28 juin 2017
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15:25
LA BD:
C'est quoi : 1234 RAMONES
C'est de qui ? Cadène, Bétaucourt et Cartier
La Couv':
Déjà lu chez nous? Non
C’est édité chez qui ? Futuropolis
Une planche:
Ca donne Quoi ? Au tout début des années 90, quand j’étais ado et que je jouais de la gratte électrique dans des combos aussi éphémères que voués à l’échec, nous avions une blague récurrente sur les compos à jouer en concert : on s’interdisait de compter de 1 à 4 en intro vu que c’était comme ça que débutaient TOUTES les chansons des Ramones, groupe de punk que nous considérions comme l’exemple à ne pas suivre.
Soyons honnêtes, si la bande à Joey et Dee Dee est un mythe du genre (chose amusante, depuis ma lecture de l’album j’ai croisé au moins 3 t shirts à l’effigie du groupe sur des personnes qui ne les ont probablement jamais écouté !), la médiocrité du niveau du jeu de ses différents musiciens n’avait d’égal que l’énergie qui débordait des disques et concerts du combo new yorkais.
Raconté par leur bassiste et principal compositeur (hum !), Dee Dee Ramone (né Douglas Colvin), junkie notoire à l’enfance difficile, l’album du trio Cadène, Bétaucourt et Cartier ne cherche à aucun moment à rendre les Ramones glamour ou à en faire un grand groupe, s’attachant plutôt à montrer les failles des différents membres du combo, leurs faiblesses, leurs rivalités et autres embrouilles.
Le dessin en noir et blanc réaliste de Cartier est très bon, et immerge totalement le lecteur dans les années Ramones évoquées via un soucis du détail qui fait plaisir à lire, j'ai d'ailleurs été plus convaincu par cet album que par son boulot précédent.
Alternant les flashbacks de façon chronologique et ce qui aurait du être le concert sud américain de la réunion, 1234 Ramones est un bel hommage documenté de cette époque bénie, on y croise d’ailleurs quelques figures marquantes de Iggy à Sid Vicious en passant par les Clash et même une apparition éclair clin d’œil de William Burroughs.
Allez, 1,2,3,4…
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? RAMONES
C'est de Qui ? Euh…
La couv'
Déjà croisé sur B.O BD? Non.
On peut écouter? Certes.
Ca donne Quoi ? Pas évident de choisir quelque chose de probant sur la bio d’un groupe de rock (même du calibre de nos Ramones), on la joue donc facile en choisissant le premier album du combo.
Si vous ne connaissez pas vous vous apercevrez rapidement qu’absolument tout les morceaux se ressemblent sensiblement, la faute à un rythmique binaire on ne peut plus basique et à une connaissance d’accords restreintes au possible.
On ne vous tiendra d’ailleurs pas rigueur d’arrêter la galette avant la fin de votre lecture.
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Une Chronique de Fab
27 juin 2017
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11:11
LA BD:
C'est quoi : LE PETIT REVE DE GEORGES FROG
C'est de qui ? Phicil
La Couv':
Déja lu sur le site? Non
C’est édité chez qui ? Soleil.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Georges Rainette est un mordu de jazz, il décide même d’arrêter ses études de classique pour se consacrer à son piano et à la composition.
Il rencontre une jeune fille dont il tombe éperdument amoureux mais dont le père est réfractaire à leur union et embarque sa fille. Afin de surmonter son désespoir il va, grâce à une poignée de musicos mordus, monter un groupe et tenter de jouer, de percer.
Mais la vie d’artiste ça ne nourrit pas son homme et, quand il a l’occasion de retrouver son aimée au prix de sa liberté et de son intégrité, notre batracien saute le pas…
Mais on peut difficilement lutter contre sa nature n‘est ce pas !
Paru il y a une dizaine d’années chez les éditions Carabas (aujourd’hui devenues assez discrètes dans le monde de la BD), Le Petit Rêve de Georges Frog ets aujourd’hui une réédition bienvenue dans la toujours surprenante collection Métamorphoses.
Si le scénario fait parfois un peu déjà-vu, les thématiques abordées sonnent très juste, le choix de l’anthropomorphisme se révèle payant (on pense parfois à Cité 14) et, surtout, la toile de fond de l’album –le jazz- est fort bien traité et exploité.
Avec son graphisme cartoony aux couleurs old school, cette intégrale soignée est un plaisir de bédéphile mélomane !
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? MONEY JUNGLE
C'est de Qui ? Duke Ellington
La couv'
Déjà croisé sur B.O BD? Probable.
