LA BD:
C'est quoi ? GRAMERCY PARK
C'est de qui ? De Fombelle & Cailleaux
La Couv':
Ca donne Quoi ? Une jeune française est venue s’installer à New-York où, sur le toit d’un immeuble, elle s’occupe de ruches.
Elle observe également les allers-retours autour d’un homme résidant en face de son toit.
Cet homme est un criminel redouté, qui ne sort pas de chez lui, où il vit avec sa fille et entouré d’hommes de mains et d’employés.
Si la police Newyorkaise cherche à le faire tomber, notre mystérieuse et déterminée héroïne a également un compte à régler avec lui.
Vengeance, amour impossible, liens de parentés sont les grands thèmes qui rythment cette histoire urbaine et humaine qui évoque à la fois Paul Auster, le Hitchcock de Fenêtre sur Cour, le Jim Jarmusch de Ghost Dog, j’en passe et des meilleurs.
En mélangeant le roman noir et le mélo classe De Fombelle livre là une œuvre hybride et aboutie fort bien servie par le trait aérien de Cailleaux où l’alliance des pastels et du crayon fait des merveilles.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : SECRET BEYOND THE DOOR
C'est de qui ? M. Rozsa
La Couv':
Déjà entendu chez nous? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Fritz Lang s’est exilé à Hollywood depuis une douzaine d’années quand il se lance dans la réalisation de cette adaptation alambiquée de Barbe Bleue, suite au succès de deux longs d’Hitchcock où psychanalyse et Noir font bon ménage : La Maison du docteur Edwardes et Rebecca.
Quand l’élève dépasse le maître, ce dernier, quelque peu piqué au vif, décide de remettre les pendules à l’heure en démontrant qu’il est bel et bien le meilleur dans le domaine du Noir/thriller psychologique.
Si le résultat se révéla hélas un peu en deçà des attentes de tout un chacun - et surtout des longs d’Hitchcock- Le Secret derrière la porte est néanmoins une œuvre importante du genre.
Miklos Rozsa, qui enchaîne plusieurs scores par an et a déjà colaboré avec Lang quelques années auparavant sur un film d’espionnage, vient d’être oscarisé pour sa musique de… La Maison du docteur Edwardes ; il s’avère donc le choix idéal pour celle du Secret.
Fidèle à son habitude, le compositeur hongrois panache les gimmicks du genre, qu’il maîtrise sur le bout des doigts pour avoir écrit quelques unes des pierres angulaires du Noir de la décennie (Double Indemnity de Wilder, The Killers de Siodmak ou encore Brute Force de Dassin), de thèmes luxuriants aux mélodies directement tirées de la musique classique et du folklore européen.
Sa partition, si peut être pas aussi marquante que celle du film d’Hitchcock, est de toute beauté et son panache d’atmosphères va très bien à Gramercy Park.
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Une Chronique de Fab