6 novembre 2016 7 06 /11 /novembre /2016 16:09

 

 

Et l'on termine ce week-end thématique avec l'auteur qui l'a ouvert, mais pour une série plus aboutie que l'album présenté hier:

 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi : MESSALINA. DERNIERS ACTES.

 

 

C'est de qui ? Mitton

 

 

Une Couv':

Cycle BD X  /  Messalina tomes 4  à 6  Vs.  Ben Hur

 

Déjà lu chez nous? Oui

 

 

Une planche:

Cycle BD X  /  Messalina tomes 4  à 6  Vs.  Ben Hur

 

Ca donne Quoi ? Grandeur et décadence de l'Empire Romain via l'une de ses plus accortes représentantes. Nous avions laissé Messalina  au sommet de sa gloire, momentanément débarrassée de son vieux débris de mari et seule maîtresse de Rome.

 

Las, toutes les bonnes choses ont une fin et l'orgie de stupre et de violence de notre nymphomane va lui attirer les foudres de trop d'ennemis jusqu'à provoquer le retour de Claudius. Retranchés dans le palais les proches de Messalina trouvent la mort et cette dernière meurt dans une dernière étreinte passionnée avec son bel étalon.

 

Contrairement à Kzara, que nous avons présenté en ouverture de ce cycle, et si ici aussi les scènes hard sont aussi nombreuses que crues, la série de Mitton sur la Putain de Rome peut se targuer d'être plus recherchée niveau scénario et intrigue, et ce de par un travail  historique derrière qui semble poussé.

Coté graphisme le vieux briscard est toujours aussi inspiré et que ce soit sur les décors romains détaillés ou les corps de romaines voluptueuses.

 

Si les six tomes de Messalina ne remplacent pas un cours d'Histoire ils sont néanmoins bien plus agréables à suivre.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi? BEN HUR

 

 

C'est de Qui ? M. Beltrami

 

 

La couv' 

Cycle BD X  /  Messalina tomes 4  à 6  Vs.  Ben Hur

 

Déjà croisé dans le coin?  Oui

 

 

On peut écouter?

 

Ca donne quoi? Tel un ourobouros malade Hollywood continue de produire à la chaine des remakes aussi peu inspirés que réussis de ses grands succès d'antan.

Aujourd'hui c'est donc un Ben Hur version cheap au possible plein d'effets spéciaux tape à l'oeil  que vient de commettre l'usine à rêves, avec, en charge de la musique, Marco Beltrami, plus connu pour ses B.O d'horreur série B.

 

Le compositeur a beau avoir essayé de varier son travail, il aligne tellement de poncifs du genre que son score n'arrive jamais à trouver unité ou personnalité. Il donne la priorité à l'action en n'hésitant pas à introduire guitares et autres sons contemporains à ses cuivres pompier, ses voix lambda et ses percussions lourdes, lors de scènes riches en testostérones comme la course de char version Fast & Furious.

 

Evidement nous n'évoquerons pas le majestueux travail de Miklos Rozsa pour la version de 59 puisque la partition de Beltrami n'a heureusement pas la prétention de s'y frotter. A de rares exceptions près, à l'écoute de cette B.O on se dit qu'elle aurait tout aussi bien pu convenir pour un film d'action contemporain; heureusement pour nos derniers tomes de Messalina une poignée de pistes fait tout de même l'affaire.

 

 

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Une chronique de Fab

 

 

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6 novembre 2016 7 06 /11 /novembre /2016 08:12

 

 

Après les émotions d'hier, accordons-nous un peu de repos avec quelque chose de moins explicite avant de repartir de plus belle.

 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi : OKIYA. LA MAISON DES PLAISIRS DEFENDUS.

 

 

C'est de qui ? Jee-Yun et Jung

 

 

La Couv':

Cycle BD X  /  Okiya  Vs.  Ugetsu Monogatari

 

Déjà croisé sur le site? oui

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Une planche:

 

Cycle BD X  /  Okiya  Vs.  Ugetsu Monogatari

 

Ca donne Quoi ? Yasunari, un ronin, arrive dans la petite ville de Sakaï au début de la nuit. Toutes les portes sont fermées, même celles de l'auberge. Alors qu'il pense passer la nuit dehors, il est invité à entrer dans l'Okiya (maison de geishas) où il rencontre 4 superbes jeunes femmes. Après une nuit de plaisirs et jeux charnels, il se ressaisit et décide de continuer sa route vers Osaka.

