16 avril 2019 2 16 /04 /avril /2019 07:02

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  MAÏDAN LOVE 1

 

 

C'est de qui ? Ducoudray & Alliel

 

 

La Couv':

 

L'Amour derrière les barricades  /  Maïdan Love  Vs.  Syriana

 

Déjà croisés chez B.O BD? Oui ensemble même.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Grand Angle

 

 

 

Une planche:

 

L'Amour derrière les barricades  /  Maïdan Love  Vs.  Syriana

 

Ca donne Quoi ? Alors que Kiev vit des jours chaotiques, ponctués de manifestations aussi spectaculaires que violentes, Bogdan, jeune policier désireux de s’installer avec sa petite amie, décide de suivre une formation de Bekrout, les agents anti-émeutes.

Le soucis c’est que la petite amie en question se retrouve de l’autre coté des barricades le soir même du baptême du feu de notre héros idéaliste (si, si !).

 

N’écoutant que son amour pour la jeune fille, il déserte pour tenter de la retrouver. Va alors commencer pour Bogdan et une poignée de personnes qui gravitent autour de lui, une nuit aussi surréaliste que violente.

 

Ducoudray est un scénariste prolixe aux sujets variés, mais dont la politique internationale (à l’Est notamment) reste l’un de ceux qu’il affectionne particulièrement.

Il choisit ici la récente révolution ukrainienne où il place une histoire d’amours contrariés, évoquant comme il sait si bien le faire, la grande Histoire au travers d’une petite.

 

S’il est toujours volubile coté dialogues, ces derniers ont perdu ces petits « tics répétitifs» que l’on pouvait trouver parfois dans ses séries antérieures et, tout en gardant l’humour et la justesse de ton qui font l’originalité de son style, il nous propose là un premier tome très rythmé au découpage savamment pensé et au cliffhanger haletant !

 

Il retrouve son dessinateur des Chiens de Pripyat qui livre une copie sans fautes dans un style graphique semi réaliste aux influences aussi diverses qu’assimilées qui a agréablement évolué au fil des séries de l’artiste qui fait preuve ici d’un sens du mouvement et du cadrage réussis.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : SYRIANA

 

 

C'est de qui ? A. Desplat

 

 

La Couv':

 

 

L'Amour derrière les barricades  /  Maïdan Love  Vs.  Syriana

 

Déjà entendu chez B.O BD? Souvent.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Au terme d'une année chargée qui l'a vu écrire pas moins de cinq bandes originales, Alexandre Desplat, ne cède pas (encore) aux exigences étriquées des producteurs US et livre une partition aussi personnelle que loin des canons du genre pour ce film de guerre.

 

Mariant comme il en a le secret des sonorités ethniques aux instruments plus classiques, il choisit, comme souvent, le piano comme instrument principal, n'hésitant pas à le compléter de cordes ou d'effets de post productions atmosphériques.

 

On retrouve dans le score de Syriana ce qui fait la force du compositeur, cette légèreté empreinte de mélancolie, ce sens du changement d'ambiances et un spectre musical large au sein même parfois d'une même piste.

 

Si il aurait fallu peut être un ou deux passages plus fun de temps à autre avec ce premier volet de Maidan Love, le suspense, la gravité et même l'action appuyée sont eux bien au rendez vous !

 

 

 

 

---------------

 

 

 

Une Chronique de Fab

Repost0
27 mars 2018 2 27 /03 /mars /2018 06:59

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LA BALLADE DE DUSTY

 

 

C'est de qui ? Ducoudray & Aris

 

 

La Couv':

 

American Ballade  /  La Ballade De Dusty  Vs.  Bring Me The Head Of Alfredo Garcia

 

Déjà croisés dans le coin? Le scénariste plein de fois, le dessinateur c’est une première.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Grand Angle.

 

 

 

Une planche:

 

 

American Ballade  /  La Ballade De Dusty  Vs.  Bring Me The Head Of Alfredo Garcia

 

Ca donne Quoi ? C’est bien joli d’avoir des idéaux sociaux et des aspirations communistes mais quand on a une famille à nourrir on s’évapore pas pendant 6 mois dans la nature sous prétexte d’aller apostropher le président Roosevelt en personne.

C’est ce que ce dit Dorothy, alias Dusty, quand elle voit la misère dans laquelle son idéaliste de paternel les a laissé ; et il n’en faut pas plus pour qu’elle prenne la route pour aller le chercher.

