7 septembre 2022 3 07 /09 /septembre /2022 16:12

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi ? LES RIVIERES DU PASSE 2

 

 

C'est de qui ? Desberg et Corboz

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Daniel Maghen

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, ensemble sur le premier tome notamment.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Devenues inséparables Lamia et Linn se retrouvent dans une Venise envahie par les shayks, des créatures démoniaques qui ont mis la ville à sac.

Poursuivies à la fois par Argonovich et par le maître de la Peur, nos deux héroïnes, de l’Italie à l’Egypte, vont devoir affronter maints dangers pour percer le secret des pharaons.

 

 

Suite et fin des plus enlevée des Rivières du Passé, thriller fantastico-ésotérique sur fond de voyages spatio-temporels et avènement du monothéisme dans l’Egypte antique.

 

Le scénario est riche, et, comme remarqué lors de la chronique du premier tome, aurait peut être mérité plus de tomes pour être exploité à fond mais, en l’état, ce diptyque ravira les amateurs du genre, surtout que l’ensemble est mis en image par un Yannick Corboz inspiré qui donne vie aussi bien à la Cité des Doges version pot apo qu’aux déserts égyptiens, le tout peuplé par un casting convainquant, qu’il s’agisse des protagonistes comme du bestiaire.

 

 

Sa narration est virtuose et le lecteur est emporté dans ce malestrom d'action et de suspense.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : THE LAST GIRL

 

 

C'est de qui ? C. Tapia de Veer

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

Ca donne Quoi ? Malgré une paire de scores remarqués pour des séries TV hypes (Utopia, Black Mirror) Cristobal Tapia de Veer a cependant du mal a être reconnu (et donc demandé) pour le grand écran.

 

A l’écoute de sa B.O pour cette intéressante variation sur le film de zombies/épidémie mondiale/survival (où les monstres sont des enfants), on pourrait peut être expliquer cette situation du fait que le compositeur ait –déjà- des « tics » quasi immédiatement reconnaissables.

 

Voix détachées et aériennes, sons électroniques incongrus et décalés, répétitions rythmiques hypnotiques… l’ensemble fonctionne cela dit très bien pour créer des atmosphères aussi inhabituelles que rapidement anxiogènes avec des moments de pure terreur sonore.

 

Une B.O assez dans l’esprit de cette suite des Rivières du Passé qui elle aussi alterne plutôt bien entre les ambiances.

 

 

 

 

 

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12 mars 2022 6 12 /03 /mars /2022 09:18

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? LES SAUVAGES ANIMAUX

 

 

C'est de qui ? Desberg & De Moor

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Casterman

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le scénariste.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Peter Grump a tout de l’ours, bon vivant mais bourru, jovial mais menaçant…pour tout dire Grump est même un ours véritabler !

Dans le Swinging London au milieu des humains, c’est un peu dur à vivre !

Voilà que notre ours tombe sur Jimmy un guitariste prodige dont le style et le talent pourraient révolutionner le rock, et qui, accessoirement, est…un loup !

 

Grump décide de le prendre sous son aile et en compagnie de Robert, John et Jon Paul, respectivement chanteur lion, batteur zèbre et bassiste puma, il crée les Sauvages Animaux, super groupe qui va marquer au fer rouge deux décennies de musique et littéralement inventer le hard rock et tout ses sous genres.

 

Les amateurs de rock auront bien entendu reconnu la destinée des Led Zepelin derrière ce pitch aussi réjouissant que décalé et qui, sous la plume de Desberg et le crayon de De Moor devient l’une des biographies rock les plus fun et touchantes que j’ai pu lire.

 

Inspiré des mémoires de Peter Grant, manager plus grand que nature des Led Zep, ce one shot au style graphique décalé bienvenu - une ligne claire qui emprunte aux codes de la BD d'humour et jeunesse- est d’une justesse touchante. Tou est là: les tounrées mondiales, les groupies, les excès en tout genre, le revers de la médaille avec les tensions au sein du groupe... On sent derrière chaque anecdote l’amour que Desberg porte au groupe de Page et Plant.

 

Led Zepelin est  à mes yeux un maître étalon de l’histoire du rock, moi qui les ai découvert vers 13 ans via les vieux vinyles de mon oncle (le III et sa pochette psyché qui tournait entre autre) et, pour avoir lu en son temps Hammer of the Gods, une bio extensive du groupe, j’ai retrouvé dans les Sauvages Animaux toute la folie et tout le barnum qui aura entouré le  groupe dans ces années 70, transition majeure du rock pop gentil des Beatles au punk hargneux des Pistols.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :MOTHERSHIP

 

 

C'est de qui ? Led Zepelin

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

Ca donne Quoi ? Compil parue au mitan des années 2000, Mothership a l’avantage d’avoir une sélection de morceaux réalisée par les Led Zep encore vivants (donc tous sauf John Bonham, parti boire sa vodka au paradis des batteurs), et l’inconvénient d’avoir - à mon goût- trop peu d’extraits du 3° album, plaque tournante de la discographie et du style de Led Zep.

