17 février 2021 3 17 /02 /février /2021 09:25
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  ROBILAR OU LE MAISTRE CHAT. UN OGRE A MARIER.

 

 

C'est de qui ? Chauvel, Guinebaud & Lou

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, ensemble même.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Récupérer un royaume c’est bien beau mais qu’est-ce que c’est ennuyeux ! Voici que notre ogre souverain veut prendre épouse et il charge – évidement- son conseiller, le matou rusé, de lui trouver la perle rare.

Robilar pour départager les princesses intéressées – à plus d’un titre !- organise des épreuves, mais il est loin de se douter que nos prétendantes, et leurs animaux de compagnie, sont de redoutables concurrents, prêts à tout !

 

Si le premier tome prenait ses marques, avec déjà de belles perspectives de développement, cette suite est assez jubilatoire dans le brocardage en règle des héroïnes de contes de fées classiques. Les princesses dont Disney a véhiculé une image gnan-gnan depuis des décennies, sont ici trash et brutes de décoffrage, ne reculant devant rien pour arriver à leurs fins, à savoir toucher le pactole en épousant le grand machin devenu calife à la place du calife.

 

Les jeux de mots et situations cocasses fusent, le ton est résolument fun et on retrouve avec un vrai plaisir le charme qui a fait le succès de la série Détectives, et pas seulement via le trait rond et cartoony de Guinebaud, aux belles couleurs assurées par Lou, mais aussi dans le ton grinçant général et le rythme soutenu de la narration.

 

Si l’on reste sur cette bonne dynamique, Robilar est une série des plus prometteuses !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :WHO’S GOT THE ACTION

 

 

C'est de qui ? G. Duning

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Une paire de fois probablement.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Si la musique d’une comédie romantique des années 60 peut, de prime abord, sembler saugrenue pour une parodie de contes de fées, il s’avère que l’approche de George Duning sur ce Who’s got the action emprunte énormément aux codes de la B.O de film d’animation de l’époque avec notamment une utilisation intensive du xylophone, de la présence de percussions diverses et variées et de ponctuation de cuivres que l’on s’attendrait plutôt à trouver sur un Tex Avery que dans un film live.

 

Néanmoins, dans un cas comme dans l’autre –le film comme le tome 2 de Robilar pour ceux qui ne suivent plus- la partition enjouée de Duning fait des merveilles avec sa bonne humeur communicative, ses thèmes enlevés

 

Une lecture placée sous le signe du rire, ce qui, de nos jours, n’est pas du luxe !

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

 

 

 

 

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22 janvier 2020 3 22 /01 /janvier /2020 10:45
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  FREDERIC, WILLIAM ET L’AMAZONE.

 

 

C'est de qui ? J.M. L’Ainé  & T. Olivier.

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat / Comix Buro

 

 

Déjà croisés sur le site? Non

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? On ne croirait pas comme ça à voir l’inanité quasi générale des comics de super héros d’aujourd’hui, en constante redite histoire de rester dans la course d’une logique commerciale initiée il y a déjà pas mal d’années et démultipliée par le business des adaptations ciné maousse, mais fut un temps les bd pour les jeunes (et moins jeunes !) c’était…le Mal !

 

Et on parle là de campagnes de (dés)information appuyées allant jusqu’à des autodafés, si , si je vous assure !

Alors c’est vrai c’était au siècle dernier, il y a presque 80 ans de cela, mais tout de même…

C’est, en filigrane, de cette période noire pour le medium qu’il est question dans Frederic, Wiliam et l’Amazone, qui évoque la création du personnage de Wonder Woman (l’Amazone en question, pour les moins initiés de nos lecteurs) par William M. Marston, un homme ambigu, un brin arriviste, polygame affirmé, défendant une certaine émancipation de la femme, idées qu’il tente de faire passer dans les scénarios de son héroïne.

 

Face à lui, Frederic Wertham, psychiatre de son état, quelque peu pétri de traumatismes et d’idées reçues qui, en marge de son travail sur la psyché de tueur en série,  va faire de la lutte contre les comics et de leur supposée influence néfaste sur la jeunesse, son cheval de bataille.

 

De cette campagne naîtra la Comics Code et une édulcoration certaine de nombre de parutions qui mettra du temps avant de redevenir (un peu) moins coincée.

 

Jean Marc Lainé - passionné de comics et de BD en général, au passé de directeur de collection, d’auteur d’essais sur le mediun, traducteur et, last but not least,  scénariste - propose avec cet album une réflexion historico-culturelle prenante que l’on sent documentée et sans parti-pris, aux thèmes multiples et bien traités.

 

 

Au dessin, Thierry Olivier livre de son côté une copie sans fautes, très old school dans l’esprit de l’époque (les amateurs reconnaîtront les –bonnes-influences !), renforcé par un choix de noir et blanc et lavis judicieux, traversé à quelques instants clés, de touches de couleur marquantes.

