4 décembre 2020 5 04 /12 /décembre /2020 15:14
 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  FIRE POWER 1

 

 

C'est de qui ? Kirkman, Shamnee & Wilson.

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt comics

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Un américain orphelin parcourt la Chine, passant d’un senseï à l’autre et apprenant diverses méthodes de combat à la recherche d’informations sur ses parents.

 

Quand il arrive enfin au bout de son périple, dans un temple éloigné de tout, il va se découvrir des pouvoirs inattendus et un destin probablement plus compliqué que ce à quoi il s’attendait !

 

 

Si le principe même n’est pas neuf, loin s’en faut surtout dans le comics (de super héros entre autre !), avec un voyage initiatique formateur, des condisciples jaloux voire agressifs, un senseï aux multiples facettes, une amourette accessoire et j’en passe, Kirkman dont le savoir-faire n’est plus à démontrer- les nombreux fans de Walking Dead et Invincible confirmeront- livre une narration soignée aux dialogues ciselés et bien dosée que ce soit dans l’humour, l’action ou les diverses pistes possibles.

 

 

Le trait cartoony et fort dynamique de Shamnee, bien appuyé par les couleurs tantôt flashys tantôt plus douces sert bien le propos de ce premier volet qu’on sent calibré mais avec des qualités manifestes.

 

Mention spéciale à la conclusion de qui, évidemment intrigue assez le lecteur  (voire relance l’intérêt de ceux que le reste de l’album aurait pu lasser) pour avoir envie de découvrir la suite.

Celle-ci confirmera si Kirkman a encore touche le jackpot.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :WARRIOR SAISON 2

 

 

C'est de qui ? Safinia & Scott Salinas

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Le western –et ses dérivés- ne se démode décidément pas tant qu’il est revisité à bon escient. La série de Cinémax Warrior vient confirmer ces dires avec cette évocation du San Francisco de la fin du XIX° siècle où les chinois arrivent par bateaux entiers, recréant peu à peu leur mode de vie dans la cité californienne, avec leurs tongs et leurs disputes intestines face à une population américaine naissante qui les accepte difficilement.

 

Après attention on est bel et bien là sur de la série d’action et d’arts martiaux plus que sur un docu historique, le scénario d’origine est d’ailleurs l’idée d’un certain…Bruce Lee. La B.O de la série est un score pur western, agrémenté de maints ajouts orientaux bien placés le tout truffé d’arrangements électroniques, de distorsion et autres rythmiques endiablées.

Le mélange, aussi improbable sur le panier que la série elle-même, fonctionne pourtant pas mal, mélange de traditionnel et de modernisme qui ne se prend pas la tête et met l’action sur le devant de la scène.

 

Tout comme Kirkman a compris que le comics doit être avant tout un divertissement fun, Salinias et Safinia livrent une partition qui alterne entre le cliché et le jouissif.

 

 

 

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27 novembre 2020 5 27 /11 /novembre /2020 15:44
 

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  THE GOLDEN AGE

 

 

C'est de qui ? Robinson & Smith

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Urban Comics

 

 

Déjà croisés sur le site? Je dirais que non.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Pas facile de (re)trouver sa place dans cette Amérique post seconde guerre mondiale, quand on est une icone en collants dont les super-pouvoirs, autrefois gages de stratification par le commun des mortels, est devenu quasiment une tare.

C’est ce que disent peu ou prou les membres de la Justice Society of America alors qu’ils peinent à aborder sereinement le cap d’une ère nouvelle.

Entre problèmes psychologiques, de couple, ou encore d’ego nos héros vont néanmoins devoir mettre tout leurs soucis de côté afin de faire face à une menace qui va venir…de l’intérieur !

 

Si l’on pensera inévitablement quelque part à l’œuvre de démystification des super héros par Alan Moore, Watchmen en tête, ne cherchons pas là pour autant une comparaison qui n’a pas lieu d’être.

