23 novembre 2020 1 23 /11 /novembre /2020 10:33
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  CASTELMAURE

 

 

C'est de qui ? Trondheim & Alfred

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Déjà croisés sur le site? Trondheim souvent, Alfred une seule fois.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Un troubadour d’un genre bien particulier, qui se fait appeler mytographe, recueille les histoires des gens qu’il rencontre afin d’en faire des contes.

L’histoire qu’il aimerait connaître par-dessus tout est celle du roi Eric, souverain de Castelmaure, errant depuis qu’une malédiction s’est abattue sur lui et son peuple. Bientôt ses recherches vont le mettre sur la bonne piste et lui révéler la destinée peu enviable d’Eric et des protagonistes qui gravitent autour de la légende de Castelmaure.

 

 

Il y a longtemps que Trondheim ne m’avait pas autant fait plaisir. En effet si j’avais été peu convaincu par ses récents travaux, ce conte médiéval est une réussite qui vient se ranger aux côtés d’autres du même genre, le très bel Age d’Or de Pedrosa et Moreil, l’excellent Petit de Hubert et Gatignol, Bouffon de Zidrou et Porcel ou encore la Morgane de Fert et Kansara.

 

 Un roi perdu, un narrateur témoin (« mythographe », quelle jolie invention !), une sorcière, une malédiction, des créatures monstrueuses, les ingrédients du fantastique sont mélangés avec talent et la sauce prend on ne peut mieux, on se laisse guider par ce récit à tiroir plein de symbolique, rendu encore plus goûtu par le dessin d’Alfred qui s’éloigne de sa zone de confort pour flirter à la fois avec le style jeunesse mais aussi les influences de l’illustration d’antan.

 

Une des belles lectures de cet automne qui mérite de figurer dans toute bédethèque qui se respecte.

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THIRD EAR BAND

 

 

C'est de qui ? Third Ear Band

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui, une fois.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Imaginez l’alchimie entre le free jazz, domaine de l’improvisation par excellence, et la musique médiévale européenne. Vous aurez alors peu ou prou une idée de ce que produisait Third Ear Band, combo éclectique qui sévit sporadiquement entre la fin des années 70 et le début des années 90.

 

Leur second album, au titre éponyme, est une ode aux éléments, avec quatre pistes portant sobrement le nom de ces derniers. Rythmiques envoutantes aux percussions, phrases décousues et hypnotiques jouées par le hautbois, la viole, la flûte, incursions surréalistes et lointaines de guitare électrique, le concept est poussé assez loin mais reste fort dans son expressivité. Polanski ne s’y trompera pas et demandera au groupe de composer la B.O de son Macbeth l’année suivante.

 

Si les errances sonores de Third Ear Band peuvent parfois déstabiliser l’auditeur d’aujourd’hui, elles sont assez inventives et originales pour être utilisées comme B.O de ce conte signé Trondheim et Alfred.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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20 octobre 2020 2 20 /10 /octobre /2020 14:06

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  SŒURS D’YS

 

 

C'est de qui ? M.T Anderson & J. Riou

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Rue de Sèvres.

 

 

Déjà croisés sur le site? Non.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? La reine magicienne d’Ys, fondatrice de la cité et gardienne de sa tranquillité, vient de mourir laissant un roi inconsolable et deux filles que la vie va bientôt séparer. L’un s’intéresse aux grimoires de sa mère et aux hommes, l’autre n’est qu’amour de la nature et sauvageonne jusqu’aux bouts des fourches de ses cheveux.

Bientôt c’est l’équilibre tout entier d’Ys la légendaire qui est menacé par l’arrivée des hommes et l’agressivité des créatures de la mer et les deux sœurs vont devoir faire face à leur destinée, liée à l’avenir de leur cité.

 

Si la légende d’Ys a déjà eu les honneurs du 9° art, jusqu’ici personne ne l’avait aussi bien abordée que le duo d’auteurs responsables de ce très bel album. Sang, sexe et drames familiaux sont le lot de cette riche (plus de 200 pages tout de même !) version du conte qui pourtant ne sombre jamais dans le (trop) démonstratif, utilisant ces ingrédients à juste dose pour aborder des thématiques plus profondes.

 

 

La forme est ici au service du fond avec un trait hybride qui emprunte aux codes de la BD jeunesse et de l’illustration classique le tout rehaussé par de fort belles couleurs qui mettent bien en valeur une narration intelligente et des compositions inventives.

 

Un bel album à ranger à coté d’autres réussite comme le Morgane de Fert & Kansara ou l’Age D’Or de Moreil et Pedrosa.

