28 mars 2022 1 28 /03 /mars /2022 09:56

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? FRITZ LANG LE MAUDIT.

 

 

C'est de qui ? Delalande & Liberge

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Les Arènes

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, ensemble même, déjà aux Arènes BD d'ailleurs.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Les lecteurs de B.O BD qui viennent depuis un petit moment par ici savent que votre serviteur est un amateur (éclairé ?) de cinéma, surtout old school.

 

A l’époque aussi bénie que lointaine où j’étudiais le cinéma sur les bancs de l’école, la filmo de Fritz Lang était un passage obligé – M le Maudit est d’ailleurs resté au programme du bac audiovisuel un moment- et la découverte de l’expressionisme allemand sur grand écran m’a durablement marqué ; les Docteur Mabuse (surtout le premier, muet) ont clairement été une de mes premières grandes révélations, autant que les Ivan le Terrible d’Eisenstein, de l’autre coté de la Volga.

 

C’est donc avec un plaisir non dissimulé que j’ai dévoré cette « bio » de l’un des plus grands réalisateurs allemands, voire mondiaux, sous la plume d’Arnaud Delalande, féru d’Histoire que l’on a croisé sur de très bonnes choses chez nous et qui retrouve ici Eric Liberge, déjà illustrateur de la Jeunesse de Staline et du Cas Alan Turing.

 

Le scénario s’intéresse à la jeunesse et à la période germanique du réalisateur, évoquant son expérience comme soldat, la mort de sa première épouse, nimbée d’un certain mystère et élément important dans l’œuvre future du cinéaste… époque qui voit également la montée du nazisme en Allemagne que Lang finira par fuir pluytôt que de se retrouver embrigadé dans du cinéma de propagande aussi dégradant que dangereux (le sus-cité Eisenstein n’aura d’ailleurs pas cette chance et en fera quelque peu les frais).

 

 

On assiste aussi à sa rencontre explosive avec Théa Von Harbou, écrivaine et scénariste qui, elle, succombera aux sirènes du fascisme ; à ses premiers revers, ses premiers succès, la mégalomanie du tournage de Métropolis, chef d’œuvre visionnaire s’il en est.

Et en constante parallèle à l’avènement des doctrines d’Hitler et ses conséquences sur l’Europe.

 

 

L’évocation est aussi réussie que fascinante, à l’image du sujet, et donne l’occasion à Liberge de livrer de superbes planches où, dans un Berlin redue avec conviction,  il reprend l’iconographie expressionniste des films de Lang, mais pas que puisque l’on croise aussi pèle mêle le Nosferatu de Murnau, le docteur Caligari de Wiene ou encore le Golem de Wegener que l’artiste superpose à la figure du futur dictateur.

 

Il capte à merveille le style de l’époque et s’approprie les images sans pour autant faire dans le photoréalisme sur lequel j’ai parfois tiqué dans certains de ses ouvrages précédents.

 

 

Au rayon des bémols j’ai moins aimé le fil rouge de l’inspecteur qui s’acharne sur Lang par rapport à la mort de sa première épouse mais rien qui ne vienne entacher le plaisir de (re) découvrir le début de la carrière du cinéaste sous un forme qui lui rend clairement hommage.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LES BOURREAUX MEURENT AUSSI

 

 

C'est de qui ? Hanns Eisler

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Tout comme Lang, Bertolt Brecht a fui l’Allemagne Nazie pour trouver refuge aux States. Les deux hommes collaborent sur ce film d’espionnage, seul scénario du dramaturge pour le grand écran hollywoodien (seul tourné en tout cas), dont la musique est confiée à Hanns Eisler, lui aussi exilé germanique qui, durant les années 20 et 30, a composé pas mal de musiques de scène pour Brecht.

 

Pour ce scénario d’espionnage tendu, modèle du genre qui sait aussi bien jouer des codes et passages obligés que prendre son temps là où l’on s’attendrait à une action bien plus soutenue, Eisler, élève de Schönberg et adepte entre autre du dodécaphonisme, écrit une partition qui, elle aussi, sait faire la part belle au suspense tout en l’exprimant via des phrasés, des arrangements et autres thématiques souvent bien plus complexes que ce qu’on a l’habitude d’entendre sur du fim d’espionnage.

 

Son travail lui vaudra d’ailleurs une nomination à l’Oscar cette année là (qui échouera à Alfred Newman).

 

Un panaché d’ambiances souvent sombres mais aux tessitures captivantes que cette B.O qui, dans l’ensemble, se marie bien avec ce Fritz Lang en BD..

