29 septembre 2017 5 29 /09 /septembre /2017 07:32

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

 

C'est quoi : PAUVRE JEAN PIERRE

 

 

C'est de qui ? G. Mardon

 

 

La Couv':

 

La preuve par trois  /  Pauvre Jean Pierre  Vs.  Charade

 

 

 

Déjà lu chez nous? Oui

 

 

 

C’est édité chez qui ?  Dupuis

 

 

 

Une planche:

 

 

La preuve par trois  /  Pauvre Jean Pierre  Vs.  Charade

 

 

Ca donne Quoi ? Dupuis a eu l’excellente idée de réunir dans une belle intégrale de sa collection Aire Libre (dont nous avons lu pas mal de grandes choses ici au fil des années) les 3 premiers opus de Gregory Mardon.

 

Mardon je l’ai découvert avec le Fils de l’Ogre où, déjà, au travers d’un conte médiéval des plus sombres (et en noir et blanc), il traitait en filigrane des relations humaines. Quelques années plus tard, autre exercice de style, assez réjouissant pour le coup, avec l’Echappée, sur les envies de changement radical d’un quadra, tout en bichromie et intégralement muet.

 

Dans Corps à Corps, on suit, outre le Jean Pierre du titre donc, différents personnages, chacun avec ses défauts et ses doutes dont les histoires sont très habilement entremêlées et finissent, pour la plupart, par se rejoindre. Chronique douce amère des sentiments, de l’amour, du mariage du doute et de la tromperie, cette première histoire conjugue justesse, humour noir et narration graphique des plus habiles.

 

On retrouve Jean Pierre dans Incognito, qui narre ce désagréable sentiment d’être quasi invisible aux yeux des autres, de vivre une vie aussi insignifiante qu’inutile, jusqu’au jour où il va tomber amoureux de sa kiné, belle femme plantureuse qui vit avec un frère paraplégique tyrannique et quelque peu dérangé. On gagne en analyse du comportement, en volupté et en décalage ce que l’on perd un peu d’humour sur cette histoire où même la narration se fait plus classique

 

Leçon de Choses, le dernier récit qui, chronologiquement aurait pu être placé en début d’intégrale vu qu’il évoque la jeunesse de Jean Pierre, se démarque pas mal de ses prédécesseurs par une ambiance plus tendre voire mélancolique, une sorte de souvenirs d’enfance plus ou moins fantasmés à mi chemin entre un Petit Nicolas et Pagnol, tout aussi intéressant graphiquement même si moins caustiques et décalé que les deux autres.

 

Une (re) découverte des plus agréables d’un auteur décidément à part et très doué dans son domaine !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

C'est Quoi ? CHARADE

 

 

C'est de Qui ?  H. Mancini

 

 

La couv' 

 

 

La preuve par trois  /  Pauvre Jean Pierre  Vs.  Charade

 

Déjà entendu sur le site? Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si Mancini est connu pour la variété des styles employés dans ses travaux pour le cinéma comme sur sa discographie en marge de l’écran, la bande originale de Charade est probablement celle qui est la plus …comment dire…bariolée !

 

Singeant sans vergogne (mais avec beaucoup d’humour) les génériques des James Bond sur son thème principal, il plonge ensuite dans un kaléidoscope de genre ; bossa nova, musique manouche, extraits d’œuvres classiques remaniées, polka et autre musiques folkloriques des pays de l’Est, un peu d’easy listening de l’époque…

 

Et pourtant tout ceci ne sonne à aucun moment comme un indigeste mélange improbable, bien au contraire, la cohérence de l’ensemble est assez épatante.

Du coup vous imaginez bien que les ambiances proposées sont elles aussi diablement variées et pas mal d’entre elles sont des plus conseillées pour les 3 récits compilés ici.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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28 septembre 2017 4 28 /09 /septembre /2017 06:49

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

 

 

C'est quoi : OPERATION COOPERHEAD

 

 

C'est de qui ? J. Harambat

 

 

La Couv':

 

La Guerre c'est pas du cinéma! (quoique)  /  Opération Cooperhead  Vs.  What did you do in the war, daddy?