La minisérie de Robinson et Smith, parue quasi après une décennie celle de Moore et Gibbons mais bien moins médiatisée, si elle aussi évoque des personnages classiques remis au goût du jour (enfin celui des années 90 le cas présent), affublés de névroses et de failles terriblement humaines qui déboulonnent leurs piédestaux, n’a pas la même ambition, et le sous texte et l’aspect méta n’y sont pas autant développés.

 

The Golden Age se veut plus direct, plus terre à terre et récréatif (le cerveau d’Hitler implanté dans un super héros, c’est digne d’une bonne vieille histoire des Contes de la Crypte !) moins référencé, en un mot plus accessible.

 

Cet éclairage sur un groupe phare de chez DC est illustré dans un style qui n’est pas sans rappeler parfois celui du regretté Darwyn Cooke même si moins original à mon goût et la colo n’a pas trop pris de rides contrairement à beaucoup de choses sorties durant cette décennie.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :TRON

 

 

C'est de qui ? W. Carlos

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Pas sur

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Satisfaire au cahier des charges de Disney, même si l’on parle ici d’un film « live » loin des grosses machines animées des studios, tout en gardant sa personnalité musicale propre n’est pas donné à tout le monde. Si pas mal de compositeurs ont passé l’épreuve avec les honneurs d’aucuns s’y sont cassés les dents et les B.O des longs métrages Disney pondus ces dernières années (une décennie au bas mot) sont fort loin des réussites artistiques des rands classiques.

 

Wendy Carlos, déjà à l’œuvre sur le Shinning de Kubrick (tout de même !) prouve qu’elle fait partie de la première catégorie sur la B.O de Tron, film culte s’il en est qui, même s’il a mal vieilli, reste un mètre étalon de la SF.

 

Elle ressort son Moog qu’elle incruste au sein d’un orchestre symphonique, naviguant entre modernité audacieuse (nous sommes en 82) et illustration sonore grand spectacle. Si elle sacrifie au style grand public avec des thèmes héroïques pleins de suspense et d’aventure, les accents futuristes de ses arrangements, les clins d’œil aux musiques de jeux vidéo de l’époque (le _ bit pour ceux à qui ça parle) sont encore très fun à entendre aujourd’hui et, avec le comics du jour, prennent un côté décalé bienvenu qui appuie l’ambiance rétro historique du titre.

 

 

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16 novembre 2020 1 16 /11 /novembre /2020 14:04

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  GUNNING FOR HITS

 

 

C'est de qui ? Rougvie & Moritat

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Akiléos

 

 

Déjà croisés sur le site? Non

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Rêvant de produire son idole de toujours, Brain Slade, rock star has been des 60’s-70’s, Martin Mills signe un jeune groupe prometteur afin d’attirer l’attention de l’ex star. Mais rapidement les choses se gâtent, entre égos surdimensionnés, drogue dure, et autres fantômes du passé qui ressurgissent.

Heureusement pour Mills que son passé de tueur à gage –si, si ! –lui a appris à gérer des situations plus compliquées !

 

Jeff Rougvie, entre autres activités dans le showbizz, a été un producteur de talent qui a bossé avec pas mal de pointures du rock et de la pop. Fan de comics il murissait depuis pas mal d’années ce projet qui mélange des éléments de son expérience professionnelle – celle avec David Bowie surtout- et roman noir parsemé d’un humour de la même teinte.

 

Le résultat est savoureux pour tout afficionado de musique qui se respecte, c’est un témoignage de l’état de l’industrie musicale à une époque clé – les années 80 et la naissance du CD et du formatage de la musique – vue de l’intérieur et rendue avec autant d’acidité que de cynisme.

Les amateurs de BD bien rythmée et fun à lire ne seront pas en reste car pour ne rien gâcher les dessins sont signés par Moritat, artiste américain dont le style graphique est dans la lignée du regretté Darwyn Cooke et du talentueux Wes Craig, avec des petits effets de narration qui servent bien le propos.

