LA BD:
C'est quoi ? LES 5 TERRES. L’AMOUR D’UN IMBECILE.
C'est de qui ? Lewelyn et Lereculey
La Couv':
C’est édité chez qui ? Delcourt
Déjà croisés sur le site? Oui sur les précédents.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Mederion, dernier de la fratrie de tigres nouvellement au pouvoir, avait-il manigancé la mort de ses deux frères aînés afin d’accéder au trône ?
On est à même de se poser la question, tout comme l’Ombre du roi qui voit dans le futur souverain un stratège en devenir.
Néanmoins la priorité vont aux affaires de l’état, et les opposants au futur monarque sont nombreux et fomentent en douce un coup d’état.
Pendant ce temps la princesse Astrelia est en cavale, poursuivie par plusieurs individus, les jeunes princes des autres races retenus au château peaufinent leur plan d’évasion et Thys, notre aspirant soldat à l'étrange attitude, est embauché par Mederion.
Si j’étais réticent à aller trop dans le sens des multiples critiques (positives) comparant les 5 Terres à GOT, force est de reconnaître avec ce troisième volet que les point communs sont nombreux sans pour autant que la série BD ne puisse, à aucun moment, être considérée comme une copie anthropomorphe de l’œuvre de Martin (et/ou de son adaptation télévisuelle).
Car les Cinq Terres vont à mon avis au-delà, adoptant ici une pose quasi shakespearienne via un scénario qui courre plusieurs pistes à la fois sans pour autant jamais se perdre en route (pas plus que ses lecteurs d’ailleurs) le tout avec une fluidité et un intérêt qui forcent le respect et n’ont d’égales que la densité de l’histoire.
L’Amour d’un imbécile a vu sa sortie quelque peu chamboulée par les évènements du printemps mais cela ne devrait pas nuire à la série vu la qualité ce troisième volet qui fait encore grimper le niveau de l’ensemble.
Car, évidement, comme sur les précédents tomes, la partie graphique n’est pas en reste, loin de là, que ce soit dans le foisonnement de son background ou la précision des faciès de ses protagonistes. Lereculey, bien aidé dans la tâche par l’encreur et le coloriste, assure un niveau haut du panier malgré des sorties fort rapprochées (le quatrième est prévu pour la rentrée).
LA MUSIQUE:
C'est quoi :HAMLET
C'est de qui ? P. Doyle
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui pas mal.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Branagh est un peu le Laurence Olivier de notre époque, après avoir percé sur grand écran avec une adaptation grandiose de Henry V le réalisateur et acteur britannique s’est fait une spécialité des adaptations du Barde que ce soit au cinéma ou sur les planches.
Son Hamlet, transposé au XIX° siècle est la seule version respectant à la lettre le texte d’origine ce qui, à mon sens, a dû pas mal desservir le film qui, de par sa durée de presque 4 heures, a dû décourager plus d’un spectateur potentiel.
Ce sera d’ailleurs un échec assez retentissant au box-office et ce malgré un casting prestigieux et une fidélité n’ayant d’égale que la classe de la mise en scène.
Pour la musique c’est le fidèle Patrick Doyle (plus d’une douzaine de collaborations avec Branagh) qui s’y colle.
Son score s’articule autour de trois thèmes dédiés à autant de personnages avec des identités musicales fortes et distinctes. Qu’il écrive pour un quartet de cordes ou un ensemble plus conséquent Doyle applique la même méticulosité dans ses mélodies qu’elles soient discrètes et mélancoliques ou imposantes et majestueuses.
Il ne fallait pas moins que ce panel d’ambiances haut de gammes (qui vaudront à Doyle la nomination aux Oscars cette année-là) pour ce troisième tome de haut vol !
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Une Chronique de Fab