LA BD:
C'est quoi ? CEUX QUI RESTENT
C'est de qui ? Busquet & Xöul
La Couv':
Ca donne Quoi ? Une tragique nuit le petit Ben disparaît du domicile de ses parents, pendant des jours les recherches battent leur plein, au rythme de l’enquête piétinante de la police et des affichages d’avis de recherche.
Et un beau jour l’enfant réapparaît dans sa chambre, entouré d’objets bizarres, un grand sourire aux lèvres. Il raconte qu’il est parti sauver un pays imaginaire peuplé de créatures fantastiques.
C’est le soulagement pour les parents, même si personne, ni eux ni la police ni les psychologues, n’arrivent à savoir la vérité.
Alors que la vie reprend lentement son cours, Ben disparaît à nouveau.
Le postulat de départ de Ceux Qui Restent est assez enthousiasmant ; traiter l’envers du décor d’un conte à la Peter Pan ou Alice au pays des Merveilles vu par les parents et l’entourage - ceux dont on ne parle pas dans les histoires - sans jamais montrer quoi que ce soit (ou presque !) des héros traditionnels.
Le quotidien souvent tragique des parents du petit Ben, l’enquête menée par les deux inspecteurs qui font de Ceux qui restent une sorte de polar psychologique parfois glauque, impression renforcée par les tons de colo choisis.
Après l’intrigue traine peut être un peu en longueur et je dois avouer que je m’attendais à un twist final à la M. Night Shyamalan avec, par exemple, le reporter en ennemi de l’ombre venu des mondes imaginaires…
Mais non, tant pis ; Ceux qui restent est néanmoins un album au scénario et au trait originaux, ce dernier, pas sans rappeler celui d’un Cyril Bonin, avec ses tons sépia et son style semi-réaliste, participe en plein à la réussite de l’ouvrage.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : CALCULS MEURTRIERS
C'est de qui ? C. Mansell
La Couv':
Déjà croisé chez nous? Oui souvent même.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Après la séparation du groupe Pop Will Eat Itself dans lequel il chantait et jouait de la guitare, Mansell se lie d’amitié avec le réal Daren Aronofsky pour lequel il va composer quasiment toutes les B.O de films.
Il alternera cependant avec des séries plus ou moins B de toutes sortes, de l’adaptation de jeu vidéo décérébré (Doom), au film d’épouvante indie (The Hole) en passant, donc, par le thriller psychologique comme ce Murder By Numbers.
Si on sent bien qu’il faut à Mansell l’inspiration d’un réalisateur visionnaire pour donner le meilleur de lui même et si il est encore aux balbutiements de sa nouvelle carrière, le compositeur livre néanmoins un score de genre honorable, avec les passages attendus mais repensés comme un musicien venu d’un autre horizon peut le faire, avec donc quelques petites touches originales intéressantes.
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Une Chronique de Fab