 

Déjà lu chez nous? Non

 

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

 

Une planche:

 

 

La Guerre c'est pas du cinéma! (quoique)  /  Opération Cooperhead  Vs.  What did you do in the war, daddy?

 

 

Ca donne Quoi ? 1943, sur une idée saugrenue du Capitaine Dudley Clarke, qui était semble t-il coutumier du fait- Churchill somme David Niven et Peter Ustinov, alors tous deux engagés dans l’armée britannique et en train de préparer un film ensemble, de monter une vaste opération de désinformation visant à faire croire que le Général Montgomery est en Afrique du Nord afin de détourner l’attention des nazis du débarquement allié imminent.

 

S’ensuit alors un « casting » et moult préparations afin de trouver le candidat adéquat pour jouer le rôle de Monty et monter la supercherie.

 

A la manière de ces comédies enlevées sur la Seconde Guerre Mondiale, Jean Harmabat, décidément original dans ses choix de projets, s’empare d’un fait réel et, se basant sur les biographies et témoignages des trois principaux protagonistes, Niven, Clifton James –le malheureux double de Montgomery- et Ustinov, livre une variation aussi romancée que drôle de cette histoire rocambolesque à souhait où l’on retrouve agents doubles, espions russes, tournages de cinéma et autres courses-poursuites.

 

On regrettera un peu la présence de trop d’extraits des dites bios mais la finesse du scénario et un trait délicieusement décalé, qui n’est pas sans faire penser à celui d’un kiraz voire, plus proche de nous, à celui d’Alexandre Clérisse, effacent bien vite ce petit bémol et fait d’Opération Cooperhead un album aussi original qu’amusant.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? WHAT DID YOU DO IN THE WAR DADDY?

 

 

C'est de Qui ?  Mancini (et divers)

 

 

La couv' 

 

 

La Guerre c'est pas du cinéma! (quoique)  /  Opération Cooperhead  Vs.  What did you do in the war, daddy?

 

 

Déjà entendu chez nous?

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ?  Quand on parle de comédies de la grande époque, comment ne pas penser à Blake Edwards ?Le réalisateur qui vient de connaître un énorme succès avec la Panthère Rose et The Great Race fait de nouveau appel à Harry Mancini, responsable des deux B.O, qui, fort de son expérience de jazzman et d’arrangeur hors pair, se frotte là à sa première comédie de guerre.

 

Au milieu de marches militaires remaniées des plus dansantes il n’hésite pas à placer des soli de guimbarde et autres airs dignes de musiques de foire, ainsi que des thèmes romantiques souvent langoureux et autres légèretés à base de cordes et d’accordéon.

 

L’ensemble fleure bon l’humour classe et le second degré, qualités que l’on reconnaîtra sans peine à l’album d’ Harambat !

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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5 février 2017 7 05 /02 /février /2017 14:40

 

 

 

Concluons notre cycle du week-end avec une nouveauté, un western décalé aussi déroutant que réussi!

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 


C'est quoi : STERN. LA CITE DES SAUVAGES.

 


C'est de qui : J & F. Maffre

 

 

La Couv':

 

Panorama du Western  /  Stern. La Cité des Sauvages.  Vs.  Cheyenne Social Club

 

Déjà lus sur le site? Oui, sur l’opus précédent.

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Une planche:

 

Panorama du Western  /  Stern. La Cité des Sauvages.  Vs.  Cheyenne Social Club

 

Ca donne Quoi ? Notre croquemort est bien embêté, le gérant du Général Store de Morrison ne peut pas lui fournir les bouquins qu’il avait commandés. Le voilà obligé de se rendre à Kansas City mais on voit bien que c’est la dernière chose qu’il ait envie de faire.

Et on va vite comprendre pourquoi !

 

Entre d’anciennes accointances qu’il se serait bien passé de retrouver ou encore sa future ex femme mise en ménage avec  …une autre femme, Stern va en voir des vertes et des pas mures lors ‘une loooongue nuit dont il se serait bien passé.

