LA BD:
C'est quoi ? BUYAN L'ILE DES MORTS
C'est de qui ? Etxeberria, Trueba.
La Couv':

Déjà croisés sur le site? Non.
C’est édité chez qui ? Akiléos
Une planche:

Ca donne Quoi ? Dans la Russie du XIII° Siècle, alors que Alexandre Nevski lutte d'un coté contre les chevaliers teutoniques et de l'autre contre la Horde de Batu Khan, un chasseur nomade dont l'épouse a été assassinée dans l'attaque de son village, cherche à se rendre sur l'Ile des Morts accompagné de son imposant chien blanc.
Sur sa route il va croiser un étrange troubadour qui va l'accompagner dans sa quête.
Album dépaysant de par l'époque évoquée, et son background géopolitique Buyan L'Ile des Morts, présente des protagonistes marquants, héros vivant leur histoire avec un petit h au sein de celle avec un grand, on se laisse emporter avec eux dans les paysages enneigés des toundras russes originalement rendu par le trait atypique et anguleux de Aritz Trueba.
Ce qui pourra surprendre c'est l'intervention du fantastique vers la fin du récit qui fait quelque peu basculer ce dernier dans l'onirique, alors qu'on aurait plutôt pu s'attendre à un développement (sur plusieurs tomes?) de la situation historique.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :HIS DARK MATERIALS
C'est de qui ? Lorne Bafle
La Couv':

Déjà entendu chez B.O BD? Une poignée de fois.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? On pouvait redouter que confier la B.O de l'adaptation des romans de Pullman en série tv à un des élèves les moins doués de Hans Zimmer (bon pas qu'il y en ait de particulièrement doués mais passons) soit une fausse bonne idée.
Pourtant, je ne sais pas si c'est l'expérience aidant ou la nature du projet mais Bafle m'a agréablement surpris sur ce coup là (bien plus que la dite série TV d'ailleurs que j'ai trouvé bien « sage »). Plutôt que de suivre à la trace son peu subtil mentor, le compositeur lorgne plutôt du coté de Goldsmith et de Newton Howard, empruntant le sens symphonique du premier sur lequel il adapte les tics minimalistes du second.
Si le maître mot est tout de même le fantastique bon ton (comprendre « à la Disney ») le compositeur propose quelques passages plus sombres où le suspense est palpable. Si l'on regrettera l'utilisation de l'électronique de ci de là, pas toujours agréable comparé au reste de l'orchestration, on ne va pas non plus cracher dans la soupe et apprécier cette évolution salvatrice qui, d'ailleurs, est de bon aloi avec le one-shot du jour !
---------------
Une Chronique de Fab