 

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :CONCERTO POUR VIOLON ET ORCHESTRE

 

 

C'est de qui ? G De Frunerie

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD?

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Le moins que l’on puisse dire c’est que l’écriture de ce compositeur suédois est des plus…classique. Néanmoins classicisme ne rime pas forcément avec manque d’originalité comme en témoigne la richesse de cette pièce pour violon et orchestre.

 

Si le concerto est très porté sur la mélancolie voire la tragédie, les parties de cordes, le violon en tête donc, ne sont pas sans évoquer à la fois les envolées lyriques d’un Peer Gynt comme les mélodies épiques d’un Prokoviev (et par extension tout un pan de la musique fantasy au cinéma du Poledouris de Conan au Howard Shore du Seigneur des anneaux).

 

Si la première partie est donc assez animée on appréciera également le calme de la suite où les cuivres soufflent en arrière-plan une menace pleine de tension et la conclusion qui voit le retour de thèmes énergiques et dramatiques.

 

Fort évocative cette œuvre peu connue d’un compositeur qu’il l’est encore moins a toutes les qualités pour servir de B.O à la très belle version de la légende d’Ys de Riou et Anderson.

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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29 septembre 2020 2 29 /09 /septembre /2020 14:32

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LA CHANSON DE RENART

 

 

C'est de qui ? Sfar

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Gallimard

 

 

Déjà lu sur B.O BD? Fort souvent oui.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Sfar qui adapte le Roman de Renart c’était tellement une évidence que je me demande même pourquoi il ne l’avais pas fait plus tôt. Remarquez y avait bien des prémisses dans son Chat du Rabbin mais tout de même.

Donc voilà, le pas est franchi mais attention nous ne sommes pas la en présence d’une énième relecture du texte fondateur, on connaît Sfar, le bonhomme n’a pas son pareil pour lier le fond et la forme et faire passer ses réflexions (et exorciser ses démons par la même occasion) dans ses bd.

 

Donc si l’on croise bien Isengrin dans cette Chanson (et pas Roman), on a aussi Merlin (l'enchanteur) qui, en présence de son épouse Marie de France, subit les repas de famille relou avec le Diable et la Mort, ses parents, on a une armée de morts vivants à combattre, un jeune élève de magie pas doué amoureux transi, le tout mené par un Renart moins roublard qu’a l’accoutumée (quoique) et en quête d’une réhabilitation tardive.

 

Je mentirais si je disais que j’ai été conquis ; je vais plutôt faire le vieux con en affirmant que Sfar c’était mieux avant (genre au début, il y a fort longtemps), mais je reconnais que ces deux-là, Renart et Sfar, étaient faits pour s’entendre.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :CAPTAIN BLOOD

 

 

C'est de qui ? E. Korngold

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Une poignée de fois je dirais.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si c’est Les aventures de Robin des Bois qui a réellement propulsé sa carrière hollywoodienne, Korngold avait déjà colaboré avec Michael Curtiz et Eroll Flynn sur leur précédent film, Captain Blood.

Pour ce récite de piraterie bon enfant et grand spectacle, premier grand rôle de Flynn, le compositeur d’origine autrichienne naturalisé américain (qui fuira l’Europe à l’arrivée des nazis au pouvoir) met les petits plats dans les grands avec une partition tirant pleinement partie de l’orchestre symphonique, pleine d’allant et d’éclats héroïques où cuivres et percussions cherchent à se voler constamment la vedette.

 

Certes tout ceci est fort daté et pourtant on décèle sans peine l’influence manifeste qu’a pu avoir Korngold sur les générations à venir de compositeur, John Williams en tête.

Si au premier abord on peut trouver la B.O de Captain Blood trop grand spectacle pour cette Chanson de Renart, c’est un choix délibéré. Entre les protagonistes hauts en couleur –la Mort et le Diable en t^te !), les armées de cadavre et l’audace du Renart version Sfar ce premier tome méritait rien moins que d

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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26 août 2020 3 26 /08 /août /2020 13:01

 

Quasiment aussi anciens que remontent les traditions orales, les contes et légendes ont souvent des origines communes. Ainsi il n’est pas rare de retrouver des éléments similaires aux récits, peu importe leur provenance.

 

Cette rentrée nous propose deux albums de contes qui vont ravir les plus jeunes lecteurs – ainsi que leurs parents, croyez-moi sur parole- qui nous viennent de l’est où l’on retrouve nombres de points communs avec les classiques de notre enfance.

