LA BD:
C'est quoi ? LE SERPENT ET LA LANCE
C'est de qui ? Hub
La Couv':

C’est édité chez qui ? Delcourt
Déjà lu sur B.O BD? Non
Une planche:

Ca donne Quoi ? Au cœur du royaume Aztèque, quelques dizaines d’années avant l’invasion espagnole, le souverain missionne Serpent l’un de ses hauts fonctionnaires pour enquêter sur une série de momies de jeunes filles retrouvées un peu partout dans le pays.
Lugubrement mises en scènes ces momies inquiètent également le prêtre Cozatl qui, ne souhaitant pas que son culte soit mis en cause, demande à Œil de Lance de mener également des investigations sur ses assassinats.
Les deux hommes ne sont pas étrangers puisque l’on pourrait même dire qu’ils sont ennemis depuis l’adolescence.
Après sa série à succès Okko, terminée avec le dixième tome, Hub se lance dans un projet d’envergure avec ce thriller atypique de par son background historique et géographique.
On y appréciera des personnages nuancés et intéressants aux destins intimement liés ce qui est une façon toujours payante de pimenter un scénario par ailleurs plutôt classique dans le genre.
Coté dessin cet acte 1, généreux s’il en est -180 pages- fait dans le grandiose avec force détails et des protagonistes expressifs à la limite de la caricature (dans le bon sens du terme !)

Du coté des bémols on regrettera pas mal de planches très sombres nécessitant une bonne exposition lumineuse pour être appréciée à leur juste valeur (et : non, ce n’est pas moi qui aie la vue qui baisse !) une narration parfois un brin abrupte dans ses flash-back et forwards et des noms de personnages difficiles à retenir au départ.
Mais l’ambition et la richesse de ce premier tome (sur 3 de prévus) font que l’on y reviendra, à la sortie de la suite, afin de découvrir ce qui a pu nous échapper en première lecture et apprécier une certaine maestria graphique pleine de détails !
LA MUSIQUE:
C'est quoi : LES CAVALIERS
C'est de qui ? Delerue
La Couv':

Déjà entendu dans le coin? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Quand John Frankenheimer se voit confié l’adaptation du roman de Kessel Les Cavaliers (avec Dalton Trumbo au scénario, excusez du peu), il choisit d’embaucher Georges Delerue pour écrire la partition plutôt que de la confier à des artistes avec qui il a déjà bossé mais dont le style et la sensibilité seraient moins originaux.
Préféré à des pointures comme Jarre ou Goldsmith, Delerue n’en n’est pas moins intimidé, bien au contraire. Après des succès internationaux, dont deux films en costumes aux musiques très recherchées, composer une B.O plus libre où il va pouvoir à la fois se lâcher dans l’épique, piocher dans le folklore afghan tout en abordant des thématiques plus psychologiques, est un défi qui le motive au plus haut point.
Ce qui interpelle le plus dans son score se sont probablement ces chœurs masculins très graves, contrebalancés par des cordes aigües à la limite de la dissonance qui ne sont pas sans faire penser à certains passages du Carmina Burana de Orff.
Pour le reste on oscille entre un lyrisme racé, une mélancolie certes parfois un peu appuyée mais de belle facture et, donc, des emprunts mais également des inventions « tribaux » appuyés.
L’ensemble est aussi réussi qu’inattendu et s’est révélé passionnant avec cet Acte 1 du Serpent et la Lance.
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Une Chronique de Fab