En souvenir de cette nuit, il reçoit une écharpe couleur cuivre en cadeau. À peine a-t-il fait 3 pas que l'Okiya disparaît. Il va chercher à comprendre pourquoi, à Sakaï, les femmes le regardent d'un mauvais œil et pourquoi les hommes l'envient. Il finira par apprendre ce qui s'est passé et qui sont les fantômes qu'il a aimé.

 

Jee-Yun connait bien les légendes asiatiques où les femmes fantômes prennent chair et aiment les hommes, physiquement et/ou sentimentalement, à moins que ce ne soient des renardes. Son scénario ne déparerait pas dans les contes de P'ou Song Ling (contes extraordinaires du pavillon du loisir).

 

Jung sait à merveille dessiner les corps féminins ou masculins vêtus ou nus. La finesse de ses graphismes donne aux scènes érotiques une aura fantasmatique qui permet d'avoir une sorte de distance vis-à-vis de ces corps magnifiés.

 

"Pour public averti" disait l'autocollant sur la couverture. En notre période où les simulations d'actes sexuels sont fréquentes sur les scènes de théâtres et où les corps nus servent à vendre tout et n'importe quoi, cet avertissement était peut-être un peu exagéré!

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? UGETSU MONOGATARI

 

 

C'est de Qui   Fumio Hayasaka, Tamekichi Mochizuki, Ichirō Saitō

 

 

La couv' 

Cycle BD X  /  Okiya  Vs.  Ugetsu Monogatari

 

Déjà entendu chez nous?  Oui.

 

 

On peut écouter?

Ca donne quoi?  Fumio Hayasaka a composé la musique de plusieurs films de Kenzi Mizoguchi ou d'Akira Kurosawa parmi les plus célèbres chez nous comme Rashomon, Les 7 samouraïs,  L'intendant Sansho ou Les amants crucifiés. Il a aussi composé des œuvres orchestrales ou des pièces pour piano. Il est mort trop jeune (41 ans) pour que sa filmographie soit très étendue.

 

De son côté, Ichiro Saïto a essentiellement composé de la musique de films (334) au cours de sa plus longue carrière, mais ses compositions ne sont pas toutes connues en Occident.

 

Ugetsu Monogatari est un film de Kenzi Mizoguchi où l'une des héroïnes est un fantôme et l'autre devient une prostituée… donc un scénario en concordance avec Okiya, l'utilisation d'instruments traditionnels japonais finissant de faire un lien évident.

 

 

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Une chronique de Gen

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5 novembre 2016 6 05 /11 /novembre /2016 17:03

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi : LA COMTESSE ROUGE

 

 

C'est de qui ? Pichard & Lo Duca

 

 

La Couv':

Cycle Bd X  /  La Comtesse Rouge  Vs.  The Hound of the Baskervilles

 

Déjà lus sur B.O BD? Oui pour le dessinateur.

 

 

Une planche:

Cycle Bd X  /  La Comtesse Rouge  Vs.  The Hound of the Baskervilles

 

Ca donne Quoi ? L'imagerie des vampires est quasi indissociable d'une certaine sensualité érotique, si, au fil des siècles, certaines versions ont atténué cet aspect, on peut faire confiance à des artistes comme Pichard pour redonner au genre (s) ses titres de noblesse.

 

Voici donc sa version de l'histoire de la comtesse hongroise Erzsébet Báthory, autre figure importante lié au mythe des créatures de la nuit. Si, comme Dracula, Bathory est inspirée d'une figure historique réelle cette dernière ne suçait pas le sang de ses victimes, elle aimait, outre les soumettre à mille et une torture, se baigner dans leur sang, pensant que cela lui conserverait sa jeunesse. Inutile de vous préciser que tout ceci a fort mal fini pour la châtelaine et sa clique.

 

Cycle Bd X  /  La Comtesse Rouge  Vs.  The Hound of the Baskervilles

 

 

 

Pichard, qui trouve là un vecteur idéal pour son trait sensuel délicieusement suranné, met en image les perversions de son héroïne qu'il a fait plantureuse et désirable, n'hésitant pas à la montrer le plus souvent possible tout ou en partie dénudée. La mise en page est inventive, s'adaptant aux diverses scènes de luxure ou de barbarie, mais, contrairement à un Mitton, ici pas de plans explicites trash, mais plutôt un érotisme prononcé et aussi efficace si ce n'est plus.

