3 juillet 2016 7 03 /07 /juillet /2016 14:20

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : FANTASIO SE MARIE

 


C'est de qui : B. Féroumont

 

 

La Couv':

Publication de Bans  /  Fantasio se Marie  Vs.  Some Like It Hot

Déjà croisé chez nous ? Oui

 

 

C'est édité chez qui? Dupuis

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Oui, oui, vous avez bien lu, l’inséparable compagnon de route de notre célèbre groom vient de céder aux appels de Cupidon et va convoler en justes noces avec la fille d’une magnat de la presse féminine des plus revêche.

Sécotine saute sur l’occasion pour venir s’installer en colocation avec Spirou et nos deux nouveaux partenaires se lancent dans leur première enquête, le vol d’une partie d’un collier aussi précieux que mystérieux, tandis que Fantasio découvre les « joies » de la vie en couple !

 

Après une série jeunesse à succès, Le Royaume, Benoit Féroumont a la lourde tâche du nouveau tome de la série « spin off » de Spirou, Le Spirou de… . Avec son style graphique cartoony rond et coloré, ses personnages féminins toujours forts et son sens de la comédie, l’auteur s’en sort plutôt pas mal, en faisant de Sécotine l’alter-égo de Spirou il réussit une féminisation bienvenue de la série,  l’ajout d’une petite pincée de fantastique et de thématiques plus adultes (la Seconde Guerre Mondiale, les rafles, la Colaboration) étant une idée intéressante (même si un brin survolée).

 

 

Sans atteindre le meilleur des Spirou de… ce Fantasio se Marie reste très agrèable à lire et est aussi personnel que fidèle.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

   

C'est Quoi ? SOME LIKE IT HOT

 

 

C'est de Qui ? Adolph Deutsch

 

 

La couv'

 

 

Déjà entendu chez nous ? Oui

 

 

On peut écouter ?   

 

 

Ça donne quoi? : Adolph Deutsch, qui à l’époque du tournage est en fin de carrière et vient d’enchainer peu ou prou  une décennie de comédies, compose pour ce film une de ses B.O les plus légère, pleine de fantaisie et de gaieté, qui  accompagne à merveille le film où travestissement, amour et fantaisie règnent.

 

C'était déjà un vétéran de la musique de film au moment de la sortie, déjà 3 fois récompensé aux oscars, néanmoins, loin de se reposer sur ses lauriers mérités, il écrit une poignée de thèmes qui vont de la franche comédie au jazz très swing et ajoute même une pincée de romantisme classe de ci de là.

 

Si les puristes connaisseurs pourront tiquer sur quelques arrangements un peu anachroniques, le reste de l’auditoire de la B.O de Certains l’aiment chaud se délecteront de cette ambiance lounge et groovy taquine et enjouée qui va comme un gant aux aventures matrimoniales de Fantasio, Spirou et Sécotine.

 

 

 

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Une chronique de Fab (avec un coup de pouce de Gen)

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8 avril 2016 5 08 /04 /avril /2016 07:43

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi LA PAROLE DU MUET.

 


C'est de qui Galandon & Blier

 

 

La Couv':

 

 

 

 

LA BD:

 


C'est quoi L’INVENTION DU CINEMATOGRAPHE

 


C'est de qui Galandon & Blier

 

 

La Couv':

Silence, Moteur, Parole!  /  La Parole du Muet  Vs.  L'Atalante

 

 

 

 

 

Déjà lus chez nous? Non

 

 

C’est édité chez qui ? Grand Angle

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Sur un blog qui associe BD et musiques de films vous vous doutez qu’un diptyque ayant pour sujet le cinéma muet avait évidement sa place. La Parole du Muet se déroule donc au début du siècle dernier, en France, alors que le cinématographe vient de faire ses premiers pas sous l’impulsion de ses pères : les Frères Lumière et Georges Méliès en tête et qu’il entame probablement sa plus grande évolution : le Parlant !