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Au sommet de sa carrière, après avoir enregistré avec certains des plus grands, Duke Ellington au début des 60’s s’intéresse à la musique de films.
En 59 il a écrit la B.O d’Anatomy of a Murder et, en 61 celles de Paris Blues et de la série Asphalt Jungle.
De là à avancer que Money Jungle, paru l’année suivante, est diablement cinématographique il y a un pas que les puristes n’aimeraient pas que je franchisse mais tout de même !
Entouré de rien moins que Mingus à la basse (et Roach à la batterie), l’album impressionne par les possibilités exploitées par un trio aussi réduit, probablement du au moins en partie par les différences de style de jeu des musicos.
Sur une heure de galette, (et encore seule la moitié des pistes écrites par Ellington furent retenues) les ambiances se suivent sans se ressembler allant de l’énergie communicative à la coolitude racée, et le panel présent est particulièrement agréable à écouter avec cette intégrale de Georges Frog.
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Une Chronique de Fab
26 juin 2017
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16:04
LA BD:
C'est quoi : LES ENFANTS DE MIDVALLEY. LES DEUX MONTRES.
C'est de qui ? Reutiman & Broyart
La Couv':
Déjà lus chez nous? Oui.
C’est édité chez qui ? Kramiek
Une Planche :
Ca donne Quoi ? Après leur traumatisante mésaventure à Big Town, avec l’horloger aux étranges pouvoirs à qui Rosa a dérobé la montre cappable de remonter le temps, nos deux héros sont de retours dans leur tranquille petite bourgade de Midvalley.
Tranquille ? C’est vite dit car, après avoir mis leur meilleur ami dans la confidence, les enfants découvrent que le fils de leur ennemi les a suivi et cherche àrécupérer l’artefact de son père.
S’ensuit course-poursuite, incendie d’école, sauts spatio temporels et autres rebondissements qui font que cette suite des Enfants de Midvalley confirme les bons espoirs qu’avaient fait naître le premier.
Le trait atypique de Romuald Reutiman n’est pas étranger à la réussite de cette trilogie inter générationnelle, son charme old school qui n’est pas sans faire penser à celui des comic strips américains du début du siècle dernier, opérant aussi bien que sur l’excellent Cité 14.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? THE WOLF MAN
C'est de Qui ? Salter & Skinner
La couv'
Déjà entendu dans le coin? Une bonne poignée de fois, et souvent ensemble en plus.
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Film célèbre pour avoir lancé la carrière de Lon Chaney comme l’un des plus célèbres monstres du cinéma hollywoodien, The Wolf Man est devenu un des classiques du cinéma d’épouvante d’avant-guerre.
Son score à quatre mains débute par un thème principal à trois notes tout en cuivres qui est un des plus efficace que les studios Universal aient produits. Si essentiellement dédiée à l’action et à la peur, la partition de Salter et Skinner, les stakhanovistes de la B.O Outre Atlantique de l’époque, propose également un ou deux passages plus doux, voire romantiques, et une paire de pistes très sombres aux accords inhabituels sont portées par des cordes aériennes et éthérées.
Une bonne ambiance à l’ancienne qui porte le suspense de ce second tome des Enfants de Midvalley à un niveau encore plus stressant (et adulte pour le coup).
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Une Chronique de Fab
25 juin 2017
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08:40
LA BD:
C'est quoi : STONEHENGE 2. VORTIMER
C'est de qui ? Corbeyran & Pinson
La Couv':
Déjà croisés sur B.O BD? Oui, sur le tome précédent
C’est édité chez qui ? Soleil
Une planche:
Ca donne Quoi ? Alors que l’alliance entre les peuples va être scellée par le mariage de la fille d’Hengist avec Vortigern, le Haut Roi, les fils de ce dernier ne voient pas cette union d’un très bon œil.
Le plus âgé d’entre eux, Vortimer, est même prêt à tout pour la saboter, quitte à faire passer le vol de documents conduisant à l’épée de Nuada (artefact censé permettre d’unifier les différentes nations britanniques) pour une trahison.
Ailleurs, Erin risque gros en allant chercher l’aide de Morrigan afin que Moridunon (Merlin) retrouve la mémoire ; et en effet la magicienne va demander un lourd prix à sa contribution.
Si plus de deux ans se sont écoulés entre les deux tomes de Stonehenge (et une relecture du premier ne s’avère pas inutile afin de remettre les pièces de l’échiquier bien en place), l’attente aura valu la peine pour ceux qui avaient apprécié le premier.
L’intrigue signée Corbeyran fait la part belle aux machinations et autres trahisons tout en ménageant sa part de fantastique.
