31 janvier 2018 3 31 /01 /janvier /2018 08:07

 

 

Renouons avec nos mercredi "jeunesse"...quoique!

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi : MICKEY MALTESE – LA BALLADE DE LA SOURIS SALEE

 

 

C'est de qui ? Enna – Cavazzano - Zemolin

 

 

La Couv':

 

Attention au mal de mer / Mickey Maltese vs La Mer

 

Déjà croisés sur B.O BD? Oui pour Enna

 

Une planche:

 

Attention au mal de mer / Mickey Maltese vs La Mer

 

Ça donne Quoi ? Avec une annonce de l'éditeur comme celle-ci : "Le chef-d’œuvre d’Hugo Pratt, version Disney !", je ne pouvais que plonger dans cet album en tant que fan du beau marin maltais…

 

Hélas, il m'en reste une impression mitigée : j'admire le travail artistique des auteurs côté graphismes et couleurs, mais la censure disneyenne a beaucoup affadie le scénario. Ont été éliminés : le contexte du début de 1e guerre mondiale, le massacre de l'équipage du cargo, le cannibalisme des papous, de nombreux personnages dont Adam et le lieutenant Slütter (primordiaux dans l'histoire)… et l'éternelle cigarette à la bouche de Corto ainsi que sa boucle d'oreille!

 

Le transfert de Tarao, autre personnage primordial, en Taradingo m'a plus que surprise. Il apparait comme quelqu'un de naïf, à la limite un peu stupide, trop différent de son modèle. Et Cranio, devenu Malocranio (!), voit son rôle réduit à celui de messager.

 

Mickey est un très grand personnage de BD. Les auteurs italiens le connaissent bien puisqu'ils le font vivre depuis de longues années dans Topolino. Mais il n'a pas le côté nonchalant et dilettante de Corto Maltese, c'est un personnage d'action qui est en mouvement perpétuel et jamais spectateur de ce qui se passe (en tout cas, dans les aventures que j'ai lues).

 

En BD franco-belge, l'alter ego que je vois pour Mickey est Tintin. Ils ont les mêmes caractéristiques : sens de l'honneur et de l'amitié, courage sinon témérité, rigueur et réflexion.

 

C'est un bel album avec son dos toilé et son papier épais comme tous ceux de cette collection. Il ravira les plus jeunes lecteurs et les fans de Mickey, mais il risque de décevoir plus d'un fan de Corto Maltese, comme moi.

 

J'ajoute un commentaire un peu ironique sur la présentation faite par l'éditeur : se tromper entre Pandora et Bouche Dorée pour le personnage modèle de Minnie est plutôt surprenant!

 

Notez aussi qu'il y a déjà eu un rongeur marin maltais (et à boucle d'oreille) dans l'univers de la BD, le rat qui apparaît au début de Le vent dans les sables de Michel Plessix.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

C'est Quoi ? LA MER

 

 

C'est de Qui ?  Claude Debussy

 

 

La couv' 

 

Attention au mal de mer / Mickey Maltese vs La Mer

 

Déjà entendu chez nous? oui

 

 

On peut écouter?

 

 

Ça donne Quoi ? Pour répondre à certaines images impressionnantes de ces aventures maritimes, quelle musique pourrait mieux convenir que ce beau poème symphonique de Claude Debussy. Le mouvement des vagues et le souffle du vent sont si bien évoqués que ceux qui ont le mal de mer auront peut-être du mal à écouter jusqu'au bout.

 

Cette composition est sous-titrée " trois esquisses symphoniques pour orchestre"… Les 3 parties ont pour titres : De l'aube à midi sur la mer, Le Jeu des vagues et Le Dialogue du vent et de la mer. Ce sont les cordes qui dominent avec leurs ondulations évoquant le mouvement des vagues.

 

C'est une musique douce qui accompagne bien une lecture sans la perturber.

