19 octobre 2021 2 19 /10 /octobre /2021 09:00

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? LE DERNIER ATLAS 3

 

 

C'est de qui ? Vehlmann, De Bonneval, Tanquerelle et Blanchard

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Dupuis

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui tous.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? L’affrontement titanesque en Afrique n’a héla pas suffit à venir à bout de l’entité appelée UMO que l’on retrouve maintenant sur le sol français, au grand dam des autorités qui dépêchent une équipe pour piloter l’Atlas Georges Sand et tenter d’arrêter l’immense créature extraterrestre.

 

Les enfants nés sous l’influence de l’UMO sont d’ailleurs dans le viseur du gouvernement qui, après avoir repoussé les élections au vu de la crise provoquée par l’invasion et par un accident nucléaire tente de mettre la main sur la fille de Françoise.

 

De son coté Tayeb subit le chantage de Legoff qui compte bien tirer parti du chaos ambiant et ce malgré les crises qu’il subit.

 

Troisième et dernier épisode de la série ambitieuse du quatuor d’auteurs français qui persiste et signe dans ce mélange des genres disparate mais qui fonctionne bien -à quelques exceptions près (la multiplication des protagonistes et des pistes scénaristiques nuit parfois à la fluidité du récit)- faisant du Dernier Atlas l’une des œuvres à la fois les plus personnelles et originales de son époque, que ce soit sur le fond comme sur la forme.

 

L’intrigue réussit à aborder des thématiques aussi éloignées que la SF grand spectacle, la politique actuelle, la différence et le racisme, le banditisme… le tout sans – trop- se perdre tout au long de ces plus de 700 pages, et en gardant un sens à la fois le l’entertainment et une narration nerveuse.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :CONSPIRACY THEORY

 

 

C'est de qui ? C. Burwell

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Carter Burwell, compositeur attaché aux frangins Cohen, a l’occasion de travailler avec Richard Donner, alors une des grosses pointures du cinéma Outre Atlantique sur ce thriller paranoïaque dans lequel Mel Gibson en fait -comme souvent à l’époque Arme Fatale- un brin trop pour que le film ait l’impact voulu et ce malgré la partition de Burwell, l’un des plus intéressantes de sa carrière.

 

En effet, Donner le pousse à explorer plusieurs pistes, de la comédie soft aux accents jazzy jusqu’à l’espionnage à consonances héroïques exprimé via les cuivres et un peu de guitare, et le compositeur, qui avouera à l’époque avoir été quelque peu dans ses petits souliers, s’exécute avec un talent certain.

 

Alors il est vrai qu’à l’écoute la B.O de Consiracy Theory fait preuve d’un manque d’unité assez marqué mais pour un récit aux actions parallèles nombreuses comme l’est Le Dernier Atlas, c’est plutôt de bon ton, permettant de multiplier les ambiances tout en gardant un fil rouge dédié au suspense, ponctué de quelques beaux coups d’eclats.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

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29 mai 2020 5 29 /05 /mai /2020 10:06

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LE DERNIER ATLAS 2.

 

 

C'est de qui ? Vehlman, De Bonneval, Tanquerelle, Blanchard et Croix

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Dupuis

 

 

Déjà lus sur B.O BD? Oui ? Sur Le tome 1 entre autre.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Souvenez-vous, en plein désert algérien une étrange et gigantesque entité est apparu, provoquant maints phénomènes surprenants.

Dans le même temps, à des milliers de kilomètres, Ismael, un truand à la petite semaine est envoyé par son big boss en Inde pour démanteler un robot géant afin d’y récupérer  des éléments radioactifs pour le compte de terroristes. Sauf qu’entre temps notre inhabituel héros s’est senti investi de la mission de contrer la créature apparue dans les sables (et surnommée Umo) l’apparentant à une future catastrophe planétaire.

 

C’est cette croisade folle que nous suivons dans cette suite fort en action et en émotion du Dernier Atlas, avec, en parallèle, les destins de tout ceux qui gravitent autour des protagonistes et dieux sait qu’ils sont nombreux…tout comme les dommages collatéreaux !

 

N’y allons pas par quatre chemins ce second volet est un véritable page-turner, une de mes meilleures lectures de 2020 pour l’instant (ouais, d’accord, certains diront que ce n’est pas difficile). Avec un sens du mélange de genre qui frôle la perfection le duo de scénaristes livre un scénario trépidant, où aucun des personnages, second couteaux y compris, ne serait là que pour faire de la figuration et où le background imaginé tient la route comme rarement en uchronie.

 

 

Ils sont bien aidés dans leur tâche par un excellent boulot de Tanquerelle qui s’en donne semble-t-il à cœur joie sur les design de Blanchard. Cerise sur le gâteau, le tout est impeccablement mis en couleur par Laurence Croix elle aussi en grande forme.

