30 décembre 2019 1 30 /12 /décembre /2019 17:49
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  UNIVERS !

 

 

C'est de qui ? A. Monteys

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Déjà croisé sur le site? Non

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Univers propose une suite d’histoires courtes dans un futur aussi lointain qu’hypothétique ayant comme fil conducteur, outre une loufoquerie constante (quoique parfois habilement teintée de mélancolie cynique), le rapport de l’homme au temps, à l’évolution et au progrès et à l’intelligence artificielle.

 

On y croise un voyageur spatio-temporel malgré lui qui se venge de son patron mégalo, une scientifique confrontée à des robots compagnons un peu trop aimants et des extraterrestres venus d’une autre planète qu’il aurait mieux valu laisser tranquilles !

 

 

Le plus abouti des cinq récits est sans conteste le dernier où suite à une expérience où elle n’aurait pas du entrer, une femme se retrouve en décalage temporel croissant avec son entourage, donnant l’occasion à l’auteur de proposer des séquences très réussies avec une bonne utilisation des possibilités du medium BD.

 

Le style graphique est ouvertement orienté humour/cartoony, avec des personnages ronds aux expressions souvent volontairement grotesques, ce qui ajoute au décalage déjà présent entre les thématiques abordées et le ton sur lequel elles le sont, il finit de faire de ce bouquin au format original une réussite.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :STAR TREK. WINK OF AN EYE

 

 

C'est de qui ? A. Courage

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Pas sur.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? En cette année 1968, la série Star Trek en est déjà à sa troisième saison et le succès est enfin au rendez vous même si, avec déjà une cinquantaine d’épisodes au compteur, tous les scénarios ne se valent pas.

 

Celui de ce Wink of an eye part sous de bonnes auspices, avec des aliens qui se déplacent plus vite dans le temps que les humains, à savoir ici les membres de l’Enterprise, qui sont supposés devenir des reproducteurs.

Néanmoins il aurait pu être mieux exploité et ne restera pas dans les meilleures histoires de la série.

 

Coté B.O, c’est Alexander Courage, compositeur du thème principal de Star Trek, que l’on retrouve au pupitre. Courage a déjà un solide bagage de compositeur et orchestrateur derrière lui quand il arrive sur la série, au milieu des années 60, recommandé par Goldsmith.

 

Sa science de l’arrangement fait mouche dans cet épisode au suspense soutenu, avec des mélodies simples mais efficaces qui reposent sur des schémas classiques avec peu de notes jouées par les cuivres et les cordes, enrichies en background  par divers effets sonores désuets mais originaux.

 

Vous savez que j’aime bien accentuer le décalage des BD qui le sont déjà, et ici le couple B.O et album se marie à merveille.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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12 décembre 2019 4 12 /12 /décembre /2019 15:15
 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  BLUEBERRY. AMERTUME APACHE.

 

 

C'est de qui ? Sfar & Blain

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ?Dargaud

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, ensemble d'ailleurs.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Mike Blueberry, de retour de patrouille est témoin de l’assassinat de deux femmes indiennes par trois jeunes gens issus d’une communauté religieuse.

Agressé et laissé pour mort par les tueurs, notre lieutenant réalise que les deux victimes sont la femme et la fille d’Amertume un apache revanchard et sans pitié ; il rentre au fort pour annoncer la mauvaise nouvelle à son commandant, commandant dont il couche avec l’épouse et qui ne le porte pas dans son cœur.

 

Blueberry est missionné pour aller chercher les coupables afin d’éviter un bain de sang. Mais les apaches sont déjà sur le sentier de la guerre et l’escouade des soldats va en faire les frais.

La poudrière est en feu, Blueberry va avoir fort à faire pour éteindre la mèche.

 

J’ai beaucoup aimé les premières années de  Sfar entre Paris-Londres et autres Professeur Bell mais avais abandonné depuis quelques années, assez décontenancé par des choses comme ses introspections jetées sur papier ou chroniques de vampires ado. Je le retrouve avec  plaisir dans cet hommage où il mêle respect et modernité, où on retrouve sa patte scénaristique et sa gouaille de dialoguiste.

 

Double casquette pour Blain, coscénariste et dessinateur de cet Amertume Apache (non Amertume n’est pas du « féminin », c’est le nom de l’un des protagonistes indiens) pour laquelle il a quelque peu adapté son trait pour avoir une certaine homogénéité avec le reste de la série, le rendant plus réaliste que sur ses œuvres précédentes.

 

 

Si l’on pourra peut être tiquer sur la multiplication des fils scénaristiques, ils se révèlent tous intéressants ; tirés de situations classiques du genre, leur mélange apporte un intérêt constant au lecteur qui aurait par contre aimé en savoir un peu plus (sur la relation entre Blueberry et Ruth, sur l’origine de la communauté religieuse…).