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LE ROI DES OISEAUX

 

 

C'est de qui ? Alexandre Utkin

 

 

La  Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Gallimard

 

 

Déjà croisé sur le site? Non

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Dans Le Roi des Oiseaux une petite souris, ayant refusé de partager une pomme d’or avec son compère l’oiseau, va déclencher une guerre entre les animaux et les oiseaux dont les bêtes  sortiront grandement affaiblies. Le souverain des volatiles sera secouru par un marchand qui, après l’avoir nourri pendant trois longues années, se verra offrir un coffre en or renfermant une maison magique qui lui coûtera cependant son premier né.

 

Vous l’aurez compris, les péripéties en série sont le lot de ce fort bel album inspiré du folklore russe illustré avec un talent rare par Alexandre Utkin dont c’est la première incursion dans le 9° Art. On peut dire que ce coup d’essai est un coup de maître tant sa narration est entraînante, et son coup de crayon - à mi chemin du style jeunesse et de la caricature amusante – aux couleurs chatoyantes, rend ce conte fantastique à plus d’un titre !

 

 

 

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LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LE CONTE DU GENEVRIER

 

 

C'est de qui ? N. Tamarit

 

 

La  Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Les Aventuriers de L’Etrange

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Autre album à destination d’un large public, celui-ci   librement adapté d’un récit des frères Grimm, Le Conte du Genévrier   rappellera clairement Blanche Neige avec cette femme souhaitant avoir un enfant au teint blanc et aux joues rouges qui, une fois son vœu exaucé, va trépasser et laisser son petit garçon aux mains d’une marâtre qui ira jusqu’à s’en débarrasser d’une assez horrible façon, avant de le faire cuire et le donner à manger à son père (oui hein !).

 

Comme souvent dans les histoires de ce genre les thèmes abordés sont multiples et si les enfants apprécieront  le livre pour son coté fantastique et ses multiples rebondissements, les plus grands goûteront l’alliance du fond et de la forme que propose  l’auteure espagnole qui nous avait déjà ravi ici avec son adaptation du jeu du Loup Garou (déjà chez le même éditeur) ou encore le plus récent et très maîtrisé Géante.

 

Son graphisme rond et coloré, lui aussi aux confluents des genres, rend à merveille ici, et vient faire  du Conte du Genévrier une nouvelle pépite dans la collection des Merveilleux Contes de Grimm chez les Aventuriers de l’Etrange.

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : KRIMHILD RACHE

 

 

C'est de qui ? G. Huppertz

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Fritz Lang se lance au début des années 20 dans l’adaptation de la légende des Nibelungen avec une envie de grand spectacle qui se sent à chaque séquence de son double film fleuve (4 heures en tout). Quasiment un siècle après sa sortie le long métrage du réalisateur allemand pourrait encore servir d’exemple à pas mal de faiseurs actuels.

 

Pour la musique Le message est clair d’emblée : elle ne doit pas rappeler celle de la version de Wagner, Lang n’en étant pas du tout amateur.

Huppertz, dont c’est la première incursion dans le 7° Art, va livrer une partition épique à souhait qui s’inspire certes de ses prédécesseurs compatriotes mais lorgne aussi sur les travaux des compositeurs russes –Prokoviev en tête-  tout en optant pour une dimension foncièrement descriptive.

 

Il est vrai que la grandeur, pour ne pas dire grandiloquence de certains passages colle bien mieux au Roi des Oiseaux qu’au Conte du Genévrier, la galette durant près de deux heures il y a largement de quoi trouver chaussure au pied du conte de Nuria Tamarit, notamment dans les passages plus dramatiques où les cordes reprennent un peu du poil de la bête après avoir été dominées par les cuivres sur une grande partie des pistes.

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10 juillet 2020 5 10 /07 /juillet /2020 09:56

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi : GEANTE

 

 

C'est de qui ? Jean-Christophe Deveney – Núria Tamarit

 

 

La Couv': 

 

 

Déjà croisés sur BO BD ? oui pour la dessinatrice.

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Une planche: 

 

 

 

Ça donne Quoi ? Quand un pauvre bûcheron découvre un bébé géant dans la forêt, il le ramène chez lui où sa femme décide d'adopter cette "petite" fille qui aura ainsi 6 frères. La famille entière va élever Céleste (puisqu'ils l'ont prénommée ainsi) avec amour et l'isoler des autres humains. Du coup, elle va être un peu trop confiante dans ses relations avec les gens qu'elle croisera et souvent à ses dépens.

