LA BD:
C'est quoi ? CELESTE. « BIEN SUR MONSIEUR PROUST »
C'est de qui ? C. Cruchaudet
La Couv':
C’est édité chez qui ? Soleil
Déjà croisée sur le site? Oui.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Paris, les années 50, un couple d’antiquaires un brin avides viennent rendre visite à Céleste Albaret, qui a été, au début du siècle, la secrétaire slash gouvernante de Marcel Proust.
Au travers de son témoignage on découvre la personnalité exubérante de l’écrivain, dandy rentier aux lubies et habitudes peu communes auxquelles notre héroïne, alors campagnarde pas bien dégrossie, s’est pliée jusqu’à devenir quasi indispensable à l’écrivain, alors à l’orée de sa carrière, en pleine écriture de l’œuvre qui fera sa renommée.
Qu’il faille lui préparer du café en plein milieu de la nuit ou porter ses feuillets à ses divers relecteurs, Céleste noue bientôt un lien complice avec Proust, jusqu’à l’inspirer pour un personnage de sa saga.
Chloé Cruchaudet, artiste au style délié et aérien, dresse le portrait de cette femme de l’ombre avec une sensibilité palpable et une invention dans la narration graphique qui rend cette fausse bio d’un monstre sacré (clairement désacralisé ici !) fluide et agréable à lire, que l’on soit féru de littérature ou pas.
Indéniablement l’un des albums les plus original et attachant de ce début d’été.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :ROOM IN ROME
C'est de qui ? Jocelyn Pook
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? La carrière de Jocelyn Pook, pour et en dehors du cinéma, intime le respect !
Que ce soit dans ses expérimentations classiques, dans ses collaborations avec de grands noms de la scène pop-rock ou dans son exploration de son instrument de prédilection, le violoncelle, la musicienne compositrice a un talent indéniable et une signature clairement reconnaissable.
Si Room in Rome n’est pas un chef d’œuvre, loin s’en faut, la musique de Jocelyn Pook brille elle par sa force d’évocation, que ce soit les thèmes joués au piano solo quasi minimaliste ou ceux au violoncelle langoureux mais jamais larmoyant.
L’ensemble résonne d’une mélancolie douce-amère plutôt en phase avec ce premier volet de Céleste.
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