11 janvier 2016
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17:29
Un artiste protéiforme de la trempe de David Bowie avait naturellement sa place sur un blog consacré pour moitié à des chroniques de musiques de films. Voici donc, en guise de dernier hommage au Thin White Duke, un petit panorama « maison » de sa contribution à la B.O.sphère. Bien que sa discographie officielle ne recense que trois bandes originales : Christiane F. (1981), Labyrinth (1986) et The Buddha of Suburbia (1993), ce ne sont là que les partie émergées de l'iceberg.
Pour être complet, il faudrait également citer les morceaux écrits pour The Man Who Fell To Earth (sans doute le meilleur rôle de Bowie au cinéma) sous l'influence ambient-minimaliste de l'ami Eno, rejetés par Nicholas Roeg, mais qui furent réutilisés sur la face b de Low (1977), le mythique 1er opus de la trilogie berlinoise.
On ne saurait non plus oublier l'électro-pop délicate de Hours (1999) qui servit en grande partie de bande-son au jeu de science-fiction Nomad Soul, novateur pour l'époque, dans lequel le joueur pouvait assister à un concert virtuel du chanteur. Mais finalement, plus que son travail direct pour le cinéma, c'est peut-être à travers l'utilisation foisonnante qui a été faite de ses titres dans divers péloches que Bowie restera le mieux associé au 7ème art : Basquiat (où il faisait une apparition mémorable en Andy Warhol), American Psycho, Moulin Rouge, La vie aquatique et ses reprises en portugais par Seu Jorge…
Une liste fort longue dont les trois points d'orgue resteront à jamais pour moi la course nocturne effrénée de Denis Lavant dans Mauvais Sang de Leos Carax (1986) sur les accords de Modern Love, la réutilisation de Cat People (Putting Out Fire) par Tarantino à la fin d'Inglourious Basterds (2009) et last but not least le générique d'ouverture du Lost Highway de David Lynch (1997) où les lignes jaunes d'une autoroute défilent sans fin dans la nuit au rythme jungle d'Im Deranged. « Funny how secrets travel. I'd start to believe if I were to bleed. Thin skies, the man chains his hands held high. Cruise me blond. Cruise me babe. A blond belief beyond beyond beyond. No return. No return. »
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Un hommage par Lio
11 janvier 2016
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15:32
Une fois n’est pas coutume, habituellement chez B.O BD on ne modifie pas notre programme en fonction de l’actualité mais là c’est un cas de force majeure. C’est avec beaucoup de tristesse que nous avons appris, comme beaucoup d’entre vous, le décès de l’immense artiste qu’était David Bowie, véritable icone de la musique pop-rock, modèle de bon nombre d’artistes, faiseur de modes plutôt que suiveur, caméléon toujours en adéquation avec son temps qui a su passer les époques et les modes sans jamais rien perdre de sa superbe. Il restera pour moi toujours lié à la résurrection d’Iggy Pop, l’un de mes artistes préférés, et à une élégance so british. Lio se fendra d’un petit hommage plus tard dans la journée, en attendant, nous vous re-proposons la chronique musicale d’un album sorti il y a quelques années consacré aux jeunes années de Bowie.
LA BD:
C'est quoi: HADDON HALL
C'est de qui: Nejib
La Couv':
On l'a déjà croisé ? Non
C'est édité chez qui? Gallimard
Une planche de l'album:
Ca donne Quoi: Le narrateur de cette histoire est la grande maison londonienne qui donne son nom au titre, où le "White thin duke" s'installe avec sa compagne de l'époque, Angie (qui, outre le tube hyper connu des Pierres qui roulent aura droit à deux autres chansons rien que pour elle) et dans laquelle vont venir squatter nombre de personalités de l'époque. Bowie, au début de la gloire, va y connaître les affres de la création et le déclic vers sa véritable identité artistique. C'est ce principe original, et mon admiration pour Bowie, qui m'ont attiré vers cet album atypique, témoignage d'une époque phare de l'histoire de la musique Pop-Rock, fort bien documenté. Le dessin, épuré et psychédélique, plein de couleurs pastels mais flashy, est très adapté à son sujet. Une belle surprise pour un premier album.
LA MUSIQUE
C'est Quoi: LE CINEMA DE SERGE GAINSBOURG
C'est de Qui: euh...pour de bon? Bon, d'accord... Serge Gainsbourg
La couv'
On l' a déja croisé? Non
On peut écouter:
Ca donne quoi? Impressionante collection de Bandes originales composées par Gainsbourg, que ce coffret, démarrant en 59 pour s'achever plus de 30 ans plus tard. Ce sont les débuts de l'Homme à tête de chou comme compositeur de scores que l'on retiendra ici. Au moins aussi doué dans ce domaine que dans la composition de chansons devenues des hits (pour lui comme pour les autres), Gainsbourg s'imprègne de l'esprit de son époque et l'adapte aux films qu'il met en musique. On nage dans le groove parfois psyché parfois funky, aux arrangements pointus, qui font que les scores n'ont rien à envier à leurs contemporains. Un accompagnement musical qui coule sur Haddon Hall avec un effet très approprié, immergeant totalement le lecteur dans l'ambiance du récit.
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Une chronique par Fab