LA BD:
C'est quoi : ISADORA
C'est de qui ? Birmant et Oubrerie
La Couv':
Ca donne Quoi ? Après Il était une fois dans l’Est, le duo doué Birmant-Oubrerie se penche sur le « reste » de la vie d’Isadora Duncan, la danseuse ultime, l’esprit libre, la scandaleuse, la viveuse.
Via des flashbacks sur les principaux passages de sa vie et de sa carrière, on découvre ses débuts fauchés où, partie d’Amérique, le système D et l’esprit vagabond étaient les maîtres mots, aux premiers entrechats et à la découverte de son sex appeal et de son attrait sur le sexe opposé.
Mais aussi ses rencontres avec quelques grands artistes de son temps, de Stanislavski à Rodin en passant par St Saens, ses amours sulfureux avec Essenine, de 18 ans son cadet, son engagement politique passionné…
Plus « vivant » que le précédent album Isadora permet également à Clément Oubrerie de faire étal de tout son talent, que ce soit sur les scènes de danse, encore plus fortes ici ou sur la personnification de la musique (Clément il FAUT que vous fassiez une version de l’Anneau des Nibelungen !) le dessinateur fait preuve d’une inventivité et d’une inspiration assez étonnantes plus abouties encore à mon sens que sur les précédents travaux que nous avons pu lire chez nous.
LA MUSIQUE:
C'est quoi ? LA TRAGEDIE DE SALOME
C'est de qui ? F. Scmitt
La Couv’
Déjà entendu chez nous ? Non
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? J’avoue porter au mythe de Salomé une attention aussi inexplicable que récurrente. Qu’elle date de ma première lecture de la pièce (écrite en français d’ailleurs) d’Oscar Wilde, ou de son adaptation superbe par P. Craig Russell dans le cadre de ses opéras graphiques, je ne saurais dire, toujours est-il que chaque fois qu’une version me tombe sous la main, quelle que soit sa nature ou son origine, je ne peux m’empêcher d’y jeter un œil.
Ainsi fut-il de cette pièce musicale, écrite au tout début du siècle dernier pour une danseuse célèbre (oui, à l’époque les stars n’étaient pas que de sinistres crétins participants à un show de télé réalité !) dans le cadre d’un ballet muet.
L’un des principaux soucis de Schmitt était d’éviter la comparaison avec l’opéra de Strauss, tout juste présenté.
La différence de composition, due notamment à un nombre bien plus réduit d’instruments et à l’absence de textes, joua en la faveur du compositeur français.
Si les passages mélodramatiques, qui sont nombreux, sont forts avec leur influence wagnérienne évidente, on leur préférera néanmoins les parties plus descriptives, très cinématographiques à mon goût où là, par contre, c’est plutôt à Debussy qu’on penserait.
Une œuvre fort peu connue malgré ses qualités dont les ambiances et la nature même (une musique écrite pour la danse) en font la B.O idéale pour Isadora.
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Une chronique de Fab