25 juillet 2022 1 25 /07 /juillet /2022 12:33

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? ARSENE LUPIN CONTRE SHERLOCK HOLMES

 

 

C'est de qui ? Félix et Janolle

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Grand Angle

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Lupin, le gentleman cambrioleur a trouvé l’amour et décidé de se ranger mais, après avoir perdu sa future épouse, tuée –accidentellement- par …Sherlock Holmes, il reprend du service.

 

Et c’est dans un manoir normand, dont le défunt propriétaire frayait avec l’alchimie, qu’on le retrouve, et où disparition et mort suspecte vont venir pimenter son enquête.

 

 

Fort d’un léger regain d’intérêt, probablement du en partie à la réactualisation du personnage via la série Netflix, la création de Maurice Leblanc renait en BD chez Grand Angle d’abord avec la réédition l’an passé d’une adaptation de l’Aiguille Creuse, déjà par Jérome Félix, amateur de Lupin, et cet été avec la première partie de ce Arsène Lupin contre Sherlock Holmes, scénario original en grande partie.

 

Si le fan de Holmes que je suis ne manquera pas de tiquer sur la personnalité fort désagréable du détective que dresse le scénariste, et si une poignée de répliques font un peu trop actuelles vu l’époque, pour le reste cette enquête saupoudrée d’un soupçon de fantastique, se révèle bien menée et plutôt fidèle aux récits de Maurice Leblanc.

 

La partie graphique est de facture classique, oscillant entre le trait jeunesse et humour mais avec un bel effort au niveau des reconstitutions historiques, dans les décors comme les costumes ou encore les voitures.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : THE HOUSE ON CAROLL STREET

 

 

C'est de qui ? G. Delerue

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Relatant la traque d’un ancien nazi durant les années 50, The House On Carroll Street voit sa B.O signée par le français Georges Delerue, dont la carrière internationale a pris un bel essor (mérité d’ailleurs).

Selon les désidératas de la prod, Delerue singe un peu ses pairs américains, spécialistes du genre, Bernard Herrmann en tête

 

Du coup, hormis le thème principal où transpire le romantisme habituel du compositeur, le reste  des pistes est plus axé sur un suspense appuyé, où les cordes sont sollicitées à fort bon escient.

 

La partition fonctionne bien forte de cet aspect hybride  qui la rend d’autant plus agréable et originale qui apporte une belle ambiance à la confrontation entre le Gentleman cambrioleur et le détective de Baker Street.

 

 

 

 

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26 avril 2022 2 26 /04 /avril /2022 08:11

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? KESSEL. LA NAISSANCE DU LION

 

 

C'est de qui ? Mailliet & Charpentier

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Les Arènes

 

 

Déjà croisés sur le site? Non

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Joseph Kessel, l’homme aux mille vies, personnage plus grand que nature, écrivain doué doublé d’un aventurier insatiable qui a bourlingué des immensités glacées de Russie aux déserts d’Afrique, méritait bien une bio dessinée à sa hauteur.

 

On peut dire que le duo derrière ce généreux album réussit à rendre hommage à l’auteur du Lion (probablement son œuvre la plus connue –merci l’éducation nationale d’une certaine époque- mais loin d’être la plus représentative).

 

Mélangeant éléments biographiques et passages de romans, entrecoupant intelligemment le récit de notes explicatives, ils retracent quelques unes des nombreuses expériences de Kessel en en faisant un roman d’aventures historiques passionnant.

 

Coté graphisme c’est également très réussi,  on navigue entre une certaine école franco-belge née dans la mouvance des Sfar et Oubrerie au Corto Maltese de Pratt, l’époque évoquée étant la même que celle dans laquelle se déroulent les aventures du marin romantique qui aurait tout à fait pu croiser Joseph Kessel lors de ses pérégrinations de papier.

 

Un biopic enthousiasmant comme on aimerait en lire plus souvent.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THE HORSEMEN

 

 

C'est de qui ? G. Delerue

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD?

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Delerue est à l’apogée de sa carrière américaine quand John Frankenheimer le préfère à Jerry Goldsmith ou son compatriote Maurice Jarre pour mettre en musique son ambitieuse adaptation du roman de …Joseph Kessel.

Précurseur en quelque sorte ici de l’utilisation de ce qu’on appellera plus tard la world music (dont Peter Gabriel sera le héraut via son label de prod), Delerue marie avec un talent indéniable l’exotisme des déserts d’Afghanistan et le classicisme du haut du panier de la B.O du cinéma d’aventure de l’époque.

