LA BD:
C'est quoi ? SPILL ZONE
C'est de qui ? Westerfeld & Puvilland
La Couv':
Ca donne Quoi ? Poughkeepsie, ville des USA frappée par un étrange incident destructeur qui a détruit en partie la ville, devenue zone interdite sous haute surveillance du gouvernement.
Si la plupart des habitants ont déserté les alentours, Addison et Lexa sa sœur elles sont restées. La première pénètre en douce en moto dans la ville pour prendre des photos qu’elle revend ensuite à de mystérieux amateurs, tandis que la seconde, muette depuis l’accident, communique avec sa poupée…qui lui répond.
On le dit souvent, si la mode depuis quelques années est au mélange des genres, rares sont les créations qui arrivent à insuffler de l’originalité dans le mainstream ambiant.
Spill Zone fait pourtant partie de celles-ci, avec son scénar au postulat de départ devenu un classique ces dernières années de par son utilisation entre autre dans quelques séries TV ou BD, mais Westerfeld –dont c’est le premier scénar de BD mais qui a un solide bagage d’écrivain de SF- a la bonne idée délaisser planer le doute sur la nature de la catastrophe, proposant un bestiaire surprenant et ajoutant deux ingrédients aussi intéressants qu’inattendus ; d’abord les collectionneurs de photos des évènements (et le business qui tourne autour) et, surtout, la poupée possédée de la sœur de l’héroïne.
Ajoutez à tout ceci une action bien menée, pleine de scènes au suspense tendu et vous obtenez une série qui amène la fraicheur qu’on attendait, portée en plus par le dessin atypique du français Alex Puvilland que l’on avait déjà apprécié chez nous sur Templiers, et dont le style graphique, biberonné à l’animation est, lui aussi, plutôt inhabituel, et donc gratifiant, sur ce récit de post-apo maîtrisé.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :DEUS EX MACHINA
C'est de qui ? Cloud
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD?
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Si l’on n’a jamais entendu les américains de Cloud chez nous, ce n’est pourtant pas le premier album de rock instrumental à faire office de B.O pour une BD.
Ah, non attendez, quand j’écris rock, je veux dire « stoner doom rock », parce que tout de même si des douzaines de qualifications de sous-genres ont été inventées faut bien les employer.
Pour les néophytes on parle là de sons de guitares saturées voire avec un peu de wah-wah option gravier de temps à autre, le tout sur une rythmique basse-batterie faisant parfois penser à l’attaque d’un troupeau de dinosaures.
Alors ici il paraît que l’ensemble est un concept sur l’arrogance de l’homme face à la nature, ou quelque chose dans le genre ; moi je veux bien hein, pas de soucis, mais on va pas se mentir, c’est pas flagrant à l’écoute tout ça quand même.
Reste que l’énergie brute est bien là, que c’est diablement balancé et que ça amène une tension (non, je n’ai pas dit pression mais c’est vrai on pourrait l’entendre comme ça aussi) à ce premier recueil de Spill Zone qui en était déjà bien chargé !
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Une Chronique de Fab