Aux pinceaux, Pinson confirme tout son talent via des cases travaillées fort belles, même si parfois le réalisme de certains visages peut les rendre un brin figés.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? RED SONJA
C'est de Qui ? E. Morricone
La couv'
Déjà entendu chez nous? Fort souvent.
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Comment, après le fiasco qu’a été Conan The Destroyer, les studios ont pu mettre en chantier un troisième long basé (vite fait hein !) sur l’univers de Robert Howard ? Peut être afin d’honorer le contrat d’Arnold, lié pour 3 films sur le personnage du Cimmérien (même s’il n’en n’est ici qu’un ersatz) ou pour lancer la carrière de la sculpturale –et fort mauvaise actrice- future (ex) madame Stalone ?
Toujours est-il que Basil Poledouris a réussi, on ne sait comment, a ne pas se faire embarquer sur ce naufrage annoncé. C’est le grand Ennio Morricone que l’on retrouve derrière le pupitre- peut être que le tournage romain a aidé à choisir le compositeur italien ? – et, en toute honnêteté, son score est sans soucis la seule chose récupérable de Red Sonja.
Si l’on retrouve les thématiques guerrières galopantes à base de cuivres, ainsi que les chœurs lyriques, la comparaison avec les B.O des Conan s’arrêtent là.
Morricone cède certes quelque peu à la surenchère (en même temps vu la nature même du projet qui pourrait l’en blâmer) et n’hésites pas à citer le Dies Irae version Karl Orff mais a au moins le mérite de ne pas pomper singer Prokoviev à tout va comme l’avait fait Poledouris.
Si, sur les images, la musique passe bien, quelques pistes sonnent un peu grandiloquentes, voire ridicules écoutées à part mais l’ensemble est de bonne tenue sur la lecture de cette suite de Stonehenge.
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Une Chronique de Fab
24 juin 2017
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14:11
LA BD:
C'est quoi : SEPT ATHLETES
C'est de qui ? Kris & Bertrand Galic au scénario, David Morancho aux dessins, Javi Montes à la couleur
La Couv':
Déjà croisé sur le site? Oui pour les scénaristes.
C’est édité chez qui ? Delcourt
Une planche:
Ca donne Quoi ? Pour contrer les Jeux Olympiques de Berlin de 1936, des Olympiades Populaires sont organisées à Barcelone. Vont y participer des jeunes sportifs antifascistes et, pour beaucoup, internationalistes. Ils viennent de toute l'Europe. Mais juste avant le début des épreuves, Le putsch du général Franco a lieu et la guerre civile espagnole commence. Nos 7 jeunes athlètes vont s'enrôler. Mais leur ami espagnol va les entraîner vers son village pour se battre contre la famille bourgeoise dominante qui soutient les fascistes.
Je ne suis pas attirée par les dessins réalistes, mais ici ils sont parfaitement adéquats avec la période évoquée. Surtout quand les dessins fins de David Moranchi sont magnifiés par la brillante colorisation de Javi Montes. Le scénario est plus classique avec son entremêlement d'exploits guerriers et son histoire d'amour tragique. Il aurait sûrement plu aux producteurs de la grande époque hollywoodienne.
La guerre civile espagnole a déjà été évoquée plus d'une fois en BD, mais presque toujours par un contexte servant de fond dramatique à une histoire personnelle. Cet album se plie aussi à cette règle même si les personnages sont intéressants et crédibles.
Je suppose que beaucoup de lecteurs étaient aussi ignorants que moi sur le fait que des "JO" antifascistes avaient été prévus à Barcelone avant d'être stoppés par le coup d'état franquiste. L'album est un bon moyen pour le découvrir.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? POUR QUI SONNE LE GLAS (suite)
C'est de Qui ? Victor Young
La couv'
Déjà entendu chez nous? oui.
On peut écouter?
Ça donne Quoi ? Cette courte suite écrite par le compositeur lui-même est beaucoup plus discrète sur l'influence espagnole que certaines parties de la BO originale qui utilisent tambourins et rythmes endiablés des danses espagnoles:
En écoutant bien la suite, on y entend quand même une influence espagnole, mais elle est éclipsée par les trémolos de violons qui appuient fortement sur le drame qui se noue. Au final Victor Young a trop standardisé sa suite qui pourrait accompagner beaucoup de films hollywoodiens des années 40.
Beaucoup d'entre nous connaissent mieux Victor Young par les BO qu'il a composées après la 2e guerre mondiale comme celle de Johnny Guitare, par exemple… ou plutôt connaissent mieux les films auxquels il a participé!
Guerre espagnole et amours contrariées rassemblent BD et BO.
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Une chronique de Gen