LA BD:
C'est quoi ? LES BRULURES.
C'est de qui ? Zidrou & Bonneau
La Couv':
Déjà lus chez B.O BD? Zidrou oui, à plusieurs reprises.
C’est édité chez qui ? Grand Angle
Une planche:
Ca donne Quoi ? Assane, flic quarantenaire un rien désabusé qui souffre de la solitude et évacue son stress en faisant des longueurs à la piscine municipale, se voit confié le cas du meurtre assez sauvage de 2 jeunes prostituées italiennes.
Alors qu’il rencontre une femme énigmatique et blessée par la vie, nageuse également, qu’il entend bien conquérir, son enquête prend un tournant assez radical. Notre héros est face à des choix qui pourraient changer le cours de son existence.
Zidrou revient à ce qu’il fait à mon sens de mieux : le roman noir. Celui ci est également une belle ode à la femme et à la relation qu’elle entretient avec les hommes et, pour ne rien gâcher, est parcourue de répliques qui font mouche (autre marque de fabrique du scénariste).
Si j’ai parfois tiqué sur certaines expressions de personnages j’ai néanmoins été plutôt conquis par le traitement graphique que Laurent Bonneau a appliqué à l’histoire de Zidrou.
Racontée en flash back, l’histoire est riche de respirations muettes bienvenues, qu’il s’agisse de scènes intimes ou de paysages torturés pleines pages, rendant la lecture des plus marquante.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :EVA
C'est de qui ? B.Coulais
La Couv':
Déjà croisé par ici? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Sixième collaboration entre Benoit Jacquot et Bruno Coulais et presque autant de genres différents abordés, Eva n’est probablement pas le plus réussi, loin s’en faut, mais coté pellicule seulement.
En effet, si Jacquot (produit par Besson, pouvons nous y voir là un début d’explication ?!) a bien du mal à se rapprocher du film de Losey (sans même parler du roman d’origine), Coulais lui évite les écueils du thriller à la française avec une musique tout en retenue, en discrétion sournoise, en atmosphères lourdes de sens et de menaces.
Le compositeur renoue avec l’électronique omniprésent, retravaillant des parties de cordes déjà bien torturées et des solis de piano en post prod à grand renfort d’écho et de réverb’.
Pas ce que je préfère dans la panoplie de Coulais mais un travail musical qui est tout à fait désigné pour du noir psychologique et nuancé comme le dernier Zidrou.
---------------
Une Chronique de Fab