La Mort est un vin de Bohème / Karmen Vs. Nightshift

LA BD:

C'est quoi ?  KARMEN

C'est de qui ? G. March

La Couv':

C’est édité chez qui ? Dupuis

Déjà croisé sur le site? Oui

Une planche:

Ça donne Quoi ? Catalina, suite à une déception amoureuse, se suicide en se taillant les veines dans sa baignoire mais au lieu de partir pour le grand nulle part elle voit débarquer dans sa salle de bain une grande fille aux cheveux roses déguisée en squelette qui se présente comme une sorte d’émissaire de la Faucheuse et invite notre dépressive héroïne à jeter un œil sur son passé avant de …trépasser.

Voilà Catalina, dans le plus simple appareil, volant au-dessus de Palma de Majorque, effectuant des bonds dans le temps et réalisant que les non-dits et les apparences sont parfois, évidement, trompeurs.

Graphiquement le nouvel album de Guillem March est, n’y allons pas par 4 chemins, une tuerie !

Et pas que grâce à son trait réaliste coloré flashy, mais également par des choix de narration parfois audacieux qui explorent les possibilités du medium de fort intelligente façon.

Coté scénar' je serais plus réservé, ayant trouvé cette fable post-mortem un peu bavarde et trop mélo pour moi ; c’est un peu comme si Manara avait remaké Ghost en l'écrivant à la façon d'un Jim (non j'abuse mais...pas loin).

LA MUSIQUE:

C'est quoi :NIGHTSHIFT

C'est de qui ? O. Fogelstrom

La Couv':

Déjà entendu chez B.O BD? Non

On peut écouter ?

Ca donne Quoi ? Si l’idée de départ du film pouvait laisser croire que le fantastique était de rigueur (une jeune infirmière se retrouve coincée à la morgue à cause d’une tempête à l’extérieur et semble voir les macchabés revenir à la vie), Fogelstrom, le compositeur suédois joue plutôt la carte du néo noir à consonances mélodramatiques.

Le thème principal, assez planant, est joué au piano et aux cordes et donne une fausse impression de calme, la partition allant en s’emballant au fur et à mesure que progresse l’intrigue.

Si j’aurais aimé moins de nappes de claviers en fond sonore, il faut avouer que l’ambiance produite est assez saisissante et a beaucoup apporté à ma lecture, rendant l’intrigue de Karmen plus sombre et glauque que romantico-gothique. Un point non négligeable.

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Une Chronique de Fab