13 avril 2021 2 13 /04 /avril /2021 13:10

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LES AGES PERDUS

 

 

C'est de qui ? Le Gris & Poli

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le scénariste comme pour le dessinateur

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Sur une Terre ravagée par une pluie de météorites (l’Apocalypse de la prophétie du passage à l’An Mil), après des siècles passés dans des grottes, les survivants de l’humanité recommencent à arpenter la surface.

Regroupés en clans, ils vivent au rythme des saisons et des mouvements de troupeaux de bétails, ayant perdu les notions de civilisation comme, par exemple, l’agriculture.

Alors que un champ ensemencé commence enfin à donner du grain, le leader d’une tribu enfreint les codes et a déclencher des guerres fratricides sans lendemain.

 

Scénariste touche à tout de talent, Le Gris livre ici de la post-apo fantasy assez classique au final.

Le rythme est plutôt bon même si très (trop ?) alourdi par la narration omniprésente. Les protagonistes sont intéressants mais une partie du casting disparaît quand même bien vite; après les possibilités de développement semblent assez vastes pour que la suite  plaisent à ceux que ce premier tome aura accroché.

 

La partie graphique est quant a elle très réussie, dans un style graphique assez traditionnel dans le genre en franco-belge, avec des décors riches, des visages expressifs et une narration dynamique, le tout bien servi par la colo.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :ROBOCOP 3

 

 

C'est de qui ? B. Poledouris

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Alors que la suite du très bon Robocop (si, si !) était déjà limite dispensable, ce troisième épisode est, ne mâchons pas nos mots, un raté d’anthologie. Seul éventuel point positif, le retour de Poledouris derrière le pupitre avec une réutilisation intéressante des thèmes écrits pour le premier (le compositeur n’était pas sur le second).

 

Mais pas que puisque le scénario (co-signé par Frank Miller d’ailleurs même si il ne restera pas grand-chose de ses idées au final) introduit une faction de résistants qui permet à Poledouris de créer un nouveau thème où il développe des mélodies plus héroïques.

Contrairement à pas mal de ses autres travaux, le compositeur évite l’écueil du tout synthétique, préférant le mélange avec les instruments classiques (et heureusement).

Il en résulte un intéressant mélange de score d’action traditionnel et futuriste qui a redonné à ce premier tome des Ages Perdus cette ambiance post apo qui, à mon goût, laisse vite la place à la fantasy.

 

Pour la petite histoire, le charcutage du travail de Miller sur les deux suites de Robocop le fâchera avec Hollywood pendant…presque 15 ans !

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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16 mars 2021 2 16 /03 /mars /2021 10:33

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  IRA DEI 4. MON NOM EST TANCREDE.

 

 

C'est de qui ? Brugeas & Toulhoat

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, sur les précédents entre autre.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Tancrède, encombré d’Eudoxie et Marie, traqués par Hugues le revanchard, préfère épargner ses compagnes de route et se fait capturer. Guillaume de Hauteville, leader des troupes normandes, teste son intéressant prisonnier lors de duels à mort que notre héros remporte tous, finissant même par se débarrasser de l’incontrôlable Hugues, ce qui arrange Hauteville.

 

Le salut vient cependant de là où Tancrède l’attendait le moins en la personne d’Etienne qui veut retrouver Marie, sa sœur.  

 

Entre combats épiques et psychologie poussée des personnages, cette conclusion du second cycle d’Ira Dei tient ses promesses, faisant de la saga du duo doué Brugeas /Toulhoat, une série aux qualités manifestes, que ce soit dans son scénario qui s’appuie bien sur le background historique tout en sachant ne pas s’y enliser (on pense parfois aux –bonnes – saisons de la série TV Vikings par exemple) que dans ses graphismes furieux où portraits expressifs et paysages sauvages se partagent bien la vedette.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : LE SEIGNEUR DE LA GUERRE

 

 

C'est de qui ? J . Moross

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD?

 

 

On peut écouter ?

 

https://i.imgur.com/3bccOGi.jpg

 

Ca donne Quoi ? Bien plus subtile que beaucoup de bandes originales du même acabit (celles de Rozsa par exemple), la partition de The War Lord fait la part des choses entre thèmes hauts en couleurs où héroïsme et action sont exprimés via des cuivres flamboyants, et introspection plus dramatique où ce sont les cordes qui sont à l’honneur.