 

Allez, s’il fallait un petit bémol je dirais que certains passage dans la seconde moitié du livre ralentissent peut être un peu l’intrigue au moment où elle en a le moins besoin (notamment des développements peut être trop poussés du background en question) mais rien qui vienne gâcher le plaisir de cette lecture aussi originale que divertissante.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :WHEN TIME RAN OUT

 

 

C'est de qui ? Lalo Schifrin

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisé chez nous? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Si Lalo Schifrin, l’homme qui affirmait que 70% de la réussite d’un film reposait sur sa musique, est surtout connu pour ses scores emprunts de jazz et de funk des années 60/70 de Bullit à Dirty Harry en passant par Enter the dragon, il a également écrit une foultitude d’autres B.O, souvent moins marquée.

 

C’est le cas de ce film catastrophe à gros budget, flop au box office à l’époque, qui raconte l’éruption dévastatrice d’un volcan sur fond d’histoire d’amour.

 

Moins marquée donc, puisque sans fioritures de genre extérieur à la musique illustrative, mais non dénuée de qualité. A commencer par la présence d’un hautbois, discret mais apportant la touche d’originalité, qui vient contrebalancer des parties de cordes tendues qui ne sont pas sans rappeler ce que l’Argentin a fait dans le domaine du thriller. Les cordes sont d’ailleurs le groupe principal utilisé ici, les cuivres ne venant que ponctuellement leur prêter main forte.

 

Pour le reste, à une ou deux exceptions romantiques prêt, on ne cherchera pas de thématiques marquées, voire même de mélodie se détachant particulièrement du lot, Schifrin ayant préféré privilégier les atmosphères.

De ce côté mission accomplie, la B.O se révèle prenante sans jamais tomber dans le sensationnalisme.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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26 octobre 2018 5 26 /10 /octobre /2018 07:26

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  POLARIS. LA NUIT DE CIRCEE.

 

 

C'est de qui ? Vehlmann & De Bonneval.

 

 

La Couv':

 

Dans les griffes de Circée  /  Polaris  Vs.  The Neon Demon

 

Déjà croisés sur le site? Oui mais pas ensemble.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt.

 

 

 

Une planche:

 

Dans les griffes de Circée  /  Polaris  Vs.  The Neon Demon

 

Ca donne Quoi ? Une policière à la vie privée (et sexuelle) ambivalente, une sorte de confrérie dédiée à la recherche du plaisir par des jeux sexuels conceptualisés, la mort d'une jeune fille liée au groupe en question... les élément se sont en place, la spirale est lancée, en sortir indemne ne sera pas une mince affaire.

 

On se souvient que Fabien Vehlmann nous avait déjà livré une variation érotique osée, basée sur des fantasmes de personnes interviewées par l'auteur. Il pousse ici son exploration conceptuelle en entremêlant intrigue policière et analyse de comportements sexuels déviants dans un one shot qui hésite un peu sur la direction à prendre mais révèle des passages intéressants.

 

Si l'on a plus l'habitude de croiser Gwen de Bonneval au scénar chez nous, il avait déjà dessiné pour Vehlmann avec l'étrange Derniers Jours d'un Immortel (auquel il faudra que redonne une chance un de ces 4).

Son trait est simple, assez dépouillé, cherchant plus à cerner les protagonistes, leur psychologie et l'ambiance -sensuelle et tendue – de l'histoire qu'à proposer une partie graphique détaillée, l'artiste ne tombe jamais dans la gratuité coté érotisme, évitant l'écueil du genre.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THE NOEN DEMON

 

 

C'est de qui ? C. Martinez

 

 

La Couv':

 

Dans les griffes de Circée  /  Polaris  Vs.  The Neon Demon

 

Déjà entendu chez B.O BD?

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Les années 2010 seront-elles, à l'instar des années 80, celles dont les B.O vieilliront le plus mal et dont les repreneurs de B.O BD diront, dans 30 ans, qu'elles sont aussi inécoutables qu'empruntées ?

 

On aurait tendance à le croire si l'on se base sur deux des grandes directions prises par les compositeurs de cette décennie, à savoir d'un coté l'électro atmosphérique à base de sons ressemblant à des drones plus ou moins sauvages et hérités du bulldozer Hans Zimmer, et de l'autre une sorte de revival de l'ambiant synthé nostalgique accablante.

 

Cliff Martinez, qui pourtant a fait preuve de par le passé de quelques efforts notables dans le domaine de l'illustration musicale au cinéma semble, depuis sa rencontre avec Refn notamment, être abonné à la seconde catégorie.

 

Il faut dire que le cinéma d’esbroufe emprunté de son nouveau camarade de jeu n'arrange en rien les choses, conceptuel, référentiel, voire abscons par moment.

 

The Neon Demon, dernier long en date commis par Refn, pétard mouillé s'il en est malgré des effets d'annonce prétentieux, enfonce le clou dans un sens comme dans l'autre (réf' comme B.O)... mais, coté atmosphère un peu pernicieuse, décalée de par son étrangeté et, justement, une certaine intemporalité, la musique électronique de Mansell rend Polaris plus malsain que ce qu'il ne l'est mais ce n'est pas un mal, loin de là.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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