Déjà croisés sur le site? Oui pour la dessinatrice.
Une planche:
Ca donne Quoi ?Joan aimerait bien trouver l’amour mais chaque fois que ça marche avec un homme ça finit toujours mal…et par mal comprenez “dans un bain de sang”!
Et en plus, ce qui est tout à fait bizarre c’est qu’elle se retrouve dans des époques et des situations très différentes, avec des gens différents, la seule chose qui ne change pas étant un cow-boy masqué qui apparaît au moment où elle déclare son amour à l’élu de son coeur pour lui coller une balle dans la tête!
Si vous voulez vous faire une idée du concept hautement wtf de Love Everlasting, imaginez un récit type Marvel Romance -ces comics romantiques qui paraissaient dans les années 70 et avec lesquels les patrons de spider-man et Captain America espéraient plaire au lectorat féminin - à la sauce Un Jour sans fin/ Edge of Tomorrow.
Rajoutez-y une pincée de voyage spatio-temporel et pas mal de gore et de langage fleuri et vous obtenez un récit bien dérangé et fun que le trait cartoony à la Darwyn Cooke de la plus française des artistes de comics rend encore plus décalé.
On regrettera peut être un côté répétitif et un brin longuet sur la durée de ce premier TPB et il faut espérer que la suite varie un peu et lève le voile sur le pourquoi du comment amorcé en fin de recueil.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : QUAND GRONDE LA COLERE
C'est de qui ? J. Barry
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD?
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Mister John Barry, responsable entre autre de certains des plus mémorables scores de la saga des James Bond met en musique ce petit film noir où Peter Sellers, joue un de ses rares rôles non comiques.
Ouvertement orientée jazz, la B.O de Never Let Go n’en oublie pas le suspense et si l’orchestre de Barry se fait parfois très présent (notamment sur certaines séquences du long métrage), le compositeur sait aussi ménager ses effets avec des breaks rythmiques lourds de menaces, des phrasés de flûte dans l’esprit d’un Lalo Schifrin et des cuivres menaçants qui ne sont pas sans rappeler parfois l’excellent travail de Bernstein sur The Man With The Golden Arm, quelques années plus tôt.
Un panaché d’ambiances très cool à l’image du décalage de ce premier TPB de Love Everlasting
Ca donne Quoi ? Nous avions laissé nos trois héroïnes dans des situations tendues, face à des évènements qui les dépassent de loin.
Voilà que le destin les réunit pour une confrontation avec les bad guys de l’histoire et la tension devient explosive quand Kay, fliquette frustrée qui a décidé qu’elle ne fermerait plus les yeux, prend les choses en main et se sert de son arme!
Pour Emma et Dee le temps de la reprise en main de leurs vies est venu et elles vont devoir faire des choix radicaux face à des flics corrompus bien décidés à ne pas les laisser plomber leur trafic juteux, quitte à commettre l’irréparable.
Si lors de ma lecture du premier tome j’avais trouvé le scénar de Fraction un peu trop classique, il faut reconnaître que le métier du bonhomme fait ici la différence et que la conclusion de son récit chorale est plutôt convaincante, avec ce qu’il faut d’action et de suspense et des personnages féminins assez nuancés et originaux pour emporter l’adhésion.
Côté dessin Elsa Charretier confirme qu’elle s’en sort aussi bien quand il s’agit de mettre en images de grosses franchises calibrées (Star Wars…) que des récits de genre plus indies (Infinite Loop ou, donc, ce November).
De son trait qui fait penser à celui de Cooke -surtout sur un tel récit- elle donne une vision originale du polar féminin glauque de Fraction.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :GONE
C'est de qui ? D. buckley
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Probable.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Alternant grosses prods calibrées (Jason Bourne), séries TV à succès (Sandman, The Good Wife) et jeux vidéos blockbuster (Batman Arkham Knight), le britannique David Buckley s’est surtout spécialisé dans la B.O de thrillers sur petit et grand écran.
Pour cette série B sortie il y a une décennie, dans laquelle une jeune femme doit faire face à un tueur quand la police ne la croit pas (tiens!), il privilégie un certain underscoring d’ambiance, avec des plages instrumentales plutôt sobres aux accents mineurs qui créent un certain malaise.
Utilisant pas mal de sons et arrangements électroniques, le compositeur soigne aussi ses moments dédiés à l’action, avec une forte dose de percussions notamment.
L’ensemble est un peu passe partout et commence à dater mais reste de bon aloi pour faire office de score de polar urbain du type de November.
Ca donne Quoi ? Dans ce premier tome –sur 3- de November, nous suivons 3 héroïnes à commencer par Dee, boiteuse borderline qui se voit proposer par un étrange inconnu un job aussi inhabituel que bien payé. Chaque jour elle est censée communiquer un code caché dans le journal via un micro sur son toit, et pour ce faire elle touche des milliers de dollars…jusqu’au jour où le journal du matin ne contient aucun code et que les conséquences se révèlent catastrophiques. Du genre attentat massif !
C’est à ce moment qu’à un autre endroit de la ville une jeune femme découvre un flingue dans une flaque et a la mauvaise idée d’appeler la police et de voir arriver un flic pourri et ses acolytes.
La troisième protagoniste et l’agent qui a pris l’appel et qui, dans le chaos provoqué par les explosions sus-citées, réalise que l’un de ses collègues (le flic également sus-cité) n’est pas net…genre du tout !
Voilà, c’est grosso-modo le pitch de ce thriller aux intrigues imbriquées signée par le vétéran Matt Fraction qui tire des ficelles connues mais les entremêle assez pour rendre son scénario accrocheur.