 

Bientôt intégrée plus ou moins malgré elle à la communauté des vagabonds (et même désignée comme reine !), pullulant en cette période de Grande Dépression, notre héroïne futée va croiser sur sa route parsemée d’embûches de grandes figures de l’Histoire de l’Amérique, réelles ou fictives, du couple terrible Bonnie & Clyde à la photographe Dorothea Lange en passant par le Tom Joad de Steinbeck pour finir-pour le moment- dans les roulottes des Freaks de Browning.

 

Fidèle à ses habitudes, Aurélien Ducoudray nous propose une galerie de personnages plus attachants les uns que les autres, plaçant dans leurs bouches des dialogues qui sonnent bien, et il est, une fois encore, bien épaulé coté graphisme par le style semi-réaliste caricatural de Gilles Aris qui rend à merveille cette atmosphère à la fois tragique et pleine d’espoir de l’époque.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :BRING ME THE HEAD OF ALFREDO GARCIA

 

 

C'est de qui ? J. Fielding

 

 

La Couv':

 

American Ballade  /  La Ballade De Dusty  Vs.  Bring Me The Head Of Alfredo Garcia

 

Déjà entendu chez B.O BD? Pas mal oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Malgré deux camouflets précédents – le score rejeté de The Getaway et le désaveu de Pat Garrett & Billy The Kid- Jerry Fielding accepte de mettre en musique la réalisation suivante de son vieux compadre – accessoirement caractériel au possible- Sam Peckimpah, Bring Me The Head Of Alfredo Garcia.

 

Mélange étrange entre western, road movie et comédie noire, le film raconte la poursuite d’un gars déjà mort dont la tête est mise à prix par une sorte de chef de gang mexicain dont la fille a été mise enceinte par le gars en question (Alfredo…le type mort…dont on cherche la tête…vous suivez toujours ?).

 

Fielding, qui n’aime lui aussi rien moins que mélanger les genres et considère que son pote réalisateur est de toute façon devenu complètement barge, écrit une partition aux accents mexicains, avec une juste dose de romantisme à l’ancienne et un peu de musique western par dessus, cordes et flutes étant au diapason dans ce mélange aussi surprenant que le ver au fond d’une bouteille de mescal.

 

Une bien belle musique pour une bien jolie ballade !

 

 

 

 

---------------

 

 

 

Une Chronique de Fab

 

Repost0
24 janvier 2018 3 24 /01 /janvier /2018 13:08

 

Oui, bon, je sais, d'habitude le mercredi est réservé aux chroniques "jeunesse" mais ... y a un bébé dans Bots, ça compte non?

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

 

 

C'est quoi : BOTS 2.

 

 

C'est de qui ? Ducoudray et Baker

 

 

La Couv':

 

The Bots Factor  /  Bots 2  Vs.  The Neptune Factor

 

 

Déjà lu chez nous? Oui, ensemble et séparément.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Ankama

 

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? La marque des grands est, à mon sens, de savoir puiser dans ses influences et ses goûts sans pour autant plagier ou singer.

 

Si je débute la chronique du second volet de Bots ainsi c’est que c’est vraiment l’impression que j’ai ressenti au fur et à mesure des idées développées dans cette suite mais également des jeux de mots et autres références qui parsèment l’album.

Là où beaucoup-et non des moindres !- se seraient plantés, alignant les phrases faciles et les clins d’œil éculés, Aurélien Ducoudray, décidément à l’aise dans bien des choses différentes, enfile les bonnes idées et les trouvailles fun sans jamais être lourd ni même gratuit.

 

Ce sont ces petits riens qui montre le métier du bonhomme et, couplés avec les graphismes colorés et cartoony de son doué compère Steve Baker (ah oui, savoir aussi bien s’entourer, encore une marque de savoir-faire de scénariste !) c’est un plaisir cette série.

 

Quid de l’histoire me direz-vous ? Et bien nos Asterix et Obelix du futur (oui, y a même Idefix) ont fort à faire pour maintenir leur bébé en vie, surtout que finir dans un pénitencier haute sécurité, comme entourage enfantin on fait mieux, je vous l’accorde.

 

Quand les réserves vitales dédiées au nourrisson commencent à battre de l’aile nos héros font la connaissance d’un vieux bot bizarre, qui collectionne des pièces d’autres droïdes et qui s’avère bientôt lié à l’extinction de la race humaine…tombant de Charybde en Scylla, voilà que la « résistance » contacte le duo !

