3 mars 2016 4 03 /03 /mars /2016 09:11

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : TEBORI

 


C'est de qui : Robledo & Toledano

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisé sur le site? Non

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Les Yakuzas  et leurs impressionnants tatouages rituels ont toujours fait fantasmer le monde occidental. Cette  nouvelle série nous fait découvrir ces deux mondes via Yoshi, jeune membre d’un gang de motards violents confié par son grand père  à un maître tatoueur qui va lui enseigner son art.

Une dizaine d’années plus tard, si dans l’échoppe où il tatoue, Yoshi passe ses  journées à faire des modèles interchangeables et sans âmes, les choses sont toutes autres à l’étage. Seijun, son maître, pratique le Tebori pour des criminels jusqu’au jour où, amoché par une de ses fréquentations, le vieil homme passe la main à son disciple qui va découvrir un monde aussi fascinant que dangereux.

Récit à la croisée des genres, au dessin stylisé agréable et bien mis en couleur, Tebori se révèle accrocheur même s’il pêche parfois un peu par ses ellipses au sein d’une narration énergique.  

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? TRAINING DAY

 

 

C'est de Qui ? M . Mancina

 

 

La couv' 

 

 

Déjà vu sur B.O BD? Non

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? De séries B d’action bas du front en blockbuster pas bien plus finaud (Twister ou Speed pour ne citer qu’eux), Mancina, ex-rocker et collaborateur de Hans Zimmer, n’a jamais eu vraiment l’occasion de prouver qu’il pouvait être autre chose qu’un faiseur formaté par son tristement célèbre ancien mentor. Training Day, avec une petite poignée d’autres œuvres (un peu d’animation pour Disney, une paire de films en costume) est une exception à la règle, le bonhomme y faisant preuve d’une retenue assez étonnante et d’autant plus manifeste quand on la compare à la poignée de morceaux de hip-hop entendus dans le film.

Sombre voire désespérée, pleine de thèmes atmosphériques à la limite de l’underscoring, la B.O de Training Day est un modèle de sobriété pour un thriller musclé comme l’est le film. Probable qu’un album haut en couleur et riche en action comme ce tome 1 de Tebori aurait aussi pu s’accommoder d’une musique plus rythmée et présente, mais la discrétion payante de la partition de Mancina apporte un contrepoint original. 

 

 

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Une chronique de Fab

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15 février 2016 1 15 /02 /février /2016 09:06

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : ARTHUS TRIVIUM. LES ANGES DE NOSTRADAMUS.

 


C'est de qui : Landa & Raule

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le scénariste.

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Le moins que l’on puisse dire de la nouvelle série de chez Dargaud c’est qu’elle démarre sur les chapeaux de roue. Avec un titre qui fait (volontairement ? J’ose l’espérer !) un clin d’œil aux Charlie’s Angels (les Drôles de Dames en VF), les 3 héros charismatiques d’Arthus Trivium sont les agents de Nostradamus en personne, alors médecin du roi  Charles IX, pour qui ils accomplissent des missions...spéciales!

Le savant et sa famille ont été menacé et ses ouailles sont donc rappelés au bercail. Mais avant ils comptent bien mener à terme leurs enquêtes respectives : les deux hommes de l’équipe, Angelus et Arthus (le héros éponyme donc, pas encore trop mis en avant, gageons que cela ne saurait tarder) traquent un moine pédophile tandis qu’Angélique a fort à faire avec des morts vivants qui semblent en savoir long sur son passé.

Raule se révèle aussi à l’aise avec cette intrigue historico-ésotérique teintée d’aventure fantastique en pleine Renaissance que ce qu’il l’a été sur Jazz Maynard. Mais la vraie découverte de ce premier volet c’est le dessin dynamique impeccable de Landa, semi réaliste mais stylisé, et à la colo bien choisie. Le sujet de la série aidant, ceux qui ont lu la fort bonne série La Licorne de Gabella et Jean, trouveront peut être un air de famille. 