 

Céleste porte sur le monde et les autres un regard naïf et franc. Elle répond franchement à ce qui lui est demandé. Il y a beaucoup du Candide de Voltaire en elle car elle subit les épreuves sans perdre son bon naturel. Elle va rencontrer des gens positifs en plus de sa famille dont les 3 hommes de sa vie : le chevalier Blanc de Parangon avec qui elle partage l'amour des livres de chevalerie, l'acrobate Alto avec qui elle partage le goût de la liberté et le prince Sandro qui trouve en elle son âme sœur et l'épouse. Laelith va l'initier aux sciences et à l'importance de suivre sa propre voie.

 

 

Côté personnages négatifs, Jean-Christophe Deveney a créé un bel échantillon : Dorso le colporteur qui ne voit en Céleste qu'une bonne occasion de gagner de l'argent en l'exhibant, l'inquisiteur Porphyre qui hait toutes les femmes, la reine mère qui ne comprend pas l'amour de son fils, la mère majeure du couvent qui est une fanatique fière de dominer Céleste et, enfin, Hapis qui a dévoyé les leçons de Laelith en voulant dominer les hommes.

 

Voilà une belle brochette de personnages négatifs qui représentent le pouvoir et ses pires travers : la mauvaise justice avec faux témoignages et bûchers, la classe dominante imbue d'elle-même, le fanatisme religieux qui vide les esprits, le féminisme d'asservissement des hommes.

 

Les dessins de Núria Tamarit peuvent déstabiliser le lecteur au début avec les yeux sans pupilles des personnages, mais cela passe vite à la lecture. Céleste est superbe avec son immense chevelure rousse, elle n'est pas aussi grande que le fait croire la couverture et n'écrase pas les autres personnages et les beaux paysages. (J'ai d'ailleurs trouvé qu'il y avait eu une belle évolution de son trait depuis les précédentes oeuvres d'elle que l'on a chroniqué chez nous. Fab)

 

Je vois Géante comme une BD humaniste (et des plus féministe tout de même! Fab) avec une héroïne au cœur généreux et honnête qui ne juge jamais les autres sans chercher à les comprendre au contraire de nombreuses personnes qui la voient comme un monstre effrayant ou une merveille de la nature selon leurs propres filtres.

À noter que l'objet-livre est de grande qualité avec une couverture à dorures et un beau papier épais, de quoi ajouter au plaisir de la lecture même si ses 1kg225 ne permettent pas vraiment de le tenir à bout de bras.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? THE GREAT

 

 

C'est de Qui ?  N. Barr

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu chez nous ? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ça donne Quoi ? On a découvert Nathan Barr sur le tard, avec la B.O de la série True Blood où il oscillait entre underscoring limite minimaliste et frayeur appuyée mais bon ton.

Faut dire que débuter sous la houlette de Hans Zimmer et mettre en musique les longs métrages horrifiques  poussifs d’Eli Roth ne l’ont pas aidé à sortir du lot. Cependant, en marge d’une carrière au cinéma en dent de scie où l’on peine donc à trouver des choses vraiment convaincantes, pour le petit écran l’américain a su faire montre de son talent.

 

Cette année il n’a pas chômé puisqu’il a enchaîné 3 scores extensifs avec du fantastique (Carnival Row), du show-biz (Hollywood) et, celui qui nous intéresse aujourd’hui, de l’historique décalé avec The Great.

Minisérie sur l’impératrice Catherine II, la « Grande » (The Great donc pour nos lecteurs ayant séché les cours d’anglais dès la 4°), abordée sous le ton de l’humour irrévérencieux au possible mais qui glisse subrepticement vers le dramatique.

 

Barr, qui ne s’est jamais frotté à la période, s’en sort avec les honneurs, mélangeant influences historiques, instruments folkloriques, harmonies contemporaines et orchestration mixte. On entend évidemment beaucoup de cordes, jouées de façon souvent aussi surprenante qu’amusante, le violoncelle arrive en tête, instrument qui a la cote depuis pas mal d’années dans le monde de la B.O. (Barr explique que c’est celui qui se rapproche le plus de la voix humaine en terme de possibilité mélodique ce qui expliquerait sa popularité (pourquoi pas !?) auprès du public).

 

Le compositeur avoue que le changement assez radical entre les ambiances du début de la série et celles de la fin ont été assez ardues à exprimer tout en gardant une unité musicale mais à l’écoute du résultat – à mi chemin entre du bon Danny Elfman et le Sherlock Holmes de Zimmer- on peut dire qu’à une ou deux exceptions près –les passages trop « contemporains »- il s’en est bien sorti et, surtout, que ce panel d’atmosphères est tout à fait indiqué pour la saga de notre Géante !

 

 

 

 

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Une Chronique de Gen et Fab

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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