 

Le seul bémol finalement de ce score est sa durée, particulièrement réduite pour l’époque puisque l’on dépasse à peine la demi heure de musique, mais ce n’st pas du fait de Moross qui vit sa deadline réduite de moitié suite à des soucis de final cut sur le film ; il aura même un providentiel coup de pouce de la part de Hans Slater, pilier de studio que l’on a souvent écouté chez nous, et qui amène son savoir faire et son expérience dans la partie pour un résultat encore plus orignal.

 

Probable que pour Ira Dei quelque chose de moins dâté aurait mieux fait l'affaire ais c'était histoire de changer un peu d'ambiances. 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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29 janvier 2021 5 29 /01 /janvier /2021 10:00
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  ELECBOY. NAISSANCE.

 

 

C'est de qui ? J. Salaün

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Déjà lu chez BO.BD? Non

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? L’Amérique au 22° siècle, alors que la Terre a été ravagée, une poignée de survivants essaye de s’en sortir malgré l’eau qui se fait rare et les tensions qui règnent au sein de la communauté notamment entre ses figures charismatiques et leurs rejetons.

 

Une menace terrifiante va venir rajouter encore à la donne sous la forme de créatures aussi mystérieuse que dangereuses.

 

 

Jaouen Salaün, après quelques collaborations comme dessinateur uniquement sur de la SF, revient en 2021 avec cette série post-apo où il est seul aux commandes.

Le premier constat que l’on peut faire quand on referme ce tome 1 c’est que l’auteur s’en sort très bien en tant qu’artiste complet. Son scénario, si assez classique sur pas mal de points, tient bien la route malgré un mélange d’éléments pouvant se révéler casse gueule (la romance entre les deux jeunes héros, la rivalité des clans, les créatures,…).

 

L’histoire est servie avec un certain brio coté graphismes. Salaün adoptant un style moins figé que sur ses albums avec Bec, et faisant la part belle aux décors arides et aux cadrages cinématographiques.

 

Les influences sont là (Jodo, Gimenez) mais elles sont bien assimilées et l’on ne peut que recommander Elecboy aux amateurs du genre.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : THE MANDALORIAN SEASON 2

 

 

C'est de qui ? L. Göransson

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui, il y a peu d’ailleurs.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Si les critiques dithyrambiques ont peut-être eu tendance à s’emballer un chouia en qualifiant The Mandalorian de sauveur de la franchise Star Wars (remarquez je n’ai pas vu les « trois derniers » si ça se trouve c’est le cas ?!), il faut reconnaître que malgré son aspect un peu traine savate coté intrigue de fond, la série a de beaux atouts que ce soit dans son rythme, ses références, l’aspect « canon », et, last but not least, sa B.O.

 

Loin de la grandiloquence space opéra qu’a pu donner John Williams, Göransson, qui avait déjà rendu une copie très satisfaisante sur la saison 1, développe encore ses idées originales pour cette seconde livraison.

 

Multiplication des instruments, et notamment dans le registre folklorique et inattendu, broderies inventives du thème d’origine, arrangements et effets électro recherchés et – tout comme l’ambiance de pas mal des scénarios- emprunts appuyés aux codes du score de western voire de chanbara apportent autant de variété que d’intérêt à la dizaine de partitions de cette saison.

 

Une musique bien plus originale et agréable que ce que le compositeur a proposé au cinéma et qui va fort bien avec ce premier tome d’ Elecboy.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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9 décembre 2020 3 09 /12 /décembre /2020 15:15
 

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  MURENA. LEMURIA.

 

 

C'est de qui ? Dufaux & Théo

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, sur le précédent.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Noire période pour l’un des pires empereurs que Rome ait connu !

Après avoir sciemment fait mettre le feu à la cité, Néron se morfond dans son palais, languissant après Lucius Murena, son ami tombé en disgrâce.

 

Ce dernier est entre les griffes d’une redoutable femme, qui le garde sous sa coupe en le droguant à son insu, mais les augures affectionnent le héros maudit et, bientôt, ses pas le ramènent vers Rome alors qu’une cabale contre Néron se prépare.

 

Comme pour le précédent tome (il y a 3 ans déjà !), j’aime beaucoup le trait de Théo et le fait qu’il ait réussi à assurer la reprise de la série suite au décès de Delaby sans pour autant se départir de son style propre.

L’ensemble est peut-être un peu moins abouti graphiquement mais n’en reste pas moins très réussi, que ce soit dans l’expressivité des personnages ou la richesse des détails, nous sommes là clairement sur le haut du panier de la production franco-belge actuelle.