 

 

Allez, pour le plaisir et parce que c'est aussi l'univers Disney, réécoutons la chanson hawaïenne du générique de Lilo et Stitich :

 

 

 

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Une Chronique de Gen

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30 janvier 2018 2 30 /01 /janvier /2018 07:58

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  CINQ BRANCHES DE COTON NOIR

 

 

C'est de qui ? Cuzor & Sente

 

 

La Couv':

 

A la recherche de l'Etoile Noire  /  Cinq Branches de Coton noir  Vs.  The Silent Ennemy

 

Déjà croisé dans le coin? Oui pour Sente, il y a peu, déjà chez Dupuis.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Dupuis

 

 

 

Une planche:

 

 

A la recherche de l'Etoile Noire  /  Cinq Branches de Coton noir  Vs.  The Silent Ennemy

 

Ca donne Quoi ? Durant la Seconde Guerre Mondiale, aux Etats-Unis, une jeune étudiante noire découvre le journal d’Angela Brown, son aieule où celle ci relate un fait surprenant.

En 1776, Georges Washington demande à Betty Ross de coudre le premier drapeau des futurs Etats-Unis. Sous l’une des étoiles blanches qui l’orne, Angela, domestique de Betty Ross, dissimule une étoile noire, représentant son peuple. Ce drapeau sera pris par l’ennemi (par un mercenaire prussien plus exactement) lors de la première bataille.

 

Consciente de l’impact que pourrait avoir ce fait s’il s’avérait réel, notre étudiante en parle à un de ses professeurs et, de fil en aiguille, une équipe de soldats noirs américains basés en Grande Bretagne (dont le frère de notre héroïne) va être envoyé dans l’Europe occupée afin de retrouver la relique.

 

Mélangeant les époques et récits avec brio, Yves Sente livre là un scénario dense et prenant, où il fait s’entrechoquer la petite et la grande histoire, proposant une grande aventure de guerre à l’ancienne où sont omniprésentes de grandes thématiques comme le racisme, le besoin de reconnaissance, l’horreur du conflit…

 

Au dessin de ce pavé de presque 180 pages que l’éditeur a eu la bonne idée de proposer sous la forme d’un album complet plutôt que découpé en tomes séparés (ce qui aurait été justifié au vu du contenu mais aurait effectivement moins bien fonctionné à mon sens également), Steve Cuzor démontre s’il était besoin qu’il a sa place dans la cour des grands du dessin réaliste franco-belge.

 

A la recherche de l'Etoile Noire  /  Cinq Branches de Coton noir  Vs.  The Silent Ennemy

 

Ses protagonistes respirent le vivant, ses décors sont détaillés et le découpage et la narration sont tout bonnement dignes des meilleurs récits de genre.

Les plus fortunés d’entre nous pourront se rabattre (si tant est qu’il en reste) sur une version en noir et blanc de l’album mais je trouve que les choix de colo (assurée par la compagne du dessinateur), avec des alternance de monochromie et de bichromie, rajoute un vrai plus au trait de Cuzor sans l’étouffer pour autant, loin de là.

 

Allez si il fallait trouver un petit bémol –très personnel cela dit, je sais que d’aucuns affectionnent la pratique-  je dirais que je regrette un peu le choix de personnifier certains protagonistes avec des têtes d’acteurs connus, de générations bien différentes en plus, fussent-ils aussi bons que Robert Ryan, Forest Withaker, Sammy Davis Jr, Denzel Washington, Jeanne Moreau ou encore Michel Simon !

 

Nonobstant ce détail n’entame en rien la plaisir de la lecture de ce très bon album qui marque comme il se doit les 30 ans de la collection Aire Libre, déjà riche de pas mal de pépites !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

 

C'est quoi : THE SILENT ENEMY

 

 

C'est de qui ? W. Alwynn

 

 

La Couv':

 

 

A la recherche de l'Etoile Noire  /  Cinq Branches de Coton noir  Vs.  The Silent Ennemy

 

Déjà entendu sur B.O BD ? Oui à quelques reprises.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Alors certes c’est une B.O de film de guerre et, comme vous l’aurez compris de par le résumé de la BD, cette dernière ne se limite pas au genre, loin de là.

 

Néanmoins, The Silent Ennemy, et surtout sa musique, nous viennent de Grande Bretagne, de la fin des années 50.

William Alwynn, de par sa formation initiale, ne limite jamais ses partitions à la seule illustration d’un scénario ; ses embellissements thématiques et autre fioritures,  directement inspirés du répertoire classique, apportent une vraie variété aux B.O dont il est en charge.