 

On y suit Célestin, un jeune homme au physique un peu difficile, tombé amoureux de cette nouvelle technologie qui va rejoindre la capitale pour y percer. Si son entrée dans le monde du 7 Art se fait par la petite porte –il travaille comme accessoiriste sur un tournage- sa rencontre avec une jeune actrice muette qui a écrit un scénario (et accessoirement  tourne des séquences dénudées pour l’argent), va changer la donne. Voilà donc notre duo, accompagné d’un collègue de Célestin, qui s’introduit de nuit dans les studios pour tourner son premier film.

 

Ode à une époque bénie et clairement révolue du 7° Art, Le géant et l'éffeuilleuse multiplie les clins d’œil et les références et bénéficie d’un trait semi-réaliste original qui n’est pas sans faire penser parfois à celui de gens comme Rossi ou Franck Biancarelli à leurs débuts.

En amateur éclairé des deux media j’ai trouvé cette lecture des plus agréables.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? L’ATALANTE

 

 

C'est de Qui ? M. Jaubert

 

 

La couv' 

 

 

Déjà croisé chez nous? Quelquefois oui.

 

 

On peut écouter?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Pour le seul long-métrage de Vigo, mort de la tuberculose alors que le film sortait sur les écrans, Maurice Jaubert, qui a déjà mis en musique le célèbre court Zéro de Conduite du même réal’, décide, à coté du thème et de chansons d’époques réorchestrées, de coller aux images allant par exemple jusqu’à faire reproduire aux instruments certains sons entendus dans le film comme le rythme du bateau sur le fleuve. Musique très illustrative donc que cette B.O de l’Atalante, mais très mélodique également. En effet, le compositeur, qui a débuté au grand écran avec Renoir (et va entamer une fructueuse collaboration avec Marcel Carné avant d’être victime de la seconde Guerre Mondiale) est un prodige du piano et compose, parallèlement à sa carrière cinématographique, nombre d’œuvres classiques. Il n’hésite donc jamais à mettre à profit ses connaissances musicales dans ses bandes originales.

Pourtant, la version voulue par Vigo de son film, tout comme la musique de Jaubert, manquèrent de tomber dans l’oubli ; le réalisateur n’étant pas en odeur de sainteté à l’époque, les studios avaient décidé de changer le titre, remonter les séances et remplacer la musique du compositeur.

Outre la concordance des époques, la BD et la B.O couplées ici partagent des thèmes commun : une certaine critique de la société bien séante, l’amour, la comédie douce-amère.

 

 

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Une chronique de Fab

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24 mars 2016 4 24 /03 /mars /2016 14:44

 

 

 

LA BD:

 


C'est quoi : PRINCESSE CARABOO

 


C'est de qui : Ozanam & Bax

 

 

La Couv':

 

 

Déjà lu chez B.O BD? Oui pour le scénariste, pas la dessinatrice par contre.

 

 

C’est édité chez qui ? Le Lombard.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ?  Un soir, dans la campagne anglaise, un couple d'aristocrates se voit confier une jeune femme perdue, s'exprimant dans un dialecte étranger et aux us des plus déroutants. Apres maints efforts et autres situations cocasses il semblerait que ce soit une princesse de Java...mais les apparences ne sont elles pas parfois trompeuses?

Décidément ce début d'année 2016 est placé sous le signe des biographies de jeunes femmes pour Antoine Ozanam, même si, avec Princesse Caraboo on est a l'autre extrême du prisme d'Anne Frank. En effet, cette évocation de l'existence de Mary Wilcox via l'une de ses supercheries est une comédie aux accents british bon ton, rendue encore plus agréable par le trait de Julia Bax aux influences mixtes fort bien assimilées, rehaussé par des couleurs chaudes qui le font ressembler à de la peinture. 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

C'est Quoi ?  THE IMPORTANCE OF BEING ERNEST

 

 

C'est de Qui ? Charlie Mole

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu chez nous ? Une fois oui.

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Comédie aussi fine qu’elle paraît légère, l’Importance d’être Constant (jeu de mot sur le prénom et la signification du mot, Ernest en anglais étant à la fois le prénom et la traduction de « sérieux »), est une des pièces les plus célèbres du génial Oscar Wilde qui virevolte avec le fond et la forme comme peu d’écrivains ont su le faire.