Un tome d’introduction qui ne perd pourtant pas son temps, voir même se lit presque trop vite, mais qui est prometteur.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? THE LAST WITCH HUNTER

 

 

C'est de Qui ? S. Jablonsky

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu par ici ? Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Quand on regarde la bande annonce de ce dernier chasseur de Sorcières on se demande si c’est un vrai film ou un montage de fan: Casting improbable, effets spéciaux rabâchés, scènes d’action grotesques et, cerise sur le gâteau, un Vin Diesel charismatique comme une porte de réfrigérateur. Bref, qui dit navet en puissance dit B.O calibrée.

Il n’est pas étonnant qu’en quatre années et demi de chroniques musicales nous n’ayons croisé que très peu de  fois Steve Jablonsky. Elève du toujours délicat Zimmer chez Remote Control, responsable de scores de chefs d’œuvre tels que les trois (quatre ? cinq ?) Transformers ou encore la plupart des navrants remakes de films d’horreur culte des années 70/80 (mais genre TOUS : Massacre à la tronçonneuse, Les Griffes de la nuit, Amityville, Vendredi 13…à se demander si le gars n’a pas perdu un pari ?!), il ne brille ni par son talent ni par son originalité.

Ici il cachetonne sévère en balançant des thèmes aussi chargés en testostérone qu’en suspense marteau piqueur ; il torture ses cuivres, tourmente ses cordes, le tout sans aucune imagination ni personnalité. On atteint presque le degré zéro de la B.O de genre avec une partition interchangeable entièrement dédiée à l’efficacité bas du front.

Et pourtant, …pourtant, contre toute attente cette débauche de violence musicale fait un écho prenant au rythme effréné des Anges de Nostradamus, mais, comme dit plus haut, heureusement que l’album se lit vite, en effet, pas sur qu'un auditeur puisse tenir plus d’une vingtaine de minutes avec ce score dans les oreilles.

 

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Une chronique signée Fab

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14 janvier 2016 4 14 /01 /janvier /2016 17:17

 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi : L’ETE DIABOLIK

 

 

C'est de qui ? Smolderen & Clérisse

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisés sur B.O BD? Oui, sur l’excellent Souvenirs de L’Empire de L’Atome.

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Le précédent album du duo était l’un des meilleurs de 2013 et je peux dores et déjà annoncer que cet Eté Diabolik fera également parti du top 10 de cette année (oui, je sais, nous ne sommes qu’à la mi-janvier mais c’est bien simple, au bout de 6 pages j’étais complètement absorbé et n’ai lâché le bouquin qu’arrivé au bout de  la 180ème). Nous sommes en 1967 et la vie d’Antoine, jeune garçon rangé, va soudain basculer et il va découvrir que les apparences sont parfois fort trompeuses.  Livre dans le livre, récit initiatique et histoire d’espionnage racée sur fond de Guerre Froide trouble, le scénario de Smolderen est tout ceci à la fois, sans pour autant s’éparpiller et en se payant le luxe de clins d’oeils référentiels réjouissants que ce soit BD (Diabolik évidement mai aussi Pilote) ou cinéma (de l’Exorciste à Blow Up, on sent le spécialiste passionné derrière le scénariste doué). Le graphisme de Clérisse, qui déjà en imposait sur Souvenirs, opte –époque oblige- pour un style groovy psychédelique des plus adapté, old school juste ce qu’il faut, qui sait être aussi sensuel (superbes protagonistes féminines) qu’inquiétant. Un album aussi original qu’abouti, une grande lecture !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

C'est Quoi ? RED KING, WHITE KNIGHT

 

 

C'est de Qui? John Scott

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu chez nous? Souvent oui.

 

 

On peut écouter? Vous trouverez des extraits de toute la B.O sur ce site.


