21 septembre 2016 3 21 /09 /septembre /2016 15:40

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : MEDEE. L’EPOUSE BARBARE.

 


C'est de qui : N. Pena et B. Le Callet

 

 

La Couv':

Voyage de noces...Barbares!  /  Médée 3  Vs.  Le Retour des Titans

Déjà croisées sur B.O BD? Oui

 

 

C’est édité chez qui ? Casterman.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Après sa trahison et l’assassinat de son frère Médée quitte sa terre natale en compagnie de Jason a qui elle a permis de dérober la Toison en échange d’une promesse de mariage. Mais le père de notre tragique héroïne ne compte pas laisser ce crime impuni et envoie une partie de sa flotte à la poursuite des voleurs.

Après avoir réussi à se débarrasser –momentanément ?- de leurs poursuivants (grâce à la défloraison de Médée !), les argonautes retournent en héros à Iolcos où Jason doit régner…mais les épreuves ne sont pas terminées.

 

Blandine Le Callet continue de dérouler sa version féministe et passionnante de l’histoire de Médée dans ce troisième épisode toujours plus sombre. De son coté, Nancy Pena, dont nous avions relevé l’ingéniosité de la mise en scène du tome précédent, persiste et signe avec des trouvailles narratives toujours intéressantes, notamment les volutes de fumée ou le bracelet-serpent de l’héroïne qui lient des cases voire des planches entre elles.       

 

 

 

L’artiste donne également un ton plus dramatique à l’histoire, rehaussé (ou assombri, c’est selon) par le travail des coloristes, les scènes au royaume des Phéaciens et celles dans la chambre de Pélias sont particulièrement marquantes de ce point de vue.      

 

Un troisième volet qui monte en puissance et promet une conclusion qui s’annonce, évidemment, tragique !

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? LE RETOUR DES TITANS

 

 

C'est de Qui ? F. De Masi

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu chez nous ? Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Si chez nous le titre transalpin s’est transformé en ce Retour des Titans, et, pour les pays anglo-saxons en Goliath and the sins of babylon, il s’agit bien, à la base, d’un des nombreux films de la franchise Maciste.

 

Profitant du regain d’interet pour le péplum, l’Italie mettra en branle pléthore de séries B ayant le colosse comme héros. Pour celui ci, notre bonhomme vient délivrer, par les pains dans la tronche et l’incendie généralisé, les jeunes filles de Babylon promises chaque année au sacrifice (on savait s’amuser à Babylone à l’époque dites-donc !).

 

De Masi, de formation classique, a, tout comme ses illustres compatriotes stakhanovistes de l ‘époque, déjà une quantité impressionnante de films à son actif, et ce dans des genres aussi divers qu’improbables.

Ce n’est pas sa première rencontre ni avec le Péplum ni avec le personnage, et ça s’entend bien dans cette B.O où sont réunis tout les ingrédients attendus : thème mettant en exergue la bravoure du héros, pistes plus romantiques ou nostalgiques, passages de suspense bien dosés…

 

Le compositeur s’appuie essentiellement sur ses cuivres la plupart du temps, utilisant les instruments au maximum de leur possibilité avec beaucoup d’inventivité.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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16 septembre 2016 5 16 /09 /septembre /2016 08:23

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : LE CREPUSCULE DES IDIOTS

 


C'est de qui : P. Krassinsky

 

 

La Couv':

Religion de Singe  /  Le Crépuscule des Idiots  Vs.  Bacchanale

Déjà lu chez nous ? Oui.

 

 

C’est édité chez qui ? Casterman

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Vaste sujet, brulant et d’actualité s’il en est (mais depuis pas mal de siècles remarquez) que la religion. En BD, elle a plutôt la côte d’ailleurs, on l’a vu (si, si, souvenez-vous on avait même fait deux cycles sur le sujet), mais les albums et séries les plus efficaces sont souvent ceux qui la brocarde.

 

Nous nous réjouirons donc que Krassinsky, qui se fait trop discret si vous voulez mon avis (si vous ne le vouliez pas en même temps vous ne seriez probablement pas en train de lire ces lignes), ait abandonné l’idée de faire un album lambda et ait recentré son projet (longuement muri !) sur une satyre anthropomorphique réjouissante.