Pour cette énième et très libre adaptation, avec les évidents et so british Rupert Everett et Colin Firth, Parker fait appel à Charlie Mole qui va s’inspirer de Mancini et livrer une musique raffinée et aux accents jazzy, aussi anachronique que distinguée et cool, qui alterne constamment entre le vaudeville haut de gamme et la partition classique gaie. L’orchestration, quoique simple, est fort soignée, sachant mettre en sourdine les instruments quand le réclame l’intrigu ou, au contraire, faire feux de tout bois (et cordes) sur les passages plus enlevés.

Une B.O aussi agréable qu’originale, quelque peu hors de temps qui ajoute une touche de classe supplémentaire à la comédie de Bax et Ozanam.

 

Petit détail amusant, la dernière fois que l’on a écouté une œuvre de Charlie Mole chez nous c’était pour le film Dorian Gray, adaptation de …Oscar Wilde, oui, tout à fait !

 

 

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Une chronique signée Fab

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14 mars 2016 1 14 /03 /mars /2016 17:28

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : THE TIME BEFORE

 


C'est de qui   C. Bonin

 

 

La Couv':

 

 

Déjà lu chez nous? Oui

 

 

Edité chez qui ? Grand Angle

 

 

Une  planche:

 

 

Ça donne Quoi ? Et si vous pouviez voyager dans le temps et changer quelque chose dans votre existence, le feriez-vous ? D’Un jour sans fin à Retour vers le futur, ce genre de scénario a déjà été exploré, et en bien, on le sait. Mais Cyril Bonin le sait aussi et il propose avec The Time Before une agréable variation sur le thème.

Walter, son héros va se voir remettre par un vieil homme qu’il vient de secourir d’une agression, une sorte d’amulette ayant le fantastique pouvoir de faire revenir en arrière dans son existence. Voilà notre homme qui saute à tout va dans sa propre vie, multipliant conquêtes féminines et effaçant les anicroches éventuelles…jusqu’à ce qu’un violent  accident de la route et un repos couché forcé qui le laissent éclopé, sans pouvoir avoir accès à son talisman, lui fasse rencontrer l’infirmière qui va devenir la femme de sa vie…et là dilemme : recommencer au risque de passer à coté du grand amour ?

On reste dans un registre romantico onirique avec ce one-shot  très réussi, qui m’a autant emballé que l’avait fait au moment de sa sortie  La Belle Image du même auteur.

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? CATCH ME IF YOU CAN

 

 

C'est de Qui ? J. Williams

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu chez B.O BD ? Oui

 

 

On peut écouter? En regardant la sympathique séquence d'ouverture (aussi connu sous le nom de générique en effet)

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? 2002 fut une grosse année pour John Williams puisqu’il livra pas moins de quatre scores et non des moindres, du binoclard sorcier amateur à un Assaut de clones en passant par un Tom Cruise chasseur de « précogs ». Pour conclure cette valse de blockbusters plus ou moins intéressant (et il en va de même pour leurs B.O) il revient vers son collaborateur préféré (une bonne vingtaine de films ensemble), Steven Spielberg, qui s’essaye à la comédie enlevée.

Optant des accents de jazz très rétro – l’action du film se déroule dans les années 60- Williams soigne sa partition peut être plus qu’à son habitude (et en tout cas plus que, par exemple, sur les travaux sus-cités) en accordant un soin tout particulier notamment aux divers solos d’instruments. Peut –être trop d’ailleurs, et l’auditeur peu rompu au style ne percevra que peu cette attention perfectionniste, la B.O plongeant rapidement d’une fausse légèreté vers une mélancolie un peu plombante et pas du meilleur effet. Comme quoi, une fois encore le trop est l’ennemi du bien.

Reste une œuvre musicale bien tournée et plus en accord avec le scénario de Cyril Bonin qu’avec celui du film de Spielberg, chose que nous ne regretterons donc pas.

 

 

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Bonjour Cyril  et merci d’avoir accepté de te prêter au jeu du questionnaire croisé B.O/BD.