 

 

 

 

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21 novembre 2019 4 21 /11 /novembre /2019 09:08

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LE CHEVALIER D’EON

 

 

C'est de qui ? Mogavino, Delalande & Lapo

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour les scénaristes.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Le XVIII° siècle en Europe. En ces temps politiquement troublés, la France souhaite avoir un coup d’avance que ce soit sur la Russie ou l’Angleterre, ainsi, le Roi envoie l’un de ses jeunes nobles aux traits quasi androgynes espionner pour son pays, mais… travesti en femme.

 

Dans le panier de crabes des proches de la tsarine notre chevalier d’Eon devra jouer sur du velours s’il tient à rester en vie.

 

Le duo de scénaristes n’en n’est pas à son coup d’essai coté BD « historique » puisqu’on a pu les croiser chez nous sur de fort bonnes choses.

Ici ils redonnent au personnage du Chevalier D’Eon une humanité, le montrant autant comme le manipulateur/espion qu’en a gardé l’Histoire que comme un pion entre les mains des puissants.

Cette bio romancée pleine de panache, est bien mise en image par le style semi-réaliste atypique et original de l’italien Alessio Lapo, qui a drôlement évolué depuis ses séries chez Soleil et les Humanos.

 

Le Chevalier D’Eon résonne thématiquement étrangement encore  fort aujourd’hui, que ce soit du côté des intrigues politiques comme de la recherche d’identité sexuelle.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : KING LEAR INCIDENTAL MUSIC

 

 

C'est de qui ? M. Balakirev

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? S’il a fait partie d’un groupe de fameux compositeurs dans lequel il a pu côtoyer Moussorgski, Borodine ou encore Rimski-Korsakov, Mily Balakirev n’a

ni l’aura ni – soyons honnêtes- le talent de ses pairs.

A sa décharge il faut dire qu’il s’est formé « sur le tas », de façon quasi empirique, en étudiant les œuvres de ses prédécesseurs et en dirigeant un orchestre modeste.

 

Pourtant à l’écoute de certaines de ses rares œuvres, on ne peut lui reprocher un certain sens de l’écriture et une sensibilité musicale très soviétiques.

 

Crée pour une représentation théâtrale du Roi Lear de Shakespeare, son accompagnement  musical, composé alors qu’il n’a que 22 ans, doit cependant plus aux auteurs allemands qu’à ses contemporains.

Flirtant avec le grandiose des ouvertures concertantes de l’époque, notamment celles de Beethoven, sa pièce est construite comme une sonate et, étrangement au vu du sujet de la pièce, sonne parfois très légère voire dansante.

 

Si moins épique que le score que Shostakovich écrira siècle suivant pour une version filmée du même texte, le King Lear de Balakirev mérite d’être redécouvert et le faire en lisant le Chevalier d’Eon est, croyez en mon expérience, très agréable !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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19 décembre 2017 2 19 /12 /décembre /2017 09:22

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

 

 

C'est quoi : LA JEUNESSE DE STALINE 2. KOBA.

 

 

C'est de qui ? Delalande, Liberge & Prolongeau.

 

 

La Couv':

 

La Jeunesse du Monstre  /  La Jeunesse de Staline  Vs.  The Brotherhood of the bell

 

Déjà croisés sur B.O BD? Oui, sur le tome précédent entre autres.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Les Arènes.

 

 

 

Une planche:

 

 

La Jeunesse du Monstre  /  La Jeunesse de Staline  Vs.  The Brotherhood of the bell

 

Ca donne Quoi ? Alors que l’on célèbre (ou pas, c’est selon) le centenaire d’une des plus marquantes révolutions de l’Histoire, fomentée par des personnages majeurs, il est intéressant de retrouver leur double maléfique, le revers sanglant de la médaille du communisme.

 

Début du XX° siècle, celui qui n’est encore que Koba, ex-Sosso, organise et participe activement diverses actions terroristes et autres coups de force sanglants à l’encontre du pouvoir du Tsar.

C’est l’époque où vont se succéder arrestations, déportations en Sibérie, au goulag, et évasions. Il adhère sans limites aux idées de Lénine, qu’il rencontre, voue une haine aux juifs et, déjà, à Trotski.

Violent, jouisseur, barbare, vicieux, Staline porte en lui les séquelles d’une enfance ravagée et les prémices de l’horreur qui va suivre.

