Et l'on termine ce week-end thématique avec l'auteur qui l'a ouvert, mais pour une série plus aboutie que l'album présenté hier:
LA BD:
C'est quoi : MESSALINA. DERNIERS ACTES.
C'est de qui ? Mitton
Une Couv':
Déjà lu chez nous? Oui
Une planche:
Ca donne Quoi ? Grandeur et décadence de l'Empire Romain via l'une de ses plus accortes représentantes. Nous avions laissé Messalina au sommet de sa gloire, momentanément débarrassée de son vieux débris de mari et seule maîtresse de Rome.
Las, toutes les bonnes choses ont une fin et l'orgie de stupre et de violence de notre nymphomane va lui attirer les foudres de trop d'ennemis jusqu'à provoquer le retour de Claudius. Retranchés dans le palais les proches de Messalina trouvent la mort et cette dernière meurt dans une dernière étreinte passionnée avec son bel étalon.
Contrairement à Kzara, que nous avons présenté en ouverture de ce cycle, et si ici aussi les scènes hard sont aussi nombreuses que crues, la série de Mitton sur la Putain de Rome peut se targuer d'être plus recherchée niveau scénario et intrigue, et ce de par un travail historique derrière qui semble poussé.
Coté graphisme le vieux briscard est toujours aussi inspiré et que ce soit sur les décors romains détaillés ou les corps de romaines voluptueuses.
Si les six tomes de Messalina ne remplacent pas un cours d'Histoire ils sont néanmoins bien plus agréables à suivre.
LA MUSIQUE
C'est Quoi? BEN HUR
C'est de Qui ? M. Beltrami
La couv'
Déjà croisé dans le coin? Oui
On peut écouter?
Ca donne quoi? Tel un ourobouros malade Hollywood continue de produire à la chaine des remakes aussi peu inspirés que réussis de ses grands succès d'antan.
Aujourd'hui c'est donc un Ben Hur version cheap au possible plein d'effets spéciaux tape à l'oeil que vient de commettre l'usine à rêves, avec, en charge de la musique, Marco Beltrami, plus connu pour ses B.O d'horreur série B.
Le compositeur a beau avoir essayé de varier son travail, il aligne tellement de poncifs du genre que son score n'arrive jamais à trouver unité ou personnalité. Il donne la priorité à l'action en n'hésitant pas à introduire guitares et autres sons contemporains à ses cuivres pompier, ses voix lambda et ses percussions lourdes, lors de scènes riches en testostérones comme la course de char version Fast & Furious.
Evidement nous n'évoquerons pas le majestueux travail de Miklos Rozsa pour la version de 59 puisque la partition de Beltrami n'a heureusement pas la prétention de s'y frotter. A de rares exceptions près, à l'écoute de cette B.O on se dit qu'elle aurait tout aussi bien pu convenir pour un film d'action contemporain; heureusement pour nos derniers tomes de Messalina une poignée de pistes fait tout de même l'affaire.
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Une chronique de Fab