29 juin 2020 1 29 /06 /juin /2020 14:35
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LE CONVOYEUR. NYMPHE.

 

 

C'est de qui ? Roulot & Armand

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Le Lombard

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour Armand.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Après l’apparition mystérieuse d’un phénomène appelé « rouille » qui a détruit la majorité des métaux de la Terre, l’humanité est revenue à une sorte de civilisation médiévale.

Dans ce monde livré à la loi du plus fort où les enfants ne naissent quasiment plus et où bon nombre d’humains ont été victimes de mutations, le Convoyeur propose ses services de messager en échange de l’ingurgitation d’un oeuf particulier.

 

Il arrive dans un village fortifié dont les hommes sont tous disparus et accepte de partir à leur recherche quand des religieux extrémistes viennent s’inviter à la fête.

 

Le Post Apo est, à l’instar ed la SF et du western, un genre que l’on peut qualifier de surexploité, avec ses codes et ses passages obligés. Si le scénario de Roulot s’y plie il y ajoute cependant des éléments d’autres univers (dont ceux cités ci dessus) et balise son premier tome d’assez d’éléments aussi disparates qu’intéressants pour insuffler à Nymphe une touche d’originalité donnant envie d’en savoir un peu plus sur le monde du Convoyeur (et de son principal protagoniste).

 

De son coté, Dimitri Armand, après une paire de westerns crépusculaires réussis – déjà au lombard, se glisse facilement dans cette France futuriste aux allures médiévale-fantastique, il faut dire que ces genres jalonnent la carrière du dessinateur qui livre à nouveau ici une galerie de trognes expressives dans des décors détaillés convaincants.

 

On attendra la suite du Convoyeur pour juger si le gâteau est peut être trop riche, mais la mise en bouche est agréable !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THE COLONNY

 

 

C'est de qui ? J. Danna

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Ne nous voilons pas la face, Jeff Danna a évolué dans le monde de la musique de film dans l’ombre de son grand frère Michael dont il n’a ni l’aura ni le sens de la composition (et, donc, ni la carrière, loin s’en faut).

Jeff n’a en effet pas su percer réellement avec une filmo solo jalonnée  de trop rares exceptions et encore, comme co-compositeur sur certaines des galettes de son frangin.

 

Le score de The Colony, film post apo (oui, je sais !) dans lequel les personnages ont plutôt froid, est un exemple assez parlant de la méthode du canadien : mélodies rares et sobres pour ne pas dire austères ; thèmes simplifiés mais efficaces avec mélange d’instrumentation classique héritée des grands décennies précédentes (Goldmsith et Horner en tête) et effets électroniques d’ambiance qui sonnent aujourd’hui hélas bien passés.

 

Néanmoins l’ensemble, riche en underscoring (c’est un comble !) possède quelques modestes qualités qui en font une B.O de S.F honorable avec différentes ambiances propres aux genres qui se posent bien sur ce premier tome riche du Convoyeur.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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29 mars 2016 2 29 /03 /mars /2016 18:56

 

 

 

Retrouvez, après la chronique, l'interview "Musique et BD" de sa scénariste.

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : L’ODEUR DES GARCONS AFFAMES

 


C'est de qui : Loo Hui Phang & Frederik Peeters

 

 

La Couv':

 

 

 

Déjà lus sur le site? Oui pour Peeters.

 

 

C’est édité chez qui ? Casterman

 

 

Une planche:

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si les grands classiques franco-belges du siècle dernier, de Jerry Spring à Blueberry en passant par Commanche ou même Lucky Luke pouvaient singer (avec talent la plupart du temps) leurs modèles d’Outre-Atlantique sans risquer de lasser le lecteur, en 2016 le western original et réussi passe par le mélange des genres. Loo Hui Phang et Frederik Peeters l’ont bien compris et nous proposent un étonnant one-shot situé dans l’Ouest du début des années 70 (1870 n’est-ce pas) alors que les blancs spolient méthodiquement les amérindiens, quasiment exterminés par les affrontements avec l’armée, de leurs immenses territoires.

 

A la tête d’une mission de recensement bien trop rigoureuse pour être honnête, un promoteur carnassier dirige un photographe en cavale porté sur les garçons et un jeune et beau jeune homme taciturne et plein de surprises.

Cet improbable trio, complété par un effrayant chasseur de primes et une tribu d’indiens hostile, va vivre une expérience hors du commun.