 

Dans ce second volet de la Jeunesse de Staline, les auteurs dressent un portrait à charge sans fards du futur Petit Père, au travers du regard terrorisé de son « biographe/victime ». Si très fourni en informations et parfois touffu, l’album en dit long sur la période plus que troublée de l’histoire d’un pays à l’orée de son plus grand changement et sur l’un des pires dirigeants qu’ait connu le siècle.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

C'est Quoi ? THE BROTHERHOOD OF THE BELL

 

 

C'est de Qui ?  J. Goldsmith

 

 

La couv' 

 

 

La Jeunesse du Monstre  /  La Jeunesse de Staline  Vs.  The Brotherhood of the bell

 

Déjà entendu chez nous? Souvent.

 

 

On peut écouter?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Dans une année pourtant déjà chargée (Patton, Rio Lobo, excusez du peu !) Goldsmith trouve néanmoins le temps de composer le score de ce telefilm qui aurait clairement pu sortir sur grand écran au vu de sa qualité.

 

La Fraternité ou la mort est un thriller politico-psychologique où un professeur d’université est rattrapé par son passé, à l’époque où il appartenait à une société secrète qui reprend contact avec lui.

 

Loin de se reposer sur ses acquis, et au début d’une décennie charnière qui le verra passer des expérimentations complexes au B.O de grosses productions, Goldsmith crée l’un de ses scores les plus complexes, voire cérébral, tout en le contrebalançant par un thème principal plus académique aux cordes.

 

Le résultat est des plus bluffant, mélange réussi et hypnotique de tension sourde et de purs moments de terreur musicale.

 

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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21 août 2017 1 21 /08 /août /2017 10:28

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi : ALIENOR LA LEGENDE NOIRE. TOME 6.

 

 

C'est de qui ? Mogavino, Delalande, Gomez.

 

 

La Couv':

 

L'Adieu à la Reine  /  Alienor La Légende Noire 6  Vs.  The Borgias

 

Déjà lu sur B.O BD? Oui sur les tomes précédents entre autres.

 

 

C’est édité par ? Delcourt.

 

 

Une planche:

 

L'Adieu à la Reine  /  Alienor La Légende Noire 6  Vs.  The Borgias

 

 

Ca donne Quoi ? Ca y est, la série consacrée à Aliénor touche à sa fin avec ce sixième volet qui revient sur les dernières années de règne de notre reine de sang.

Devenue souveraine d’Angleterre de par son mariage avec Henry II, d’intrigante venimeuse la voici devenue mère louve protectrice, prête à tout pour que le futur de  sa progéniture soit le plus radieux possible.

Même à renouer le contact avec Louis, son ex époux, roi de France, afin de garantir une paix ô combien fragile.

 

Las, une fois encore Aliénor devra faire preuve de toute la force qui la caractérise afin de tenir tête à ces hommes avides de pouvoir. La mère du futur Richard Cœur de Lion passera même 15 ans en prison pour n’en ressortir que plus forte.

 

 

Une conclusion riche en information où l’on sent que les auteurs, passionnés par leur sujet (il y a de quoi), en auraient bien remis une couche pour une paire d’albums tant il y avait encore à raconter (cf le récit de la Reine octogénaire à la fin du tome), et on est content qu’ils ne s’en soient pas tenus au trois prévus au départ.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? THE BORGIAS

 

 

C'est de Qui ?  G. Delerue

 

 

La couv' 

 

L'Adieu à la Reine  /  Alienor La Légende Noire 6  Vs.  The Borgias

 

 

Déjà entendu chez nous? Une poignée de fois.

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Avant Canal + et HBO, la vénérable BBC s’était déjà fendue d’une série sur la terrible famille italo-espagnole. Le succès des 10 épisodes fût plus que mitigé, et c’est une des raisons pour lesquelles la B.O de la série, signée de notre Georges Delerue national, est restée longtemps dans l’ombre.

 

Avec trois décennies de scores derrière lui la renommée du français est bien installée et sa carrière internationale, quoique peu fournie, compte des pointures. Pas étonnant alors que la chaine de télévision britannique ait fait appel à lui.

 

Une ressortie tardive en galette de The Borgias a permis de pallier à ce manque et de redécouvrir une partition dans la lignée des quelques travaux du compositeur dans la veine renaissance/médiévale tels que Anne des mille jours, Thibaud et les croisades ou, last but not least Les Rois Maudits.

 

 

Fidèle à son habitude Delerue a utilisé, en parallèle de l’orchestre classique, des instruments d’époque et a puisé son inspiration dans diverses partitions. Aux thèmes propres aux personnages principaux, s’ajoutent de belles pièces de danse, et des mélodies plus imposantes que l’on qualifierait presque de majestueuse parfois.

