17 mars 2016 4 17 /03 /mars /2016 08:30

 

 

Une journée dédiée au Manga ce jeudi sur B.O BD:

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : L’AME DU KYUDO

 


C'est de qui   Hiroshi Hirata

 

 

La Couv':

 

 

Déjà lu chez nous?  Non

 

Une Planche:

 

 

Ça donne Quoi ? L'histoire contée dans ce manga est inspiré de faits qui ont réellement eu lieu.

Tout  commence un peu après 1600 quand le samouraï Heibê Asaoka  réussit à faire passer 51 flèches d'un  bout à l'autre du corridor du temple de Sanjûsangen-Dô de Kyoto, long de 120m. Cet exploit a un impact important à la fois sur le peuple japonais et sur les seigneurs. Ainsi commençe une grande compétition, le tôshiya, entre les grandes familles du Japon qui souhaitent toutes obtenir le record du plus grand nombre de flèches ayant traversé le corridor en 1 journée. Petit à petit le record augmente au détriment de la vie des meilleurs archers des clans qui se suicident quand ils n'arrivent pas à battre le précédent record (et donc n'ont pas répondu aux attentes de leur seigneur).

 

Hiroshi Hirata a choisi de présenter les dernières années du concours à travers la vie d'un jeune bushi de rang inférieur, Kanzaemon. Ayant tué un officier de rang supérieur à la suite de la mort de son père à cause d'une flèche perdue, il aurait dû être exécuté mais ses potentiels talents d'archer (et donc de possible gagnant du tôshiya) vont le faire épargner. Le manga montre son entraînement jusqu'à sa victoire et sa rébellion contre la compétition qui a détruit de nombreux archers.

 

Hiroshi Hirata se revendique comme gekigaka, auteur spécialiste des "drames sur papier" au dessin très réaliste. Tout son art est visible dans "L'âme du Kyudo" avec des personnages crédibles et un parfait respect des lieux et faits historiques. C'est une œuvre passionnante pour qui s'intéresse au Japon ancien et/ou au Kyudo. En plus, on peut y deviner une critique de cette absurde compétition par l'auteur qui semble s'identifier partiellement au personnage de Kanza. Dans les œuvres d'Hiroshi Hirata, la violence n'est que celle de l'époque même si elle peut choquer les occidentaux que nous sommes.

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

C'est Quoi ? KWAIDAN

 

 

C'est de Qui ? Tōru Takemitsu

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu par ici ? Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Comment accompagner le bruit et la fureur de L'âme du Kyudo autrement qu'avec la B.O d'un film japonais? La musique du film Kwaidan s'est imposée et plus particulièrement la 2e partie. Kwaidan est divisée en quatre parties reprenant quatre des contes fantastiques (et un peu horrifiques) compilés par Lafcadio Hearn dans son livre éponyme. Les 4 contes sont : la chevelure, la femme des neiges, Hoichi sans-oreilles et dans un bol de thé.

La 2e partie commence par le chant de l'aveugle Hoichi s'accompagnant à la biwa qui raconte la bataille navale de Dan-no-ura qui a vu la victoire des Genji (ou Minamoto) sur les Heike (ou Taira). Ce chant est si beau que le musicien va se retrouver à jouer devant les fantômes des Heike au péril de sa vie (rappel : il est aveugle donc ne sait pas qu'il joue devant des tombes).

Ce superbe film en noir et blanc et trop mal connu est soutenu par la musique de Tōru Takemitsu à la fois traditionnelle et très contemporaine où les silences et les bruits de la nature ont un rôle important.

 

 

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Une chronique de Gen

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11 mars 2016 5 11 /03 /mars /2016 17:09

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi : PORCELAINE. FEMME.

 

 

C'est de qui ? Read & Wildgoose

 

 

La Couv':

 

 

Déjà vus par ici? Oui

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? En 2014 le premier tome de Porcelaine avait, à raison, emballé critiques et publique, et nous étions parmi les premiers à chanter ses louanges. Le duo d’auteurs revient enfin nous proposer la suite de leur série gothico-romantico-romanesque avec un second volet de haute tenue.

 

La Gamine, héroïne attachante qui donnait son titre au précédent tome a bien grandi, le voilà jeune et belle femme qui perpétue le travail de son père adoptif décédé en créant des automates intelligents. En refusant de vendre ses créations à l’armée notre personnage va  s’attirer l’antipathie d’une gradée et pour ne rien arranger, l’amour vient faire son entrée dans sa vie.