 

Après un tome 1 intriguant et original les frères Maffre changent de décor et de ton (même si on retrouve un certain humour décalé qui faisait le charme du premier) en projetant leur anti-héros dans un environnement radicalement différent qui met en exergue autant l’asociabilité de Stern que les défauts de ses contemporains.

 

La Cité des Sauvages est un western parce que l’intrigue se déroule dans l’Ouest de la fin du 19° siècle, mais coté influences imaginez plutôt Deadwood revisité par les frères Cohen que High Noon !

 

Rafraichissant !

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

C'est Quoi ? CHEYENNE SOCIAL CLUB

 

 

C'est de Qui ? Walter Scharf

 

 

La couv'

 

Panorama du Western  /  Stern. La Cité des Sauvages.  Vs.  Cheyenne Social Club

 

Déjà croisé dans le coin? Non

 

 

On peut écouter?

 

Ca donne Quoi ? En près de 50 ans, Walter Scharf a tenu quasiment tout les postes des départements musiques d’Hollywwood et a principalement œuvré, en tant que compositeur même, pour le western et la comédie.

 

Ca tombe bien puisque Cheyenne Social Club est une agréable parodie dans laquelle deux cow-boys old school, interprétés par les vétérans Henry Fonda et James Stewart, se retrouvent sans y être le moins du monde préparé, à la tête d’une maison close.

 

Avec donc son solide bagage (le bonhomme a tout de même été nommé 10 fois pour l’Oscar de la meilleure B.O), Scharf accentue les passages humoristiques en tirant toutes les ficelles possibles de la musique de comédie à l’américaine bon ton, tout en  puisant à volonté dans l’americana et les thématiques westerns bien classiques.

 

Si parfois l’ensemble peut sonner un rien too much avec certains passages de ce tome 2, souvent ça fait mouche et accentue les moments décalés de cet album original.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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18 janvier 2017 3 18 /01 /janvier /2017 08:17
Comment chroniquer un excellent album  en musique?  / Astrid Bromure Comment épingler l'enfant sauvage?  Vs.  How to steal a million

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 


C'est quoi : ASTRID BROMURE. COMMENT EPINGLER L’ENFANT SAUVAGE.

 


C'est de qui F. Parme

 

 

La Couv':

 

Comment chroniquer un excellent album  en musique?  / Astrid Bromure Comment épingler l'enfant sauvage?  Vs.  How to steal a million

 

Déjà lu sur le site ? Oui, sur les deux tomes précédents.

 

 

C’est paru chez qui ? Rue de Sèvres

 

 

Une Planche :

 

Comment chroniquer un excellent album  en musique?  / Astrid Bromure Comment épingler l'enfant sauvage?  Vs.  How to steal a million

 

Ça donne Quoi ? Planquez- vous, Astrid s’ennuie, et Astrid veut un petit frère ! Devant le refus de ses parents, et - vous la connaissez !- jamais à court de ressources, elle va faire embarquer tout son petit monde   au Gabokonga, contrée africaine peuplée de pygmées où elle va rencontrer un enfant sauvage.

Planquez-vous, Astrid est amoureuse !

 

Le troisième tome de la délicieuse série de Fabrice Parme apporte une nouvelle dimension avec cette touche d’exotisme et une aventure en « extérieur ». Le changement fonctionne à merveille, donnant à l’auteur l’occasion de développer l’humour imparable déjà bien présent sur les deux premiers, mais aussi son personnage principal (avec entre autre une présence plus marquée des parents) qui n’est plus simplement l’adorable petite peste mais gagne en profondeur en dévoilant ses sentiments naissants. Le tout toujours dans ce superbe style graphique qui n'est pas sans évoquer les classiques old school de l'animation comme de l'illustration.

 

Un régal de lecture pour les grands et les plus jeunes.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? HOW TO STEAL A MILLION

 

 

C'est de Qui ? J. Williams

 

 

La couv'

 

Comment chroniquer un excellent album  en musique?  / Astrid Bromure Comment épingler l'enfant sauvage?  Vs.  How to steal a million

 

Déjà croisé dans le coin? Oui.