 

Ainsi, si les pistes dédiées aux scènes d’action (où l’on voit de courageux et hautement improbables plongeurs militaires saboter des sous-marins) sont effectivement d’une nature hautement héroïque –et sont tout à fait à leur place sur les scènes de la seconde partie de Cinq Branches où nos héros se frottent aux chars allemands- le reste du score est assez riche et varié pour coller à quasiment toutes les ambiances et époques abordées dans l’album.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

 

 

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29 janvier 2018 1 29 /01 /janvier /2018 16:00

 

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LA COUR DES MIRACLES LIVRE¨PREMIER.

 

 

C'est de qui ? Piatzszek & Maffre

 

 

La Couv':

 

Sa Majesté des voleurs  /  La Cour Des Miracles Livre Premier  Vs.  Le Bossu

 

 

Déjà croisé dans le coin? Oui, le scénariste comme le dessinateur.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Soleil.

 

 

 

Une planche:

 

 

Sa Majesté des voleurs  /  La Cour Des Miracles Livre Premier  Vs.  Le Bossu

 

 

Ca donne Quoi ? Paris au XVI° siècle, les bas fonds sont contrôlés par le Grand Coësre, Anacréon. Si celui-ci dirige sa « cour » d’une main de fer, l’âge le rattrape et il est temps de songer à sa succession.

Pas sur hélas que son fils ait les épaules pour reprendre le trône, sa fille à la rigueur mais les ribauds se laisseront-ils diriger par une femme ? Surtout que la place est convoitée et les forces de police serrent la vis !

 

La collection Quadrants s’enrichit d’une nouvelle série des plus prometteuses avec cette Cour des Miracles prévues en cinq tomes et sa galerie de portraits d’une assemblée de laissés pour compte organisés en véritable royaume du crime alternatif à quelques rues des fastes de la cour de Louis XIV.

 

Ce tome 1 accroche d’emblée le lecteur, mené par un Piatzszek inspiré et un Maffre qui prouve que, que ce soit au far-West ou dans le Paris du Moyen Âge, il se défend plutôt bien pour donner vie à des protagonistes hauts en couleurs et proposer une narration soignée.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LE BOSSU

 

 

C'est de qui ? P. Sarde

 

 

La Couv':

 

Sa Majesté des voleurs  /  La Cour Des Miracles Livre Premier  Vs.  Le Bossu

 

Déjà entendu chez B.O BD? Quelques fois oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Pour leur unique collaboration, de Broca et Philipe Sarde (qui succède ici à des gens aussi prestigieux que Delerue, Yared ou encore Claude Bolling) ressuscitent la fougue et la maestria des B.O de cape et d’épées d’antan en conservant une modernité qui rend l’ensemble plus qu’intéressant.

 

Des instruments à vents qui virevoltent sur des thèmes joyeux et élégants opposés à des cordes et cuivres plus sérieux voire martiaux par moments, le tout intelligemment complété par des instruments d’époque (violes, flutes, …) qui apportent une touche d’authenticité et de folkore font de la partition de Sarde une réussite indéniable qui n’a clairement pas à rougir d’une éventuelle comparaison avec celles de ses illustres prédécesseurs.

 

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

 

 

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28 janvier 2018 7 28 /01 /janvier /2018 09:12

 

 

LA BD:

 

 

 

 

 

 

C'est quoi : LA MALEDICTION DE L’IMMORTEL

 

 

C'est de qui ? Taboada & Ginevra

 

 

La Couv':

 

Ad Vitam Eternam  /  La Malediction de l'Immortel  Vs.  Werewolf of London

 

Déjà croisés sur le site? Non

 

 

C’est édité chez qui ? Sarbacane.

 

 

Une planche:

 

 

Ad Vitam Eternam  /  La Malediction de l'Immortel  Vs.  Werewolf of London

 

Ca donne Quoi ? Londres, la Seconde Guerre Mondiale. Dans un bar assis à une table un homme au visage taillé à la serpe reste impassible alors que l’aviation allemande pillone la ville.