 

Changement assez radical de registre donc, exit les contes et le ton fantastique décalé de Gamine pour des thèmes plus sombres (la création de la « vie », l’éthique, la trahison) dans ce Femme qui n’en n’est pas moins réussi, l’injection d’une part de sorcellerie à la Frankenstein étant même bienvenue.

 

Coté graphisme Wildgoose confirme l’étendue de son talent en livrant des compositions aux influences mélangées et fort bien assimilées qui donnent à la série une vraie originalité.

 

Le prochain tome conclura une trilogie qui, si vous aimez les récits maîtrisés sur le fond comme sur la forme et à la croisée des genres, mérite clairement de figurer dans votre bédethèque.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? THE HAPPENING

 

 

C'est de Qui ? J. N. Howard

 

 

La couv' 

 

 

Déjà croisé dans le coin? Oui souvent.

 

 

On peut écouter?

 


 

 

 

Ca donne Quoi ? On ne change apparemment pas une équipe qui gagne, c’est ce qu’a dû se dire Shyamalan en reprenant le plus gros de son équipe technique du long précédent pour réaliser The Happening, James Newton Howard y compris.

 

Heureusement, le compositeur, sur les conseils et demandes du réal’ va moins faire dans l’underscoring que d’habitude, proposant une partition où planent les ombres de certains de ses grands prédécesseurs, Herrman en tête. Jouant sur deux thèmes principaux (l’un pour violoncelle l’autre plus axé sur les cuivres), accélérant les rythmiques au fur et à mesure que l’action avance dans le suspense, et jouant sur les dissonances et les rythmiques, Howard livre une excellente B.O de genre, très homogène malgré des passages forts différents que ce soit dans l’orchestration ou dans la composition, et fait peser sur toute sa partition une impression de menace lourde.

 

Parfois un peu extrême pour le tome 2 de Porcelaine elle en relève cependant les passages tendus avec aplomb.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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4 mars 2016 5 04 /03 /mars /2016 08:25

 

 

 

LA BD :

 

 

 

C'est quoi : AXOLOT

 

 

C'est de qui ? Patrick Baud et alii

 

 

La Couv' :

 

 

Déjà croisé chez B.O BD ? Non

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt.

 

 

Une planche :

 

 

 

Ca donne Quoi ? Patrick Baud s'intéresse à l'étrange, au curieux, au bizarre... passion qu'il a d'abord partagée dans le cadre de l'émission de radio Exocet, puis d'un livre, L'Homme qui sauve le monde et autres sources d'étonnement. Plus récemment, dans la continuité de son blog et de sa web-émission Axolot, il a eu l'idée de proposer à différents dessinateurs de venir piocher l'inspiration dans son énorme stock d'affaires « non-classées ».

Un 1er album a ainsi vu le jour en 2014, suivi d'un second tome (illustré par un nouveau collectif) en novembre 2015. Adoptant la forme du cabinet de curiosités, les deux BD proposent chacune une bonne dizaine d'histoires courtes, entrecoupées d'anecdotes qui relatent toute une série de faits plus insolites les uns que les autres. Malgré la diversité des domaines abordés - médecine, biologie, psychologie, histoire… - et l’hétérogénéité de style des illustrateurs, l'ensemble conserve une grande cohérence et ne pâtit jamais de la moindre baisse de qualité. Instructives, drôles, soignées, ces anthologies remplissent haut la main, la mission que leur créateur s'est assigné : « partager son étonnement face à l'étrangeté de l'univers ».

 

 

 

 

LA MUSIQUE :

 

 

 

C'est Quoi ? PANIQUE SUR FLORIDA BEACH

 

 

C'est de Qui ? Jerry Goldsmith

 

 

La couv' :

 

 

 

Déjà entendu chez B.O BD ? Moulte fois

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne quoi ? La carrière de William Castle mériterait bien de figurer parmi les histoires insolites racontées dans Axolot. Collaborateur d'Orson Welles sur La Dame de Shanghaï, il se spécialise ensuite dans la réalisation et la production de films d'horreur et de westerns à petits budgets. Si le bonhomme fait encore parler de lui aujourd'hui, c'est avant tout pour son utilisation ingénieuse et artisanale de gadgets installés dans les salles où ses films étaient projetés et destinés à accroître l'immersion des spectateurs. Le plus célèbre d'entre eux reste peut-être le percepto, employé notamment pour son film Tinger (1953), qui consistait à placer des vibreurs électriques sous les fauteuils, actionnés par le projectionniste pour faire sursauter le public durant les scènes chocs. 

