12 mars 2021 5 12 /03 /mars /2021 10:04
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  CONAN LE CIMMERIEN. LE DIEU DANS LE SARCOPHAGE.

 

 

C'est de qui ? Civiello et Headline

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le dessinateur ainsi que pour le scénariste

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Infiltré dans la demeure d’un noble afin de le délester d’une coupe de diamants pour le compte d’un mystérieux commanditaire, notre cimmérien va se retrouver premier suspect du meurtre du noble en question et au cœur d’une  enquête qui se transforme vite en cabale dont il va avoir du mal à s’extirper.

 

Une histoire de Conan plus profonde qu’à l’accoutumée, avec d’abord ce récit selon différents points de vue, à la manière du Rashomon de Kurosawa, et puis surtout cette critique appuyée de la civilisation face au barbare qui se révèle finalement le moins retors des protagonistes ; le tout bien emballé dans un huis clos où règne une menace fantastique à la Lovecraft.

 

Headline suit fidèlement le fil de la nouvelle de Howard tandis que coté dessin c’est, comme d’habitude avec Civiello, très beau, les décors sont soignés, les personnages expressifs et les couleurs chatoyantes. La seule réserve c’est le look de Conan, entre ses tresses et sa quincaillerie, je trouve l’interprétation peut être un peu trop éloignée du héros de Howard (ou du moins de la vision que l’on a habituellement).

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :HALLOWEEN

 

 

C'est de qui ? J. Carpenter

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Grand écart comme on les aime entre la BD et la B.O du jour même si, avec ses éléments horrifiques marqués et son suspense au cordeau, l’histoire du Dieu dans le Sarcophage emprunte autant à la Fantasy qu’à l’épouvante.

 

Pour l’un de ses tout premier film, Carpenter frappe fort avec ce slasher qui fera date dans l’histoire du genre, initiera plus d’une dizaine de suites diverses et lancera d’autres franchises comme les Vendredi 13 entre autre.

 

Budget hyper serré oblige, et volonté de contrôle assez poussé de la part de Carpenter aussi ne nous voilons pas la face, le réal compose lui-même la musique du film, jouant essentiellement sur des motifs rythmiques simples au piano, ponctués de notes graves au synthé et de percussions électroniques à mi-chemin de l’instrumentation et du bruitage.

 

Le résultat est aussi efficace que flippant, preuve que la simplicité a parfois du bon si tant est que l’on ne cherche pas la mélodie à tout pris.

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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21 février 2021 7 21 /02 /février /2021 16:35
 

 

 

 

 

 


LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LA PYRAMIDE OUBLIEE VERSION 1976

 

 

C'est de qui ? P. Wininger

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Les Aventuriers de L’Etrange

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Il y a un peu plus de 2 ans et demi de cela je félicitais les alors débutantes éditions des Aventuriers de l’Etrange d’avoir eu la bonne idée d’exhumer le premier tome des aventures de Victor Billetdoux héros de Pierre Wininger.

Pour l’occasion ils avaient confié la mise  en couleur de l’album à Marie Galopin qui avait rendu un travail convainquant.

 

Voilà qu’ils nous proposent en ce début d’année de découvrir la première version de cette histoire de malédiction égyptienne où société secrète, créatures surnaturelles  et autres savants fous sont de la partie.

 

Si la base de l’histoire reste identique on notera une nette différence au niveau graphique avec un style délié aux fonds parfois justes esquissés, qui privilégie les ambiances là où la version album, remaniée, enrichie, et assez fortement influencée graphiquement par le trait de Tardi, est plus riche en décors et en détails.

 

 

Loin d’être redondants, ces deux albums sont complémentaires, témoignages d’une époque et de l’évolution d’un auteur trop peu connu à mon goût dans le paysage de la BD Franco-Belge.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :BACK FROM THE DEAD

 

 

C'est de qui ? R. Kraushaar

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Une paire de fois oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Attrapant le train en marche des premières succès des studios de la Hammer, les boites de rod se mettent à tourner du film d’horreur à la chaine avec plus ou moins d’inspiration (et de budget !). Ce Back from the dead qui voit une jeune femme sous l’influence d’un culte démonique possédée par l’esprit de la première femme de son époux (tout un programme !) se distingue par une B.O inventive signée Raoul Kraushaaar qui ajoute à un orchestre réduit un termine, instrument utilisé avec réussite par Bernard Herrman quelques années auparavant pour notamment Le Jour où la Terre s’arrêta.

 

L’instrument apporte à une partition efficace mais assez lambda dans son traitement du suspense et de la peur, une ambiance très particulière, éthérée et surnaturelle qui ponctue quelques thèmes où les cordes sonnent tantôt menaçantes tantôt hystériques.