 

On repart sur les chapeaux de roue et la profondeur des thématiques traitées n’a d’égale que le fun sur lequel elles le sont, que du bon vous dis-je !

 

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

C'est Quoi ? THE NEPTUNE FACTOR

 

 

C'est de Qui ?  L. Schifrin

 

 

La couv' 

 

 

The Bots Factor  /  Bots 2  Vs.  The Neptune Factor

 

Déjà entendu sur B.O BD? Oui à plusieurs reprises.

 

 

On peut écouter?

 

Ca donne Quoi ? On le sait peu mais, en marge des B.O terriblement funky des Dirty Harry et autre Bullit, le compositeur d’origine argentine a également touché à un peu tout coté genres.

 

Nous le retrouvons en 1973, année où il écrit tout de même 6 musiques de films dont l’excellent Magnum Force et l’imparable Operation Dragon, sur ce petit film fantastique canadien où il joue la carte d’un certain minimalisme atmosphérique avec de longues phrases à la trompette ou au piano solo, parsemées de sons « sous-marins » sur lesquels un petit ensemble de cuivres se charge de faire monter la tension par de courtes phrases à intervalles irréguliers.

 

Un décalage certain avec ce second volet de Bots mais qui n’est pas si incongru que ça vu le sous-texte jaçent (la révolte des robots contre l’homme, voire plus si affinités !)

 

 

 

---------------

 

 

 

 

Une Chronique de Fab

Repost0
27 octobre 2017 5 27 /10 /octobre /2017 06:05

 

 

Pour sa sortie en intégrale, Jet revient sur The Grocery, série de Singelin et Ducoudray parue  chez Ankama et Fab propose l'accompagnement musical:

 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi : THE GROCERY

 

 

C'est de qui : Ducoudray & Singelin

 

 

La Couv':

L'épicerie du coin  /  The Grocery  Vs.  Traffic

Déjà croisé sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Ouvrir The Grocery est un risque à prendre, celui de l'addiction. On entre dans cette histoire au prix de quelques efforts sur une liste considérable de personnages principaux et secondaires dans une banlieue de Baltimore de nos jours.

La petite épicerie tenue par Elliott et son père fait office de repère à des quartiers grouillant d'une vie parfois pas si paisible où les rivalités sociales et ethniques vont finalement finir par éclater.

 

En écrivant les premières pages de cette histoire fleuve d'abord prévue en 3 tomes mais complétée en 4 plus un hors série indispensable sur les origines des personnages, Aurélien Ducoudray ne s'attendait surement pas à dépeindre un récit aussi touchant et violent dont les mécanismes narratifs s'apparentent à une série tv américaine (on pense aux gangs de The Wire, à la conclusion de Six Feet Under ou la richesse d'écriture de Breaking Bad)  influences digérées pour en faire un récit somme tout très personnel avec un découpage désarçonnant et rythmé passant d'une situation à une autre pour mieux les faire s'entrechoquer.

 

 

Les dessins de Guillaume Singelin, véritable révélation de cette série, sont de toute beauté avec des gueules humanoïdes qui possèdent un véritable cachet. Outre une large palette d'émotions, ce sont multitude de détails qui éclairent le lecteur surpris de se retrouver dans une véritable saga avec un univers plein de vie, de sang et de fureur.

 

Approfondissant sensiblement ses personnages par des flashbacks ingénieux dans Before The Grocery et osant même une métaphore des frontières assez culottée que je vous laisse soin de découvrir, The Grocery laisse un gout amer en bouche, celui d'un récit éprouvant mais dont où on aura envie de revenir à un moment ou un autre. Il s'agit clairement d'une œuvre dure et bien moins polie que ses dessins ne laissent supposer mais en tous cas d'une oeuvre culte. Assurément.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? TRAFFIC

 

 

C'est de Qui ? C. Martinez

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu dans le coin?  Oui

 

 

On peut écouter?

Ca donne Quoi ? Si bien pensée et fort adaptée aux images de Soderbergh –dont il a composé toutes les B.O sauf une-  la musique que Cliff Martinez a écrite pour ce polar à récits croisés sur la lutte contre la drogue à la frontière mexicaine a (déjà !) assez mal vieilli.