 

Prenant comme protagoniste principal l’un de ses singes cobayes envoyés dans l’espace par la Nasa pendant la décennie 50-60 qui serait retombé dans la région nippone du parc de Jigokudani (rien que cette idée est excellente) l’auteur nous présente une tribu de singe, dirigée d’une main de fer par un mâle dominant, dont les croyances (c’est le cas de le dire !) vont être ébranlées par l’arrivée de ce messie et du concept qu’il prêche, celui de l’existence de Diou.

 

De luttes d’influence en péchés capitaux, de flagellations en massacres sanglants, cette comédie acerbe et clairvoyante est un un pamphlet anti religieux fin et délicieux à lire (surtout pour un athée éclairé comme votre serviteur).

 

 

 

De plus, vous savez comme j’apprécie le trait « à la main » et la couleur directe, et là, on peut dire que j’ai été servi, Krassinsky oppose au style ultra réaliste superbe des décors, un beaucoup plus caricatural très amusant pour ses protagonistes simiesques. Fond et forme au service d’un sujet pareil, que demander de plus !

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? BACCHANALE DE SAMSON ET DALILA

 

 

C'est de Qui ? Saint Saens

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu chez nous ? Oui, au moins une fois je dirais.

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Si Samson et Dalila est probablement l’un des opéra les plus connus de son auteur, voire du genre en France, il faut savoir que Saint Saens qui mettra des années à accoucher de son opéra, n’avait pas, à la base, prévu de faire de l’épisode biblique une œuvre aussi développée.

 

Ceci explique en partie la présence de cette bacchanale instrumentale dans le troisième et dernier acte, conçue aussi dans le souci d’amener un peu de gaieté et de légèreté dans un opéra autrement fort sombre et recouvert par l’ombre imposante de Wagner. A un caractère héroïque, soutenu par des ballets travaillés, la bonne humeur parfois sauvage de cet intermède est une vraie respiration.

 

C’est uniquement ce passage que j’ai retenu pour notre Crépuscule, quitte à l’écouter en boucle au fil des chapitres de la BD.

 

 

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Une chronique de Fab

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9 septembre 2016 5 09 /09 /septembre /2016 07:23

 

 

 

 

Retrouvez, en fin de chronique, l’interview « Musique et BD » de Nathalie Ferlut.

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : ANDERSEN. LES OMBRES D’UN CONTEUR.

 


C'est de qui : N. Ferlut

 

 

La Couv':

Ombres et Lumières  /  Andersen. Les Ombres D'Un Conteur  Vs.  Concerto pour Mandolines

Déjà croisé sur le site? Oui

 

 

C’est édité chez qui ? Casterman

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Comme son titre l’indique, le nouvel opus de Nathalie Ferlut, qui nous avait enchantés en 2013 avec son Eve sur la Balançoire, s’intéresse bien à l’homme derrière les contes plus qu’à ceux-ci.

 

Si, entre autres, La Petite Fille Aux Allumettes, Les Chaussons Rouges ou encore Le Briquet sont évoqués -parfois de façon simplement graphique ce qui leur donne encore plus d’impact,- ce n’est souvent que pour mieux mettre en lumière telle ou telle facette de leur auteur, personnage haut en couleur, mais avec une certaine part d'ombre, rêveur et poète, parti de rien mais qui, à force de volonté réussit à s’élever dans la société danoise de l’époque et se faire accepter pour son talent, et ce malgré ses excentricités et son refus de l’ordre établi.

 

On apprend qu’en marge de plus de  150 contes, qui lui apportèrent une renommée internationale et une place à la cour royale, Andersen écrivit également de nombreux poèmes et romans.

 

 

Outre son passionnant sujet, traité de manière fort intelligente, l’album de Nathalie Ferlut se distingue bien évidement par sa partie graphique d’une grande originalité, qui mélange les styles, insérant dans des illustrations délicieusement old-school des silhouettes comme celles que créait Andersen lui-même, des ombres chinoises et autres effets d’un autre âge. Les pastels doux (superbes scènes italiennes !) côtoient l’abstrait inspiré dans une somme fond et forme diablement aboutie.

 

L’un des albums majeurs de cette rentrée sans aucun doute.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

C'est Quoi ? CONCERTO POUR MANDOLINE

 

 

C'est de Qui ? Vivaldi

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu dans le coin? Oui.

