31 juillet 2016 7 31 /07 /juillet /2016 11:06

 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi : STRAVAGANZA 1 & 2

 

 

C'est de qui ? A. Tomi

 

 

La Couv':

A Boire et à Manga : Stravaganza  Vs. Ator

Déjà lu dans le coin? Non

 

 

C’est édité par ? Casterman

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ?  Akihito Tomi a tout compris à la Fantasy. Si sa série Stravaganza, dont les deux premiers tomes viennent de paraître chez Casterman, n’invente rien, elle conjugue les éléments clés d’un genre surexploité et les mélange plutôt pas mal.

Jugez plutôt : Alors que la ville de Mitera est assaillie par des créatures simiesques de plus en plus agressives, sa souveraine, la belle et farouche Viviane, décide, face au carnage perpétré par ses redoutables ennemis, de fuir la capitale afin d’aller demander de l’aide à un peuple de géants voisins.

 

Ce pitch assez classique  se pare d’une héroïne charismatique, d’un humour certes très « manga » mais souvent bienvenu, d’une pincée d’érotisme un rien cliché mais « so fantasy », de scènes de batailles chorégraphiées et sauvages, d’une galerie de second rôles bien campés, sans parler d’une galerie de créatures réussies… j’en passe et des meilleurs.

 

 

 

Après un premier tome qui fait office essentiellement de mise en place, le second donne à la série son rythme de croisière et s’enrichit de pas mal d’éléments intéressants.

 

Coté dessin, si certains « tics » inhérents au style sont bien là, l’ensemble, entièrement réalisé à la main, est très graphique et d’une efficacité redoutable. Si les allergiques au manga ou à la Fantasy peuvent passer leur chemin, les autres trouveront là de quoi rassasier leur apétits.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi? ATOR THE FIGHTING EAGLE

 

 

C'est de Qui ? C.M. Cordio

 

 

La couv' 

 

 

Déjà croisé chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter?

Ca donne Quoi ? Dans la lignée du succès du Conan de Milius, une flopée de films d’héroic fantasy fleurit dans les années 80. Beaucoup d’entre eux virent le jour en Italie, après tout les remakes de western et de péplums avaient bien marché, pourquoi pas les barbares virils et décérébrés ?

 

Après, différence de budget oblige, les navets qui singèrent Conan n’avaient pas grand chose pour eux qui puisse les sauver du ridicule abyssal comparé à leur modèle. Acteurs approximatifs, chorégraphies surréalistes, dialogues improvisés, intrigues inexistantes…à l’image de ce Ator (qui connût tout de même 2 suites), réalisé par Joe D’Amato, véritable stakhanoviste de la caméra qui se fera ensuite un nom dans le porno (quand je vous disais que c’était tout un programme).

 

Seul intérêt du film, et encore, sa B.O, composée par Carlo Maria Cordio, (collaborateur de Fulci ou du sus-cité D’Amato sur quelques giallo et autres films de genre de série B) est également un pastiche inspirée de la bande sonore de Prokoviev Poledouris, avec cependant quelques moyens en moins et donc un peu moins de panache dans l’exécution.  Nénamoins le compositeur italien sait faire parler la poudre quand il s’agit de donner dans l’épique et, surtout, évite l’écueil « so 80’s » du tout électronique qui aurait achevé le film.

 

De la musique de Fantasy très téléphonée mais fort amusante avec l’expérimentation nippone du jour.

 

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Une chronique par Fab

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bobd - dans manga Casterman Fantasy Tomi
23 juin 2016 4 23 /06 /juin /2016 12:17

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 


C'est quoi LES TROIS GROGNARDS

 


C'est de qui : Hautière & Salsedo

 

 

La Couv':

Mission Possible  /  Les Trois Grognards  Vs.  Fanfan La Tulipe

 

Déjà croisés chez nous? Oui pour le scénariste.

 

 

C’est édité chez ? Casterman

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? S’évader des prisons Napoléonienne c’est bien joli, Honoré, mais quand on se fait reprendre on est bien obligé d’accepter un marché même si celui ci s’avère dangereux . Et voilà notre ex-officier réincorporé comme simple soldat et chargé de dérober  des documents stratégiques à l’Empereur lui-même !

La rencontre d’un jeune homme visiblement peu fait pour la vie militaire ne va pas faciliter sa mission.

 

Après nous avoir régalés avec son équipe de super héros steampunk, Régis Hautière revient avec cette comédie d’espionnage historique menée tambour battant, plein de répliques qui font mouche, de situations cocasses, le tout servi par un dessin semi-réaliste à la reconstitution historique soignée.

 

Aussi agréable que prometteur ce tome 1 des Trois Grognards !

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ?  FANFAN LA TULIPE

 

 

C'est de Qui ? A. Azaria

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu chez nous ? Non

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Franchement, il faut avoir de l’imagination (ou de l’espoir) pour penser que Vincent Perez pourrait ne serait-ce que l’espace d’un instant, faire oublier Gérard Phillipe dans le rôle de Fanfan la Tulipe.

