14 mars 2022 1 14 /03 /mars /2022 09:13

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? DEADLY CLASS 10. SAVE YOUR GENERATION

 

 

C'est de qui ? Remender & Craig

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Urban

 

 

Déjà croisés sur le site? Yep sur le reste de la série.

 

 

Une planche:

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Marcus vieillit –un peu- et continue à se poser des questions existentielles tout en évitant de se faire tuer, en couchant avec des filles normales ou encore en annihilant un culte satanique dangereux, le tout avec toujours en fond son destin au sein de King’s Dominion et ses relations tendues avec ses (ex) camarades de promo, Saya et sa main coupée en tête.

 

Cet avant dernier tome de la série probablement la plus perso de Remender montre les mêmes signes d’essoufflement que les 2 ou 3 précédents (voix-off omniprésente qui parfois digresse trop de l’action en cours, réflexions sur l’existence un peu bateau, philosophie pseudo nihiliste), tout en gardant ce qui a fait l’originalité et l’attrait de la série (essentiellement son graphisme inventif et pêchu, sa narration au cordeau et son casting hors norme).

 

Si Deadly Class aurait probablement gagné à être raccourcie d’une poignée d’arcs/tpb, entretenus par l’espoir du succès de l’éphémère adaptation en série TV, elle reste une œuvre à part dans le comics U.S et dans la bibliographie de son scénariste, avec son cocktail de références à la culture rock d’une décennie marquante à sa façon (les années 90) que les auteurs arrivent – presque- à rendre intemporelle pour ne pas dire universelle.

 

Comme l’a récemment prouvé la série tv Euphoria, le concept peut marcher fort bien dans un contexte différent mais aux aspirations proches (nous y reviendrons)

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : CRUELLA

 

 

C'est de qui ? N. Britell

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? En quelques petites années Nicholas Britell a su se faire un nom à Hollywood en proposant des musiques souvent loin des sentiers battus, dans des genres pourtant éloignés.

 

Que ce soit sur du film historique (The King), le brulot politique ou le thriller fun, le compositeur sait trouver l’instrument qui fera la différence, la tonalité à laquelle ses comparses n’auraient pas osé penser mais qui se révèle pourtant souvent très adéquate.

 

Il joue maintenant dans la cour des grands puisque Disney a fait appel à lui pour sa version « live » des origines de Cruella, la méchante des 101 Dalmatiens.

Si l’inventivité et l’audace semblent avoir désertés les studios aux grandes oreilles depuis une paire de décennies, ce nouveau long métrage échappe -un peu- au ratage des précédents en partie grâce à sa musique.

 

Britell s’inspire du Londres des années 70 dans lequel se déroule l’intrigue pour ses thèmes, avec une touche jazzy et rock plutôt dar, amusante, et livre des thèmes qui évoquent autant le drame que l’humour noir avec entre autres choses, une voix féminine originale.

 

Un peu de décalage bienvenue avec les souvenirs musicaux destroy de Remender et ses écoliers d’un autre genre !

 

 

 

 

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28 juin 2020 7 28 /06 /juin /2020 10:48
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  L’EXILE

 

 

C'est de qui ? E. Kriek

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Anspach éditions.

 

 

Déjà lu chez nous? Oui

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Après sept longues années d’exil, Hallstein foule à nouveau sa terre natale d’Islande. Mais le souvenir de son crime est toujours présent dans les esprits de ceux qui sont restés et qui ont refaits leurs vies.

Son retour ravive les vieilles rancœurs et pourrait contrecarrer les plans de certains, il va donner lieu à toute une suite Evènements qui vont provoquer une escalade de violence et de vengeance.

 

Âpre et dur comme les contrées où il se déroule, le récit de l’Exilé ne cherche à aucun moment à rendre ses protagonistes plus attachants qu’ils ne devraient l’être, tous si terriblement humains, avec leurs défauts et leurs faiblesses.

A un casting bien  choisi vient s’ajouter une intrigue tragique, digne des classiques du genre où vengeance, trahison et sombres histoires de famille dysfonctionnelles viennent s’entrechoquer dans un maelstrom de sentiments qui n’a d’égal que l’inéluctabilité de son dénouement.

 

 

Pour son premier roman graphique d’envergure en solo, Erik Kriek, loin des images d’Epinal véhiculées par le cinéma les séries télé ou même la Bande dessinée (lecteurs de Thorgal, soyez prévenus !), réussit là un album sans concessions où l’originalité de son trait rend parfaitement l’ambiance terrible de son histoire.

 

L’artiste hollandais nous avait déjà enchantés sur ses adaptations de Lovecraft et de chansons folk avec Dans les Pins, mais ici le background lui donne l’occasion de faire étal de tout son talent.

Son sens de l’utilisation de la trichromie noir/blanc/gris (ou gris bleuté si l’on veut chipoter) parfois parcourue de rouges sanglants, est toute désignée pour l’atmosphère  de cette Islande du X° siècle. Que ce soit dans les paysages blafards et hostiles ou dans les trognes limites caricaturales de ses personnages, son style graphique fait mouche à tout coup.

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : THE KING

 

 

C'est de qui ? N. Britell

 

 

La Couv':

 

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Comme beaucoup de gens de sa génération (et donc de la mienne peu ou prou) Nicholas Britell a une culture musicale ultra variée dans le sens où, né à un carrefour des genres, il a pu toucher du doigt l’évolution et la naissance de pas mal de styles de musique tout en gardant un pied dans ce qui c’était fait avant.

 

Ainsi son sens et son approche de la composition s’en ressentent dans leur fraicheur et leur inventivité.

Plutôt que d’aborder l’adaptation de la pièce de Shakespeare par l’angle purement historique, il va décider d’utiliser des instruments et des techniques actuelles pour rendre une atmosphère ancienne.

 

Le procédé eut être casse gueule, nombre de ses pairs des années 80-90 s’y sont d’ailleurs fourvoyés dans les grandes largeurs. Nous voilà donc avec entre autre une clarinette basse mixée, une guitare folk en guise de luth, une section de cordes imposante et un panel de chœurs lyriques, le tout jouant des mélodies inspirées de pièces médiévales mais aux accents de score d’action.

Un peu de post-prod et se sons inhabituels (du métal tordu par exemple !) et nous voilà avec un score qui ne manque ni d’ampleur ni de qualité et c’est tout à fait ce qu’il fallait à la tragique saga nordique d’Eric Kriek !

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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