Pour aller plus loin le scénariste livre un peu de ses secrets dans l'avant propos et les notes en fin d'album et a même crée un site internet dédié à la série et un faux compte tweeter pour son héros !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :KISS KISS BANG BANG 

 

 

C'est de qui ?J. Ottman

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD?Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Avec deux cabotins comme Kilmer et Downey Jr dans les rôles principaux, nul doute que cet hommage fun aux films noirs fleurait bon la comédie qui ne se prend pas la tête.

C’est le cas et la réussite du film est en partie due à la musique de John Ottman qui propose des thèmes légers voire impertinents, aux composantes variées parfois empruntées un peu à droite et à gauche, du funk américain des années 70 (pour la wah-wah discrète mais efficace), au jazz suave (le saxo et les cuivres) en passant par le folklore sud-américain sur quelques rythmiques.

 

Ottman, souvent cantonné aux B.O de blockbuster super héroïques ou aux films d’épouvante de seconde zone, prouve ici qu’il excelle dans ce genre de thriller décalé. Il fait étal de son savoir-faire sur les arrangements, très classes, qui portent sa partition aux cotés d’autres réussites du genre signées Goldsmith ou Barry.

 

De l’humour, du suspense, un sens de la dérision malin sont les ingrédients de ce score qui a bien vieilli et apporte une touche supplémentaire d’originalité à Gunning for Hits.

 

Mais, si vous préférez, l’auteur a dressé une playlist spotify de morceaux de tous horizons, plus ou moins connus, qu’il a écouté ou qu’il apprécie. C’est vous qui voyez.

 

 

 

 

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23 octobre 2020 5 23 /10 /octobre /2020 15:37

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  BATMAN CREATURE DE LA NUIT

 

 

C'est de qui ? Busiek & J P Leon

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Urban Comics

 

 

Déjà croisés sur le site? Busiek oui, le dessinateur pas sur.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? C’est l’histoire du jeune Bruce Wainwright, fan des comics de Batman qui devient orphelin –et fort riche-suite au meurtre de ses parents en plein Boston en cette année 1968, où, bientôt une sorte de mystérieuse créature de la nuit va se mettre à combattre le crime à sa façon.

Plus le temps passe et plus il semblerait que Bruce et l’étrange justicier aient des liens.

 

Je sais ce que vous vous dites, ce pitch ressemble fort à une resucée du Batman classique et vous avez raison sauf que c’est bien entendu tout aussi intentionnel que conceptuel. En effet Kurt Busiek s’était déjà amusé à réinventer la mythologie de l’Homme d’Acier dans Superman : Secret Identity et se frotte cette fois ci à l’autre grande figure du panthéon DC Comics : le Dark Knight himself.

 

Bon, il faut avouer que cette longue minisérie, accouchée dans la douleur à l’époque de sa sortie en V.O, fait tout de même plus exercice de style que son illustre modèle. Sorti des clins d’œil et autres rappels à l’œuvre originale (Alfred, Gordon et Robin sont de la partie même s’ils sont quelque peu transformés, les personnalités du Bruce de Busiek et de Bruce Wayne sont quasi identiques,…) le scénario tente l’originalité via une paire d’incursions fantastiques intéressantes (Bruce voit par les yeux de la créature sans pour autant être cette dernière, il a eu un frère jumeau mort-né qui serait, semble-t-il, réincarné dans le justicier…) mais peine a n’être qu’une variation de son modèle).

 

 

La partie graphique elle aussi rend hommage à quelques pointures avec un style lorgnant clairement vers le Year One de Mazzucchelli mais aussi au DK de Miller. Néanmoins John Paul Leon a aussi su poser sa patte sur le Batman et, dans les décors comme les cadrages, les personnages comme les bastons, fait preuve d’un certain brio.

Créature de la Nuit est une alternative du mythe qui aurait bien pu fonctionner mais qui n’est hélas que peu souvent à la hauteur de ses ambitions, dommage.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :DAREDEVIL

 

 

C'est de qui ? G. Revell

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui très surement.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Raté assez monumental (exception faite de Jennifer Gardner en Elektra !) la version cinéma de Daredevil enterra, tout du moins sur grand écran, l’espoir de voir un film rendant hommage au super héros aveugle.