Aprèq, quand on voit la patte de Besson sur le scénario, on comprend la galéjade et passe à autre chose…à savoir la B.O.

 

Signée Alexandre Azaria, ex-rocker qui a notamment collaboré avec les Noir Des’, la musique de Fanfan version barnum est un agréable hommage à tout un pan du cinéma de genre, notamment celui d’Outre Atlantique, où les cuivres sont utilisés à foison, les cordes virevoltantes et les percussions rarement en reste.

 

Si souvent pompier, le travail d’Azaria n’en reste pas moins bon enfant et entrainant, et fait un accompagnement amusant et énergique à la BD du jour. 

 

 

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Une chronique par Fab

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18 juin 2016 6 18 /06 /juin /2016 17:40

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : HAMLET 1977

 


C'est de qui : Ravard et Vaughn

 

 

La Couv':

Etre ou ne pas Etre ...adapté: Shakespeare dans la BD  /  Hamlet 1977  Vs.  Le Samourai

Déjà lu sur B.O BD? Le dessinateur probablement.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Adapter c’est bien, mais transposer, tout en respectant l’esprit de l’original, c’est très intéressant aussi (on citera l’exemple type du Romeo+Juliette de Baz Luhrmann).

 

Dans Hamlet 1977 le scénariste  H.R. Vaughn (dont c’est semble t-il la seule incursion dans la BD) replace l’intrigue de la tragédie de Shakespeare dans le Chicago mafieux de la fin des années 70.
Hamlet, jeune homme désenchanté et cynique, revient dans le giron familial pour les obsèques de son père, ponte de la pègre, assassiné dans de mystérieuses circonstances.

Alors qu’il voit d’un mauvais œil le remariage hâtif de sa mère avec son oncle, jumeau du défunt, et retrouve son amour de jeunesse, Hamlet va surtout se retrouver avec le fantôme envahissant de son paternel qui lui apprend que sa mort est un coup monté par les deux tourtereaux sus-cités.

 

Bref, je ne vous en dis pas plus, ceux qui connaissent la pièce auront pu constater que l’intrigue reste fidèle, si certains noms ont été gardés, la plupart ont été transformés pour coller au background (Rosencrantz et Guildenstern, les deux ex-amis du héros, sont devenus Stan et Kurt ; Ophélie s’appelle Julie…), la scène de la pièce de théâtre devient un film en super 8 et le massacre final est digne d’un bon polar indés des années 70.

Le trait semi-réaliste expressif et détaillé de Ravard, tout en noir et blanc, finit de faire de cette version noire de Hamlet l’un des titres les plus intéressants qu’ait connu la défunte collection KSTR.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

   

C'est Quoi ? LE SAMOURAI

 

 

C'est de Qui ? F. De Roubaix.

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu chez nous? Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Musicien de jazz autodidacte, François de Roubaix est conseillé par Delon à Melville pour mettre leur polar froid en musique. Loin de ses influences et de ses expérimentations sonores, De Roubaix, sur les directives d’un réalisateur plutôt « control-freak », écrit une bande son courte (moins de vingt minutes), plutôt sobre et dans l’ensemble très pessimiste.

 

Melville voulait que, musique diégétique et thème féminins mis à part, la musique évoque la psychologie du héros solitaire et taciturne du film. Si l’on excepte un ou deux thèmes jazzy chaloupés et classes écrit pour un combo classique, De Roubaix utilise essentiellement les cordes, un orgue aux accents quasi religieux et un peu d’accordéon, le résultat donne une ambiance blafarde et déprimante en accord avec la tragédie du Samourai ou celle d’Hamlet, surtout dans sa version 77.

 

 

 

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Une chronique par Fab

 

 

 

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13 juin 2016 1 13 /06 /juin /2016 13:32

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : LOUISE. LE VENIN DU SCORPION.

 


C'est de qui : Van Der Heuvel & Alessandra

 

 

La Couv':

Loulou? Oui, c'est elle  /  Louise.Le Venin du Scorpion  Vs.  Summer and Smoke

 

Déjà croisé sur le site? Non

 

 

C’est édité chez qui ? Casterman

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Si vous venez dans le coin depuis un petit moment j'ai déjà du vous parler de mes  (lointaines!) études d'audiovisuel durant lesquelles j'ai, entre autres choses passionnantes (sans second degré pour une fois je précise), visionné du film à la pelle, tous genres et époque sur confondus. L'expressionnisme allemand reste une de mes périodes préférées et j'ai également toujours eu un faible pour les vamps de l'âge d'or hollywoodien. Vous vous doutez donc que je ne pouvais pas passer à côté de cette évocation de la vie et de la carrière de Louise Brooks, qui, au même titre que Marléne Dietrich ou la Garbo, est une icône du 7eme Art.

 

Brooks est pus connue pour le parfum de scandale qui a entouré sa carrière que pour les longs qu’elle a tourné. Le parti-pris des auteurs de cette bio est d’évoquer son esprit rebelle, sa fureur de vivre envers et contre tous les diktats de la société et d’Hollywood quitte à y laisser des plumes.