Situé durant la crise des missiles de Cuba, le film de Joe Dante rend un hommage sensible à Castle, à travers le personnage de Lawrence Woosley (John Goodman) qui vient présenter, dans une petite ville de Floride, sa dernière production en Atomo-Vision et Rumble-Rama : Mant ! ("Half Man ! Half Ant !"). Le réalisateur de Gremlins en profite pour évoquer son amour de tout un pan du cinéma populaire des 50's (Them ! bien sûr, mais aussi Tarantula ou encore La Créature du Lagon noir).

La musique de son film est, comme d'habitude, signée Jerry Goldsmith qui nous livre une oeuvre légère, mais efficace de sa période "je mélange l'orchestre avec beaucoup de synthé". Une BO mineure du compositeur, mais enlevée, qui accompagnera le lecteur d'étonnements en mystères...

 

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Une chronique par Lio

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27 février 2016 6 27 /02 /février /2016 14:39

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi : L’APOCALYPSE SELON MAGDA

 

 

C'est de qui ? C. Vollmer-Lo et C. Maurel

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisé chez B.O BD ? Non

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Et si vous n’aviez plus qu’un an à vivre, si dans 365 jours le monde disparaissait, que feriez-vous ? Et si vous étiez une jeune fille de 13 ans par-dessus le marché ? C’est le cas de Magda, ado paumée qui va faire le choix de briser les barrières des interdits pour être sure de ne rien regretter le jour j venu.

Une idée intéressante de traiter du traumatisme de l’adolescence en le plaçant sur fond d’apocalypse annoncé. Sauf que l’on sait d’emblée que l’apocalypse en question n’aura pas lieu, le scénario étant traité sur le mode du flashback. Le propos en est d’autant plus appuyé que, au contraire des protagonistes, le lecteur en  est conscient, et que point de zombies ou de menace science fictionnesque à l’horizon, malgré le sort funeste annoncé, extérieurement rien n’a changé. Nous  assistons donc  avec d’autant plus d’empathie au destin de la jeune héroïne (et de ceux qui l’entourent) confrontés à la fatalité et au choix de tout envoyer paître qui brule l’existence par les deux bouts.

Des situations de tranches de vie fortes, des protagonistes et des scènes crédibles et touchants, l’album, malgré ses presque 200 pages se lit d’une traite et fait preuve d’autant d’originalité que de sensibilité.

La partie graphique, très nouvelle école (pas sans faire penser parfois à des gens comme Thomas Gilbert, en moins torturé cependant) sert fort bien son scénario, ce one-shot révèle un duo d’auteures en phase s’il en est !

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? THE REVENANT

 

 

C'est de Qui ?   R. Sakamoto, A. Noto & B. Dessner

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu chez B.O BD ? Yep pour Sakamoto, les autres je ne pense pas.

 

 

On peut écouter? Un patchwork:

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Je ne sais pas si je vous l’ai déjà dit mais j’ai failli battre Jean Claude dans un concours de grand écart facial, l’association suivante prouve, si besoin en était, que j’ai de beaux restes.

Nous voilà donc en présence d’un objet cinématographique qui m’a laissé quelque peu dubitatif…chef d’œuvre (trop) annoncé ? Bestiau à Oscar ? Performances d’acteurs un brin too much ? Remake emprunté ? Ou tout simplement grand film ? Je n’ai pas encore la réponse à la question, qui finalement ne m’intéresse que peu, l’avenir dira, ou pas, si The Revenant marquera le cinéma ou ne restera pas dans les annales.

 

 

"Where The F... is my Oscar?!"

 

Entre mouvements de caméra étourdissants mais bien souvent complètement gratuits (qui feraient presque  passer certaines séances pour une pub Go-Pro), plans s’étirant en longueurs métaphysiques ratant de peu le coche et scènes d’actions et de suspense réussies mais déséquilibrées, la plus grosse erreur d’ Inarritu aura peut être été d’embaucher Ryuchi Sakamoto, son collaborateur de longue date l’allemand féru d’électro Alva Noto et  l’un des membres des pénibles The National  pour mettre son glacial ballet revanchard en musique.