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Compositeur surdoué, violoniste virtuose, touche à tout passionnant, Vivaldi a composé ce concerto –genre dans lequel il était passé maître-  pour  deux mandolines en le faisant débuter et finir par des allegro aux thèmes jouant sur la répétition de motifs, avec une partie soliste où il exploite avec science toute l’étendue mélodique de l’instrument (à noter que la pièce rend également fort bien à la guitare, si tant est que l’on ait un interprète chevronné).

 

Malgré les changements de tonalité et des passages en mineur, ce Concerto , qui est d’une grande richesse musicale et reste l’un des plus connu de son auteur, est de nature générale assez gai, grâce notamment aux ritornello et aux cordes qui se répondent.

 

Si l’on fait abstraction d’un « fond » orchestral un brin baroque parfois, et malgré son éloignement dans le temps (il a été composé au siècle précédent notre histoire) cette pièce fait fort bonne figure avec la « bio » d’Andersen made in Ferlut.

 

 

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Bonjour Nathalie et merci d’avoir accepté de te prêter au jeu du questionnaire croisé B.O/BD.

 

 

 

Commençons par un classique :

 

 

Tes Cinq Cd de chevet ?

 

 

Sur mon chevet, il y a trop de livres pour que je puisse y coincer cinq cd en plus, d'autant que ça rendrait mon savant empilement encore plus instable et je crains pour ma lampe de chevet qui est déjà placée trop haut... :-)

 

Plus sérieusement, s'il s'agit de musique avec laquelle m'endormir, ces cinq cd, seront de la musique classique, des disques que je connais par cœur de préférence: en ce moment c'est plutôt Chopin ou SibeliusLe Requiem et la Messe Basse de Fauré (oui pour aller dormir c'est un peu sombre). Le reste du temps, j'écoute d'autres choses.

 

 

 

 

Et tes Albums de Bd ?

 

 

Il n'y en a pas vraiment sur ma table de nuit non plus, des BD. Mais les dernières que j'y ai posées, c'était

 

·         Cet été là de Jillian et Mariko Tamaki,

·         Morgane de Stéphane Fert et Simon Kansara,

·         Dans les bois d'Emily Carroll,

·         un album de Jon McNaught, peut-être Automne.

·         Et des Théodore Poussin de Le Gall, qui sont plutôt des relectures.

 

 

 

 

Ton travail :

 

Ecoutes tu de la musique quand tu écris/dessine, et plutôt quoi ?

 

Toujours, en permanence. La musique c'est un peu la seule chose qui m'aide à focaliser une attention un peu capricieuse.

 

Je n'écoute bien sûr pas la même chose quand j'écris et quand je dessine.

 

Quand j'écris, j'évite la musique avec des paroles, bien sûr. Et c'est en général en rapport direct avec mon travail... gai ou sombre, plutôt vif ou lancinant, moderne ou classique. La musique que je mets dans mes oreilles doit être un genre de bande originale pour ce que je produis.

 

Quand je dessine, c'est un peu ça, aussi, en début de séance, et puis, dès que je suis un peu focalisée, pas de problème, je peux écouter n'importe quoi, y compris des émissions de radio ou des documentaires trouvés sur Youtube (plutôt en anglais, quand même, pour éviter trop de déconcentration)

 

Sinon, qu'est-ce que j'écoute... Là aussi, ça dépend de mon album, et aussi de la période de ma vie. Pour Andersen, je suis revenue à la musique classique ou romantique que j'écoutais quand j'étais petite, parce que j'avais besoin de retrouver des vieilles émotions. Je suis donc spécifiquement allé chercher mes morceaux préférés d'alors. Et puis, comme les heures de travail, c'est très long, surtout pour moi qui travaille la nuit, je me suis trouvé une marotte: écouter le même concerto, la même symphonie avec des interprétations différentes pour les comparer, en apprécier les différences...

 

 

 

Quand je dessine, je crois que certains éléments de mon cerveau s'ennuient beaucoup. Et dans ce cas, ils s'en viennent critiquer mon travail, remettre en question des choix de scénario... Donc, je leur trouve des occupations. Par exemple, (c'était mon choix sur les dernières pages d'Andersen) comparer dix interprétations de la Sonate à Kreutzer ou du concerto pour violon de Mendelssohn ou encore -c'est plus long- de Madame Butterfly.

