20 août 2020 4 20 /08 /août /2020 16:02

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  GAIJIN SALAMANDER

 

 

C'est de qui ? Rosi & Ceregatti

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt comics

 

 

Déjà croisés sur le site? Non

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Avec comme mètre étalon l’historique Usagi Yojimbo  de Stan Sakai, Gaijin Salamander avait tout intérêt à tenter de tirer son épingle du jeu s’il ne voulait pas pâlir de la comparaison.

 

Le trait de cette histoire de rônin étranger embauché par un shogun en proie aux manigances et trahisons de l’envahisseur occidental est d’ores et déjà plus sombre que celui du lapin samouraï, les protagonistes étant tous des sauriens et des batraciens, ils sont aussi bien moins glamours. L’histoire est relativement tragique, les combats nombreux et sanglants et du coup  l’atmosphère générale tend donc plutôt vers le glauque.

On appréciera de fait ce côté plus « adulte » du titre du duo italien. Le trait semi réaliste du dessinateur rendant bien l’ambiance recherchée même si il est parfois noyé dans une colo infographique qui le rend difficilement lisible sur certaines cases.

 

 

Si le scénario est assez classique (peut être un poil trop d’ailleurs) et emprunte largement à certains grands titres du genre (des 7 Samouraïs à Lone Wolf and cub  en passant par le dernier Samouraï), il n’en reste pas moins plaisant à lire en cette période de disette estivale, et devrait plaire aux lecteurs peu habitués aux mangas old school et/ou à l’animalier.

 

Les autres trouveront peut-être l’essai pas assez transformé pour pousser leur lecture au-delà de ce tome 1.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :BABY CART TO HADES

 

 

C'est de qui ? H. Sakurai

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? L’adaptation de la mythique série Lone Wolf and cub sur grand écran est au film de sabre ce que la trilogie des dollars de Leone est au western spaghetti. Des films violents, pessimistes, aux héros monolithiques et qui allaient marquer des générations de cinéastes et de spectateurs.

 

Si Sakurai n’a pas lui la notoriété de Morricone (nous sommes passés sur les compositeurs des B.O pour ceux qui ne suivent déjà plus), il partage cependant avec le maestro italien le goût de l’expérimentation musicale, surtout là où on l’attend le moins.

Les instruments folkloriques sont donc bien présents sur cette –courte- partition qu’est Baby Cart To Hades mais ils sont en bonne compagnie au milieu de cordes virevoltantes, de cuivres lourds et de percussions très rythmées. Le tout passé au crible d’effets d’époque, de la réverb’ essentiellement. A la manière d’un morceau de free jazz –dont les musiciens du pays du Soleil Levant étaient friands à l’époque- les influences s’entrechoquent et ajoutent à l’aspect avant-gardiste et sans concessions du film.

Une B.O efficace et intemporelle –dans laquelle le Wu Tang Clan n’a d’ailleurs pas hésité à piocher allègrement pour certaines de ses compositions- qui apporte à ce Gaijin Salamander une touche supplémentaire d’originalité bienvenue.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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