18 avril 2025 5 18 /04 /avril /2025 13:26




 

LA BD:





 

C'est quoi ? DARK SOUL REDEMPTION




 

C'est de qui ? Blondel & Shonen



 

La Couv':

 



 

Déjà croisé sur le site? Oui pour Blondel.




 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Si vous n’êtes pas amateurs de jeux vidéo, le titre Dark Souls ne vous évoque sans doute pas grand’chose. Pour la faire (très) courte, il s’agit d’un jeu vidéo d’action-aventure développé par le studio japonais From Software et sorti en 2011. 

Dark Souls est notoirement connu pour son ambiance sombre (on est ici dans de la pure dark fantasy), sa narration cryptique (l’histoire se dévoile au joueur à travers les descriptions des objets, les environnements qu’il parcourt et les rares dialogues des PNJ), mais aussi pour l’exigence de son gameplay et la qualité de son level design. 



 

Pour créer leur manga, prévu en cinq tomes, le scénariste Julien Blondel et le dessinateur Shonen ont reçu carte blanche pour proposer une histoire originale qui ne renvoie pas directement aux personnages, ni aux lieux présentés dans le jeu, mais cherche plutôt à renouer avec “l’essence” de Dark Souls, qu’on pourrait définir comme la subtile alchimie entre univers cryptique, poids de la fatalité, personnages taiseux et combats épiques (dans une interview, Shonen assumait pleinement l’influence de Berserk sur son travail). 



 

 

Quid du résultat ? Dark Souls : Redemption n’est, à mon sens, ni une bonne réappropriation du jeu vidéo de From Software (à vouloir trop s’éloigner du chemin, il arrive qu’on se perde), ni un hommage vibrant au style de Kentaro Miura (il faut dire que c’était placer la barre très très haut).



 

Pour autant, on suit avec un certain intérêt les aventures d’Ira, une jeune femme amnésique qui, à peine revenue d’entre les morts, se retrouve traquée par les mystérieux Gardiens de l’écaille, même si le scénariste (plus inspiré sur ses adaptations de Conan et Elric) n’évite pas toujours l’éceuil d’une intrigue inutilement bavarde, parsemée de références si ténues au lore du jeu vidéo qu’elles en deviennent presque anecdotiques.  

 

 

Reste à voir maintenant si le tome 2, sorti en avril dernier, poursuit dans cette voie ou si les auteurs décident de raccrocher un peu plus les wagons avec ce qui fait le “corps” des Souls



 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi ? THE NORTHMAN




 

C'est de qui ? R. Carolan




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ? 

 


 

Ca donne Quoi ? Première incursion dans le domaine de la musique de film pour le compositeur et producteur anglais Robin Carolan, associé au musicien Sebastian Gainsborough, et première réussite notable que cette B.O. pour The Northman, écrite pour le film (un tantinet chiant, on va pas se mentir) de Robert Eggers. 



 

Puisant aux racines de la tradition nordique, les deux compositeurs n’hésitent pas à utiliser des instruments anciens pour recréer une ambiance à la fois authentique et viscérale, tout en y injectant quelques touches discrètes et bienvenue de modernité qui lorgnent vers le sound design.



 

Avec ses textures sonores rugueuses, son instrumentation à la fois archaïque et dépouillée, le score de The Northman s’accorde parfaitement à l’ambiance “fin des temps” qui plane sur le manga de Blondel et Shonen, ainsi qu’aux nombreux combats qui opposent Ira et son allié Eudo, le forgeron aveugle, au colossal titan des crânes, au dragon Ar’vrark, mais aussi et surtout au seigneur Gaalor et à ses redoutables chevaliers, les Cendres gris. 

 

“Cherchez la force. Le reste suivra !”


 

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5 mars 2025 3 05 /03 /mars /2025 08:37




 

LA BD:





 

C'est quoi ? FRANKENSTEIN. AU NOM DU PERE.




 

C'est de qui ? Cannavo & Roi



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Glénat




 

Déjà croisés sur le site? Oui



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ?  Le duo déjà responsable d’une reprise fort libre du Dracula de Stoker (déjà chez Glénat l’an passé) s’attaque ici à l’autre pierre angulaire de la littérature gothique, à savoir le Frankenstein de Shelley.



 

Ici aussi que les puristes soient avertis, le texte d’origine est fortement remanié et, si les thématiques sont plutôt présentes - le rejet de l’autre, la question du Bien et du Mal, l’homme qui veut rivaliser avec dieu, etc…- le scénario de Cannavo tient plus du film d’horreur à la Hammer que du chef d’oeuvre de la littérature fantastique dont il s’inspire, faisant par exemple de la créature un serial killer là où Sheley le dépeignait en victime de la bêtise humaine qui finit par être obligé de se battre avec les mêmes armes que ses agresseurs. 

 


 

Il donne cependant la possibilité à Corrado Roi de faire l’étal de tout son talent, de sa science du noir et du blanc au travers d’à plats, d’ombres et autres effets de matières très réussis qui confirment sa place dans la lignée de ses illustres prédecesseurs, de Battaglia à Toppi en passant par Breccia.




 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi ? NOSFERATU



 

C'est de qui ? R. Carolan




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Non



 

On peut écouter ? 

 


 

Ca donne Quoi ? Restons dans les reprises, restons dans le gothique, restons dans le…”fallait il le faire”?.

Après quelques films plus ou moins encensés -dont certains à raison- par la critique, Robert Eggers vient de livrer son Nosferatu, remake du film de Murnau déjà remaké par Herzog et lui même adaptation non officielle de Dracula (une histoire de droits à l’époque).

 

Si nous ne sommes pas sur du “plan par plan” on est néanmoins sur du plutôt plan-plan dans le domaine avec un film à l’esthétique léchée, à la réalisation soignée, à l’interprétation fort correcte mais…chiant!

 

Alors peut-être parce que je connais l’histoire sur le bout des doigts et que d’autres l’ont bien mieux racontée avant Eggers (Coppola en tête)? Je ne saurais dire mais, puisque c’est ce qui nous intéresse ici, quid de la B.O?



 

Signée par Carolan, déjà responsable de celle de The Northman, précédent long du réal, elle met les petits plats dans les grands, convoquant à la fois la démesure d’un Killar et les subtilités de quelques ovnis du genre depuis quelques années.



 

Fort d’un orchestre de 60 instruments, d’une harpiste, d’un coeur au grand complet et de cors fort bien utilisés, Carolan, s’il ne révolutionne pas le score de film fantastique arrive à pondre une partition assez éclectique et évocatrice pour se démarquer du lot et fait beaucoup de bien à cette variation de Frankenstein!




 

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