser un peu) met sur sa route un jeune indien devenu muet qui, sur son lit d’hôpital, semble cacher un bien douloureux secret et rêve de serpents et d’une ombre noire. Quand son  nouvel ami disparaît et que ses parents tombent dans un étrange coma, notre héroïne réalise que se trame den coulisse une bien sombre machination internationale.

 

Au dessin Baron Brumaire succède à Tarin et Krings et si son trait fait parfois plus esquissé, surtout sur les personnages dans les plans larges, il donne un certain coté plus adulte au titre.

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :ATOMIC BLONDE

 

 

C'est de qui ? Tyler Bates

 

 

La Couv':

 

Ouvrir l'Oeil et le bon (le 3° par exemple!)  /  Le 3° Oeil  Vs.  Atomic Blonde

 

Déjà entendu par ici? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Je ne m’étendrai pas à nouveau sur la propension de Tyler Bates de s’évertuer, tel un Hans Zimmer qui aurait été biberonné au rock, à confondre mélanger musique de film et riffs de guitare, surtout que, sur ce film d’espionnage qui se déroule dans le Berlin de la Guerre Froide, juste avant la chute du Mur (mais genre juste avant puisque le Mur en question tombe à la fin du film), il arrive plutôt pas mal à se fondre dans la masse des reprises pop-rock de morceaux emblématiques (de Bowie à Nena en passant par les Clash) d’une décennie artistiquement bâtarde s’il en est.

 

Il ne livre qu’une poignée de morceaux où l’influence de Depeche Mode est flagrante mais utilisée à bon escient. Le mariage des rythmiques et couleurs de l’électro des années 80 et de la production actuelle donne un résultat plutôt intéressant, dans un condensé d’action et de suspense assez sombre qui finit d’amplifier le coté « adulte » que j’évoquais dans la chronique de l’album.

 

 

 

 

---------------

 

 

 

Une Chronique de Fab

 

Repost0
18 février 2018 7 18 /02 /février /2018 12:22

 

 

 

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LA COLERE DE POSEIDON

 

 

C'est de qui ? A. Nilsen

 

 

La Couv':

 

 

Week-end des Indés  /  La Colère de Poséidon  Vs.  The Interpretation Of Dreams

 

Déjà lu sur B.O BD? Non

 

 

 

C’est édité chez qui ? Atrabile

 

 

 

Une planche:

 

 

Week-end des Indés  /  La Colère de Poséidon  Vs.  The Interpretation Of Dreams

 

 

Ca donne Quoi ? Imaginez que Lotte Reiniger vive au XXI° siècle et qu’elle ait décidé de dynamiter les légendes poussiéreuses de la bible et de la mythologie grecque ; et vous aurez une petite idée de la pépite du jour !

 

Qu’ Anders Nilsen apostrophe le dieu de la mer pour le mettre en rogne contre un parc d’attraction, qu’il interroge Isaac sur la ferveur un peu jusqu’au-boutiste de son paternel (ce bon vieux Abraham qui était prêt à l’égorger pour obéir à dieu), qu’il raconte le déluge avec un humour aussi noir que décalé, ses courtes histoires composées de grandes vignettes accompagnées de textes, sont un régal à lire.

 

Absurdité et critique au vitriol de la société, la religion ou encore la littérature, sont au rendez-vous de cette Colère de Poséidon qu’Atrabile a même eu la bonne idée de compléter par l’Ange Déchu, une vision de la chute de Satan et du jardin d’Eden raconté par le Malin himself, une conclusion jubilatoire à l’image de ce petit album aussi original qu’indispensable.

 

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

 

C'est quoi : THE INTERPRETATION OF DREAMS

 

 

C'est de qui ? John Zorn

 

 

La Couv':

 

Week-end des Indés  /  La Colère de Poséidon  Vs.  The Interpretation Of Dreams

 

Déjà croisé chez nous? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? La discographie de John Zorn est à mon sens un inépuisable vivier de choses aussi disparates que surprenantes qu’il faudrait des mois pour explorer et encore plus de temps probablement pour arriver à assimiler et à apprécier à sa juste valeur.

 

Pas que le compositeur instrumentiste touche à tout soit un de ces artistes conceptuels qui ne fait de la musique que pour lui, quitte à s’aliéner même les auditeurs les plus acharnés (et encore que…), mais le spectre culturel et musical balayé est tellement vaste et approfondi que la tâche semble écrasante.