Pour la B.A par contre je peux vous proposer une vidéo :

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si, je le reconnais volontiers à l’occasion, certaines associations proposées chez nous sont hasardeuses, le score de Scott pour ce téléfilm HBO de la fin des années 80, sélectionné pourtant quasiment au hasard, a été d’une rare efficacité avec le nouvel opus de Clérisse et Smolderen. C’est bien simple, on dirait qu’il a été écrit pour ! Si, si ! Le scénario imagine un attentat ayant Gorbatchev pour cible, qu’un agent américain va tenter de stopper (rien que ça !). John Scott, stakhanoviste de la discipline (dont bizarrement  - et malheureusement- le seul job vraiment connu reste le Greystoke avec notre Christophe Lambert national), propose un score orchestral exaltant, qui n’aurait pas démérité sur un « vrai » film (comprenez « de cinéma ») avec un thème principal chargé de tension et des pistes dédiées à l’action directement héritées des grands scores des années 70 (ce qui, en 89, était un effort non négligeable). Une pépite qui mérite qu’on lui prête une oreille et qui fait un accompagnement idéal (j’insiste !), avec L’Eté Diabolik !

 

 

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Une chronique par Fab

 

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22 décembre 2015 2 22 /12 /décembre /2015 11:30

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi : IL ETAIT UNE FOIS DANS L’EST

 

 

C'est de qui ? Clément Oubrerie et Julie Birmant

 

 

La Couv':

 

 

Déja croisé sur le site? Oui pour le dessinateur.

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud, un lien vers le site :

http://www.dargaud.com/bd/Adieu-je-vais-a-la-gloire/Il-etait-une-fois-dans-l-Est/Il-etait-une-fois-dans-l-Est-tome-1-Il-etait-une-fois-dans-l-Est

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Au début du siècle dernier, à l’est aussi on menait la vie de bohème, bercés par cette illusion de l’utopie bolchevik… enfin « on », surtout certains nantis et autres artistes, encore épargnés par un régime qui allait d’ailleurs vite sombrer dans les extrêmes (d’ailleurs pour le petit peuple c’était toujours les vaches maigres ; seul les maîtres avaient changé). C’est dans cette atmosphère étrange, en 1921, que la star de la danse Isadora Duncan, la quarantaine, débarque en passionaria de la politique de Lénine. En l’espace de trois ans elle va tenter en vain de révolutionner (sic !) la société culturelle (re-sic !) russe en mutation avant de comprendre qu’elle n’y a clairement pas sa place et repartir vers l’ouest emportant dans ses bagages Serge Essenine, de vingt ans son cadet. Jeune poète révolté et, sensation de ses pairs, pseudo mauvais garçon mais  bien moins écorché vif que son compatriote Maiakovski auquel dont elle s’est éperdument entiché. C’est là que se termine ce premier tome d’Il Etait une fois dans L’Est. Clément Oubrerie, aussi à l’aise dans le Moscou des années 20 qu’il l’était dans les désolations glacées du Nord, livre un travail des plus expressifs, surtout sur les scènes de danse de son héroïne. Niveau narration, le duo fait un usage intéressant des flash-backs, même si j’ai trouvé le procédé des phylactères décrivant l’action entre notes de story board et didascalie, un brin redondant (voir surfait). Au final un album très original, sur une artiste haute en couleurs, à laquelle le scénario de Julie Birmant fait honneur.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

C'est Quoi ? TRAIN DE VIE

 

 

C'est de Qui ?   Goran Bregovic

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu chez nous ? Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? S’il est facile de faire pleurer sur des sujets graves, il est bien plus difficile de les traiter sur le mode de l’humour. Tout comme Roberto Benigni l’avait fort bien fait avec La Vie Est Belle, Mihaileanu évoque la fuite en train des habitants d’un village d’Europe de l’Est vers la Turquie au nez et à la barbe des nazis. C’est le compère de Kusturica, qui est derrière le pupitre. Evidement fortement influencé par la musique traditionnelle roumaine Bregovic n’hésite pas à la marier à des mélodies et chants tirés du folklore juif pour un résultat au moins aussi réussi que ses B.O du Temps des Gitans ou de Chat Noir Chat Blanc. Exotisme et bonne humeur pour mettre la vie exubérante de la Duncan. Cela dit, pour être tout à fait exhaustif, on n’hésitera pas à mettre, lors des scènes de danse, les morceaux classiques indiqués (mais ça implique une préparation en amont qui flinguerait un peu la fluidité de lecture tout de même).

 

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Une chronique signée Fab

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