Un chef d'oeuvre du genre!

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi?  THE HOUND OF THE BASKERVILLES

 

 

C'est de Qui ? J . Bernard

 

 

La couv' 

Cycle Bd X  /  La Comtesse Rouge  Vs.  The Hound of the Baskervilles

 

Déjà entendu chez nous? Pas mal oui.

 

 

On peut écouter?

 

Ca donne Quoi ? Faisant une infidélité à la franchise Dracula, Terence Fisher et James Bernard, deux piliers de la Hammer dans leurs domaines respectifs, collaborent sur cette adaptation du roman de Sir Arthur Conan Doyle où Peter Cushing et Christopher Lee (eux aussi des habitués du studio) jouent respectivement Sherlock Holmes et Baskerville.

 

Bernard, que l'on a trop souvent réduit à ses B.O d'horreur - qui cela dit, en plus d'être souvent excellentes ont établi de nouveaux standards dans le genre pour les décennies à venir- emprunte ici à Scriabin pour écrire le thème principal, plus harmonique que mélodique ce qui lui donne toute son originalité. 

 

Du fait de son scénario, avec entre autre le prologue dans le passé, le score du Chien des Baskerville est plus varié que la plupart des autres travaux de Bernard pour les productions d'épouvante tout en gardant une nette tendance au suspense palpable.

 

 

 

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Une chronique de Fab

 

 

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5 novembre 2016 6 05 /11 /novembre /2016 09:30

 

 

Un cycle qui, faut-il s'en offusquer, a toujours un énorme succès sur le long terme, consacré aux BD à laisser en haut des étagères...

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi : KZARA OU LES NUITS BARBARES

 

 

C'est de qui ? Mitton

 

 

La Couv':

Cycle BD X  /  Kzara ou les nuits barbares  Vs.  Genghis Khan

 

Déjà lu sur B.O BD? Oui.

 

 

Une planche:

Cycle BD X  /  Kzara ou les nuits barbares  Vs.  Genghis Khan

 

Ca donne Quoi ? Avec une thématique déjà bien amorcée dans Vae Victis mais surtout Chroniques Barbares, ses séries "grand public" chez Soleil, le vétéran Jean Yves Mitton saute le pas en 2011 avec ce Kzara ou les nuits barbares, variation résolument X sur les légendes des amazones.

 

Zorkhan, un seigneur de guerre blessé et son serviteur qui ne fait pas que bander  (hum!) les blessures de son maître sont capturés par les guerrières de la reine Kzara, fières amazones toujours à la recherche de puissants mâles reproducteurs (tout un programme n'est ce pas!).

 

Après quelques jours d'abus sur leur deux proies, la cité de nos insatiables beauté à un sein (pour les incultes les amazones se tranchaient un sein pour mieux bander -re hum!- leurs arcs) est assailli par une horde de barbares décidés à récupérer les deux guerriers prisonniers. Quand ils menacent de raser la place, Zorkhan se propose d'affronter en combat singulier le chef de la horde.

Après la victoire de notre héros ce dernier va gouter à un repos bien mérité au sein de son nouveau harem.

 

S'il est donc clair qu'on est dans de la BD pour adultes avertis, avec force pratiques sexuelles diverses et variées le tout bien visibles, là où le bât blesse un peu c'est dans les dialogues, eux aussi dignes d'une oeuvre de genre la plus basique. C'est d'autant plus dommage qu'à coté de ça Mitton a un coup de crayon réaliste parfois virtuose, et pas seulement pour les chairs dénudées de ses protagonistes.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

C'est Quoi? GENGHIS KHAN

 

 

C'est de Qui ? D. Radic

 

 

La couv' 

Cycle BD X  /  Kzara ou les nuits barbares  Vs.  Genghis Khan

 

Déjà entendu chez nous? Au moins une fois

 

 

On peut écouter?

 

Ca donne Quoi ? Si, une fois n'est pas coutume, Hollywood ne s'est pas embarrassé d'une quelconque véracité historique pour cette bio romancée à grand spectacle de l'herbicide humain, force est de reconnaître que le compositeur serbe Dusan Radic a composé une B.O à l'épreuve du temps.