 

Dans cette Interprétation des rêves, il se penche une fois encore sur le septième Art pour lequel il a pas mal écrit, que ce soit de vraies B.O ou divers œuvres hommages et détournements.

 

Inspiré par Bunuel et Burroughs (excusez du peu), Zorn s’éloigne de son jazz folklorique et des ses incursions bruitistes pour proposer des pièces pour petits ensembles où le vibraphone et les percussions succèdent à un piano solo torturé et des cordes triturées, le tout saupoudré d’un sens de l’illustration musicale vivace et d’une furieuse envie d’improvisation.

 

A BD hors norme il fallait une musique à la hauteur, je crois que c’est tout trouvé !

 

 

 

 

---------------

 

 

 

Une Chronique de Fab

 

Repost0
17 février 2018 6 17 /02 /février /2018 19:13

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  VIES PARALLÈLE

 

 

C'est de qui ? O. Schrauwen

 

 

La Couv':

 

Week-end des indés  /  Vies Parallèles  Vs.  Orphée 53

 

Déjà croisé dans le coin? Non

 

 

 

C’est édité chez qui ? Actes Sud/L’An 2

 

 

 

Une planche:

 

 

Week-end des indés  /  Vies Parallèles  Vs.  Orphée 53

 

 

Ca donne Quoi ? Qu’il s’agisse d’un poste de télé des années 80 dont le concepteur tente d’entrer en contact avec des habitant dépravés du futur ; d’un homme enlevé par des E .T qui, entre deux expériences orgasmiques, lui font contempler la bêtise et la cruauté humaine, ou encore d’une application qui vous transforme en dessin-animé, les doubles de papier d’Olivier Scrauwen vivent de bien étranges aventures.

 

Ces Vies Parallèles, composé de récits parus précédemment sous diverses formes, sont celles dans lesquelles s’est projeté Schrauwen, auteur aussi complet qu’iconoclaste.

 

Son style graphique volontairement suranné rehaussé de couleurs passées qui finissent de faire de ses histoires des œuvres conceptuelles qui ne seront pas du goût de tout le monde, loin s’en faut (ne serait-ce qu’à cause de la sexualité exacerbée, et parfois envahissante, omniprésente) que je conseillerai de lire à doses homéopathiques, afin de tenter d’apprécier leur atmosphère aussi dérangeante que décalée, avec un sous texte parfois plus profond qu’il n’y paraît.

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :ORPHEE 53

 

 

C'est de qui ? P. Henry

 

 

La Couv':

 

 

Week-end des indés  /  Vies Parallèles  Vs.  Orphée 53

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Peut être.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si aujourd’hui plus rien de bandant (restons donc dans la thématique de Schrauwen !) ne sort en musique, ou tout du moins rien qui n’ait déjà été fait, repompé et digéré, le tout destiné à de jeunes oreilles vierges des illustres prédécesseurs et auutres inventifs précurseurs, fût un temps où l’exploration musicale était encore un domaine exploré par de courageux explorateurs.

 

Pierre Henry, qui nous a quitté l’an passé, s’il ne restera à la postérité (terme qui en 2018 ne veut quasiment plus rien dire d’ailleurs), force est de reconnaître au bonhomme un parcours de compositeur/chercheur révolutionnaire.

 

Ainsi au début des années 50 il co-crée un opéra en musique « concrète », à savoir un bidouillages de K7 audios (je présume qu’un bon tiers de notre lectorat ne sait pas de quoi je parle), couplé à un clavecin et des voix humaines (en allemand en plus !), le tout censé proposer une nouvelle version d’Orphée.

 

Si le mouvement ne perdurera pas, et si on ne peut pas franchement affirmer qu’il fût précurseur de quoi que ce soit musicalement parlant (dans le sens où Iggy Pop et les Stooges furent les précurseur de tout rock bruitiste ravageur des décennies suivantes par exemple), ce maelstrom organique de mélodies et de sons fait un écho aussi ravageur que ravagé aux exubérances bédéiste de Vies Parallèles.

 

 

 

 

---------------

 

 

 

Une Chronique de Fab

 

Repost0

Présentation

  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
  • Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
  • Contact

Rechercher

Tags