 

Hem: j'ai bien conscience que quand je me raconte comme ça, j'ai l'air à la fois timbrée et vraiment snob: au mieux, un peu inquiétante!

 

C'est d'ailleurs un exercice que je n'aimerais pas avec autre chose que du classique: la même chanson avec des interprétations différentes, ça m'agace très vite.

 

 

 

Ce sur quoi tu travaille actuellement, tes prochains projets (si tu as la liberté de les évoquer bien sur) ?

 

Je suis en train de terminer le scénario d'Artemisia, un album dessiné par Tamia Baudouin, sur Artemisia Gentilleschi, une talentueuse et énergique femme peintre du XVI° siècle.

 

C'est un joli projet: pour celui-là, dont j'écris précisément 2 pages par semaines, j'ai tendance à écouter la BO d'All That Jazz, en début de session de travail. Ça me remet dans le bain alors qu'étrangement, niveau période et ambiance, ça n'a strictement rien à voir.

Il devrait sortir au printemps 2017.

 

En même temps, je prépare un album dont je ne fais pas le scénario. Ça se passe dans les années trente, ce qui me permets de ressortir des vieilles BO de comédies musicales de cette époque là, Gershwin et Cole Porter.

 

 

 

Et si…

 

 

…en lieu et place de la Bande Dessinée tu avais fait de la musique tu aurais été qui, tu aurais joué quoi ?

 

 

J'aurais aimé écrire les chansons de Charles Trenet.

Et puis j'aurais aimé chanter comme Tom Waits. Mais bon, les chapeaux me vont assez mal, et puis au Pôle Emploi ils vont râler si je demande une formation pour reconversion, alors je vais continuer à dessiner mes albums!

 

 

 

Encore un grand merci pour tes réponses, et au plaisir de te retrouver dans les pages de Bandes Originales Pour Bandes Dessinées !

 

 

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Une chronique et une interview de Fab

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6 septembre 2016 2 06 /09 /septembre /2016 09:52

 

 

Une journée consacrée au Manga ce mardi sur B.O BD avec, comme souvent dans ces cylces, deux titres forts différents. On commence avec le nouveau tome - qui sort demain- d'une saga fantasy débridée (!)

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : STRAVAGANZA 3

 


C'est de qui : A. Tomi

 

 

La Couv':

A boire et à Manga  /  Stravaganza 3  Vs.  Birkebeinerne

Déjà croisé sur le site? Oui sur les 2 tomes précédents.

 

 

C’est édité chez qui ? Casterman.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Après la reconquête de la ville  le retour à la normale s'avère difficile, pour Viviane et ses sujets. Heureusement que les géants accompagnent encore un temps les humains afin de les aider à reconstruire et à survivre.


Le royaume se trouve confronté à la mystérieuse épidémie d'empoisonnement qui a terrassé les créatures ennemies et notre reine casquée décidé de partir enquêter seule sur la source de ce mal.


Troisième tome plus posé que les précédents, ce nouveau volet de Stravaganza laisse plus de place à l'humour (et, paradoxalement, moins à la grivoiserie) et aux relations entre les protagonistes.

 

On y découvre également l'identité des futurs ennemis de nos héros, créatures sauriennes brutales dont le chef ne dépareillerait pas dans un épisode de Dragon Ball Z.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? BIRKEBEINERNE

 

 

C'est de Qui ? G. Storaas

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu dans le coin? Non

 

 

On peut écouter? Sur la page Deezer de l’album (faudrait qu’on fasse ça plus souvent d’ailleurs) vu que, coté vidéos, hormis la bande annonce, rien à se mettre sous la dent.

 

Ca donne Quoi ? Décidément plus  personne n’a l’apanage de la fantasy! Surfant sur le succès de Game Of Thrones et un certain regain d’intérêt (éphémère, n’en doutons pas) pour le médiéval teinté de fantastique le réalisateur norvégien Nils Gaup, responsable de la pitoyable adaptation de Pathfinder (non, pas le Jeu de Rôle, le comics), s’attaque à un fait historique survenu durant la guerre civile de son pays, aux XII° et XIII° siècles, qui raconte comment deux guerriers escortèrent à ski dans les froides contrées du nord le tout jeune prétendant au trône afin de le mettre en sureté.