 

Plutôt que de lister les multiples erreurs du film concentrons-nous sur sa B.O qui, si pas exempte de défaut, a du moins mieux su tirer son épingle du jeu.

Graeme Revell a été missionné pour insuffler de l’humain dans le super héros avec pour consignes principales d’éviter le grand spectacle et les thématiques trop prononcées. On peut dire que le compositeur a rempli sa mission, un poil trop bien même vu que dans l’ensemble le score manque un peu de personnalité.

 

Sur des accents rocks électro prononcés (ce qui fait qu’elle a mal vieilli aujourd’hui) la partition joue la carte de la noirceur avec beaucoup de passages dans les graves. Hormis les quelques instruments estampillés rock donc (guitare, basse et percussions), les cordes et le piano solo sont beaucoup utilisés avec une bonne dose d’effets en post prod.

 

Si l’on zappera sciemment une ou deux pistes trop ancrées dans leur époque, le reste de la galette fera une musique assez tragique pour aller avec cet ersatz étrange du Batman.

 

 

 

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12 octobre 2020 1 12 /10 /octobre /2020 16:33
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  CAPTAIN GINGER

 

 

C'est de qui ? Moore & Brigman

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt Comics

 

 

Déjà croisés sur le site? Non

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Le lointain futur, alors que les humains ont semble-t-il disparus les chats sont dorénavant dotés de la parle ( et de l’ « intelligence ») qui va avec et errent dans l’espace à bord d’un gigantesque vaisseau où ils tentent, sous la houlette du Capitain Ginger, de s’organiser en société.

Mais entre les assauts de Lumen - extraterrestres hostiles- la démultiplication des individus et la raréfaction des denrées, un problème de survie crucial se pose.

Nos félins stellaires vont alors devoir passer outre les rivalités et les rancœurs pour tenter de découvrir d’autres espaces vitaux.

 

Sous ses airs de Space Opéra, les deux auteurs apportent à cette minisérie animalière (oui, encore !) une touche d’originalité au genre (la SF) en proposant des protagonistes qui ont à gérer aussi bien des problèmes humains qu’animaux et, en filigrane, évoquent une sorte de nouvelle évolution de l’espèce bien abordée.

Les graphismes semi réalistes sont détaillés avec d’intéressantes expressions sur les visages des diverses races de chat représentées et des décors travaillés (même si coté colo on est sur du comics disons…coloré !).

 

L’action, l’humour et le suspense sont également au rendez-vous et la galerie de personnages est suffisamment fournie pour rendre ce premier tome sympathique et donner envie de savoir ce qu’il va advenir ces héros atypiques, sachant que ça peut tourner aussi bien en 2001 l’Odyssée de l’Espace qu’en La folle histoire de l’Espace de Mel brooks !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :STRA TREK THE VOYAGE HOME

 

 

C'est de qui ? L. Rosenmann

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Pour ce quatrième opus de la franchise, Lenard Rosenman succède à – excusez du peu- Jerry Goldsmith et James Horner. Le compositeur relève le gant haut la main avec une B.O qui, si elle contient son lot de passages aussi héroïques qu’épiques,  sait faire les yeux doux à la comédie (assez présente dans cet opus) malgré une carrière peu orientée dans ce domaine.

 

Les cuivres et les percussions sont les rois de la fête, rivalisant d’énergie voire de fureur mais penchant aussi volontiers vers des mélodies plus enlevées voire cartoonesques parfois.

Si le score de ce Star Trek n’a pas eu le succès des précédents, Rosenmann y faisait néanmoins montre d’un savoir-faire et d’une variété admirables, ne se laissant pas engoncer dans le carcan de la B.O ç grand spectacle facile,  dans un cocktail explosif de genres qui va comme un gant à ce premier volet de Captain Ginger et ses thématiques multiples.

 

 

 

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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