20 janvier 2017 5 20 /01 /janvier /2017 17:20

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : LA JEUNESSE DE STALINE

 


C'est de qui Delalande, Prolongeau & Liberge.

 

 

La Couv':

 

Soviet Système  /  La Jeunesse de Staline  Vs.  Sintram

 

Déjà lus sur le site ? Oui pour Eric Liberge et plusieurs fois pour Arnaud Delalande.

 

 

C’est édité chez qui ? Les Arènes.

 

 

Une planche :

 

Soviet Système  /  La Jeunesse de Staline  Vs.  Sintram

 

Ça donne Quoi ? Sur le podium des pires dirigeants qu’ait connu l’Histoire mondiale, nul doute que Joseph Staline revendique une place largement méritée. Comment un homme peut arriver à diriger l’une des superpuissances pendant des décennies, à devenir le responsable de millions de morts, l’instigateur et l’un des principaux acteurs d’une Guerre Froide aux conséquences sans précédents sur la géopolitique mondiale ?

 

Arnaud Delalande et Hubert Prolongeau via une documentation fournie, se penchent sur l’enfance du tyran.

Si celle ci fut une longue suite de souffrances et de désillusion, en aucun cas, à aucun moment, les auteurs ne laissent paraître qu’elle pourrait justifier ce que « Sosso » va devenir.

 

On  découvre dans ce premier tome un jeune homme rebelle à l’autorité -que ce soit celle d’un père alcoolique, d’une mère trop aimante, ou de religieux honnis-  épris de révolution et de lutte des classes. Celui qui n’est encore que Iossif Djougachvili découvre sous le manteau, pendant ses années d’étude dans un âpre monastère, en même temps que les grands auteurs français, le Capital de Marx qui achève de lui ouvrir les yeux sur sa destinée : le juste combat contre le pouvoir établi.

 

Plus âgé, on le retrouve recherché par la police secrète du Tsar, sans cesse en cavale, toujours sur l’organisation d’un coup, bientôt il rencontre Lénine et l’Histoire peut entamer sa marche funèbre.

 

Poursuivant sa collaboration avec le scénariste, Eric Liberge définitivement débarrassé semble t-il des expérimentations de l’époque Mardi-Gras Descendres , illustre la jeunesse de Staline dans un style réaliste innovant, avec des effets de mise en page et de narration bien pensé.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

C'est Quoi ? SINTRAM

 

 

C'est de Qui ? G. T. Strong

 

 

La couv'

 

Soviet Système  /  La Jeunesse de Staline  Vs.  Sintram

 

Déjà entendu chez nous? Pas l’impression non.

 

 

On peut écouter? Pas d'extraits vidéos, bloqués semble t-il par la maison de disques. Restent les plateformes de téléchargement légales ou les sites où le CD est vendu qui proposent des extraits comme ici par exemple.

 

 

Ca donne Quoi ? S’il a débuté dans la musique par l’apprentissage du piano, du hautbois et du violon, Georges Templeton Strong, new yorkais exilé en Europe, se tournera finalement vers la composition (qu’il délaissera un temps au profit de la peinture).

 

Sintram, symphonie sous titrée « Le Combat de l’humanité contre les pouvoirs du mal » (tout un programme !), et inspirée des écrits de De La Motte Fouqué, n’est pas sans faire penser aux travaux de ses contemporains,  Lizst ou Strauss, bien que le style de Strong soit moins maniéré que celui de ce dernier.

 

Ici on est sur une progression traditionnelle de crescendo où cuivres et cordes, d’abord éparses et discrets, montent peu à peu en puissance, bientôt rejoints par les instruments à vents. Si les deux premiers mouvements ont bien quelques passages légers voire lyriques, la suite (et fin) de la symphonie est plus sombre et s’emporte même parfois (on pense entre autre au Faust de Gounod d’ailleurs).

On peut déceler en substance ici les prémisses de ce qu’écriront les compositeurs des décennies suivantes, de Tchaïkovski à Dukas.

 

Si la pièce peut parfois sonner un rien grandiloquente sur ce premier volet de la Jeunesse de Staline elle fait penser, écoutée avec, à ces productions cinématographiques soviétiques mises en musique par des artistes comme Prokofiev ou Chostakovitch et leur aspect héroïque solennel suranné.

 

 

 

 

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Une Chronique  de Fab

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22 décembre 2015 2 22 /12 /décembre /2015 11:30

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi : IL ETAIT UNE FOIS DANS L’EST

 

 

C'est de qui ? Clément Oubrerie et Julie Birmant

 

 

La Couv':

 

 

Déja croisé sur le site? Oui pour le dessinateur.

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud, un lien vers le site :

http://www.dargaud.com/bd/Adieu-je-vais-a-la-gloire/Il-etait-une-fois-dans-l-Est/Il-etait-une-fois-dans-l-Est-tome-1-Il-etait-une-fois-dans-l-Est

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Au début du siècle dernier, à l’est aussi on menait la vie de bohème, bercés par cette illusion de l’utopie bolchevik… enfin « on », surtout certains nantis et autres artistes, encore épargnés par un régime qui allait d’ailleurs vite sombrer dans les extrêmes (d’ailleurs pour le petit peuple c’était toujours les vaches maigres ; seul les maîtres avaient changé). C’est dans cette atmosphère étrange, en 1921, que la star de la danse Isadora Duncan, la quarantaine, débarque en passionaria de la politique de Lénine. En l’espace de trois ans elle va tenter en vain de révolutionner (sic !) la société culturelle (re-sic !) russe en mutation avant de comprendre qu’elle n’y a clairement pas sa place et repartir vers l’ouest emportant dans ses bagages Serge Essenine, de vingt ans son cadet. Jeune poète révolté et, sensation de ses pairs, pseudo mauvais garçon mais  bien moins écorché vif que son compatriote Maiakovski auquel dont elle s’est éperdument entiché. C’est là que se termine ce premier tome d’Il Etait une fois dans L’Est. Clément Oubrerie, aussi à l’aise dans le Moscou des années 20 qu’il l’était dans les désolations glacées du Nord, livre un travail des plus expressifs, surtout sur les scènes de danse de son héroïne. Niveau narration, le duo fait un usage intéressant des flash-backs, même si j’ai trouvé le procédé des phylactères décrivant l’action entre notes de story board et didascalie, un brin redondant (voir surfait). Au final un album très original, sur une artiste haute en couleurs, à laquelle le scénario de Julie Birmant fait honneur.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

C'est Quoi ? TRAIN DE VIE

 

 

C'est de Qui ?   Goran Bregovic

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu chez nous ? Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? S’il est facile de faire pleurer sur des sujets graves, il est bien plus difficile de les traiter sur le mode de l’humour. Tout comme Roberto Benigni l’avait fort bien fait avec La Vie Est Belle, Mihaileanu évoque la fuite en train des habitants d’un village d’Europe de l’Est vers la Turquie au nez et à la barbe des nazis. C’est le compère de Kusturica, qui est derrière le pupitre. Evidement fortement influencé par la musique traditionnelle roumaine Bregovic n’hésite pas à la marier à des mélodies et chants tirés du folklore juif pour un résultat au moins aussi réussi que ses B.O du Temps des Gitans ou de Chat Noir Chat Blanc. Exotisme et bonne humeur pour mettre la vie exubérante de la Duncan. Cela dit, pour être tout à fait exhaustif, on n’hésitera pas à mettre, lors des scènes de danse, les morceaux classiques indiqués (mais ça implique une préparation en amont qui flinguerait un peu la fluidité de lecture tout de même).

 

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Une chronique signée Fab

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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