 

Nous avons d’un coté une cithare folklorique qui apporte une touche de mystère et de dépaysement associée à une alternance entre chœurs masculins dans les basses et cuivres profonds qui évoquent les dangers et le suspense et de l’autre des passages plus romantiques, qui ne sont as sans faire penser à d’autres œuvres du compositeur, notamment ses scores historiques puisque l’on retrouve une orgue aussi inattendue qu’efficace.

 

Une B.O qui a traversé avec brio l’épreuve du temps et qui est à la hauteur du sujet de la bd du jour.

 

 

 

 

 

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16 mars 2022 3 16 /03 /mars /2022 14:59

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? HERAUTS 1. LA BRISURE

 

 

C'est de qui ? Corbeyran et Bègue

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le scénariste.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Landri et Mayeul, deux experts en héraldique missionnés par le roi, sillonnent les routes du royaume afin de recenser les nombreux blasons qui fleurissent dans la France du XIII° siècle.

 

Alors qu’ils font halte dans le domaine de Jeanne de Flandres ils découvrent un complot contre un jeune chevalier et décident d’enquêter, quitte à se mettre en danger.

 

Si le pitch de départ peut sembler classique (un duo de héros avec un « mentor » vieillissant et un « élève » fougueux), faisant même un peu penser parfois, dans ce contexte historique, à un illustre prédécesseur – le Nom de la Rose de Umberto Eco- ce premier volet de Hérauts se démarque  par quelques aspects originaux notables.

 

La nature même de l’occupation des deux personnages principaux, l’héraldique, sur laquelle on sent que Corbeyran s’est bien penché, l’utilisation d’éléments de langage ancien qui ne sont jamais redondants et ne nécessitent pas d’avoir un explicatif en bas de page ou autre, ou encore la teneur de cette première enquête, simple sans être simpliste, qui certes se résout un peu rapidement mais n’en reste pas moins bien narrée.

 

Ajoutez à cela un graphisme qui, si lui aussi puise ses influences dans les classiques du franco-belge, sait montrer tout l’étendue du talent du dessinateur et regorge de détails qui donnent parfaitement corps au contexte médiéval.

 

Un premier tome réussi qui, on l’espère, en appellera d’autres.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LANCELOT DU LAC

 

 

C'est de qui ? G. Delerue

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? A une époque déjà lointaine (même moi je n’étais pas né) ; la télévision française proposait aux téléspectateurs des programmes de qualité pour les fêtes de noël, sous la forme de téléfilms et/ou séries réalisés pour l’occasion.

 

C’est le cas de cette version de la légende arthurienne, plus précisément centrée sur Lancelot du Lac et son amour interdit pour la reine Guenièvre.

La magie d’internet permet aujourd’hui de revoir ce film aux multiples qualités, loin du grand spectacle à effets spéciaux dont nous abreuvera Hollywood dans les décennies à venir.

 

La réussite du long métrage est en grande partie due à la musique de Georges Delerue qui, fort d’une réputation méritée au cinéma, n’hésites pas à composer également pour le petit écran quand les projets l’intéressent (il faut également dire qu’il connaît le réalisateur depuis plus d’une décennie).

 

Ce qui fait la force des thèmes de ce Lancelot c’est un mélange habile de romantisme classe et de mystère qui les entoure. S’il sait se plier aux contraintes du format, Delerue n’en sacrifie pas moins la qualité et l’inventivité.

 

L’originalité de ce score réside dans l’utilisation que le compositeur fait des ondes Marthenot, instrument pas mal utilisé au cinéma pour la tessiture et l’atmosphère de ses sonorités qui, ici, couplées avec un orchestre classique, est du meilleur effet.

 

Il est à noter que cette B.O et celle des Rois Maudits, autre chef d’œuvre télévisuel des années 70 également mis en musique par Delerue, ont été remastérisées et ressorties en CD à partir des bandes originales de Delerue.

 

 

 

 

 

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23 décembre 2021 4 23 /12 /décembre /2021 17:49

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? EDGAR P. JACOBS. LE REVEUR D’APOCALYPSE.

 

 

C'est de qui ? Rivière et Wurm

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Le dessinateur oui, il y a fort longtemps.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Je dois avouer qu’en ouvrant à cette belle bio du papa de Blake et Mortimer, que je m’attendais à un récit plus « romancé », avec une partie aventureuse inspirée par exemple des albums de Jacobs ; ce n’est pas le cas, les auteurs ont écrit ici une lettre d’amour filiale passionnée à un monument de la BD franco-Belge qu’ils admirent et cela transpire à chaque page.