Dufaux, peu avare en récitatif, est une fois encore dans une bonne lancée avec ce onzième volet et réserve même une petite révélation en fin d’album qui attise la curiosité du lecteur.

 

Petit conseil : évitez de consulter les notes de fin de tome avant d’avoir terminé votre lecture, certaines sont clairement des « spoilers » (même si ce ne sera pas le cas pour les férus d’Histoire antique)

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :JULIUS CAESAR SYMPHONY

 

 

C'est de qui ? M. Rozsa

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Souvent.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Chef d’œuvre incontournable, fidélité au texte d’origine et interprétation qui intime le respect, Marlon Brando en tête, Julius Caesar profite également d’une majestueuse bande sonore écrite par un Miklos Rozsa qui porte au pinacle la musique historico-épique.

 

Nous avions vu il y a pas mal d’années de cela que les compositions du hongrois étaient tout à fait adéquates pour accompagner Murena puisque la B.O de Ben Hur avait déjà été quasi parfaite. Ici on passe un cap tant la partition de Julius Caesar est riche et variée, que ce soit dans les envolées lyriques ou dans la romance soyeuse.

 

Bruce Broughton, autre grand compositeur pour le 7° Art, conduit ici une version remaniée du score de Rozsa, arrangé sous forme de symphonie qui permet d’apprécier à la fois le sens du spectacle de Rozsa via les pistes en fanfare de cuivres et de percussions, mais aussi sa science de la mélodie avec des thèmes plus apaisés et mélodieux.

 

Du grand art qui sera d’ailleurs pas mal pompé une poignée d’années plus tard par Dimitri Tiomkin pour Gunfight at OK Corral.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab


 

 

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30 novembre 2020 1 30 /11 /novembre /2020 13:13
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LE SCORPION. TAMOSE L’EGYPTIEN.

 

 

C'est de qui ? Desberg & Critone

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, mais pas ensemble.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Qui l’eût cru ? Voilà que notre aventurier à la généalogie compliquée (c’est un euphémisme), bourreau des cœurs et vendeur d’art à ses heures, se découvre l’âme d’un père et ne désire plus qu’à retrouver la vénéneuse Méjaï, génitrice de l’enfant en question.

 

C’est à Istanbul que l’emmène la piste de la gitane, qui, à la solde d’un bandit local, est devenue tueuse à gage. Le Scorpion est approché par une énigmatique jeune femme qui a besoin de sa science archéologique et est prête à l’aider en retour.

 

Les femmes sont définitivement le talon d’Achille Armando, et sa fille (oui, c’est une fille !) risque d’être son pire point faible !

 

Treizième tome déjà pour la série Le Scorpion, exit Enrico Marini, parti pour Gotham (entre autre !), remplacé au pied levé par Luigi Critone qui assure bien sa partie, avec des paysages aux couleurs directes très réussis et quelques beaux cadrages,  même si sur  certains plans larges les visages sont parfois un peu flous à mon goût. J’avoue  avoir préféré son trait sur Je, François Villon ou le récent Aldobrando  mais il est à envisager  que les conditions de travail ne sont pas les même sur une franchise telle que celle-ci et, surtout, que la suite confirmera que l’artiste italien a tout à fait la carrure pour poursuivre la série.

 

Moins emballé par le scénario, assez bavard par moments et  qui, s’il tranche avec les précédents coté ambiances et background,  fait un peu transition.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THE LONG MARCH

 

 

C'est de qui ? Le Trio Joubran

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Une fois oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Si le combo des trois frangins Nazaréens (oui comme …bon passons, c’est de saison remarquez) a opté pour un discours plus engagé sur ce sixième opus, on peut, tout en comprenant la démarche de prise de position envers les peuples oppressés quel qu’ils soient, appréciez leur musique simplement comme telle, langage universel remarquablement transcris dans le mariage des influences et  l’alliance des ouds, jamais redondante.

 

C’est cet aspect très illustratif et envoutant de leurs compositions qui frappe l’auditeur, qu’il soit ou non familier de la musique orientale, et qui m’a semblé pertinent pour ce nouveau départ du Scorpion sous le Tropique du Cancer apportant à l’album une atmosphère de mystère et de tension bienvenue.

 

Sur l’une des pistes Roger « j’ai arrêté Pink Floyd parce que j’avais le melon » Waters, lui aussi engagé politiquement (et c’est un euphémisme) vient pousser la chansonnette, c’est dire la reconnaissance que le trio Joubran commence à obtenir, à juste titre.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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