L’originalité de cette trilogie réside à mon goût surtout dans le style graphique d’Elsa Charretier, digne héritière des génies que sont Darwyn Cooke et Tim Sale et qui, loin des Star Warsoù l’on a pu a croiser chez nous, livre une copie quasi sans fautes avec ce trait cartoony décalé prenant.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : THE CONVERSATION
C'est de qui ? D. Shire
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Je dirais que oui.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Si Coppola offre à David Shire son premier film important les mauvaises langues diront que c’est parce qu’ils étaient beaux-frères à l’époque.
Il semblerait cela dit que c’est un peu été un cadeau empoisonné et le compositeur a du rapidement déchanter devant les exigences du réalisateur.
En effet la B.O de The Conversation est d’un dépouillement assez marqué, quasiment jouée au piano solo tout du long, avec des motifs à peu de notes, le tout pour ne pas parasiter un film qui fonctionne beaucoup sur le son.
Une poignée de pistes se détache néanmoins du lot, celles axées sur le suspense où Shire malmène son instrument en jouant sur l’intensité du jeu, sur les assonances et autres notes tendues que n’aurait as reniées un Penderecki.
Les deux hommes ne retravailleront ensemble qu’une seule fois, pour le score d’Apocalypse Now que Coppola décidera au final de ne pas utiliser.
Celui de The Conversation apporte une touche légèrement décalée à ce premier volet de November, entre mystère, tension et ambiance jazzy noire.
Ca donne Quoi ? Le titre de cette chronique, s’il peut paraître catchy, voire facile, n’est pourtant pas anodin. Plus ou moins sciemment je transmets à mes enfants depuis qu’ils sont en âge d’apprécier les livres (et ça vient tôt croyez moi !) ma passion de la culture geek, à travers la BD essentiellement.
Pourtant si il y a bien une chose dont je ne suis pas responsable et que j’ai même du mal à expliquer, c’est l’intérêt de mon cadet pour Star Wars.
En effet, si, enfant, j’étais fan de la première trilogie (j’ai du les voir 4 ou 5 fois chacun facile), j’ai ensuite complètement décroché. Je n’ai quasi aucun souvenir de la seconde trilogie et n’ai rien vu de ce qui est sorti ces dernières années.
Pourtant, à 3 ans et demi, mon fils s’est entiché de l’univers des Jedi.
Faut-il y voir là le pouvoir de la Force ou plus surement celui de Disney et son sens de la comm qui fait que, jusque dans les écoles maternelles (parce que ça vient forcément en partie de là), on connaît les Skywalker père, fils et …fille si j’ai bien tout suivi (ah, on me glisse dans l’oreillette que non, tout ça c’est symbolique… ?)
C’est donc entre autre de Rey qu’il est question dans ce premier tome de Star Wars Aventures, nouvelle série de la franchise (qui compte des myriades de spin off en fait, tous supports confondus !) destinée plutôt à un jeune public.
On y retrouve trois courtes aventures indépendantes, qui se déroulent à divers moments de l’épopée. Dans l’une l’héroïne de la nouvelle saga cinématographique et dernière Jedi (le symbole cité ci dessus!) est encore une rodeuse de bas étage qui récupère des pièces sur des vaisseaux avant d’avoir à faire à de biens coriaces ennemis, dans la seconde c’est la figure légendaire d’Obi Wan Kenobi, jeune, que l’on suit alors qu’il apprend à une bestiole que voler un jedi c’est pas très futé, et enfin dans la dernière une héroïne de la résistance risque sa vie pour empêcher un vaisseau de l’Empire de détruire une base rebelle.
Cette dernière est signée par un duo français avec au dessin la douée Elsa Charettier qui s’est fait un nom Outre Atlantique sur des choses aussi intéressantes que diverses (dont pas mal de Star Wars). Son style cartoony n’est pas sans faire penser à ceux de gens comme Tim Sale ou Darwyn Cooke et a ce qu’il faut pour plaire à un public jeunesse tout en apportant une fraicheur bienvenu à l’univers Star Wars.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :LEGO STAR WARS FREEMAKER ADVENURES
C'est de qui ?M. Kramer
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Non
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Battons le fer pendant qu’il est chaud, 3 ans c’est aussi l’âge où l’on découvre les Lego et (à doses homéopathiques chez nous) les écrans. Et l’on s’aperçoit que l’Empire (celui du Coté Obscur pas celui sous lequel nous vivons actuellement) a également étendu son influence sur ces deux domaines.
Donc me voilà à regarder de temps à autre un épisode de Légo Star Wars Freemakers adventures, variation jeunesse/humoristique de la franchise où l’on croise quelques grandes figures (Luke, Vador, l’Empereur, entre autres) mais centré sur une famille de garagistes de l’espace dont le gamin maîtrise (vite fait !) la Force.
J’ai trouvé que l’anime ne casse pas deux pattes à un wookie, surtout qu’habituellmeent les films des univers Lego sont plutôt décalés (le Batman était une agréable surprise !)mais étant destiné à un jeune public, ceci explique peut être cela.
Michael Kramer, dont la discographie compte essentiellement des musiques de séries B ou des pistes additionnelles à des chefs d’œuvre tels que Fast and Furious 7 ou encore les Tortues Ninja version ciné, déjà responsable de la musique de Lego Ninja Lego, a une approche amusante de son boulot sur la série. Il compare sa partition au principe de démonter des constructions en lego puis de refaire quelque chose de différent avec ; la construction d’origine étant ici la musique originale de John Willimas.
On retrouve donc les cuivres qui caracolent fièrement, les cordes virevoltantes mais aussi tout ce qui fait le sel de la célèbre B.O : action, émotion, aventure, excentricité même…bref, une musique pas forcément très personnelle ni même originale mais plutôt une variation amusante.
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Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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"...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)