 

 

On découvre aussi dans Le Venin du Scorpion le trauma de son enfance, ses relations houleuses avec sa mère et avec les hommes, le culte que certains (Pabst en tête) pouvaient lui vouer, mais également ses choix parfois hasardeux de tournage et de vie.

 

Le style graphique réaliste et la colo old school d’Alessandra servent bien un scénario qui évite les écueils inhérents à ce genre d’exercice, un bel hommage à une actrice éternelle.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? SUMMER AND SMOKE

 

 

C'est de Qui ? E. Bernstein

 

 

La couv' 

 

 

Déjà croisé chez nous? Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si j’admets sans soucis que Tenesse Williams, d’une ça a bien vieilli et, de deux, déjà à l’époque c’était pas à la portée de tout le monde, le bonhomme savait quand même vous poser un drame aux thématiques multiples dont aucun écrivain ou cinéaste français de ces vingt dernières années (ni probablement des vingt à venir) n’approchera jamais l’ombre d’une esquisse.

 

Mettre en musique une adaptation de Williams, quand on a la carrure et le talent d’Elmer Bernstein, ce doit être du pain béni. Ca vous permet de livrer une musique aussi poétique que ce que le domaine de la B.O le permet, quelque chose de foncièrement organique et intellectuel à la fois. D’écrire des mélodies où la névrose d’une femme frustrée et où la sexualité latente et refoulée sont miraculeusement rendues par des notes, des silences, des rythmiques.

 

Ca vous permet de dépasser vos habituels gimmicks, de prouver qu’en plus d’être l’un des plus doués et diversifié des compositeurs de votre génération, vous êtes également capable de vous remettre en question en écrivant un score en marge du reste de votre (excellente) production qui reste parmi l’un de vos plus originaux.

Et ça nous permet, enfin, d’accompagner avec classe la bio d’une artiste qui n’en méritait pas moins.

 

 

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Une chronique par Fab

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3 juin 2016 5 03 /06 /juin /2016 15:15

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : TOUT CONTE FEE.

 


C'est de qui   Bandini & Camou

 

 

La Couv':

Il Etait une fois.../ Tout Conte Fée  Vs.  Murder By death

 

Déjà lus sur B.O BD? Non

 

 

C’est édité chez Qui ?  Casterman

 

 

Une Planche:

 

 

Ça donne Quoi ? Des détournements de contes pour enfants en BD, on en a croisé quelques uns par ici, des très bons, du 7 Nains de Lupano aux Ours Nains de Bravo en passant par le Pinocchio de Winschluss ou l’incontournable Fables,  et des moins inpsiré comme le Chateau L'Attente de cette semaine. Nouveau venu sur le créneau, Tout Conte Fée, conjugue les jeux de mots décalés, les situations loufoques et la psychanalyse des contes chère à Jung et Bettelheim pour un cocktail détonnant.

 

Enquêtant sur deux disparitions étranges, une petite fille habillée en rouge (hum !) et un vieux barbu appelé père Léon (re-hum !), au sein d’un immeuble dans la Paris de 1915, un duo de policiers va se retrouver face à une galerie de personnages plus surprenants les uns que les autres.

 

 

On croise ainsi le Petit Chaperon Rouge, le Père Noël, ou encore  Blanche-Neige …mais les personnages emblématiques sont tous plus ou moins détournés, entre la grand –mère zoophile nymphomane, un Peter Pan entretenu par le Capitaine Crochet ou encore Lénine en Robin des Bois affublé de Frère Karl (Marx !), vous l’aurez compris, le scénario joue la carte du grand guignol assumé.

 

Mélangeant les styles graphiques avec inventivité : caricature anguleuse old school, illustration jeunesse, minimalisme quasi figuratif, Camou – père du scénariste- enfonce le clou d’un album décidément aussi sympathique qu’original.

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

C'est Quoi ? MURDER BY DEATH

 

 

C'est de Qui ? D. Grusin

 

 

La couv' 

 

 

Déjà croisé chez nous? Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Nul doute que ce Murder by Death a inspiré le scénariste de 7 Détectives (et sa série spin-off Détectives, toutes deux chroniquées chez nous), en effet ce Cluedo cinématographique réunit une poignée de célèbres enquêteurs (interprétés par la crème des castings de l’époque) invités à un diner durant lequel quelqu’un va être assassiné et à eux de résoudre l’affaire.

 

Du thème sautillant du générique aux passages hautement humoristiques bien que non dénués de suspense, toute la B.O de Dave Grusin est un régal pour l’auditeur. Se calquant sur l’esprit parodique du scénario, le compositeur livre une partition riche –chaque personnage a un thème dédié- qui brocarde allègrement le genre sans pour autant faire dans le pied de nez facile. Les cuivres sont particulièrement bien employés, rappelant certaines B.O de Nino Rota, et comme référence on fait pire.

 

 

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Une chronique de Fab

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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