Miraculeusement indemne, il se rend chez un petit individu où l’on apprend qu’il est immortel. Emericke, c’est son nom, est assailli de cauchemars récurrents ; son interlocuteur, qui lui rappelle que l’ »on » a besoin delui ; l’envoie dans l’antre même de la Bête, en plein cœur de l’Allemagne nazie, afin de trouver la société secrète du Vril, dont les membres mystiques pourront lui en apprendre plus.

 

C’est le début d’une longue descente aux enfers pour notre mystérieux personnage.

 

Volontairement plein de zones d’ombres (qui est Emericke, pourquoi est-il immortel, qui a besoin de lui ?) le scénario de ce one-shot qui fleure bon le mélange d’espionnage et de fantastique, repose plus sur des ambiances et du suspense que sur une histoire à proprement parler.

 

Si l’on obtiendra pas les réponses que l’on cherche on aura tout du moins aimé frissonner sur les traces de notre anti-héros traqué par les nazis.

 

Ad Vitam Eternam  /  La Malediction de l'Immortel  Vs.  Werewolf of London

 

Au dessin, Dante Ginevra rend à merveille l’atmosphère oppressante de l’intrigue, dans une bichromie sans couleur très old-school, dont les influences vont de l’expressionisme allemand à Darwyn Cooke pour un résultat des plus convaincant.

 

L’année commence sous le signe du mystère et de l’originalité chez Sarbacane !

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

C'est Quoi ? WEREWOLF OF LONDON

 

 

C'est de Qui ?  Karl Hajos

 

 

La couv' 

 

Ad Vitam Eternam  /  La Malediction de l'Immortel  Vs.  Werewolf of London

 

Déjà entendus sur B.O BD? Etrangement non.

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Ne vous y trompez pas, La Malédiction de l’Immortel, bien qu’ayant des saveurs d’espionnage et de thriller de Guerre est bel et bien un récit fantastique.

Aussi, la B.O de cet énième version du Loup-Garou, dâtant de 1935, s’avérait intéressante à tester avec. Surtout qu’elle est écrite par Karl Hajos qui, au sein d’une filmographie aussi variée que foisonnante, a tout de même travaillé pour Lubitsch, Von Sternberg ou encore Douglas Sirk.

Et il est clair que le compositeur hongrois, de par sa formation classique et ses origines européennes, sait livrer une partition panachée, aux accennts classiques indéniables, n’hésitant pas, même dans une B.O où les cuivres et les percussions sont les maîtres d’œuvre du suspense, quelques touches de romantisme bon ton laissé aux cordes.

 

De la musique d’antan qui relève avec réussite les différentes ambiances de ce très original one-shot.

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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27 janvier 2018 6 27 /01 /janvier /2018 09:45
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  COSMIK ROGER

 

 

C'est de qui ? Julien/CDM & Mo/CDM

 

 

La Couv':

 

La Chronique sans musique de Jet  :  Cosmik Roger.

 

Déjà croisé dans le coin? Nope

 

 

 

Une planche:

 

 

La Chronique sans musique de Jet  :  Cosmik Roger.

 

 

Ca donne Quoi ? Pour une bonne recette de déconne, pas besoin d'aller bien loin ni de faire dans l'originalité, il suffit de prendre un loser ressemblant de loin à Valerian, de le plonger dans un bar intergalactique où il s'envoie pépite sur pépite avec ses amis aliens et de lui rappeler de temps en temps sa mission initiale : trouver une planète vierge équivalente à notre bonne vieille Terre pour résoudre un épineux et urgent problème de surpopulation.

 

Le hic c'est que Roger (à prononcer façon Buck Rogers hein !) n'est strictement bon à rien sauf à nous faire rire. Et le pari est amplement réussi sous la tutelle du duo CDM qui balance son zéro dans toute la voie lactée dans des histoires de 5 ou 6 pages souvent tordantes. Il arrive que quelques créatures féminines ou Général Gore interviennent à espaces réguliers pour lui donner du fil à retordre mais ne vous inquiétez pas, ce crétin n'est pas prêt de retrouver une nouvelle planète et ce pour notre plus grand plaisir.

 

Les belles cases détaillées de Julien/CDM en noir et blanc puis en couleurs contribuent grandement à donner du charme à notre Sauveur !!! Vivement la suite.

 

 

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Une Chronique de Jet

 

 

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bobd - dans Franco Belge Humour

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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