 

Outre des personnages féminins forts, on appréciera aussi une certaine noirceur dans le ton, les deux artistes ayant mis de côté l’humour pince sans rire, leitmotiv de pas mal de leurs œuvres respectives, au profit d’une ambiance western moderne marquée. Profondément associée au 7° art, la série de Charlier et Giraud a plus ou moins suivi les tendances du western au cinéma. Amertume Apache ne déroge pas à cette règle, proposant un scénario sans concessions où la tragédie pointe à chaque page, à l’image des westerns des dernières décennies, très sombres. (on notera au passage quelques clins d’oeils comme la présence au « casting » de cet album de Claudia Cardinale, Paul Dano ou encore de Woody Strode).

 

Reprise intéressante pour ce premier tome dont la suite arrivera l’an prochain et devrait confirmer que le passage de flambeau a été réussi.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : L’HOMME SAUVAGE

 

 

C'est de qui ? F. Karlin

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Probablement une fois ou deux oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? L’Homme Sauvage aura eu le tort de sortir sur les écrans alors que la mode des westerns vivait ses dernières heures, et le film ne connaitra pas le succès qu’il aurait probablement mérité et ce malgré la présence de Gregory Peck et d’Eva Marie Saint au générique et d’une réalisation solide.

 

Musicalement, Karlin, qui officiera assez peu sur grand écran pour galvauder son talent pour le petit, propose quatre thèmes distincts où les cordes et la flute sont mis en avant et qui sont déclinés tout au long du score, avec des variations de rythmes intéressantes. Le ton a parfois tendance à tirer vers le film noir, joué par des instruments typiques de la musique western, ce qui donne un résultat efficace à défaut d’être toujours original.

 

Si l’on aurait pu choisir une B.O plus actuelle, voire plus sombre pour l’album du jour, les deux média partagent ce mélange de classicisme et de modernité panachée qui en fait un duo B.O/BD qui marche plutôt pas mal.

 

 

 

 

 

 

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3 décembre 2019 2 03 /12 /décembre /2019 08:37

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  ARISTOPHANIA TOME 2

 

 

C'est de qui ? Dorison et Parnotte

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, sur le précèdent entre autre.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Les retrouvailles avec leur mère sont décevantes autant que préoccupantes pour notre fratrie, car, victime du sbire du Roi Banni, Adèle se retrouve privée d’Azur et dans un état végétatif.

Aristophania, faisant fi de l’ordre de sa Reine va tenter de former les enfants pour combattre l’ennemi, initiation qui va se révéler dangereuse et pleine de conséquences tragiques !

 

Les Dorison se suivent et ne se ressemblent pas ! Après l’énergique Undertaker de la semaine dernière, ce second volet d’Aristophania se place dans la catégorie des œuvres plus « ambitieuses » de leur scénariste, à savoir celles où il développe son background à foison. C’est d’ailleurs peut être là que cette suite pêche un peu, elle se révèle souvent bavarde alors que la situation –dans l’histoire- est dramatique.

 

Certes on ne pourra reprocher au scénariste de donner du corps à son univers, même le propos philosophique noie parfois un peu l'intrigue.

 

Là où les deux œuvre se rejoignent par contre sans problèmes c’est sur l’excellente teneur de la partie graphique.

Parnotte livre un boulot assez remarquable avec des paysages fourmillant de détails, des personnages très expressifs et des plans rapprochés aux couleurs et effets des plus réussis.

 

La suite, prévue sur deux albums encore, devrait, je l’espère se révéler plus riche en action.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LE DESTIN

 

 

C'est de qui ?  Tcherepnine

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Le père, il y a peu.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Quelques décennies après sa rédaction Nikolai Tcherepnine choisit d'adapter le Masque de la Mort Rouge d'Edgar Allan Poe sous la forme d'un ballet auquel il donne une couleur résolument lugubre, avec des atmosphères étranges tout en étant très rythmique.

 

Outre un livret riche en possibilité scénaristique, elle permet à son auteur d'évoquer via de riches thèmes les liens intrinsèques entre les arts, évoqués par Poe lui même d'ailleurs, et de personnifier notamment via des cuivres puissants et des cordes très tourmentées, l'allégorie de la lutte perdue d'avance de l'homme contre son destin. L'une des pièces les plus ouvertement romantiques (au sens musical du terme) de Tcherepnine.

 

Jugé peut être trop avant-gardiste, voire jusqu'au-boutiste, le ballet ne sera pas retenu par le Bolshoï, ce qui ne doit pas nous empêcher d'en apprécier toute la beauté et la puissance évocatrice avec ce second tome de Aristophania.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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26 novembre 2019 2 26 /11 /novembre /2019 15:54

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? UNDERTAKER. L’INDIEN BLANC.

 

 

C'est de qui ? Dorison et Meyer

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, sur le précédent et ailleurs aussi !

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Jonas traîne sa mélancolie de contrat en contrat, quitte à aller enterrer une poignée de blancs massacrés par des indiens quand réapparaît une figure de son passé trouble, en la personne de Sid Beauchamp, ex gangster arriviste devenu sheriff qui a besoin des talents de notre croque mort pour ramener à sa future épouse la dépouille de son fils, enlevé enfant par des apaches, et aujourd’hui enseveli en terre indienne.