 

Entre les clins d’oeils à Blake et Mortimer donc mais aussi à d’autres œuvres fondatrices (on croise par exemple Quick et Flupke au détour d’une case), on assiste à l’évolution de Jacobs au sein de ses pairs, en parallèle de sa vie amoureuse. Ses aspirations de chanteur d’opéra douchées, sa reconversion quelque peu forcée à la bande dessinée, ses participations aux journaux mythiques que seront Spirou et Tintin…

 

 

Quelques grands noms du medium sont bien entendu présents : Hergé, Franquin, Martin…et le tout est présenté de façon chronologique. Le scénario reste un peu évasif à mon goût quant à la période de l’occupation et les activités des auteurs, notamment celle de Van Melkebeke, personnage important dans la carrière de Jacobs comme d’Hergé.

 

 

Le dessin est dans la droite lignée de celui de Jacobs, une ligne claire très soignée qui fourmille de détails (on sent un gros travail de recherche derrière) et finit de faire de ce Rêveur un must pour les amateurs de Jacobs comme ceux de cette période du 9° Art.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :VIVEMENT DIMANCHE !

 

 

C'est de qui ? G. Delerue

 

 

La Couv':

 

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui souvent même.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Dernier film de Truffaut, Vivement Dimanche est une fine parodie des films noirs d’époque, du choix du noir et blanc, en passant par les dialogues, l’affiche et, bien évidemment, la partition de Georges Delerue.

 

Ce dernier, qui collabore ici pour la dixième fois avec le réalisateur phare de la Nouvelle Vague, a tâté aussi bien de la comédie que du polar, et chaque fois avec succès.

 

 

Vivement dimanche ! sonne comme une récréation pour le compositeur qui, avec déjà 3 décennies de B.O derrière lui, connaît par cœur les ficelles du métier.

Il tire allégrement sur celles-ci, dans une ambiance comme dans l’autre, son suspense, bien que souvent tendu (dans une utilisation de cordes qui n’est pas parfois sans rappeler Bernard Herrmann) est quasiment toujours contrebalancé par des pistes beaucoup plus légères, pleines d’allant qui oscillent entre humour bon enfant et mélo maîtrisé.

 

Un charme désuet mais indémodable, un peu à l’image de cette ligne claire évoquée dans l’hommage de Rivière et Wurm.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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20 décembre 2021 1 20 /12 /décembre /2021 16:49

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? LE SANG DES VALOIS

 

 

C'est de qui ? Decoin, Clément et Jailloux.

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site?Non

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Au lendemain de sa victoire à Marignane, François 1° se sent poussé des ailes mais va vite retomber sur terre quant il goutera aux geôles de son ennemi Charles Quint. Il payera le prix fort pour en être libéré puisque ses deux fils seront envoyés comme « otages » en Espagne.

 

A leur retour ils sont sauvés par un honnête artisan, Tassin, dont la famille va être prise sous la protection royale et sera témoin des grands changements de l’époque.

 

On l’a souvent vu chez nous à l’occasion de chroniques du genre, la BD historique ne fonctionne jamais aussi bien que quand le scénario évoque la grande histoire par le prisme d’une petite.

Un peu à la manière des Piliers de la Terre de Follet, Didier Decoin et Jérome Clément -auteurs aux CV impressionnants, Goncourt et collaboration prestigieuses au cinéma pour le premier ;  directeur du CNC, initiateur d’Arte entre autre pour le second- évoquent une page importante de l’Histoire de France : les prémices des Guerres de Religion.

 

Si l’on sent que, malgré leur talent et leur érudition, les auteurs pour leur première incursion dans 9° Art, manquent un peu de fluidité et de punch dans un scénario dense qui couvre une période et des évènements riches, l’ensemble tient bien la route, aidé par le trait réaliste  de Marc Jailloux.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : ANNE DES MILLE JOURS

 

 

C'est de qui ? G. Delerue

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Alors que sa carrière et sa renommée en Europe sont déjà bien établies, Georges Delerue qui a pour la première fois traversé l’Atlantique en cette année 1969 pour composer pour John Huston, écrit l’une de ses première B.O historique pour le grand écran pour ce Anne des 1000 Jours.

 

Delerue s’est fait la main sur le genre avec des téléfilms mais ici on est clairement sur un registre supérieur.

Ecriture dans le respect d’une réalité historique, arrangements et rythmiques qui empruntent autant au répertoire médiéval qu’aux codes de la musique de film, le compositeur tisse une toile musicale soyeuse et chatoyante où alternent pistes d’illustrations et musique diégétique sur des instruments d’époque.

 

L’ensemble est d’une beauté solennelle manifeste et, si elle manque peut être un peu d ‘allant pour ce premier tome du Sang des Valois, elle n’en reste pas même un magnifique accompagnement.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab


 

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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