 

Une B.O clairement surannée mais qui est toute désignée pour aller avec cet album d’un autre temps.

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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15 février 2021 1 15 /02 /février /2021 09:04
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? LES RIVIERES DU PASSE. LA VOLEUSE.

 

 

C'est de qui ? Corboz et Desberg

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Daniel Maghen

 

 

Déjà lus sur le site? Oui, le dessinateur comme le scénariste.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Une jeune monte en l’air est chargée par un collectionneur peu recommandable de voler un collier égyptien à une mystérieuse femme escortée par deux acolytes. Sauf que l’on découvre que le trio en question débarque d’un Paris médiéval, accessoirement  assiégé par des créatures infernales.

Notre héroïne va y débouler et, avant de comprendre ce qui lui arrive, être mêlée à un affrontement aux ramifications remontant jusqu’à l’Egypte Antique et au culte d’Aton.

 

C’est toujours avec un immense plaisir qu’on retrouve Yannick Corboz chez B.O BD, celui qui avait magnifié l’Assassin qu’elle mérite de Lupano a fait évoluer son style graphique vers quelque chose de plus délié, de plus instinctif, sans pour autant perdre de sa superbe. Les décors sont riches, les visages sont soignés, on décèle  même parfois un certain cousinage avec le trait de François Boucq.

 

 

De son coté, Desberg, si toujours un peu trop loquace à mon goût, propose une intrigue captivante quoique dense, avec cette sorte de voyage spatio-temporelle dans un Paris alternatif de fantasy, digne des meilleures réussites du genre. Coté casting c’est aussi un sans-faute que ce soit chez les « bons » comme chez les « méchants ».

 

Si l’on peut faire confiance au scénariste pour trousser son histoire, on se dit déjà que l’univers est assez riche pour proposer probablement plus que les deux tomes prévus.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :ANGES ET DEMONS

 

 

C'est de qui ? H. Zimmer

 

 

La Couv':

 

 

 

Déjà croisé chez nous? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Prenant à contrepied les amateurs de sa B.O du précédent film, l’adaptation du Da Vinci Code, Hans Zimmer joue ici à la fois la carte de l’action à tendance gothique et de l’autocitation old school.

 

Foin de subtilité donc ici (en même temps on parle d’Hans « rouleau compresseur » Zimmer n’est-ce pas !) mais des pistes où la rythmique est souvent aussi soutenue que les ostinatos furieux des cordes, où les chœurs quasi hystériques tentent de singer Carmina Burana version accélérée. Les amateurs  spécialistes du compositeur (si, il paraît qu’il y en a ), reconnaîtront de ci de là des idées déjà utilisées dans ses précédents opus, de Backdraft à The Ring en passant par Hannibal.

 

Si ce score pourrait presque traumatiser un auditeur non préparé, le lecteur de ce premier volet des Rivières du Passé, riche de nombreuses scènes d’action, l’appréciera (mais juste le temps de sa lecture, faut pas abuser non plus !)

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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27 janvier 2021 3 27 /01 /janvier /2021 10:49
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  VALHALLA HOTEL

 

 

C'est de qui ? Perna et Bedouel

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat / Comix Buro

 

 

Déjà lus chez nous? Perna il y a peu et Bedouel également (déjà avec Perna).

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Sur la route des qualifs de ping-pong  aux prochains  JO, Coach Malone et son poulain Lenny tombent en rade  près du patelin de Flatstone, le plus mauvais endroit possible où ils auraient pu atterrir. En effet après quelques démêlées avec la police locale les voilà coincé au Valhalla Hotel, établissement tenu par une sorte de communauté teutonne aux pratiques plus que dérangeantes. Pour notre improbable duo c’est le début d’un véritable cauchemar.

 

 

Les influences de ce premier tome complètement déjanté sont à aller chercher dans la culture « bis » US à commencer par les films et séries TV de genre de ces dernières décennies.

Si le sujet et l’ambiance sont forts éloignés de l’autre titre proposé par le scénariste ce mois-ci, c’est en grande partie car le dessinateur, Fabien Bedouel, est à l’origine du projet. On est là sur un registre donc plus léger, à base d’ingrédients assez typique de l’Amérique dans ce qu’elle a d’extrême, de dérangeant, (grosses bagnoles, flics bas du front, villes hors du temps, motel louche…) le tout traité sur le ton d’un humour aussi corrosif que communicatif.

 

 

Au dessin Bedouel donc avec son style semi réaliste qui picore autant Outre Atlantique que dans le manga,  fait dans le découpage dynamique hautement cinématographique avec force scènes chocs aux effets visuels appuyés. Ses protagonistes ont tous des gueules et des looks volontairement caricaturaux et les couleurs sont souvent flashys.