 

Mâtinant avec talent son western de fantastique, de critique sociale et de drame amoureux, la scénariste de L’Odeur des garçons affamés porte le genre à des hauteurs qu’il a peu souvent côtoyées. Le dessin de Peeters (de retour sur le genre), son sens de la narration et du découpage hors-pairs, sont un écrin parfait pour cette histoire forte et profonde.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? 8 MM

 

 

C'est de Qui ? M. Danna

 

 

La couv' 

 

 

Déjà croisé chez nous? Oui (mais…)

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Vous savez, si vous êtes dans le coin depuis quelques temps déjà, à quel point j'aime cultiver  l’art de l’euphémisme (et du grand écart, oui). Dire de la B.O de 8 MM (déjà entendue par ici, je l’avoue sans honte vu que c’est une de mes favorites tous genres et styles confondus) qu’elle est étrange, est lui faire encore peu honneur.

Michael Danna, en guise de laisser passer pour  Hollywood imagine une musique qui prend à contre pied tout ce qu’on aurait pu attendre pour un film (très)noir. Pour accompagner la descente aux enfers d’un Nicolas Cage (dans l’un de ses meilleurs rôles) sur les traces d’une jeune fille qui aurait été tué lors du tournage d’un snuff-movie, le compositeur puise dans ses connaissances de la world music et parsème une partition déjà très menaçante, qui conjugue électronique et classique, de couleurs africaines et indiennes (de l’Inde n’est ce pas). Rythmiques et chants traditionnels peuplent les pistes de la bande originale de 8MM, créant une atmosphère aussi inhabituelle qu’efficace, que des percussions électroniques qui font parfois quasiment drones, viennent rendre encore plus hypnotiques, plus déstabilisantes.

Evidement, tout comme avec le film, un tel amalgame sonore peut paraître incongru, voire discordant à tous les sens du terme, avec un western, mais L’Odeur des Garçons Affamés n’est pas un simple western, loin de là, et les complaintes berbères, les derboukas et les niras le rendent encore plus universel, plus enivrant, plus passionnant !

 

 

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Bonjour et merci d’avoir accepté de te prêter au jeu du questionnaire croisé B.O/BD.

 

 

Commençons par un classique :

 

 

Tes Cinq  (six du coup!) Cd de chevet ?

 

 

  • Fantaisie militaire - Bashung
  • Hypernuit - Bertrand Belin
  • L'Horizon - Dominique A
  • Valley Session - Rodolphe Burger
  • Ziggy Stardust - David Bowie
  • Transformer - Lou Reed

 

 

 

 

Et tes Albums de Bd ?

 

 

  • Comme un gant de velours pris dans la fonte - Daniel Clowes
  • L'ascension du Haut Mal - David B
  • Séquelles - Hugues Micol
  • Mitchum - Blutch

 

 

 

 

 

Les influences et les goûts :

 

 

Une musique de film qui t’a marqué, que tu affectionnes particulièrement (indépendamment du film) ?

 

 

Vertigo de Bernard Herrmann pour Hitchcock

 

 

 

 

 

Qui sont tes maîtres à penser en BD, ceux qui t’ont donné envie d’en faire, quelles sont tes influences ?

 

 

David B, Daniel Clowes, Blutch Mais c'est surtout la littérature et le cinéma qui m'influencent.

 

 

 

 

Ton travail :

 

 

Ecoutes tu de la musique quand tu écris/dessine, et plutôt quoi ?

 

J'écris dans le silence. J'écoute ou je fais de la musique juste avant d'écrire. La musique me permet de retrouver un état d'abandon. Le choix dépend de ce que je m'apprête à écrire.

 

 

Ce sur quoi tu travaille actuellement, tes prochains projets (si tu as la liberté de les évoquer bien sur) ?

 

Un spectacle pour le festival Pulp à la Ferme du Buisson, Billy the Kid I love you, mélange de cinéma, de musique et de dessin. Avec Rodolphe Burger, Fanny Michaëlis, Philippe Dupuy.

 

 

 

 

Et si…

 

…en lieu et place de la Bande Dessinée tu avais fait de la musique tu aurais été qui, tu aurais joué quoi ?

 

 

J'aurais adoré être David Bowie, toutes périodes, car il était tout à la fois : homme et femme, expérimental et populaire, transformiste, blanc et noir, pur et pervers...

 

 

 

 

 

Encore un grand merci pour tes réponses, et au plaisir de te retrouver dans les pages de Bandes Originales Pour Bandes Dessinées !

 

 

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Une Chronique et une interview réalisées par Fab

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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