18 août 2017
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10:03
LA BD:
C'est quoi : LAÏYNA
C'est de qui : Hausman et Dubois
La Couv':
Déjà croisé chez nous? Oui
C’est édité chez qui ? Dupuis
Une planche:
Ca donne Quoi ? Ça commence comme une variation Fantasy du Livre de la Jungle, voire de Tarzan et ca se termine sur une sorte de Seigneur des Anneaux.
Bon je sais je schématise un peu trop mais l'un dans l'autre on sent les influences des récits fondateurs (& l'on sait que Dubois est un fin connaisseur de contes et légendes de toutes sortes et origines) dans le scénario de Laïyna; l'enfant sauvée par une bête humanoïde, l'intervention des êtres féeriques des bois qui vont l'élever, la haine et la bêtise d'un roi bien décidé à capturer la créature ainsi que sa protégée, puis, plus tard, guidés par le chasseur repentant, la périlleuse quête des elfes vers la vallée promise, dernier refuge de leur peuple.
Ce récit généreux est illustré de main de maître par un Hausman des plus inspiré dont le trait ici, plus rugueux que sur les contes que nous avons chroniqué en début d'année, n'est pas parfois sans faire penser à du Corben!
Au rayon des bémols, outre une couverture d'intégrale qui ne rend pas forcément hommage à l'intérieur, on regrettera des textes sans cadres insérés parfois dans des cases aux couleurs trop sombres qui les rendent bien difficiles à déchiffrer.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? FAUST SYMPHONIE
C'est de Qui ? F. Liszt
La couv'
Déjà entendu chez nous ? Possible
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Inspirée par la pièce de Goethe, cette symphonie lorgne vers le poème symphonique de par sa source et sa structure en trois mouvements.
Chacun d’entre eux décrit l’un des trois protagonistes retenus par le compositeur hongrois de l’histoire d’origine : Faust aux envolées lyriques des cordes et cuivres, qui possède pas moins de cinq thèmes distincts dont un atonal ; Gretchen, plus accessible et moins grandiloquent où les instruments flirtent avec un certain romantisme et enfin Méphistophélès, paroxysme de l’œuvre où certaines des thématiques de Faust sont reprises pour être transformées ou développées afin de marquer l’opposition entre les deux personnages et le caractère maléfique du diable.
Sa filiation à la Symphonie Fantastique de Berlioz est évidente à plus d’un titre : la progression et le concept même de l’œuvre, le fait que ce soit Berlioz qui ait fait découvrir à son comparse la pièce de Goethe, ou encore la nature descriptive et psychologique de la partition.
Une pièce variée et imposante qui donne à la fantasy de Dubois et Hausman les airs de grande saga à laquelle elle aspire.
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Une chronique de Fab
10 avril 2017
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10:41
LA BD:
C'est quoi :TER
C'est de qui : Rodolphe et Dubois
La Couv':
Déjà lus sur le site? Oui pour Rodolphe.
C’est édité chez qui ? Maghen
Une planche:
Ca donne Quoi ? Sur une étrange planète, Pip un profanateur de sépultures découvre un jeune homme nu, muet et amnésique. Ramené à la ville où habitent Pip et sa sœur, Mandor (nom donné à l’inconnu en raison d’un tatouage sur son bras), s’avère doué avec les machines, mai pas seulement : envoyé à l’école il apprend à une vitesse fulgurante. Avec le temps, la sœur de Pip commence à s’intéresser à ce bel inconnu tout comme la caste qui vit en haut de la ville, tous habillés de noir et détenteurs semble t-il de secrets.
Rodolphe revient à ses amours avec ce récit de SF qui, s’il aligne quelques lieux communs du genre, déroule son intrigue en mélangeant scènes bien écrites, personnages attachants, humour fin et mystère savament distillé (jusqu’à ce cliffhanger qui n’est pas sans faire penser à la fin de l’un des récits les plus marquants du genre).
Au dessin Dubois, dans un style assez typique du franco belge, livre une copie sans fautes, d’une beauté parfois à couper le souffle que ce soit dans les paysages, le bestiaire ou les plastiques de ses protagonistes.
Pour quelqu’un qui n’est pas aficionado du genre comme moi, j’ai beaucoup apprécié ce premier volet de Ter, c’est dire ce que les amateurs de SF devraient en penser !
LA MUSIQUE
C'est Quoi? PASSENGERS
C'est de Qui ? T. Newman
La couv'
Déjà entendu sur B.O BD? Oui.
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Si le nom de Thomas Newman peut étonner de prime abord sur un film de SF, il faut se rappeller que le compositeur s’est déjà frotté un peu au genre, surtout quand celui-ci en cotoyait d’autres.
C’est le cas ici puisque Passengers est tout autant un film de science fiction qu’une romance entre le couple d’acteurs/personnages (et a clairement été vendu comme tel). Ainsi le style souvent minimaliste de Newman trouve parfaitement chaussure à son pied, que ce soit dans l’illustration de scènes intimistes (et ce malgré l’immensité de l’espace ou de l’inétrieur du vaisseau), ou des plus rares moments un peu animés du long métrage (Cascade Failure ; Looking for wrong) où l’on a un peu plus de suspense ou de mouvement et que la partition s’en ressent.
On déplorera peut être une sonorité très éléctro (oui vous me répondrez que, sur le genre, c’est tout de même assez approprié) mais on a parfois tout de même l’impression d’entendre une B.O de la décennie précédente (un panaché des siennes entre autre!)
Cela étant, le bon équilibre entre les ambiances, le caractère assez riche de l’écriture voire grandiose de temps à autre, est assez en osmose avec ce premier tome de Ter qui, lui aussi, n’hésites pas à panacher.
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Une chronique de Fab