 

Usant et abusant d’ambiances électro atmosphériques, de nappes d’effets éthérées heureusement relevées de ci de là de rythmiques un peu plus groovy (mais toujours trop peu organiques), le compositeur opère un underscoring payant mais quasiment inécoutable en tant que tel (ce qui n’est évidement pas sa fonction première me direz-vous, et vous aurez raison) et, surtout, ancrant le long métrage dans son époque l’empêchant, à l’image de certains films qui auraient pu avoir un autre avenir si leurs B.O avaient été différentes (au hasard, Le Sixième Sens de Mann ou The Keep de …Mann, damn’ le bonhomme serait-il spécialiste du genre ?).

 

 

 

----------------------------------

 

 

Une chronique de Jet et Fab

Repost0
12 janvier 2017 4 12 /01 /janvier /2017 17:29

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi :LES CHIENS DE PRIPYAT

 

 

C'est de qui ? Ducoudray et Alliel

 

 

La Couv':

 

Au pied les irradiés!  / Les Chiens de Pripyat  Vs.  Planetarium

 

Déja croisé sur le site? Oui pour le scénariste qui est un habitué du coin!

 

 

C’est édité chez qui ? Grand Angle

 

 

Une planche:

 

Au pied les irradiés!  / Les Chiens de Pripyat  Vs.  Planetarium

 

Ca donne Quoi ? Kolia, un adolescent fragile et son acariâtre de père sont aux premières loges quand, par un beau soir de printemps de 1986, la centrale de Tchernobyl se transforme en feu d’artifice maousse.

 

Profitant de l’occasion, le père et le fils, avec une bande disparate,  s’improvisent chasseurs de chiens dans la zone désertée, à raison de 30 roubles par tête d’animal.

Entre bandes rivales, survivants irréductibles et paysages surréalistes, leur mission prend un bien drôle de tournant.

 

Le Ducoudray cuvée hiver 2017 débarque, le sujet est épatant, les "respirations" dans le récit sont intéressantes et originales, on se demande clairement où on met les pieds dans ce scénario qui pioche dans pas mal de genres tout en gardant une vraie personnalité.

 

Si j'avais été un brin déçu par À coucher dehors, je suis agréablement surpris par le tome 1 de ce nouveau diptyque dont le ton et les thématiques se démarquent des précédents travaux de son scénariste sans pour autant perdre en brio.

 

Le dessin semi réaliste d’Alliel, avec des visages très expressifs, parfois à la limite de la caricature sont aussi inattendus que bienvenus sur un tel sujet.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? PLANETARIUM

 

 

C'est de Qui ? Rob

 

 

La couv'

 

Au pied les irradiés!  / Les Chiens de Pripyat  Vs.  Planetarium

 

Déjà entendu sur B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter?

 

Ca donne Quoi ? La dernière (et seule de mémoire) fois que l’on a entendu le français Rob, c’était pour la B.O de l’intriguant mais bancal Horns d’Alexandre Aja. La musique du film possédait peu ou prou les mêmes défauts et qualités mais restait néanmoins prometteuse et nous permettait de découvrir le savoir faire d’un musicien touche à tout talentueux.

 

A l’instar de Mica Levi, que nous avons croisé il y a peu, la B.O n’est pas le domaine de prédilection (ou du moins ne l’était pas à la base) de Rob et le travail de ces « nouveaux venus », moins formatés que leurs comparses du métier, en est bien souvent d’autant plus intéressant et rafraichissant.

 

On le retrouve donc sur ce scénario qui se déroule dans les années 30 à Paris où l’excellente Natalie Portman et la « fille de » Lily Rose Depp incarnent des médiums repérées par un grand réalisateur. Rob semble avoir été inspiré par son projet, sa B.O est plus ambitieuse et symphonique que pour Horns, sans pour autant céder à la facilité des fioritures, au contraire, on appréciera une certaine économie d’effets, les cordes et les vents étant utilisés à bon escient la majeure partie du temps.

 

Balançant entre un romantisme hors du temps et des passages subrepticement menaçants, l’ensemble de la partition (assez courte puisqu’elle fait moins de 40 mns) est des plus réussie, fait un contrepoint musical prenant à ce premier tome éclectique des Chiens de PriPyat et prouve que Rob est un artiste aux influences aussi larges que digérées, on surveillera de près ses prochains travaux.

 

 

 

-------------------------

 

 

 

Une chronique de Fab

Repost0

Présentation

  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
  • Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
  • Contact

Rechercher

Tags