Certes Sakamoto n’est pas un nouveau venu dans la musique pour le grand écran, il a écrit pour Oshima, Bertolucci, De Palma et j’en passe, et est un artiste complet aux influences aussi multiples que diverses, mais là où le précédent long du réal’ mexicain  faisait mouche niveau B .O, (et déjà abusait des travellings  sans fins !), avec une partition entièrement jouée à la batterie et pourtant passionnante de bout en bout, l’approche atmosphérique planante du trio de compositeurs plombe pas mal un rythme déjà bancal aux moments de suspense ou d’action réussis mais trop rares pour vraiment sauver l’ensemble. Trop d’électronique pas assez d’organique, trop de plages d’ambiances éthérées, pas assez de violence dans un film qui en méritait bien plus.

Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, je n’aurais pas voulu d’un clone d’ Hans Zimmer sur le coup, on peut très bien mettre en musique un film de genre en étant original et en sortant (loin !) des sentiers battu et je reste persuadé que The Revenant aurait eu une toute autre aura avec une B.O différente. Alors pourquoi cette tirade si cette B.O ne m’a pas plu ? D’abord parce qu’elle ne m’a pas plu avec le film, et ensuite parce qu’à contrario elle s’est avéré très en phase avec l’Apocalypse du jour…et c’est quand même pour ça que vous êtes venus non ?

 

 

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Une (bien trop longue!) chronique de Fab

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25 février 2016 4 25 /02 /février /2016 09:18

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 


C'est quoi : 7 NAUFRAGES

 


C'est de qui   Androyss & Semedo

 

 

La Couv':

 

 

Déjà lu chez nous? 

 

 

Une  planche:

 

 

Ça donne Quoi ?  Il y avait un joli potentiel autour du concept des "Sept" à réaliser avec ce groupe d'enfants qui semblent perdre la mémoire sur une île mystérieuse et évoluent au sein d'une communauté bienveillante en apparence.

Tout est trop beau pour être vrai ? Probablement mais cette quête à l'autre bout de terres inconnues pour éteindre un phare qui semble être à l'origine des "naufrages" perd beaucoup d'intérêt avec de nombreuses pages de « remplissage ».

Inutile de tourner autour du pot : 7 Naufragés est une déception sur quasiment toute la ligne et il n'y a guère à sauver sur un scénario prévisible et rabâché rempli de dialogues sans saveur.

C'est d'autant plus dommage qu’Andoryss a prouvé avec Le Cercle qu'elle savait écrire des scénarios intrigants et prenants et, aux pinceaux, Tony Semedo a su donner un cachet unique et détaillé à cette ile bien mystérieuse...

Hélas il y a trop d'indices en cours de route qui donnent largement la réponse de l'intrigue aux lecteurs attentifs et faute de personnages charismatiques ou intéressants, ce qui aurait pu faire place à une série B anxiogène ne devient qu'un exercice de style un peu creux et sans réel intérêt.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? MUSHISHI

 

 

C'est de Qui ? T. Masuda

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu chez B.O BD ? Je ne pense pas.

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Ce n'est pas parce que la bd n'est pas à la hauteur qu'il faut s'infliger un score de bas étage. En l’occurrence ici c'est la musique indissociable d'un anime sous-estimé et méconnu  que nous avons associé à Sept Naufragés. Mushishi est une œuvre atypique et zen sur un docteur parcourant la campagne pour rencontrer des esprits (Mushis) qu'il peut percevoir et arranger leurs rapports à l'être humain.

Comme la série des 7, chaque épisode peut se voir de façon indépendante. Cette ode à la nature et à la tolérance est accompagnée en permanence par une musique instrumentale aussi jolie que discrète de Toshio Masuda.

En mélangeant beaucoup d'instruments traditionnels japonais avec guitare, basse, tambour et piano, on se retrouve pas très éloigné des univers d’un Joe Musashi ce qui sied, contre toute attente, particulièrement à la lecture de 7 Naufragés procurant une thématique musicale décalée à la nature de l'ile, personnage clé plus que décor de l’intrigue d’ Andoryss.

 

 

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Une chronique de Jet

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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