 

 

Une lecture pop-corn slash poing dans la gueule à mi-chemin de Banshee et du Doggy Bags de Run et sa clique.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :FROM DUSK TILL DAWN

 

 

C'est de qui ? G. Revell

 

 

La Couv':

 

 

 

Déjà croisé dans le coin? Une paire de fois oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si il a en règle générale un talent certain, il est un peu regrettable que Graeme Revell, suite à une paire de scores réussis, ait été cantonné dans la musique de films de genre, oscillant du thriller au fantastique avec peu d’exceptions à la règle.

 

Il faut dire que le bonhomme n’a pas son pareil pour vous asseoir une atmosphère tendue à base de cuivres profonds, de cordes hérissées et autres effets de manches bien trouvés en post prod.

 

Si l’originalité n’est pas toujours au rendez-vous, voire si l’on peut déceler des redites ou des broderies de phrases déjà utilisées au fil de sa discographie, Revell sait être efficace dans le suspense comme dans l’action.

 

Ce n’est peut-être pas flagrant au visionnage du film de Rodriguez, pas mal plombé par des morceaux de rock texan/mexicain lambda, mais il est évident que certaines scènes du long fonctionne bien mieux sur les thèmes du compositeur, et ce malgré la grandiloquence de certaines (avec des chœurs que l’on dirait directement piqué au Dracula de W. Kilar).

 

Un score un tantinet pompier mais qui ajoute au décalage délirant de ce premier volet de Valhalla Hotel.  

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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18 janvier 2021 1 18 /01 /janvier /2021 10:54

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  CREATURES 1. LA VILLE QUI NE DORT JAMAIS.

 

 

C'est de qui ? Betbeder et Djief

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Dupuis

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, ensemble même.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Dans une Grosse Pomme post apocalyptique des enfants abandonnés doivent rivaliser d’ingéniosité pour survivre et ne pas tomber entre les pattes d’étranges créatures faites d’une substance noirâtre qui dominent les adultes, devenus des loques affamées.

 

Un petit groupe d’entre eux, organisés en bande, rencontrent Vanille et son petit frère à l’étrange pouvoir, qui avaient réussi à préserver leur maman de l’influence de monstres mais pour combien de temps encore?

 

Un étrange vieillard réfugié avec ses livres va également croiser leurs route et semble en savoir long sur les créatures hostiles.

 

 

Un nouveau récit d’anticipation à la croisée des genres, flirtant avec la SF, le fantastique et la série jeunesse (dont certains fleurons de chez Dupuis d’ailleurs), aux influences lovecraftiennes avouées qui ne seront pas pour déplaire aux lecteurs adultes.

 

 

Ce premier tome est plein de qualités à commencer par son rythme nerveux, et son suspense bien dosé, le tout servi par le trait semi réaliste détaillé aux teintes adéquates de Djief.

 

Créatures confirme le talent touche à tout du duo Betbeder/Djeff qui nous avait déjà pondu un superbe prologue aux Liaisons Dangereuses et livre ici, dans un tout autre domaine, un album qui fait mouche et qui, chez B.O BD a emballé deux générations de lecteurs !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :TENET

 

 

C'est de qui ? Göransson

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisé chez nous? Oui au moins une fois.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Après quelques obscurs travaux sur des films de seconde zone, et/ou dans l’ombre du canonnier Zimmer, le suédois Ludwig Göransson (qui finalement ne partage avec Beethoven que son prénom), tombe tout de suite dans le grand bain avec la bande son de Black Panther pour Marvel/Disney qui lui rapporte dans la foulée une statuette dorée, excusez du peu.

 

S’ensuivent deux autres « grosses » machines  commerciales avant que Christopher Nolan, privé d’Hans Zimmer, parti se promener sur la Dune de Villeneuve, fait appel à l’un de ses poulains les plus doués.

Göransson trouve le challenge intéressant, reprenant le concept de voyage spatio temporel et autre lectures à double sens chronologique dans son écriture musicale.

 

Il fait jouer les partitions à ses musiciens puis inverse les bandes les fait écouter aux musiciens en question puis leur demande de jouer ce qu’ils entendent. Vous avez saisi ? Non, bon les musiciens probablement pas non plus et, si la musique de Göransson n’est pas aussi catastrophique que le film, on retiendra de tout ceci qu’il maîtrise le « braaamm » probablement aussi bien que son mentor mais qu’il sait aussi le jouer à l’envers.

 

 

L’ambiance en tension continuelle de la BO de Tenet a renforcé le côté « adulte » que je recherchais lors de ma lecture de ce premier tome de Créatures, accentuant l’angoisse de certains passages et les scènes d’action réussies de l’album…par contre je n’ai pas poussé le vice jusqu’à l’imposer à mes gamins !

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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