 

C’est en effet à partir de celui-ci que font leurs entrées les influences orientales (Friends) , que les ballades sont plus travaillées (Tangerine), que le folk s’installe un peu plus (Ramble On) mais également qu’un son plus hargneux apparait (Immigrant Song).

 

 

Néanmoins Mothership et ses deux galettes est évidement un très bon éventail de la carrière du combo et permet, en 24 brulots musicaux, et en même temps que l’on découvre la vision originale du duo d’artistes, de retrouver toute la force et l’audace de ce qui restera l’un des plus influents groupes du rock de l’histoire.

 

 

 

 

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15 février 2021 1 15 /02 /février /2021 09:04
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? LES RIVIERES DU PASSE. LA VOLEUSE.

 

 

C'est de qui ? Corboz et Desberg

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Daniel Maghen

 

 

Déjà lus sur le site? Oui, le dessinateur comme le scénariste.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Une jeune monte en l’air est chargée par un collectionneur peu recommandable de voler un collier égyptien à une mystérieuse femme escortée par deux acolytes. Sauf que l’on découvre que le trio en question débarque d’un Paris médiéval, accessoirement  assiégé par des créatures infernales.

Notre héroïne va y débouler et, avant de comprendre ce qui lui arrive, être mêlée à un affrontement aux ramifications remontant jusqu’à l’Egypte Antique et au culte d’Aton.

 

C’est toujours avec un immense plaisir qu’on retrouve Yannick Corboz chez B.O BD, celui qui avait magnifié l’Assassin qu’elle mérite de Lupano a fait évoluer son style graphique vers quelque chose de plus délié, de plus instinctif, sans pour autant perdre de sa superbe. Les décors sont riches, les visages sont soignés, on décèle  même parfois un certain cousinage avec le trait de François Boucq.

 

 

De son coté, Desberg, si toujours un peu trop loquace à mon goût, propose une intrigue captivante quoique dense, avec cette sorte de voyage spatio-temporelle dans un Paris alternatif de fantasy, digne des meilleures réussites du genre. Coté casting c’est aussi un sans-faute que ce soit chez les « bons » comme chez les « méchants ».

 

Si l’on peut faire confiance au scénariste pour trousser son histoire, on se dit déjà que l’univers est assez riche pour proposer probablement plus que les deux tomes prévus.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :ANGES ET DEMONS

 

 

C'est de qui ? H. Zimmer

 

 

La Couv':

 

 

 

Déjà croisé chez nous? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Prenant à contrepied les amateurs de sa B.O du précédent film, l’adaptation du Da Vinci Code, Hans Zimmer joue ici à la fois la carte de l’action à tendance gothique et de l’autocitation old school.

 

Foin de subtilité donc ici (en même temps on parle d’Hans « rouleau compresseur » Zimmer n’est-ce pas !) mais des pistes où la rythmique est souvent aussi soutenue que les ostinatos furieux des cordes, où les chœurs quasi hystériques tentent de singer Carmina Burana version accélérée. Les amateurs  spécialistes du compositeur (si, il paraît qu’il y en a ), reconnaîtront de ci de là des idées déjà utilisées dans ses précédents opus, de Backdraft à The Ring en passant par Hannibal.

 

Si ce score pourrait presque traumatiser un auditeur non préparé, le lecteur de ce premier volet des Rivières du Passé, riche de nombreuses scènes d’action, l’appréciera (mais juste le temps de sa lecture, faut pas abuser non plus !)

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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30 novembre 2020 1 30 /11 /novembre /2020 13:13
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LE SCORPION. TAMOSE L’EGYPTIEN.

 

 

C'est de qui ? Desberg & Critone

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, mais pas ensemble.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Qui l’eût cru ? Voilà que notre aventurier à la généalogie compliquée (c’est un euphémisme), bourreau des cœurs et vendeur d’art à ses heures, se découvre l’âme d’un père et ne désire plus qu’à retrouver la vénéneuse Méjaï, génitrice de l’enfant en question.

 

C’est à Istanbul que l’emmène la piste de la gitane, qui, à la solde d’un bandit local, est devenue tueuse à gage. Le Scorpion est approché par une énigmatique jeune femme qui a besoin de sa science archéologique et est prête à l’aider en retour.

