LA BD:
C'est quoi ? CASTELMAURE
C'est de qui ? Trondheim & Alfred
La Couv':
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C’est édité chez qui ? Delcourt
Déjà croisés sur le site? Trondheim souvent, Alfred une seule fois.
Une planche:
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Ca donne Quoi ? Un troubadour d’un genre bien particulier, qui se fait appeler mytographe, recueille les histoires des gens qu’il rencontre afin d’en faire des contes.
L’histoire qu’il aimerait connaître par-dessus tout est celle du roi Eric, souverain de Castelmaure, errant depuis qu’une malédiction s’est abattue sur lui et son peuple. Bientôt ses recherches vont le mettre sur la bonne piste et lui révéler la destinée peu enviable d’Eric et des protagonistes qui gravitent autour de la légende de Castelmaure.
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Il y a longtemps que Trondheim ne m’avait pas autant fait plaisir. En effet si j’avais été peu convaincu par ses récents travaux, ce conte médiéval est une réussite qui vient se ranger aux côtés d’autres du même genre, le très bel Age d’Or de Pedrosa et Moreil, l’excellent Petit de Hubert et Gatignol, Bouffon de Zidrou et Porcel ou encore la Morgane de Fert et Kansara.
Un roi perdu, un narrateur témoin (« mythographe », quelle jolie invention !), une sorcière, une malédiction, des créatures monstrueuses, les ingrédients du fantastique sont mélangés avec talent et la sauce prend on ne peut mieux, on se laisse guider par ce récit à tiroir plein de symbolique, rendu encore plus goûtu par le dessin d’Alfred qui s’éloigne de sa zone de confort pour flirter à la fois avec le style jeunesse mais aussi les influences de l’illustration d’antan.
Une des belles lectures de cet automne qui mérite de figurer dans toute bédethèque qui se respecte.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :THIRD EAR BAND
C'est de qui ? Third Ear Band
La Couv':
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Déjà entendu chez B.O BD? Oui, une fois.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Imaginez l’alchimie entre le free jazz, domaine de l’improvisation par excellence, et la musique médiévale européenne. Vous aurez alors peu ou prou une idée de ce que produisait Third Ear Band, combo éclectique qui sévit sporadiquement entre la fin des années 70 et le début des années 90.
Leur second album, au titre éponyme, est une ode aux éléments, avec quatre pistes portant sobrement le nom de ces derniers. Rythmiques envoutantes aux percussions, phrases décousues et hypnotiques jouées par le hautbois, la viole, la flûte, incursions surréalistes et lointaines de guitare électrique, le concept est poussé assez loin mais reste fort dans son expressivité. Polanski ne s’y trompera pas et demandera au groupe de composer la B.O de son Macbeth l’année suivante.
Si les errances sonores de Third Ear Band peuvent parfois déstabiliser l’auditeur d’aujourd’hui, elles sont assez inventives et originales pour être utilisées comme B.O de ce conte signé Trondheim et Alfred.
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Une Chronique de Fab