 

 

On peut écouter?

 

Ca donne Quoi ? Ah, les grands esprits ! Alors que je furetais du coté des B.O de l’adaptation « live » de Tintin et de Catch me if you can, toutes deux composées par John Williams, je me suis souvenu que Fabrice Parme, lors de la chronique du premier volet d’Astrid Bromure, avait évoqué les musiques qu’il écoutait quand il réalisait les albums de sa chipie.

 

John Williams et ce How to steal a million y figuraient en bonne place, et je me suis dit “et bien pourquoi pas ?! » Et j’ai bien fait car l’on retrouve en substance dans ce très remuant score –l’un des tout premiers du compositeur-  les prémices de pas mal de choses des deux envisagés précédemment.

 

Outre une ambiance sixties agréable, mâtinée d’une ambiance qui fait quasi dessin animé.

Les cuivres sont à la fête au point que l’on parfois l’impression d’entendre de la musique de cirque (et que le fantôme de Nino Rota plane sur certaines pistes), ce qui, pour une aventure dans la jungle, se révèle fort amusant.

 

Même la bluette chantée à plusieurs voix, écoutée sur la conclusion de la BD, apporte une touche encore plus fun à la scène du « baiser ».

Doublement merci à Fabrice Parme pour le coup !

 

 

 

 

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Une Chronique  de Fab

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30 décembre 2016 5 30 /12 /décembre /2016 16:44

 

 

 

 

LA BD:

 

 

C'est quoi : LE VOYAGE IMPROBABLE.

 

 

C'est de qui ? Turf

 

 

La Couv':

 

À vos marques, prêts, partez… /  Le voyage improbable Vs. Grand Budapest Hôtel

 

Déjà croisé sur le site? Non

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Une planche:

 

À vos marques, prêts, partez… /  Le voyage improbable Vs. Grand Budapest Hôtel

 

Ca donne Quoi ? L'histoire de ce Voyage Improbable est clairement du domaine de l'absurde puisque cela raconte l'envol dans l'espace d'un phare sous l'effet d'une grosse explosion de gaz avec 6 personnages piégés dedans.

 

Turf et Delcourt ont choisi de réaliser cette intégrale dans un format très spécial : 20cm x 44cm. À part le fait que cela donne un album difficile à ranger autrement qu'à plat sur d'autres, cela a demandé à Turf de reprendre quelques planches pour permettre à des planches en vis-à-vis de venir l'une au-dessus de l'autre. Les cases sont un peu réduites par rapport à un format standard et cela nuit un peu à la lisibilité des bulles.

 

Les graphismes et couleurs de Turf sont toujours aussi efficaces avec des personnages expressifs et des décors ou paysages fantastiques sous des angles de vues souvent originaux.

 

Cela donne une belle édition, mais je recommande plutôt aux fans de Turf de choisir celle en 2 tomes classiques.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? GRAND BUDAPEST HOTEL

 

 

C'est de Qui Alexandre Desplat

 

 

La couv'

 

À vos marques, prêts, partez… /  Le voyage improbable Vs. Grand Budapest Hôtel

 

Déjà entendu chez nous?  Oui

 

 

On peut écouter?

 

Ca donne Quoi ? Cette musique ironique avec la présence obsédante et répétitive d'un cymbalum fou a été composée par Alexandre Desplat pour un film qui peut répondre en absurde à l'album de Turf. La musique suit le rythme échevelé du film avec son sautillement quasi permanent mis à part un passage avec un concerto pour mandoline de Vivaldi et un morceau de balalaïkas.

 

Alexandre Desplat n'aime pas vraiment la routine. Il compose aussi bien pour la télévision que pour le cinéma sans oublier les publicités. Ce grand ogre musical accompagne les grands films d'aventure aussi bien que des films plus contemplatifs en passant par les dessins animés. Il sait composer avec brio tous les styles de musique de la plus sage à la plus déjantée sans renier les compositeurs classiques.

 

 

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Une chronique de  Gen

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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