 

Cet élève de Messiaen et Darius Milhaud, bien trop rare au grand écran si vous voulez mon avis (et si vous ne le vouliez pas et bien c'est trop tard), aficionado de la musique polytonale et dont les compositions reflètent souvent le véritable creuset de ses influences orientales et occidentales, livre une partition colorée et héroïque, aux multiples variations où transpirent les folklores des contrées évoquées dans le film.

 

Son phrasé mélodique est d'une richesse que seul un compositeur au répertoire aussi riche que le sien peut étaler, que ce soit dans l'usage peu usité des pentatoniques, dans le romantisme lyrique ou dans la construction du thème principal, accrocheur sans être attendu, Radic fait montre d'un talent rare.

 

Une si belle B.O pour une BD de cul, de la confiture pour les cochons me direz-vous? Oui et non, car comme vous le savez, parfois, une bonne musique de fond peut transformer votre lecture.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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6 octobre 2016 4 06 /10 /octobre /2016 06:53

 

 

 

 

J'en vois déjà lever un sourcil soupçonneux quant au titre de ce bouquin, la raison de sa place ici et, surtout, qu’est ce qui a bien pu me pousser à lire (hum ! c’est un bien grand mot) ceci.

 

Deux mots : Led Zeppelin. Ou comment l’un des plus grands groupes de rock a fait atterrir ce livre sur ma table de chevet.

Fan inconditionnel de la bande à Jimmy Page depuis ma prime jeunesse, mon premier souvenir des Led Zep c’est cette pochette de 33 tours (le sobrement intitulé III) qui tournait sur elle même en dévoilant les visages des musiciens au milieu de diverses images plus psychédéliques les unes que les autres.

 

 

Un concept que je trouvais assez « magique » à l’époque, surtout que j’appris plus tard que Page était fasciné par Aleister Crowley, dont il avait même fait graver sur le premier pressage du vinyle deux phrases cultes (Advienne que pourra et Fais ce que tu veux).

 

 

Un troisième album tout bonnement ensorceleur d’ailleurs, de par sa diversité dans les genres abordés, que ce soit la fureur métallique qui ouvre les hostilités (l’évocation des raids vikings d’Immigrant Song avec les cris stridents de Robert Plant répondant à un riff imparable de son guitariste) au blues nostalgique de Since I’ve been loving you, en passant par le folk rugeux de Gallows Pole et Bron Y Aur Stomp.

III , après deux opus résolument heavy, prouvait à ceux qui en doutaient encore que le quatuor était plein de ressources et définitivement une référence musicale.

 

Depuis presque 30 ans il n’a pas du se passer une semaine sans que j’écoute tout ou partie de cet album, c’est dire ce que Led Zep représente pour moi.

 

(Je me situe largement dans la seconde colonne aujourd'hui!)

 

Et Aleister Crowley, donc, sorcier auto-proclamé, ex Franc Maçon ayant crée son propre mouvement et adepte/gourou de la …Magie Sexuelle, forcément cité dans cet ouvrage.

 

 

Une petite présentation du bonhomme ainsi que d’autres de ses semblables ouvre le recueil, qui, au fil de vos envies et autres motivations, vous fera envisager l’acte sexuel comme vecteur de puissance, de réussite personnelle, j’en passe et des meilleurs … si tant est que vous trouviez un(e) partenaire consentante (c’est recommandé à demi mots dans le bouquin d’ailleurs), voir plusieurs (si, si!) vous pourrez tester diverses cérémonies censées décupler vos prouesses et votre plaisir et canaliser celui ci vers de plus hautes sphères… et éventuellement organiser de sympathiques happenings dans la plus pure tradition zepelinienne.

 

 

Et si vous ne trouvez pas l’intéressé(e) –ce qui ne devrait pas vous étonner outre mesure j’espère-pas de soucis, y a même un passage pour faire l’amour à un(e) amant(e) non physique, concept qu’Alan Moore, également  amateur de Crowley n’a pas hésité à développer.

 

 

Profitons donc de cette planche finale pour retourner à nos BD, les livres sans images me font rédiger de bien étranges chroniques !

 

 

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Une chronique de Fab

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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