 

Storaas de son coté, illustre inconnu au bataillon (enfin chez nous en tout cas) met cette reconstitution en musique en insistant bien sur le côté héroïque et épique de l’histoire, n’hésitant pas à sortir les grands moyens (hum !) à base de cordes survoltées et de rythmiques heavy.

 

On est à mi-chemin entre un lointain ersatz du Lord Of The Rings de Shore et d’une B.O de franchise friquée de jeu vidéo de genre : rien de bien nouveau sous le soleil mais ça remplit son office et, vu notre lecture du jour, on n’en demandait pas plus.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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bobd - dans manga Fantasy Casterman Tomi
31 juillet 2016 7 31 /07 /juillet /2016 11:06

 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi : STRAVAGANZA 1 & 2

 

 

C'est de qui ? A. Tomi

 

 

La Couv':

A Boire et à Manga : Stravaganza  Vs. Ator

Déjà lu dans le coin? Non

 

 

C’est édité par ? Casterman

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ?  Akihito Tomi a tout compris à la Fantasy. Si sa série Stravaganza, dont les deux premiers tomes viennent de paraître chez Casterman, n’invente rien, elle conjugue les éléments clés d’un genre surexploité et les mélange plutôt pas mal.

Jugez plutôt : Alors que la ville de Mitera est assaillie par des créatures simiesques de plus en plus agressives, sa souveraine, la belle et farouche Viviane, décide, face au carnage perpétré par ses redoutables ennemis, de fuir la capitale afin d’aller demander de l’aide à un peuple de géants voisins.

 

Ce pitch assez classique  se pare d’une héroïne charismatique, d’un humour certes très « manga » mais souvent bienvenu, d’une pincée d’érotisme un rien cliché mais « so fantasy », de scènes de batailles chorégraphiées et sauvages, d’une galerie de second rôles bien campés, sans parler d’une galerie de créatures réussies… j’en passe et des meilleurs.

 

 

 

Après un premier tome qui fait office essentiellement de mise en place, le second donne à la série son rythme de croisière et s’enrichit de pas mal d’éléments intéressants.

 

Coté dessin, si certains « tics » inhérents au style sont bien là, l’ensemble, entièrement réalisé à la main, est très graphique et d’une efficacité redoutable. Si les allergiques au manga ou à la Fantasy peuvent passer leur chemin, les autres trouveront là de quoi rassasier leur apétits.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi? ATOR THE FIGHTING EAGLE

 

 

C'est de Qui ? C.M. Cordio

 

 

La couv' 

 

 

Déjà croisé chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter?

Ca donne Quoi ? Dans la lignée du succès du Conan de Milius, une flopée de films d’héroic fantasy fleurit dans les années 80. Beaucoup d’entre eux virent le jour en Italie, après tout les remakes de western et de péplums avaient bien marché, pourquoi pas les barbares virils et décérébrés ?

 

Après, différence de budget oblige, les navets qui singèrent Conan n’avaient pas grand chose pour eux qui puisse les sauver du ridicule abyssal comparé à leur modèle. Acteurs approximatifs, chorégraphies surréalistes, dialogues improvisés, intrigues inexistantes…à l’image de ce Ator (qui connût tout de même 2 suites), réalisé par Joe D’Amato, véritable stakhanoviste de la caméra qui se fera ensuite un nom dans le porno (quand je vous disais que c’était tout un programme).

 

Seul intérêt du film, et encore, sa B.O, composée par Carlo Maria Cordio, (collaborateur de Fulci ou du sus-cité D’Amato sur quelques giallo et autres films de genre de série B) est également un pastiche inspirée de la bande sonore de Prokoviev Poledouris, avec cependant quelques moyens en moins et donc un peu moins de panache dans l’exécution.  Nénamoins le compositeur italien sait faire parler la poudre quand il s’agit de donner dans l’épique et, surtout, évite l’écueil « so 80’s » du tout électronique qui aurait achevé le film.

 

De la musique de Fantasy très téléphonée mais fort amusante avec l’expérimentation nippone du jour.

 

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Une chronique par Fab

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bobd - dans manga Casterman Fantasy Tomi

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