 

 

 

Commençons par un classique :

 

 

Tes Cinq Cd de chevet 

 

 

En fait, je n’ai pas tellement d’album fétiche, mais ce sont plutôt des artistes qui m’accompagnent comme Chet Baker, Gainsbourg, Anita O’Day, Jamiroquai, Etienne Daho, Tchaïkovski, The cure, Boris Vian…

Mais si je dois citer 5 albums que j’écoute régulièrement alors je dirais :

 

  •  L’affaire Thomas Crown (la BO) de Michel Legrand
  •  No count Sarah  de Sarah Vaughan
  •  Time for two   de Anita O’day
  • June Christy   de la collection BD Jazz avec les chouettes illustrations de Laura Iorio et Roberto Ricci
  • Du chant à la une  le premier album de Gainsbourg
  •  La flûte enchantée  de Mozart
  •  Staring at the sea  de The Cure

Je sais, j’ai débordé…

 

 

 

Et tes Albums de Bd ?

 

 

J’ai lu beaucoup de bande dessinée lorsque j’étais enfant, adolescent et jeune adulte, mais depuis que j’en fais j’en lis peu…parmi celles qui m’ont marqué, je citerais :

« Trait de craie » et « Venin de femmes » de Prado

« La fièvre d’Urbicande » de Schuitten et Peeters

« Partie de chasse » de Christin et Bilal

« Adèle et la bête » de Tardi

« Violent cases » de Gaiman et Mc Kean

« Azrayen » de Giroud et Lax

Tout Pratt, tout Giraud/Moebius, tout Tardi…

Et puis j’adore Calvin et Hobbes (j’étais comme Calvin quand j’étais enfant, je croyais que je pouvais voler avec une simple hélice sur la tête, j’avais une cabane/ vaisseau spatial en carton…)

 

 

 

 

 

Les influences et les goûts :

 

 

Une musique de film qui t’a marqué, que tu affectionnes particulièrement (indépendamment du film) ?

 

 

Sans hésiter je dirais « La mort aux trousses » d’Hitchcock dont la musique est signée par Bernard Hermann et « L’affaire Thomas Crown » de Jewison dont la musique est signée de Michel Legrand.

 

 

 

Qui sont tes maîtres à penser en BD, ceux qui t’ont donné envie d’en faire, quelles sont tes influences ?

 

 

Je n’aime pas trop cette question car être auteur de BD consiste en partie à oublier ses influences pour mieux les digérer. Mais je vais dire en vrac :

Moebius, Prado, John Byrne et Jack Kirby, Tardi, Hugo Pratt, Breccia, Toppi, Lax…

Et maintenant, je vais vite oublier…

 

 

 

 

 

 

Ton travail :

 

 

Ecoutes tu de la musique quand tu écris/dessines, et plutôt quoi ?

 

 

Lorsque je travaille j’écoute souvent la radio, parfois de la musique (plutôt du Jazz des années 50…Anita O’Day, Hellen Merrill, Sarah Vaughan, Chet Baker, Miles Davis…

 (surtout au cours de la réalisation de « The time before ») )

Et parfois je mets un DVD en fond sonore (Laura de Preminger, Le grand saut des frères Coen, Le port de l’angoisse de Hawks…) qui peuvent tourner en boucle, juste pour l’ambiance.

 

 

 

 

Ce sur quoi tu travailles actuellement, tes prochains projets (si tu as la liberté de les évoquer bien sur) ?

 

 

Je travaille actuellement sur l’adaptation du roman « La délicatesse » de David Foenkinos…

Et je dois dire que j’y prends un plaisir immense. J’adore l’ambiance de cette histoire et les personnages sont particulièrement attachants… Et puis j’aime l’écriture de Foenkinos, ses mots, son humour, ses aphorismes…

 

 

 

Et si…

 

 

…en lieu et place de la Bande Dessinée si tu avais fait de la musique tu aurais été qui, tu aurais joué quoi ?

 

 

Si j’avais été musicien, j’aurais été musicien de jazz et je pense que j’aurais joué du xylophone/métallophone ou de la contrebasse…

Je ne saurais pas bien expliquer pourquoi, mais ce sont des sonorités qui me touchent des que je les entends…

 

 

Encore merci pour tes réponses et au plaisir de te relire chez nous!

 

 

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Une chronique et une interview réalisées par Fab

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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