 

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : STRANGERS WHEN WE MEET

 

 

C'est de qui ? G. Duning

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? A quelques reprises oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? L’action de Strangers when we meet est assez proche dans le temps de celle de notre BD du jour, et sa thématique, l’adultère, est elle aussi délicate à l’époque, même si la censure semble quelque peu se relâcher dans cette période d’après-guerre tendue.

 

Si Kirk Douglas et Kim Novack livrent une performance plus que satisfaisante, l’une des grandes réussites du film est sans conteste le score à la fois sensuel et dramatique de George Duning.

A des parties de cordes luxuriantes typées mélo américain bon ton il oppose des thèmes au hautbois et à la clarinette qui ne sont pas sans faire penser parfois à la musique d’Un Tramway nommé Désir de North, mélange de classicisme et de jazz.

 

Si Strangers n’a peut-être pas la force évocatrice de certaines œuvres de son auteur, de Tant qu’il y aura des Hommes à 3h10 pour Yuma, elle reste néanmoins une de ses partitions les plus riche et, hormis un côté peut être un peu trop romantique parfois, fait une B.O des plus intéressante pour Frederic, Wiliam et l’Amazone.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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7 février 2016 7 07 /02 /février /2016 09:26

 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi : CHEVEUX DE FEU

 

 

C'est de qui ? J. Kubert

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisé sur B.O BD? Oui.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si Firehair est une des séries « mineures » du grand Joe Kubert d’un point de vue longueur (une poignée d’épisodes, dont certains très courts) et intérêt du public (le premier point découlant directement du second), il serait dommage de ne pas lui redonner sa chance tant elle a des qualités.

Reprenant le thème du jeune blanc élevé parmi les indiens mais qui n’a sa place ni chez eux ni chez ses semblables (et en plus il est roux, histoire d’appuyer la différence), Kubert puise dans le folklore amérindien et livre des scénarios qui, s’ils n’évitent pas l’écueil d’un certain manichéisme, laissent la part belle à l’aventure, au suspense et à la bravoure, et lui permettent de composer de superbes double pages digne des meilleurs westerns que la BD ait connue, quel que soit le coté de l’Atlantique. On découvre également des essais d’encrages et d’ombrages peu croisés sur le reste de l’œuvre du maître qui font plaisir à lire.

Las, l’époque est bizarrement peu propice au genre en comics et Kubert ne réalisera que 6 épisodes de Cheveux de Feu avant d’abandonner définitivement le projet. Heureusement il reviendra au genre avec bonheur des années plus tard. Paru chez nous anarchiquement durant les années 70, on peut aujourd’hui les retrouver Cheveux de Feu en occasion dans un album du aux défuntes éditions du Fromage ( !) qui ont eu cependant la mauvaise idée de zoomer certaines cases jusqu’à quasiment les dénaturer. Cela étant, tout comme ce fut le cas pour Abraham Stone l’an passé, on peut espérer lire un jour une réédition digne de ce nom.

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quo? LES DEUX CAVALIERS

 

 

C'est de Qui ? G. Duning

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu chez nous? Oui.

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Auréolé de 3 Oscars et riche de quinze années de bons et loyaux services pour la Columbia –où il a mis en musique une poignée de westerns- Duning collabore à nouveau avec John Ford sur ce film au tournage houleux, quelque peu méprisé par son réal’ d’ailleurs.

Le scénario, qui évoque les enlèvements de blancs par les tribus indiennes (tiens ? oui !) partage beaucoup d’éléments avec La Prisonnière du désert, que Ford a réalisé 5 ans plus tôt (et qui est tout de même plus abouti).

Contrairement à ce que les deux artistes ont pu faire sur d’autres longs métrages, ici foin de musique folklorique ou de classiques du répertoire américain (un des rares westerns de Ford où il n’y a quasiment aucune musique diégétique d’ailleurs) si ce n’est l’usage restreint de sonorités pseudo indiennes. La guitare est d’ailleurs l’instrument prédominant de cette B.O, on l’entend dés le thème du film et tout au long de la partition, elle prend même des couleurs hispanisantes par moments. Il faut savoir que si l’image de l’instrument a été popularisée par le cinéma et ses musiques, il n’était pas des plus courant à l’époque des cow-boys qui lui préféraient le banjo ou l’harmonica (plus pratiques). En cela Duning et Les Deux Cavaliers font un peu office de précurseurs d’ailleurs.

Une B.O assez originale au final, moins attendue que ce à quoi l’on aurait pu s’attendre, et de très bonne tenue sur cette série oubliée de l’un des plus grands artistes du comics US.

 

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Une chronique de Fab

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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