 

Les femmes sont définitivement le talon d’Achille Armando, et sa fille (oui, c’est une fille !) risque d’être son pire point faible !

 

Treizième tome déjà pour la série Le Scorpion, exit Enrico Marini, parti pour Gotham (entre autre !), remplacé au pied levé par Luigi Critone qui assure bien sa partie, avec des paysages aux couleurs directes très réussis et quelques beaux cadrages,  même si sur  certains plans larges les visages sont parfois un peu flous à mon goût. J’avoue  avoir préféré son trait sur Je, François Villon ou le récent Aldobrando  mais il est à envisager  que les conditions de travail ne sont pas les même sur une franchise telle que celle-ci et, surtout, que la suite confirmera que l’artiste italien a tout à fait la carrure pour poursuivre la série.

 

Moins emballé par le scénario, assez bavard par moments et  qui, s’il tranche avec les précédents coté ambiances et background,  fait un peu transition.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THE LONG MARCH

 

 

C'est de qui ? Le Trio Joubran

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Une fois oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Si le combo des trois frangins Nazaréens (oui comme …bon passons, c’est de saison remarquez) a opté pour un discours plus engagé sur ce sixième opus, on peut, tout en comprenant la démarche de prise de position envers les peuples oppressés quel qu’ils soient, appréciez leur musique simplement comme telle, langage universel remarquablement transcris dans le mariage des influences et  l’alliance des ouds, jamais redondante.

 

C’est cet aspect très illustratif et envoutant de leurs compositions qui frappe l’auditeur, qu’il soit ou non familier de la musique orientale, et qui m’a semblé pertinent pour ce nouveau départ du Scorpion sous le Tropique du Cancer apportant à l’album une atmosphère de mystère et de tension bienvenue.

 

Sur l’une des pistes Roger « j’ai arrêté Pink Floyd parce que j’avais le melon » Waters, lui aussi engagé politiquement (et c’est un euphémisme) vient pousser la chansonnette, c’est dire la reconnaissance que le trio Joubran commence à obtenir, à juste titre.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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18 novembre 2019 1 18 /11 /novembre /2019 11:34
 
 
 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LE SCORPION 12. LE MAUVAIS AUGURE.

 

 

C'est de qui ? Desberg & Marini

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, ensemble et séparément

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Le Scorpion, toujours affublé de son fils nouvellement découvert et du Hussard, est à la recherche de l’héritage de la famille Trebaldi, mais Nelio et Ansé vindicatifs s’il en est, ont également leurs propres intérêts à trouver ce secret des puissants.

 

Tous les protagonistes sont en place pour un ultime acte sanglant où d’aucuns y laisseront des plumes, voire pire !

 

Après avoir fait des infidélités au Scorpion en compagnie rien moins que de Batman, Enrico Marini revient à son héros pour mettre en image ce douzième épisode ô combien tragique, riche en émotion comme en action.

 

Si Desberg, scénariste de la série, continuera peut être l’aventure, c’est le chant du cygne du dessinateur sur celle-ci, et l’on sent qu’il a eu à cœur de livrer un énième album des plus soignés. Aux ambiances sombres et froides de son Batman de l‘an passé, l’Italien oppose ici des ocres lumineux, des paysages bucoliques aux teintes très réussies et, comme toujours, une narration aux petits oignons avec des personnages beaux et expressifs.

 

L’histoire est fort sombre par contre, menée tambour battant et dénoue certains fils scénaristiques avec brio, laissant la porte ouverte pour une suite qui devrait remettre les choses à plat.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

C'est quoi :THE AVENGER OF VENICE

 

 

C'est de qui ? Lavagnino

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? A une époque où ce sont les westerns et les péplums qui dominent la production de la Cinecitta, cette série B d’aventure sait tirer son épingle du jeu en proposant un scénario certes classique – le héros accusé à tort, trompé, enfermé qui réussit à s’enfuir et revient se venger- mais aux décors dépaysants et avec une belle B.O.

 

Elle est signée Lavagnino dont c’est la cinquième œuvre pour le grand écran en cette seule année 1964. On sent dans sa partition que le compositeur transalpin apprécie le répit que lui permet cette commande, abonné qu’il est aux genres cités plus haut.

 

En effet son thème principal adroitement décliné tout au long du long métrage, fait la part belle au suspense sombre via une rythmique martelée par quelques notes de piano dans les graves sur lesquelles le hautbois et les cordes viennent broder d’intéressants motifs.

Si quelques passages un rien trop romantiques peuvent dénoter sur ce douzième épisode du Scorpion, le reste du score est tout indiqué pour accompagner la tragédie qui clôt ce cycle !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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