 

Débarrassé de ses deux personnages féminins imposants à leur façon (pour ne pas dire castrateurs !) notre Undertaker est libre comme l’air, quitte à aller se fourrer dans les ennuis quasiment en connaissance de cause !

 

Ici, si une fois encore, la trame est assez classique (un blanc parti chez les indiens, un parent souhaitant le retrouver – même mort pour le coup !- un ennemi qui n’est pas qui il semble être, …) elle est assez dense et bien narrée pour être prenante de bout en bout, avec son lot de protagonistes tous nuancés juste ce qu’il faut.

 

Quant au dessin, là aussi, on a l’impression de monter d’un cran tant Ralph Meyer maîtrise son sujet, héritier d’une tradition franco-belge parfaitement assimilée à laquelle il apporte sa sensibilité et sa finesse artistique, on est clairement sur le haut du panier de la production actuelle.

 

Undertaker, la série, a de fait tous les atouts pour faire partie des classiques du genre si elle garde un tel niveau sur les prochains albums !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THE LAST WAGON

 

 

C'est de qui ? L. Newman

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD?

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si Lionel Newman est peut-être moins connu que son frère Alfred, voire que ses fils Randy ou Thomas (la B.O c’est une histoire de famille chez les Newman !) il n’en n’est pas moins l’un des acteurs majeurs de la discipline toute génération confondues, ne serait-ce que par sa participation à un degré ou un autre à de nombresues pierres angulaires du genre (et aux carrières de pointures comme Goldsmith ou Williams entre autres).

 

Dans The Last Wagon il est également question d’un indien blanc, ici joué par un Richard Widmark vengeur après le massacre de sa femme et son fils comanches.

 Une fois le générique un peu trop classique et grandiloquent passé, le reste du score de Newman opte pour une approche bien plus sombre où les cuivres donnent de la voix dans des registres souvent graves annonçant des explosions courtes mais intenses jouées par les cordes.

 

Le suspense à fleur de peau de pas mal de pistes est de temps à autre contrebalancé par des pistes plus mélancoliques mais c’est pour mieux relancer la machine (la musique de la scène du combat au couteau en est un bon exemple).

 

On appréciera tout particulièrement à la lecture de ce cinquième tome d’ Undertaker, les passages où le compositeur évoque la musique tribale indienne via les instruments classiques, procédé courant à l’époque mais qui fait toujours son petit effet.

 

 

 

 

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18 novembre 2019 1 18 /11 /novembre /2019 11:34
 
 
 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LE SCORPION 12. LE MAUVAIS AUGURE.

 

 

C'est de qui ? Desberg & Marini

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, ensemble et séparément

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Le Scorpion, toujours affublé de son fils nouvellement découvert et du Hussard, est à la recherche de l’héritage de la famille Trebaldi, mais Nelio et Ansé vindicatifs s’il en est, ont également leurs propres intérêts à trouver ce secret des puissants.

 

Tous les protagonistes sont en place pour un ultime acte sanglant où d’aucuns y laisseront des plumes, voire pire !

 

Après avoir fait des infidélités au Scorpion en compagnie rien moins que de Batman, Enrico Marini revient à son héros pour mettre en image ce douzième épisode ô combien tragique, riche en émotion comme en action.

 

Si Desberg, scénariste de la série, continuera peut être l’aventure, c’est le chant du cygne du dessinateur sur celle-ci, et l’on sent qu’il a eu à cœur de livrer un énième album des plus soignés. Aux ambiances sombres et froides de son Batman de l‘an passé, l’Italien oppose ici des ocres lumineux, des paysages bucoliques aux teintes très réussies et, comme toujours, une narration aux petits oignons avec des personnages beaux et expressifs.

 

L’histoire est fort sombre par contre, menée tambour battant et dénoue certains fils scénaristiques avec brio, laissant la porte ouverte pour une suite qui devrait remettre les choses à plat.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

C'est quoi :THE AVENGER OF VENICE

 

 

C'est de qui ? Lavagnino

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? A une époque où ce sont les westerns et les péplums qui dominent la production de la Cinecitta, cette série B d’aventure sait tirer son épingle du jeu en proposant un scénario certes classique – le héros accusé à tort, trompé, enfermé qui réussit à s’enfuir et revient se venger- mais aux décors dépaysants et avec une belle B.O.

 

Elle est signée Lavagnino dont c’est la cinquième œuvre pour le grand écran en cette seule année 1964. On sent dans sa partition que le compositeur transalpin apprécie le répit que lui permet cette commande, abonné qu’il est aux genres cités plus haut.

 

En effet son thème principal adroitement décliné tout au long du long métrage, fait la part belle au suspense sombre via une rythmique martelée par quelques notes de piano dans les graves sur lesquelles le hautbois et les cordes viennent broder d’intéressants motifs.

Si quelques passages un rien trop romantiques peuvent dénoter sur ce douzième épisode du Scorpion, le reste du score est tout indiqué pour accompagner la tragédie qui clôt ce cycle !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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