 

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Une Chronique de Fab

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20 janvier 2017 5 20 /01 /janvier /2017 17:20

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : LA JEUNESSE DE STALINE

 


C'est de qui Delalande, Prolongeau & Liberge.

 

 

La Couv':

 

Soviet Système  /  La Jeunesse de Staline  Vs.  Sintram

 

Déjà lus sur le site ? Oui pour Eric Liberge et plusieurs fois pour Arnaud Delalande.

 

 

C’est édité chez qui ? Les Arènes.

 

 

Une planche :

 

Soviet Système  /  La Jeunesse de Staline  Vs.  Sintram

 

Ça donne Quoi ? Sur le podium des pires dirigeants qu’ait connu l’Histoire mondiale, nul doute que Joseph Staline revendique une place largement méritée. Comment un homme peut arriver à diriger l’une des superpuissances pendant des décennies, à devenir le responsable de millions de morts, l’instigateur et l’un des principaux acteurs d’une Guerre Froide aux conséquences sans précédents sur la géopolitique mondiale ?

 

Arnaud Delalande et Hubert Prolongeau via une documentation fournie, se penchent sur l’enfance du tyran.

Si celle ci fut une longue suite de souffrances et de désillusion, en aucun cas, à aucun moment, les auteurs ne laissent paraître qu’elle pourrait justifier ce que « Sosso » va devenir.

 

On  découvre dans ce premier tome un jeune homme rebelle à l’autorité -que ce soit celle d’un père alcoolique, d’une mère trop aimante, ou de religieux honnis-  épris de révolution et de lutte des classes. Celui qui n’est encore que Iossif Djougachvili découvre sous le manteau, pendant ses années d’étude dans un âpre monastère, en même temps que les grands auteurs français, le Capital de Marx qui achève de lui ouvrir les yeux sur sa destinée : le juste combat contre le pouvoir établi.

 

Plus âgé, on le retrouve recherché par la police secrète du Tsar, sans cesse en cavale, toujours sur l’organisation d’un coup, bientôt il rencontre Lénine et l’Histoire peut entamer sa marche funèbre.

 

Poursuivant sa collaboration avec le scénariste, Eric Liberge définitivement débarrassé semble t-il des expérimentations de l’époque Mardi-Gras Descendres , illustre la jeunesse de Staline dans un style réaliste innovant, avec des effets de mise en page et de narration bien pensé.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

C'est Quoi ? SINTRAM

 

 

C'est de Qui ? G. T. Strong

 

 

La couv'

 

Soviet Système  /  La Jeunesse de Staline  Vs.  Sintram

 

Déjà entendu chez nous? Pas l’impression non.

 

 

On peut écouter? Pas d'extraits vidéos, bloqués semble t-il par la maison de disques. Restent les plateformes de téléchargement légales ou les sites où le CD est vendu qui proposent des extraits comme ici par exemple.

 

 

Ca donne Quoi ? S’il a débuté dans la musique par l’apprentissage du piano, du hautbois et du violon, Georges Templeton Strong, new yorkais exilé en Europe, se tournera finalement vers la composition (qu’il délaissera un temps au profit de la peinture).

 

Sintram, symphonie sous titrée « Le Combat de l’humanité contre les pouvoirs du mal » (tout un programme !), et inspirée des écrits de De La Motte Fouqué, n’est pas sans faire penser aux travaux de ses contemporains,  Lizst ou Strauss, bien que le style de Strong soit moins maniéré que celui de ce dernier.

 

Ici on est sur une progression traditionnelle de crescendo où cuivres et cordes, d’abord éparses et discrets, montent peu à peu en puissance, bientôt rejoints par les instruments à vents. Si les deux premiers mouvements ont bien quelques passages légers voire lyriques, la suite (et fin) de la symphonie est plus sombre et s’emporte même parfois (on pense entre autre au Faust de Gounod d’ailleurs).

On peut déceler en substance ici les prémisses de ce qu’écriront les compositeurs des décennies suivantes, de Tchaïkovski à Dukas.

 

Si la pièce peut parfois sonner un rien grandiloquente sur ce premier volet de la Jeunesse de Staline elle fait penser, écoutée avec, à ces productions cinématographiques soviétiques mises en musique par des artistes comme Prokofiev ou Chostakovitch et leur aspect héroïque solennel suranné.

 

 

 

 

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Une Chronique  de Fab

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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