LA BD:
C'est quoi ? NEW YORK CANNIBALS
C'est de qui ? Boucq et Charyn
La Couv':
C’est édité chez qui ? Le Lombard
Déjà croisés sur le site? Oui, sur le précédent entre autre.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Pavel, le tatoueur russe exilé à New-York, rescapé du goulag, avait, à la fin de Little Tulip, adopté un bébé japonais, Azami.
Deux décennies plus tard cette dernière a bien grandi puisque, adepte du culturisme, la voilà policière bodybuildée à l’extrême. Le revers de la médaille (et de l’utilisation de trop de produits dopants !) est que notre géante et est devenue stérile. Mais un soir, ors d’une course poursuite avec des junkies, elle découvre un bébé qu’elle décide de garder.
Hélas avec l’arrivée de cet enfant, ce sont des figures du passé trouble et pas mal d’embrouilles qui vont trouver Pavel et ses deux protégées.
Thriller nerveux et teinté de fantastique, New York Cannibals, s’il se présente comme une suite de l’excellent Litle Tulip du même duo aurait aussi pu être une histoire tout à fait indépendante, même si, en effet, une poignée de personnages est commune aux deux histoires.
Boucq et Charyn on fait de la Grosse Pomme un fruit pourri, et, surtout, l’un des principaux protagonistes de ce récit très sombre où il est question de trafic de sang, de vengeance et de clivage social. New York est ténébreuse, sale, tentaculaire…si le récit se passe dans les années 90 on pense, en suivant la descente aux enfers de Pavel et Azami, aux rues glauques de Taxi Driver ou encore d’ Un Justicier dans la Ville.
J’aurais aimé que, comme dans Little Tulip, le tatouage soit plus au centre de l’intrigue mais cela n’enlève rien à la force de la nouvelle collaboration de deux grands auteurs de la BD qui prouvent, s’il y avait eu besoin, qu’ils sont toujours aussi bons dans leurs domaines !
LA MUSIQUE:
C'est quoi :DIRTY HARRY
C'est de qui ? L. Schifrin
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Après Mannix et Bullit, toutes deux chargées en coolitude jazzy mêlée à des thèmes plus axés polar, Lalo Schifrin s’attaque à Dirty Harry, l’une des franchises qui, malgré ses cotés tendancieux, allait finir de faire la gloire d’Eastwood (et sa réputation de réac aussi certes).
Si le groove imparable et racé des compositions de l’argentin semblent atténuer la violence du film et de son propos, il n’en n’est rien !
En effet, la richesse de leurs tessitures et le mélange entre score classique et funk-rock en fait aussi et surtout une bande son toute en tension, très variée, que les riffs de basse et de guitare, les chœurs éthérés oppressants, les dissonances pour personifier la folie du tueur et, last but not least, les rythmiques syncopées imparables, finissent de rendre aussi originale qu’efficace.
Indissociable de la réussite du film, la B.O de Dirty Harry se révèle aussi très en phase avec ce New York Cannibals.
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Une Chronique de Fab